Dark and Light
Auteur : FaustVII, avec son autorisation. Vous trouverez un lien vers son profil dans le mien.
Disclaimer : Comme d'habitude. Rien à moi, tout à JKR et à l'auteur de cette histoire.
Etat de la fic originale : 53 chapitres, terminée.
Etat de la traduction : 1 / 53.
Bon beeennn...me revoilà avec une autre traduction, si j'ose dire. Pas ma faute, j'ai lu j'ai craqué. Bon, cette fois, je ne dirais aucun délai, comme ça je suis sûre de ne pas être en retard *sourire d'ange*.
Pour les lecteurs d'Apprendre à aimer, de In This Life et tout ça... non je ne les abandonne pas ! Mais j'ai une vie à côté, comprenez. Et je suis déraisonnable et impulsive, aussi. Je commence des traductions alors que je n'ai même pas fini les anciennes. Bref, tout ça pour vous demander gentiment de ne pas m'insulter et autres joyeusetés, même malgré tous mes défauts.
Voilà, bonne lecture !
Chapitre 1
Harry Potter était un garçon petit pour son âge, plus petit que ses camarades de classe de quelques pouces (1). Il était aussi très bel enfant. Il avait des cheveux noirs ébouriffés mais dont les pointes, lorsqu'elles atteignaient ses épaules, rebiquaient légèrement, comme pour essayer de défier la gravité tout en y réussissant à moitié. Il avait un corps fin et un visage 'délicat', avec des pommettes hautes et une peau pâle. Il était doté de grands yeux émeraude aussi brillants que des pierres précieuses qui tranchaient avec la pâleur de son teint. Il était quelqu'un que vous remarquiez mais, dans le même temps, il était capable de se fondre dans l'ombre s'il ne voulait pas être vu.
Il était également un enfant silencieux. Il parlait très bas, mais sa voix pouvait vous envouter. Sa démarche était tout aussi silencieuse, et ses mouvements emplis d'une grâce naturelle. Il était bâti aussi bien pour la vitesse que pour la grâce. Il pouvait se mouvoir comme une ombre même en terrain découvert. Il courait vite, le pied aussi sûr et léger que celui d'une biche. Son corps était fluide, fait pour esquiver les poings et les pieds.
Harry était également intelligent. Si vous regardiez dans ses yeux stupéfiants vous pouviez voir la brillance et la ruse cachée derrière l'océan de vert. Vous pouviez aussi remarquer son intelligence simplement en l'observant. Harry ne semblait jamais s'ennuyer, s'asseyant simplement et observant le monde quand il n'avait rien à faire. Certains y penseraient comme à de la paresse jusqu'à ce qu'ils perçoivent la paix et la compréhension flottant autour de lui alors que l'enfant observait ce qui se passait autour de lui. Quand Harry lisait les quelques livres auxquels il était autorisé il semblait toujours en avoir une compréhension grandement développée. Comprenant chaque message caché et sachant presque ce que ressentait l'auteur alors que ce dernier écrivait son livre, il montrait par là-même ses talents d'observation. Aujourd'hui cependant, c'était le premier jour d'Harry Potter en tant qu'élève de premier grade (2) à l'école élémentaire. Il avait sept ans.
~~OO~~
Harry s'assit majestueusement sur l'une des nombreuses petites chaises. Il se tenait droit mais pas de façon arrogante, juste calme, polie. Il avait l'air du parfait exemple de l'enfant silencieux, assis dans la salle pleine d'enfants qui pleuraient pour leurs parents, faisaient du bruit, criaient ou couraient partout. Il ressemblait à un ange du point de vue de la maîtresse, maîtresse qui soupirait déjà de fatigue après seulement cinq minutes de classe. Quand elle réussit enfin à faire à peu près asseoir tous les enfants, elle se présenta et commença à parler joyeusement avec eux. Après une heure de jeux et quelques exercices d'écriture, la maîtresse, Mme Engle, fit asseoir les enfants en face de chevalets à leur place.
« Maintenant, les enfants, nous allons faire de l'art. Aujourd'hui vous allez peindre ou colorier. »
Il y eut quelques gloussements alors qu'elle disposait le matériel à portée de mains des enfants. Elle se déplaça parmi ceux qui peignaient pour s'assurer qu'ils n'avalaient ou n'éparpillaient pas la peinture. Elle s'assit sur une chaise et se mit à observer sans grand enthousiasme, faisant courir son regard sur la pièce tout en s'attardant plus longtemps sur les élèves les plus chahuteurs. Ses yeux cependant dérivèrent lentement vers l'enfant à l'arrière de la salle, dans la section dessin. Harry Potter. Il était sans doute le plus discret et le plus poli des premiers grades. Il semblait presque trop calme pour son âge. Elle fronça les sourcils. Peut-être qu'il ne se sentait pas bien ? Elle se leva et se dirigea vers lui.
