Il était une fois dans une petite demeure proche du village de Nottingham, proche de la forêt de Sherwood, une famille qui vivait paisiblement et en parfaite harmonie, ils s'appelaient les Lupin. Ils vivaient dans la seule maison isolée, de l'autre côté du ruisseau.
Ils étaient ce qu'on pouvait appelés une famille heureuse, le père Jonathan Lupin était un français et un homme solide. Les cheveux châtains, des pattes d'oies aux coins de ses yeux bleus et toujours lorsqu'il était avec sa famille un sourire bienveillant. Il travaillait au Ministère, au département des mystères, son travail lui prenait beaucoup de temps, mais il faisait toujours tour son possible pour être là pour sa famille qu'il aimait.
La mère Ailina O'Malley (du nom irlandais Ó Mealaigh) avait les cheveux bonds vénitiens, des tâches de rousseur, une peau pâle, des yeux chocolat. Elle était l'incarnation même de la douceur et de la gentillesse. Elle adorait sa famille plus que tout. Ailina dirigeait son entreprise de couture, elle fabriquait des vêtements aussi bien pour les sorciers que pour les moldus, son atelier était florissant.
La fille aînée s'appelait Aphria, elle avait hérité des cheveux de sa mère et des yeux de sa mère. Pour son caractère, c'était le même que celui de sa grand-mère maternelle, courageuse, téméraire, sportive, fougueuse, une vrai lionne, toujours le sourire sur les lèvres, les mains et les genoux pleins de terre, des fleurs dans ses cheveux emmêlés. Menant une guerre contre les robes qui l'empêcher de grimper dans les arbres, de courir dans les bois ou dans les champs. Ses parents l'appelaient « mon rayon de soleil » tellement elle rayonnait.
Le cadet de 5 ans s'appelait Remus, il était l'opposé de sa sœur, les cheveux de son père, nuancés toutefois de lueurs rousses, et les yeux et la stature fine de sa mère. Il adorait lire, ce qui ne l'empêchait pas dès sa sœur l'entraînait d'aller courir et jouer avec elle. Ils pouvaient passer des heures à jouer aux pirates, aux aventuriers, aux monstres, ils s'inventaient des mondes où ils devenaient les dirigeants.
Le frère et la sœur s'adoraient, lorsqu'ils étaient ensembles ils étaient capables du pire. Aphria se calmait tandis que Remus devenait plus téméraire au contact de sa sœur, il était souvent à l'origine des blagues qu'ils faisaient à leurs parents ou à leur vieille voisine sourde.
Mais malheureusement, le monde est pourri, alors cette si charmante famille n'a pas connu un dénouement heureux, c'est de la faute de ce monde.
Johnatan connaissait quelques problèmes dans son travail, un certain Fenrir Greyback essayer de lui soutirer des informations, mais la France était réputé pour ses duellistes de haut niveau, et Johnatan résistait tant bien que mal. Mais il ne savait pas que Fenrir Greyback était un monstre, il ne savait pas non plus qu'en refusant il exposait toute sa famille à un horrible danger.
