Disclaimer: Tout est à JK Rowling

Rating: T (et M plus tard)

ATTENTION : Relation entre hommes: donc homophobes: allez voir là-bas si vous y êtes.

HP/DM

Me voici pour une nouvelle fic, à chapitres, cette fois-ci, mais je ne sais pas bien encore le nombre exact. En fait j'écris un peu au fil de la plume avec l'idée générale en tête donc... Mais j'espère qu'elle vous plaira !

Chiasme

Chapitre 1 : Et ils chieront dans leurs couches

Musique. Le décor est planté. La plaine est sombre, les arbres nus. Le ciel est lourd, noir. Le vent souffle, puissant, rageur.

Les capes volent, les cheveux sont décoiffés. Le regard est pourtant déterminé, il est plein d'audaces à venir. D'audaces mortelles, il est vrai. Dans l'imaginaire se dessinent de sombres pensées, se remémorisent les sorts impardonnables qu'il ne faut absolument oublier. La mémoire, seule véritable amie dans ces moments-là. Et le courage aussi, ou l'insonscience.

Mais la conscience d'être à un tournant de l'Histoire. Tout se joue avant le combat: il faut avoir la foi de la victoire. Le désespoir n'est pas de mise en cet instant. Mais qu'ont -ils à perdre réellement ? Tellement de crimes, de cris , d'adrénaline qu'ils n'en font plus le compte.

Il faut qu'ils gagnent. C'est absolument nécessaire. Pour leur survie et celle de leurs convictions. Sinon que restera-t-il de leurs idéologies? On les dénigrera, on dira que ce ne fut que foutaises, folies. Mais, eux, s'ils gagnent, oui s'ils gagnent, ils seront reconnus réellement et alors, ils pourront vivre en paix, bien loin de la honte et du secret. On apprendra aux petits sorciers ce qu'on leur a appris sur les bancs de leur Ecole.

Mangemorts! Ha oui, ils vont leur en faire bouffer de la mort!( jeu de mots: mangemort...manger... bouffer... ok j'me casse. ) Et ils vont regretter de ne pas être retournés chez papa, maman à temps. Ils trépignent d'impatience. Plus les aiguilles tournent, plus ils voient l'heure de s'amuser se rapprocher. Quels crétins! S'imaginent-ils vraiment que quelques pauvres écoliers arriveront à leur faire plier le genou et s'incliner? Bel espoir, quand tu nous tiens ...

Quand ils verront la puissance de leur armée fouler le sol, faisant trembler jusqu'à leurs insignes ridicules, ils chieront dans leurs couches, c'est certain. On ne peut pas rester de marbre devant plusieures centaines d'hommes animés d'une rage sans égale, prêts à tuer de sang-froid. C'est impossible ou alors complètement con. Bien. Ils aiment être pragmatiques, énoncer des vérités générales, cela leur donne confiance. Et puis, ils aiment avoir raison, aussi. Que cela ne doive rentrer dans la tête de certaines personnes de gré ou de force. Mais de force, c'est plus marrant. Ainsi, s'ils doivent frapper à coups de marteaux dans la caboche de ces misérables gamins pour leur faire comprendre qui est le maître en ce bas monde, ils n'hésiteront pas. Avec plaisir, même.

Quatre silhouettes, vêtues de noir, masques argentés recouvrant le visage, sortirent de la ligne de mangemorts et se placèrent de façon à être face aux troupes qu'ils commandaient.

Lucius pensa à son fils qui attendait sûrement derrière les hauts murs de ce maudit château. Il se rappella brièvement son sourire, sa blondeur, sa façon de l'appeler « Père » d'un ton sarcastique pour cacher sa furieuse envie de le nommer « papa ». Il l'aimait.

Mais... « Tuez-les... Tous. » Et il se retourna. Fit quelques pas en avant. Prit lentement sa baguette entre ses doigts gantés, leva son bras et pointa son arme dans le milieu exact de son champ de vision. Attendit quelques secondes. « Draco... ». Baissa sa baguette d'un geste sec d'où sortit une gerbe d'étincelles rouges. « Draco... » .

Alors un cri grondant, sourd, monta lentement de derrière les rangs, et il lui demanda pardon pour la première fois. Et le cri se déferla sur la foule noire.

« Pardonne-moi. Ce n'est pas ta faute. Je ne t'en veux pas. » Et tandis qu'il ouvrait la bouche, alors que tout autour de lui explosait dans un vacarme assourdissant, il pensa : « Mon enfant.. mon fils. »

Puis ce cri prit à son tour naissance sur ses lèvres, il eut le temps de regretter une dernière fois, et hurla: « A MORT! ».

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« A MORT! ». Il entendit ce cri terrible faire trembler les vitres de la fenêtre d'où il observait une vague noire engloutir le parc de Poudlard. Bien. C'était donc l'heure.

Il enfila sa cape noire, ses gants, tira sur leurs extrémités pour avoir plus de dextérité. Il se retourna vers sa table de chevet où l'attendait bien sagement sa baguette. L'observa pendant une seconde, pensif, puis s'en saisit délicatement, resserra sa poigne dessus pour finir par la ranger dans sa poche arrière.

Les mains libres, il prit le cadre où figurait une photo de ses parents, caressa la vitre de son pouce et le reposa sur la petite table. Il se repositionna devant la fenêtre, posa ses mains à plat sur le rebord puis laissa son regard vagabonder au dehors où les mangemorts avançaient toujours, semblant habités par une rage destructrice, poussa un profond soupir et d'un geste sec se dégagea.

