Et Un Jour… Tu Es Revenue.
Danny rentra chez lui, il était épuisé. Il referma la porte de son appartement avec son pied. Il avait dans un bras un sac de course et dans l'autre le courrier qu'il venait de prendre dans sa boite aux lettres.
Il déposa le sac remplit de provisions sur le bar qui lui servait de séparation entre la cuisine et le salon. Il regarda les lettres qu'il avait reçu. Il les jeta sur la table, déçu comme tous les soirs.
Il commença à ranger ses courses et s'arrêta, pour appuyer sa tête contre la porte du frigo et pour lui-même.
-Qu'est ce que tu crois ?
Il prit un soda et se dirigea vers le canapé, il resta assis dans le silence un long moment, à boire. Puis, malgré toute sa volonté, il ne pût s'empêcher, il se leva pour aller à sa chambre, il ouvrit le tiroir de sa table de nuit, et en sortit une enveloppe.
Assit sur son lit il fixa la lettre qu'il tenait dans sa main. Il s'en voulait d'être aussi faible, tous les soirs cette lecture était devenue indispensable, comme une drogue, essayer d'être près d'elle, se donner cette illusion qu'il comptait à ses yeux un peu plus que comme un simple collègue.
Il sortit la carte, comme à chaque fois, une sensation naissait au creux de son estomac, comme si tout en lui se tordait. Il connaissait par cœur ces quelques lignes, ces quelques mots, qui lui annonçaient son départ. Si au début cette lecture l'apaisait, avec le temps, cette absence prolongée et surtout cet effroyable silence de sa part, tout ceci avait accentué, jour après jour, son incompréhension, et...
Elle ne lui avait rien dit, elle n'avait pas appelé, elle était partie comme ça, il lui aurait suffit d'une simple explication pour que ce sentiment de co...
Danny enleva ses lunettes et s'allongea sur le lit, les mains croisées sur sa poitrine et le regard fixé au plafond. Il était flic, tout comme elle, des réponses, des explications, c'était ce qu'il recherchait tous les jours. Faire tout pour que les victimes et leurs proches aient des explications, connaissent la vérité, ne plus rester dans cette ignorance qui vous ronge. Ce fût finalement par Stella qu'il avait appris la raison de son départ.
Il ferma les yeux, prit une inspiration et se redressa, il remit la carte dans l'enveloppe et celle-ci dans le tiroir. Il se faisait tard et il commençait à avoir faim.
Le réveil sonna, Danny abaissa sa main sur l'appareil et le bruit de la ville se fit progressivement entendre, il se demanda si elle regrettait cette cacophonie de bruits dès le réveil.
Il souleva les couvertures et se dirigea vers la salle de bain. Il resta un long moment sous la douche, trop longtemps car quand il regarda sa montrer, il s'aperçut qu'il était déjà l'heure de partir. Il enfila une chemise et un pantalon, attrapa ses clefs et quitta son appartement précipitamment.
Danny rencontra Don en arrivant devant l'immeuble du laboratoire. Celui-ci avait l'air d'être d'excellente humeur, il arborait un de ses sourires, qui faisaient fondre toutes les femmes.
-Salut Danny ! Bien dormi ?
-Oui et toi ?
-Très bien sauf que comme depuis quelque temps j'étais seul !
-Pourtant avec ce sourire aux lèvres j'aurais pensé le contraire ! Ne me dit pas que c'est moi qui te fais cet effet !
-Quoi ! Tu ne le savais pas !
Danny souriait, mais Don restait perplexe, il le connaissait et c'était aperçu que quelque chose avait changé, ce petit détail qui fait pourtant toute la différence. Pourtant Don n'osait pas en parler, ce n'était pas dans la nature de Danny de se livrer. Et quand il le faisait, c'était souvent lorsque tout était fini ou inévitable. Alors en tant qu'ami, Don devait juste être là, être prêt à l'aider, à l'écouter.
Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent sur le hall du laboratoire.
-Au fait tu viens faire quoi ici ? Lui demanda Danny
Don le regarda surpris.
-Comment ça ? Je viens dire bonjour à Lindsay !
Danny s'immobilisa au milieu du couloir. Il ne réalisait pas ce que venait de dire Don. La seule chose qui résonnait dans sa tête, était son prénom, Lindsay. Don se retourna en constatant que son ami ne le suivait plus.
-Quoi ? Ça fait un bail que je ne l'ai pas vu moi aussi. Je veux juste la saluer. T'inquiète Messer je ne vais pas me l'accaparer ! Rajouta t il en rigolant.
Danny ne réagissait toujours pas, il assimilait progressivement les paroles qu'il venait d'entendre. Don était heureux ce matin car il venait LA voir. Cela ne pouvait pas être possible, il se passa la main sur le front.
Voyant Danny toujours clouait devant l'ascenseur, Don l'appela.
-Bon ! Tu viens Danny ?
Celui-ci fixait de façon agar Don, puis il reprit ses esprits.
-Oui… j'arrive.
Il rejoignit Don, et plus les deux hommes se rapprochaient du bureau de Mac, plus Danny se sentait fébrile. Ses mains étaient moites, son cœur battait de plus en plus vite, il avait des frissons qui lui parcouraient le corps… Et il la devina.
Sheldon et Stella étaient en pleine discussion avec une femme qui se tenait dos à la porte, mais Danny n'avait pas besoin de plus, il le savait, c'était elle. Il s'avançait péniblement vers la pièce, combien de fois avait il espéré la revoir ? Combien de fois avait il imaginé leurs retrouvailles ? Ses jambes ne le portaient plus, elles tremblaient.