En effet un soir de pleine lune, Remus était sorti dans le jardin pour montrer à sa sœur qu'il n'était pas 'une mauviette' et qu'il n'avait pas peur des histoires des loups-garous à la pleine lune. Il jetait des coups d'oeils à sa sœur restée derrière la baie vitrée du salon. Alors qu'il continuait à marcher sa sœur le rejoint en courant, elle avait vu que son frère avait eu peur. Ils s'arrêtèrent de respirer, attentifs aux moindres bruits. Il y avait bien quelque chose qui se rapprochait. Aphria voulait se rapprocher, la curiosité est un vilain défaut, mais Remus la tirait en arrière, refusant d'aller plus loin. Ils commencèrent à se disputer et à se reprocher d'être 'un trouillard' ou 'une inconsciente'. Trop occupés par leur dispute ils ne virent pas le loup se rapprocher. Quand il le vit Remus poussa un cri, Aphria après s'être retournée et avoir vu cette ombre massive s'approcher d'eux, elle réagit au quart de tour et saisit son frère par la manche avant de se mettre à courir. Mais Remus, effrayé trébucha. Sa sœur revint en arrière, et s'interposa entre le loup et son frère, qui après s'être levé recula de quelques pas avant de s'arrêter tétanisé. Le loup venait de se jeter sur sa sœur, il hurla, hurla encore et si fort qu'il cru s'être déchiré les poumons. Ses parents arrivèrent dans le jardin alors que Greyback venait de mordre le petit garçon qui hurla à nouveau, de manière encore plus terrible, luttant contre la brûlure à son épaule, contre la sensation du venin qui pénétrait petit à petit son corps, le brûlant au passage. Il eu vite du mal à respirer, ses cris devinrent plus faibles, mais il avait toujours aussi mal. Il sentit sa mère s'approchait de lui, lui murmurait des mots doux. Il voyait des éclairs de lumières provenant de la baguette de son père. Puis, progressivement tout devint flou, le jeune Remus se sentait partir, il entendit juste sa mère crier le prénom de sa sœur et son père qui annonçait l'arrivée des aurors et des médicomages avant de sombrer.
Quand il se réveilla, trois jours plus tard, tout était blanc autour de lui, il retomba sur son oreiller, c'était trop éblouissant. Après quelques heures, il reprend enfin connaissance, sa mère est là, mais pas son père ni sa sœur. Paniqué Remus demande à sa mère où est Ailina, elle n'ose pas répondre, elle pleure doucement, ses cheveux tombant en cascade dans son cou où Remus y réfugie sa tête. Il se rappelle, que sa sœur a détourné l'attention du loup-garou, et que la première fois elle a échappé, mais la deuxième fois elle s'est effondrée. Il se rappelle de la douleur, des pleurs de sa mère, son père qui se bat, tout cela lui revient par flash-back.
Lorsque sa mère lui avoue que son père est dans le coma et que sa sœur est morte il n'est pas surpris, il l'avait senti. Sa mère lui avoua tout, sa nouvelle condition, la disparition des êtres chers, le changement de leur vie. Ils n'étaient que tous les deux, ils allaient devoir s'en sortir comme ça.
Ils pleuraient tous les deux. Remus savait que plus rien ne sera comme avant, que plus jamais il parlerait avec son père de sortilèges et des créatures magiques vivants sur cette terre, où que plus jamais il lui raconterait une histoire de pirates. Plus jamais il irait construire des cabanes ou faire peur aux oiseaux, grimper dans les arbres, rire quand sa soeur faisait le singe ou quand elle le réveillé pour apercevoir le père Noël. Ils ne joueraient plus jamais ensemble aux pirates, ils n'exploreraient plus jamais la jungle amazonienne, ils ne feraient plus de batailles de fruits, d'oreillers ou de céréales avec elle. Il n'avait plus de sœur, sa grande sœur, sa protectrice. En ce jour funeste, Ailina avait perdu son mari et sa fille. Remus avait perdu son père et sa soeur. Mais il avait aussi perdu l'étincelle de joie dans ses yeux. et son enfance.
A partir de ce jour, sa mère ferma son entreprise et travailla comme serveuse dans un salon de thé. Remus, après quelques jours de repos, retourna à l'école, mais ses camarades n'étaient pas gentils avec lui, ils ne savaient pas exactement ce qu'il avait, mais leurs parents leur avaient dit de ne pas l'approcher. A partir de ce jour, tout le monde l'évita, sauf une, Maria, son amoureuse. Malheureusement, elle déménagea quelques jours après l'accident de Remus.
Il est devenu un enfant isolé, craintif, qui par faute d'amis se concentre sur ses études. Sa voix est devenu plus rauque, plus rocailleuse (digne de ses ascendances irlandaises). Il s'est forcé à avoir une attitude impassible, devenant plus lunatique aux alentours de la pleine lune. Il passe son temps libre à travailler, à libre ou à dessiner.
A partir de ce jour là, Remus a perdu l'innocence de l'enfance et est entré dans le monde des adultes, dans ce monde pourri.