Sans plus un regard pour cette pièce qui fut secouée de nombreux fous rires, de pleurs, de cauchemards et de promesses, il traversa la chambre, passa la porte et prit curieusement le soin de tourner le loquet pour la refermer doucement. Il descendit les marches une à une du premier étage en prenant appui sur la rembarde, laissant sa main flotter délicatement au dessus, signe d'une dernière caresse à ces vieux murs de pierre.

Il tourna au coin d'un dernier couloir, observa les premiers blessés qui étaient rapatriés. «Bon. Apparemment, on ne m'a pas attendu. »

Il s'avança dans le grand hall sans regarder devant lui, tête baissée. Fit quelques pas, puis, quand il fut sur d'être exactement dans l'ouverture de lumière abondante que prodiguait l'ouverture béante des portes imposantes de l'entrée, il leva la tête, redressa son dos, plongea la main dans sa poche pour se saisir de sa baguette, l'empoigna fermement et avança droit devant lui, comme lorsqu'on se dirige vers l'autel d'une église, la tête levée vers l'imposant vitrail. C'était son chemin de croix, cette courte distance qui séparait son passé confortable à son futur très incertain.

A cette victoire trop lointaine ou à cette mort trop proche. En ce moment même, il aurait tout donné pour être dans le placard sous l'escalier, loin de la magie, loin des sorts mortels qu'il entendait vaguement au dehors et loin de cette peur qui lui tordait les entrailles.

Et cependant, pour rien au monde, puisque ce jour était ENFIN arrivé, il ne voulait échanger sa place. « Pfff... Voilà ce qu'elle est cette guerre : un putain de foutoir illogique et paradoxal! » Et sur cette bonne parole, Harry Potter se jeta corps et âme dans la bataille.

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Une silhouette brune familière se frayant un chemin à l'aide de rayons lumineux dévastateurs attira l'attention de Draco. « Bon, alors j'imagine que c'est vraiment commencé... », pensa-t-il nerveusement.

Il se retourna dans un mouvement brusque à l'appel de son prénom pour éviter un rayon vert qui lui caressa le haut de l'oreille.

Il resta figé quelques secondes en remarquant le fait que dans une vie normale, on ne frôle la mort qu'une seule fois au plus, que ça nous reste toute la vie et qu'on le raconte à nos petits-enfants au coin du feu et qu'ensuite cela rentre dans la légende familiale. Et que c'est quand même vachement mal foutu que lui, la mort, en une dizaine de minutes, il l'a frôlé plus de fois que le commun des mortels. Mais il se fit violence en se rappelant qu'il était en plein milieu d'un champ de bataille et que s'il voulait philosopher, continuant comme ça, il aurait toute la mort pour y penser.

Il fit donc volte-face, avec la sage décision de se venger de celui qui avait voulu l'envoyer six pieds sous terre. Le type le regardait encore, une haine profonde encrée au fond des yeux et sa baguette encore crépitante pointée sur lui. Alors il planta son regard dans celui du mangemort, leva son doigt pour lui indiquer d'observer ses lèvres et articula silencieusement: « A.D.I.E.U ». Le mangemort le regarda avec des yeux surpris et avant d'avoir pu faire un seul geste, il se retrouva face contre terre, rigide et.. mort.

« Bien fait pour toi, crétin! Tu n'avais pas qu'à suivre les ordres d'un mec avec un psychique complètement foireux ... »

Son regard tombant sur Granger qui se débattait avec un loup-garouparticulièrement affamé, il slaloma entre les morts ou les blessés à terre, pour se frayer un cheminjusqu'à elle. Il observa pendant une seconde le visage de l'élève, concentré et crispé, suant à grossesgouttes, des entailles sur le front, le nez et les lèvres. Hermione croisa son regard, fut un instantsurprise de le voir là, puis se reprit et lui indiqua en faisant un signe de tête de ne pas se faireremarquer et d'aller derrière le lychantrope. Il répondit par l'affirmative, accrocha son regard ausien, et se plaçat afin de ne pas être vu par le loup. Il tendit ensuite son pouce pour lui demanderson accord et ensemble ils lancèrent le sortilège de la mort qui frappa la bête en pleine poitrine etdans le dos, et qui tomba lourdement sur le sol boueux.

Ils n'eurent pas le temps de s'adresser unmot que déjà d'autres sorts tombaient sur eux, toujours plus proches les uns que les autres. Ilsfinirent par être obligés de se séparer et continuèrent le combat, puisant dans leurs réserves, passantd'un mangemort à un autre sans que cela n'ait une fin.

Dans un moment de répit rare, il consulta sa montre et fut surpris d'apprendre que trois heures étaient déjà passées.

« Par Merlin! Alors c'est ça se battre ? Aller de morts en morts, de sorts en sorts, de minutes en minutes, jusqu'à ce que cela devienne ennuyant et épuisant ? ».

Il soupira lourdement, releva la tête, prêt à se noyer de nouveau dans ce cauchemar vivant mais fut interrompu par une lumière aveuglante, provenant de l'autre côté du champ de bataille.

Alors le temps se figea : mangemorts, élèves, professeurs, créatures arrêtèrent de se battre soudainement. Et le coeur de Draco Malfoy aussi. Instinctivement, il poussa un cri sauvage, brisant le silence instantané qui s'était propagé au dessus de la plaine sanglante : « HARRY! »

Et...A suivre.

Merci de votre lecture. Je mettrai un nouveau chapitre sûrement demain! Et une petite review si vous avez le temps me ferai grand plaisir, je vous l'avoue! Huhu

LEITZ

PS : J'ai remanié la mise en page, j'espère que c'est satisfaisant et moins chiant à lire comme ça… Et aussi, je suis désolée pour mes chapitres si courts mais comme c'est ma première fic à chapitres, je dois me mettre dans le bain mais ne vous inquiétez pas, mis à part les deux premiers, les autres seront de plus en plus longs ! ) Bises