Cela lui prit cinq minutes pour l'atteindre avec les enfants qui l'interceptaient pour de l'aide ou pour regarder leurs dessins. Elle les félicita pour leurs peintures avec les doigts avant d'arriver enfin auprès de Harry. Il semblait concentré sur ce qu'il faisait, son chevalet dos à elle. Il l'avait tourné de façon à ce que personne ne puisse voir. Elle comprit qu'il voulait un peu d'intimité. Beaucoup d'enfants aimaient garder leurs dessins secrets jusqu'à ce qu'ils aient fini, pour telle ou telle raison. Elle sourit à l'enfant par-dessus le chevalet. Il leva les yeux sur elle. Il pencha légèrement la tête en une question muette, sa frange glissant doucement sur son visage. Mme Engle pensa que ça lui donnait un air vraiment mignon.
« Est-ce que tu vas bien, Harry ? » demanda-t-elle.
Il hocha doucement la tête, comme s'il était confus quant au pourquoi de sa question.
« C'est juste que tu es si calme. »
Il fit une légère grimace, comme s'il comprenait.
« Je vais bien. » répondit-il d'une voix chantante.
Mme Engle pensa que, lorsqu'il serait plus grand, il aurait une voix pour chanter. Elle sourit doucement.
« D'accord alors. Puis-je voir ce que tu es en train de dessiner ? »
Il fronça les sourcils un moment puis acquiesça. Elle contourna le chevalet, s'attendant à voir une peinture avec des doigts ou quelques taches de couleur. Ce qu'elle vit la fit se figer, la bouche ouverte en une expression choquée. Elle fixa le papier pendant quelques bonnes minutes et remarqua que l'enfant à côté d'elle n'avait même pas cillé à sa réaction, s'étant contenté de retourner à sa peinture. Celle-ci était splendide. C'était une large fleur rose avec des gouttes de rosée au bout des pétales, des gouttes qui semblaient presque rouge sur les pétales roses. Les dimensions étaient quasiment parfaites et l'enfant avait même pensé au poids de la rosée sur les pétales, ainsi qu'aux trainées presque rouges que les gouttes avaient laissées derrière elles. Même le mariage des couleurs était parfait. C'était quelque chose qu'un artiste peignerait. Pas un enfant de sept ans. Elle vit à peine Harry poser gentiment son pinceau pour examiner son œuvre.
« C-c'est magnifique Harry. » bégaya-t-elle enfin, reprenant ses esprits.
« Merci. » répondit-il avant de prendre la peinture et d'aller l'accrocher sur l'étendoir.
Elle remarqua avec surprise qu'il avait épinglé sa feuille avec agilité. Ordinairement les enfants n'arrivaient pas à utiliser les épingles correctement et leurs dessins pendaient de travers ou se déchiraient. Lui l'avait épinglé comme vous l'auriez fait avec une chemise sur une ligne à linge. Elle observa la peinture encore quelques minutes. Absolument époustouflant. Elle resta assise, stupéfiée, et répondit distraitement aux questions des enfants tout en regardant la peinture. Elle ne remarqua jamais que la rosée n'était pas de la rosée mais du sang.
~~OO~~
Le fouet rencontra son dos dans un claquement sourd. Harry tressaillit à peine, ses yeux d'un vert éteint alors qu'il était immobilisé sur le sol, la ceinture liant ses mains à la tête de lit tout aussi immobile. Le fouet claqua à nouveau et Harry sentit des gouttes de sang couler le long de son dos. Alors il saignait à nouveau. Cela avait pris deux coups de fouet. Il sentit tomber coup après coup jusqu'à ce qu'il ne puisse plus distinguer la douleur de la réalité et le lit du sang. Son dos brûlait et son sang giclait sous le fouet. Finalement tout s'arrêta et il garda le silence. Il n'avait pas ouvert la bouche une seule fois.
« Ca t'apprendra à passer le grade avec de meilleures notes que Dudley, espèce de monstre. » lui siffla Vernon.
