Disclaimer : L'univers et les personnages d'Harry Potter appartiennent à J.K. Rowling. Je ne suis qu'un bourreau parmi tant d'autres qui se plaît à tordre l'espace et le temps de ce monde et à dévier les protagonistes de leur droit chemin… Paix à leur vertu.

Rating : M

Couple : Harry/Draco

Avertissement : Slash / Yaoï / Scène adulte explicite

Périodicité : Toutes les semaines, 6 ou 7 chapitres prévus

Petit (Grand !) mot :

Bonjour tout le monde !

Oh là là, déjà trois mois que je n'ai rien publié ! Ce constat m'attriste, c'est que ça m'avait manqué !

J'ai juste un peu de mal avec mon nouveau rythme de vie (J'ai trouvé un job ! Oh yeaah! :D). Pourtant je ne vous oublie pas, j'ai pas mal d'histoire en cours d'écriture mais je les garde précieusement, j'ai trop peur de ne pas arriver à les finir ! Alors je préfère les couver gentiment dans mon ordinateur en attendant d'y mettre un point final. ^^

Bon, sauf pour cette fois mais elle est presque intégralement écrite et je vous garantis une fin ;) ! Donc aujourd'hui je viens avec un recueil de textes - je sais pas comment l'appeler autrement - un peu spécial... J'ai beaucoup hésité à le publier mais bon, je me suis dit que ça me redonnerait un regain de motivation pour poursuivre mes autres fics ! Ah ah !

Bref, à propos de ce recueil de textes tout a commencé une nuit où je me suis réveillée avec une phrase en tête « La première fois que je te vis... ». Après impossible de me rendormir, pourtant j'ai lutté mais rien à faire, à 3 heures du matin je me suis traînée hors de mon lit et j'ai écrit ce texte. Il a ensuite végété dans mon ordinateur pendant un bon moment, je me disais « Qu'est-ce que je peux faire de ce machin ? ». Puis j'ai trouvé et je me suis dit « Et si je racontais la rencontre romantique de deux personnes à travers les 5 sens ? ». Vous savez le cœur qui bat, les papillons dans le ventre, les étoiles dans les yeux... Tout ça tout ça quoi ! Alors j'ai écrit d'autre textes par-ci, par-là - tout en suivant une chronologie plus ou moins précise - qui racontaient une histoire en filigrane...

Bah cette histoire, la voilà. Pas sûr que ça vous plaise, il n'y a pas vraiment d'action ou de rebondissement... Les chapitres sont aussi très courts mais bon en tout cas ça m'a fait du bien de l'écrire, c'est déjà pas mal non ?

Aller j'arrête mon bla-bla et je vous souhaite une bonne lecture ! :)

Des bisous

PS : Juste parce qu'un bon pavé ne peut pas se finir sans un PS, n'est ce pas Nys'n Bee ? :P Au fait, merci pour ces merveilleux échanges, c'est un vrai plaisir de discuter avec toi ! :)


La première fois que je te vis dans la boutique de Madame Guipure tu n'avais rien d'extraordinaire. Tu étais simple, quelconque, gauche et tu ressemblais à un gamin négligé et famélique. Je me souviens encore de la grimace de mépris qui pour la première fois s'était étendue tout naturellement sur mes lèvres, en une imitation parfaite de celle de mon père. J'avais passé l'été à la parfaire devant le miroir mais impossible de la sortir spontanément. Grâce à toi, très vite elle est devenue pour moi comme une seconde peau, tellement ta vue m'horripilait.

Plus tard j'ai réalisé mon erreur. Je ne t'avais jamais vraiment vu. Certes je t'ai à la rigueur regardé, comme le signale l'étymologie propre à ce verbe, je te surveillais. Encore aujourd'hui j'ai du mal à m'expliquer quel hippogriffe m'a attaqué ce jour-là.

Je me rappelle seulement de toi tombant par terre pendant l'une de nos nombreuses querelles et de ta main tâtonnant dans le vide à la recherche de quelque chose, tes horribles lunettes. Je l'ai compris plus tard. Puis abandonnant ta tâche, dans un soupir las, tu as relevé la tête pour me faire face. C'est là que je t'ai vraiment vu pour la première fois, au sens propre du terme « voir », j'ai été témoin de toi.

