étais face à l'endroit où ils m'avaient demandé de nous retrouver. Stressée mais heureuse. Cela faisait des mois que je voulais les revoir et voici justement l'occasion. Pourquoi ne les ai-je pas recontacter ? Je n'en sais trop rien. Peut-être parce que je ne voulais pas avouer qu'ils étaient ma seule famille à présent et que j'avais besoin d'eux.
Je m'avançais doucement devant la lourde porte et entreprit de frapper mais l'entrée s'ouvrit soudainement. Je découvris Dean, pas surprit de me voir devant chez lui, un sourire aux lèvres.
-Salut, mec. Dis-je.
Sérieusement ? Salut mec ? Il t'as sauvé la vie, débile ! Tu pourrais dire un peu plus que salut mec !
-Salut, Charlie, me répondit-il.
Je lâchai aussitôt mes sacs et me jetai dans ses bras. Sa présence m'avait manqué mais ça, jamais je ne lui dirais. Pendant ces derniers mois où j'étais seule, j'ai ressentis un vide, un manque. Manque de tendresse, d'amour. Mais surtout le manque d'un être protecteur au-dessus de moi, le manque d'un frère. Et là, je le retrouve enfin.
Il me laissa ensuite entrer dans leur bunker, celui des Hommes de Lettres, et je trouvai Sam qui me prit aussi contre lui. Ne m'en voulez pas si je dis que je préfère les câlins de Dean à ceux de Sam mais, c'est la vérité. Sam et moi on s'entend bien. Mais avec Dean, c'est une vraie complicité qui s'est créée. Et je suis contente de cela.
Aussitôt, Dean me montra ma chambre. Une belle pièce colorée avec pour seuls meubles, un bureau, sa chaise, un lit et une commode. Je hochai la tête, heureuse.
-Bienvenu à la maison, Charlie.
Je me tournai vers Dean et lui sourit, conquise de trouver une chambre bien à moi. Il hocha la tête et se dirigea vers la porte.
-Si tu as besoin de quoi que ce soit …
-Oui, dis-je aussitôt. On peut parler ?
Il hocha de nouveau la tête et ferma la porte.
-Qu'y a -t-il ?
-Tu chasses encore beaucoup ?
-Pas tellement, avoue Dean. On enquête de temps en temps mais de moins en moins souvent. Pourquoi ?
-Je ne veux pas rester seule.
Dean sourit et s'approcha de moi. Il me prit contre lui et embrassa mon front.
-Je te laisserai jamais seule, tu peux compter sur moi.
Je souris, heureuse et comblée. Je sentis des larmes me monter aux yeux et je me collai un peu plus contre le torse de Dean. Je l'entendis rire et je m'écartai pour regarder son magnifique sourire étirer ses lèvres.
-Ca te fait rire ? Demandai-je.
-C'est juste que je pense.
-A quoi ?
-Au fait que j'ai trouvé la petite sœur que j'ai toujours cherché.
Ce fut trop et je fondis en larmes. Il me reprit dans ses bras et nous restâmes ainsi un instant, profitant de ce moment privilégié entre frère et sœur. Alors, reprenant mes esprits, je murmurai, ma bouche au creux du cou de Dean :
-Merci.