Il l'agrippa alors violemment, la ceinture ayant été détachée du lit mais nouant toujours étroitement ses poignets. Il se fit traîné sur le sol, laissant des coulées de sang derrière lui. Puis il fut relevé à l'aide de la ceinture, pendu par les poignets tandis que Vernon lui faisait brutalement descendre les escaliers. Il fut jeté de force dans son placard, son dos s'enflammant sous la douleur alors qu'il percutait le bois, s'arcboutant sous la force du coup. Il s'effondra mollement sur le sol quand il entendit la porte claquer. Ses yeux verts restèrent ouverts, fixant le vide. Si c'était ce que l'on appelait une famille, à quoi ses ennemis ressembleraient ?
~~OO~~
Harry regardait les instruments sur le mur, l'envie d'y faire courir ses mains le démangeant. Sa maîtresse du second grade était également le professeur de musique de l'établissement et elle possédait une collection assez large d'instruments. Elle avait dit à chaque élève d'en choisir un pour la leçon du jour. Elle avait guidé les autres enfants vers une vitrine exposant des instruments bon marché, résistants et faciles d'utilisation comme la flûte à bec. Harry avait cependant dévié vers les autres murs. Elle n'avait pas dit qu'ils ne pouvaient pas en choisir un de ce mur en particulier. Il se saisit doucement du violon en face de lui et explora le bois de cerisier de ses longs doigts fins. Il détacha gentiment l'archer et amena le violon sous son menton. Il fit glisser l'archer sur les cordes, découvrant quelles notes y étaient cachées et mémorisant leur position.
Il retourna vers le groupe et s'assit, écoutant attentivement la maîtresse qui essayait de leur apprendre à lire des partitions. Elle leur donna ensuite cinq minutes pour essayer leurs instruments. La pièce fut instantanément remplie de fausses notes produisant ainsi un incroyable boucan. Harry se glissa vers la maîtresse et elle lui fit un sourire. Il lui demanda discrètement si elle pouvait lui en dire plus sur les partitions. Elle sembla heureuse d'enseigner à quelqu'un qui voulait apprendre et commença à babiller sans même se rendre compte qu'une grosse partie de ce qu'elle disait était hors de portée de la compréhension d'un élève du second grade.
Une fois la leçon terminée et la sonnerie sonnée, elle donna aux enfants la permission d'aller jouer ou de rester et continuer. Les élèves poussèrent des exclamations et la plupart se précipita pour aller jouer dehors, quelques uns seulement choisissant de s'attarder quelques minutes supplémentaires. Finalement il ne resta plus qu'Harry. L'institutrice lui dit qu'elle allait les superviser mais qu'elle lui faisait confiance pour rester seul dans la salle de classe. Après qu'elle fut partie, Harry trouva un livre de musique sur le violon et l'ouvrit à la première page. Il plaça l'archer sur le violon et le fit glisser, entamant aussitôt une mélodie tourmentée. Quand la maîtresse revint après la récréation, elle le trouva en train de jouer une reprise de haut niveau. Elle vint immédiatement à la conclusion qu'il avait déjà suivi des cours de musique, ne sachant pas que c'était la toute première fois qu'il touchait à un instrument. Elle ne remarqua jamais combien la mélodie manquait d'émotions.
~~OO~~
Harry tremblait. Il essayait de garder le contrôle mais peu importe ce qu'il faisait, son corps tremblait. Il baissa les yeux sur le sang gouttant sur le sol et fut soulagé que Vernon ne touchât jamais ses mains. Vernon évitait ses mains et son visage car les coups étaient alors trop facilement reconnaissables. Il s'occupait cependant du reste de son corps. Harry s'appuya sur le mur de son placard, laissant son corps se remettre de la dernière séance. Lentement mais sûrement, il arrêta de trembler et la douleur sembla s'atténuer alors que quelque chose de relaxant se propageait en lui, comme une poussée d'énergie réconfortante. Il finit par s'assoupir sur le sol couvert de sang.
~~OO~~
Harry fit rouler les mots sur sa langue avant de les prononcer à voix haute. Le professeur applaudit d'un air extasié, son sourire idiot le faisant presque ressembler à un enfant. L'homme était son professeur de troisième grade et était d'origine allemande. Il s'était amusé à leur enseigner quelques mots allemands et quand il s'était aperçu qu'Harry avait un talent dans la matière, il avait commencé à lui donner des cours particuliers lors des récréations et au déjeuner. Harry avait réussi à maîtriser la langue en cinq mois seulement. Puis l'une des institutrices de premier grade (pas celle qu'il avait eue), qui connaissait le français, avait commencé à le lui enseigner. Il maîtrisa également cette langue en l'espace de quelques mois. Les langues lui venaient aussi aisément que l'art et la musique.
