Chapitre 1 : dans le train

« Hermione, on est ici ! », cria Harry du wagon où il se trouvait.

Hermione se glissa dans le wagon, en évitant les élèves de première année qui ne savaient pas où aller, traînant leur énorme valise derrière eux.

« HERMIONE !! Tu pourrais éviter de te trémousser comme ça devant les petits de première année ! », s'écria d'un coup Ron.

Hermione le regarda de ses grands yeux marron étonné, mais voyant que Ron ne plaisantait pas, elle s'énerva : « Non mais ça va pas ! Je ne me trémoussais pas ! J'essayais seulement d'arriver jusqu'au wagon sans me faire piétiner ! Mais t'es parano Ron ! » Et la jeune fille laissa Ron en plan pour aller dans un autre wagon.

« Mais qu'est-ce que j'ai dit encore ?! », demanda Ron à Harry.

« Je crois bien que tu as dit qu'elle se trémoussait devant les élèves », expliqua Harry.

« N'importe quoi ! J'ai jamais dit ça ! J'ai dit ça ?! », répéta Ron en voyant la tête que faisait Harry. « Mais pourquoi je rate toujours tout ! », dit-il en se prenant la tête dans les mains.

Harry essayait de le consoler, quand Ginny entra dans le compartiment. « Ron ! Harry ! Qu'avez-vous encore fait ! Hermione était en pleurs ! Elle avançait sans regarder où elle allait et quand elle m'a vu, elle est entrée dans le compartiment le plus proche d'elle. C'est celui des serpentards !! Dépêchez-vous d'aller la chercher, je crains le pire ! »

Il ne fallut qu'un échange de coups d'œil entre Harry et Ron pour prendre leur baguette et se précipiter à la suite de Ginny.

« Voilà c'est celui-là ! », dit Ginny.

Des éclats de voix moqueurs sortaient du compartiment : « Sale sang de bourbe ! Tu ne te serais pas trompée de compartiment par hasard ! », disait le voix froide et moqueuse de Draco Malefoy. Et Pansy Parkinson qui ricanait à toutes ses plaisanteries.

« Allons-y Harry ! Ce crétin ne sait pas ce qui l'attend pour avoir insulté notre Hermione ! », dit Ron en s'élançant vers la porte.

Le jeune homme pointa sa baguette vers Malefoy et lança un sort de chatouille, alors que Harry lançait le même sort à Parkinson. Les deux serpentards tombèrent à terre mort de rire. Hermione était prostrée dans un coin, pleurant à chaudes larmes. C'était la première fois que ses deux amis la voyaient pleurer autant. Elle leur semblait tout le temps si forte et courageuse. Mais là, elle ressemblait à toute fille normale de 17 ans. Ron eût le cœur si serré de la voir ainsi qu'il ne pût s'empêcher de la prendre dans ses bras. Il lui mit la tête sur son épaule et caressa doucement ses cheveux. « Ça va aller, ça va aller. », dit-il. Ron aida Hermione à se lever et retournèrent dans leur wagon.

« Harry, viens avec moi s'il te plaît ! », demanda Ginny. Le griffondor suivit la jeune fille qui se dirigeait vers la queue du wagon.

Arrivés dans leur wagon, Ron fit s'asseoir Hermione tout en la gardant dans ses bras.

« Jolie Hermione », commença Ron « Tu es trop belle pour pleurer ainsi ! Regarde-moi. » Ron lui prit le menton dans sa main. « Tu as de si beaux yeux, il faut les montrer. »

Hermione regarda le jeune homme. Mais ses cheveux étaient collés à ses joues par les larmes et cachaient ses yeux. Ron attrapa une mèche des cheveux de la jeune fille et la mit derrière son oreille. En voyant ce visage si triste et trempé de larmes, Ron ne pût se retenir et embrassa Hermione sur la joue.

« Pourquoi fais-tu ça ! Pourquoi es-tu aussi gentil ! », s'énerva soudain Hermione en pleurant de plus belle. « Ça te plaît de me faire souffrir ! »

Ron regarda la jeune fille surpris : « Je ne comprends pas… Je ne veux pas te faire souffrir… », bégaya-t-il.

« Alors pourquoi ! Pourquoi tu me repousses tout le temps ! Et après tu fais le gentil ! Tu aimes te moquer de moi… »

Ron n'avait jamais compris Hermione, pas plus qu'il ne comprenait les sentiments qu'il avait pour elle. Mais à cet instant, une pensée lui vint à l'esprit en entendant Hermione.

« Hermione, est-ce que par hasard tu serais am… », commença Ron.

La porte s'ouvrit dans un grand bruit, les deux jeunes gens sursautèrent. « Vous voulez des friandises les enfants ? »

Ron fit non de la tête et la femme partit, refermant la porte derrière elle.

Hermione repoussa Ron : « J'en ai assez ! », dit-elle « Lâche-moi ! Je veux que tu me lâches !! »

Ron recula les bras en l'air, comme pour dire qu'il n'avait rien fait. Mais il la reprit dans ses bras quelques secondes après, ignorant ses protestations.

« Hermione, ça suffit ! », s'écria Ron.

Surprise par le ton du gryffondor, Hermione ne se débattit plus. Elle regarda le jeune homme dans les yeux, alors qu'il lui parlait : « Hermione… Je voulais te le dire depuis longtemps, mais je n'ai jamais osé. Depuis toujours, je crois, depuis la première fois où j'ai posé le regard sur toi, tu m'as plu. Au début, je te trouvais plus intéressante que les autres filles, mais trop banale, coincée. Au fil du temps, j'ai appris à te connaître, tu es devenu de plus en plus jolie, et ce que je ressentais pour toi n'étais plus de l'amitié. C'est de l'amour. Hermione, je t'aime. »

La jeune fille ne pleurait plus. Elle regardait toujours Ron, mais ses yeux étaient remplis de passion et son visage rayonnait. Elle se jeta dans les bras de Ron et lui dit : « Je t'aime aussi ! Ron, j'attendais ça depuis si longtemps ! Je… Je croyais que tu ne m'aimais pas… Ce que tu as dit tout à l'heure, je croyais que tu me détestais ! Ron, je t'aime tellement ! »

A ces mots, Ron approcha sa bouche des lèvres d'Hermione et l'embrassa. Leur premier baiser était passionné, avec un goût de sel. Après s'être embrassé, ils restèrent dans les bras l'un de l'autre, en se rappelant leurs souvenirs communs et en riant. Plus d'une heure après, Ginny, Harry et Neville rejoignirent les amoureux, qui étaient toujours enlacés. Ils les félicitèrent et s'amusèrent à raconter des anecdotes sur les années passées à Poudlard.

« Dire qu'on est déjà en dernière année ! », rappela Neville. « Je ne pensais pas y arriver. »

« Pas moi ! Je suis encore en sixième année ! », dit Ginny.

« Oui, tu es encore une petite ! », rigola Harry.

Ginny n'était même plus vexée de ce que disait Harry sur elle, car elle avait pris l'habitude. Elle l'avait laissé tomber durant les vacances, car elle ne l'aimait pas. Elle l'avait idéalisé et Harry ne représentait en fait qu'un prince charmant inventé quand elle était en deuxième année. D'ailleurs Harry ne la taquinait que pour la forme, car il avait une petite amie : il sortait de nouveau avec Cho qui s'était excusée de ses réactions, et semblaient tout les deux très amoureux. Alors qu'ils continuaient à parler tous ensemble, l'annonce qui indiquait l'arrivée à Poudlard se fit retentir. Tout le monde prit ses bagages et sortit, Ron et Hermione en dernier, et toujours enlacés.