Non Potter, tu n'étais toujours pas beau, tu étais même loin d'être élégant et la position accroupie ne faisait que souligner ton infériorité évidente. Cependant à ce moment-là, la beauté standard, la grâce, la tenue et la noblesse, tous ces critères n'avaient plus aucune prise sur moi, sur ma perception. Ces choses superficielles auxquelles j'avais cru toute ma vie ne valaient plus rien face à ta vue. Tu aurais pu avoir tes affreux cheveux teint en rose bonbon et être attifé avec les fringues de Loufoca que ça n'aurait rien changé, c'est pour dire !

Qui sait…

Peut-être était-ce dû à la façon dont tes yeux flous se sont ancrés dans les miens. Je sais, c'est absurde. Tu ne voyais strictement rien sans aucun doute. Pourtant aujourd'hui encore quand je repense à tes deux émeraudes qui te mangeaient le visage, privées de leur garde fou, j'en tremble. Putain, on ne remarquait qu'elles je te le jure ! Pour autant j'aurais mis ma main à couper qu'elles ne percevaient que moi... Elles transperçaient littéralement mon âme. Tu ne voudras certainement jamais le croire mais à ce moment-là j'étais le centre de ton univers, aussi vrai que la gravité fait qu'on tombe tous sur le cul à un moment ou un autre, d'instinct tes yeux de myope ont su trouver leur repère dans les miens. Nom de Merlin c'était puissant, beau au-delà des mots et c'était toi. C'était tout simplement toi.

Ou alors était-ce la façon donc tes longs cils noirs caressaient tes pommettes hautes à chaque battement - chassant le flou de tes yeux qui traquaient les miens sans répit - mettant l'accent sur ta peau de brun légèrement dorée. Peau qui se dévoilait à moi en contre-plongée, révélant une grande partie de ce torse fin que ton T-Shirt 3 fois trop grand avait du mal à dissimuler. Agenouillé et résigné, les mains de chaque côté de tes jambes tu m'observais sans me voir, tu me touchais sans un geste et me chamboulais sans un mot. J'étais hypnotisé par le vert de tes yeux et ma vie s'est vue rythmée par tes cils qui battaient, battaient et battaient encore et toujours contre tes joues dans un silence assourdissant. La tête penchée sur le côté tu me scrutais, me jaugeais, me tentais. Mordred que tu étais tentant ! À te voir à genoux devant moi, offert, le désir me prit aux tripes. C'était violent, ravageur et absolument terrifiant. Je suis resté clouer sur place sans savoir que faire, à part me perdre dans les profonds abîmes de ton âme et dans ce trop-plein de vert… Ce vert trop intense de tes yeux qui n'exprimaient que beauté, pureté, espérance… J'ai ardemment voulu les souiller de taches bleues, grises ou marrons qu'importe ! Tout sauf ce vert trop parfait qui me faisait me sentir insipide et laid face à eux.

Puis j'ai interprété cet autre mouvement qui passait sur ton visage. Tes lèvres bougeaient. Elles formaient des mots. Enfin je crois, moi je n'entendais rien. Tu as essayé de m'atteindre avec mon ouïe mais tu m'avais déjà rendu sourd par ta vue. Pour cause, mon cœur tambourinait tellement fort que les sons extérieurs me parvenaient en sourdine.

J'ai pris peur et je me suis enfui, comme un lâche, te laissant seul dans le couloir à chercher tes lunettes, à baigner dans ton ignorance. Tu avais bouleversé les lois de mon univers sans seulement t'en rendre compte. Fichu binoclard. Je t'ai tellement haï pour ça. Oh oui tellement ! Depuis je n'ai pu cesser de t'aimer. Depuis je te maudis chaque jour, t'invective, te pourris, te méprise, t'exècre. Rejeté par toi je l'ai déjà été, je ne peux plus. Non, en aucun cas je ne dois pas te succomber. Harry…


A suivre ...