Il observa l'homme tandis que ce dernier sautillait sur place, s'exclamant à tout va. Il parlait maintenant couramment l'Allemand et le Français. Son instituteur avait aussi commencé à lui apprendre le Polonais, mais l'homme ne connaissait que quelques mots. Harry se promit de trouver quelques livres sur les langues et d'apprendre par lui-même. Le professeur ne remarqua jamais qu'il n'avait jamais montré de signe de fierté ou de contentement en apprenant ces langues.
~~OO~~
Harry retourna les saucisses sur la poêle, ses longs doigts délicats maniant la spatule avec dextérité. Il entendit bipper le minuteur et glissa de son tabouret, prit sa paire de maniques (2) et sortit le ragoût du four. Harry le posa rapidement sur le comptoir et partit mettre la table après avoir à nouveau retourné les saucisses. Il commença à disposer les plats sur la table aussitôt qu'il eut fini de mettre le couvert. Il amenait le dernier plat quand Dudley entra dans la pièce. Le garçonnet rondouillet ricana et s'assit à sa place. Harry était presque rendu à table quand un pied grassouillet faucha le sien. Il tomba au sol, le plat rempli de petits pains lui échappant des mains. Les petits pains roulèrent de tous côtés alors que le plat volait en éclat. Pétunia fut dans la cuisine en un instant.
« Comment Oses-tu Ruiner Mon Plat ? » cria-telle de sa voix perçante avant de lui agripper les cheveux et de le relever avec force.
Il laissa un masque impassible s'installer sur son visage et la regarda à travers le sang qui coulait sur ses yeux. Elle le frappa du plus fort qu'elle pouvait plusieurs fois avant de le jeter aux pieds de Vernon. L'homme le regarda en plissant les yeux et le traina vers le placard, le jetant ensuite dedans. Harry y resta assis durant une heure avant que la porte ne s'ouvre à nouveau. Il s'attendait à une nouvelle séance de coups et fut donc surpris quand à la place on fit glisser un jus de fruit jusqu'à lui.
« Bois ça si tu veux manger cette semaine. » lui dit Vernon avec un rictus.
La porte claqua et Harry étudia le verre. Finalement, il s'en empara et le but avec un petit soupir. Le goût était étrange. Il avait à peine fini de le boire quand le verre tomba, ses doigts ayant perdu leur sensibilité. L'objet éclata contre le bois. Poison ? pensa-t-il faiblement alors que le monde se mettait à tourner. Il se pencha et se vida l'estomac dans un coin, se sentant immédiatement mieux. Il trembla silencieusement et vomit encore plusieurs fois. Il s'affaissa alors. Soudainement, il se sentit reprendre de l'énergie, apaisé alors qu'il sentait ses yeux se fermer.
~~OO~~
Harry jeta un oeil aux étagères entassées les unes sur les autres si ce n'était pas sur leurs propres livres. Pour le quatrième grade ils devaient faire des petites recherches sur certains projets et lire des livres le soir à la maison. Sa tante avait décidé ce samedi de les emmener à la librairie, Dudley et lui. Bon, c'était plus pour Dudley mais puisqu'il n'y avait personne d'autre chez eux, elle avait préféré l'emmener. Harry était déjà venu de nombreuses fois auparavant, cependant - chaque fois que ses relatifs l'avaient enfermé dehors, par exemple lorsqu'ils avaient des invités ou simplement lorsqu'ils avaient envie d'être seuls et de passer des bons moments en « famille ». Il avait à chaque fois traversé les quelques pâtés de maisons jusqu'à la librairie. Harry se glissa loin de sa tante et de son cousin et se dirigea vers l'escalier qui menait à l'étage. Il savait que sa tante allait probablement s'éclipser et rentrer à la maison dès qu'il sortirait de son champ de vision, espérant sans doute qu'il ne reviendrait pas. Sa seule réaction fut de secouer la tête et de se diriger vers les ouvrages de sciences et de physiologie. Il revenait toujours, ne se préoccupant jamais de sa tante quand elle le laissait derrière elle.
~~OO~~
Cette fois-là, il lutta. Deux grosses mains le maintinrent au sol et des dents se plantèrent dans une jambe. Une autre paire de larges mains ouvrit sa bouche de force et versa quelque chose dedans. Il se débattit frénétiquement, sachant ce qui arriverait s'il avalait. Il ne les laisserait pas le tuer ! Pas eux ! Il entendit des rires au-dessus de lui. Ils n'étaient pas très rapides cependant et avant même qu'ils ne mettent une main sur sa bouche, il recracha. Il entendit grogner alors qu'on lui giflait sévèrement le visage. Il avait l'impression que sa bouche était en feu. Quelque chose fut frotté contre les blessures sur son estomac et cette fois il ne put retenir un cri. Il avait subi une de ses pires corrections ce jour-là et ils lui étalaient maintenant quelque chose sur ses blessures. Ils y mettaient leur grain de sel, littéralement. Il continua de crier jusqu'à ce qu'il en perde son souffle, jusqu'à ce les ténèbres prennent enfin possession de lui.
~~OO~~
Harry arracha paresseusement une autre mauvaise herbe du jardin, nettoyant la saleté de sorte que ce soit de nouveau attirant avant de s'intéresser à un autre plant. Il s'essuya le front du dos de sa main, grimaçant doucement en sentant ses muscles du dos se raidir. Il ferma les yeux et se reposa une petite seconde avant que le cri perçant de sa tante ne l'oblige à continuer. Il n'avait pas eu d'eau de toute la journée et n'avait pas pu manger depuis la nuit précédente. Il baissa les yeux sur sa main en la sentant s'humidifier. L'ongle de son petit doigt saignait. Ils étaient déjà tordus et sales de par ses corvées et la terre, et maintenant ils saignaient. Il arracha la dernière pousse de mauvaise herbe qu'il restait.
Un jet d'eau le frappa alors qu'il se relevait. Il entendit Dudley glousser et se demanda à quel point son cousin pouvait être stupide. Celui-ci semblait penser qu'il agaçait Harry en le lavant de sa sueur et de la terre. Harry fit comme s'il était énervé et but autant d'eau qu'il le put en se nettoyant les mains. Quand Dudley en eut finalement assez et retourna dans la piscine, Harry s'approcha du porche. Sa tante lui adressa une grimace désapprobatrice de son transat et lui jeta une bouteille d'eau à moitié pleine ainsi que quelques morceaux de pain. Il les attrapa et s'assit à l'ombre derrière la remise, hors de vue.
Il se reposa un moment quand il eut fini. Après une minute, il trouva la clôture en face de lui inintéressante et commença paresseusement à claquer des doigts. Il s'amusa à observer la flamme qui apparaissait à chaque fois qu'il le faisait. Il avait toujours été capable de faire ça, d'aussi loin qu'il se souvenait. Le contrôle du feu, que c'était. Il claqua à nouveau des doigts et laissa grandir la flamme dans sa main alors qu'elle absorbait goulûment l'oxygène, brûlant de plus belle. La chaleur ne le décontenança même pas. Non pas qu'il la sentait tant que ça. Il lança la boule de feu dans son autre main avant d'en recréer d'autres. Il commença à jongler avec, les faisant passer du rouge au orange, du bleu au blanc.
Après un moment il choisit une boule de feu bleue et fit disparaître le reste. Il modela le feu comme on le ferait avec l'argile, créant un petit dragon bleu avant de le faire tournoyer autour de son bras. Il étouffa rapidement la flamme en entendant sa tante l'appeler. Il devait commencer à préparer le diner dès maintenant ou Vernon deviendrait fou. Il n'avait pas besoin d'autres punitions cette semaine. Autrement il aurait à trouver une excuse pour la classe de Gym afin de cacher ses zébrures et ses hématomes. Et en chercher une serait fatiguant.
~~A suivre...~~
(1) 1 pouce = 2.54 cm
(2) Voici le système écolier anglophone (mis en place aux Etats-Unis et en Angleterre, ainsi que quelques états espagnols américains) :
Pré-school (crèche) : 3 à 5 ans.
Ecole élementaire :
- année de maternelle : 5-6ans.
- 1er grade
- 2ème grade
- 3ème grade
- 4ème grade
- 5ème grade (10/11ans)
Collège :
- 6ème grade
- 7ème grade
- 8ème grade (13/14ans)
Lycée :
- 9ème grade
- 10ème grade
- 11ème grade
- 12ème grade (17/18ans)
(3) Paire de maniques : paire de gants anti-chaleur. Je me demande comment j'ai pu cuisiner sans même savoir comment s'appellent mes gants pour le four ^^'
J'espère que ce début vous a plu :)
Prochaine update : chapitre 12 de I tauwght I Taw A Putty-Tat !
