Précision : Je me situe au début de la série, O'Neill est encore colonel.

Chapitre I : "Where is my mind ?"

Encore une journée à la con.

Ça faisait bien deux semaines qu'elle ne faisait que dormir en cours, ça commençait légèrement à lui taper sur le système. Denver était très animé en ce début d'après-midi.

Le sac sur l'épaule, les cheveux en bazar, Emmy marchait tranquillement en direction de la sortie de son lycée. Le soleil totalement seul au milieux du ciel avait poussé les gens à sortir et des hordes d'adolescents étaient entrain de prendre quelques couleurs dans l'herbe.

Emmy préférait de loin un bon vieux bureau avec un ordinateur glacial. Ce n'était pas son jour de toute façon.

Le matin même, un surveillant était rentré en classe de chimie et avait demandé à lui parler. Une fois dans le bureau de la directrice, cette dernière avait sortit un de ses devoirs d'informatique et l'avait accusé d'avoir triché. Il était vrai qu'elle n'assistait à aucun de ces cours, comme ceux de géographie et de littérature mais elle les étudiaient chez elle, à son rythme… C'est-à-dire 2 fois plus vite que la classe.

Elle avait réussit à magouiller le tout avec la plus part de ses professeurs mais celui d'informatique ne l'aimait définitivement pas et donc ses absences étaient signalées. Alors évidement, lorsqu'on décroche un 19,5 à un cours auquel on a jamais assisté, ça énerve… Surtout que ce n'était pas la première fois. La chose qui dérangeait l'administration c'était qu'Emmy n'avait manifestement pas besoin de la moitié de ses cours.

Après avoir promis de retourner aux cours d'informatique, elle avait eu le droit de rentrer dans son cours… Le reste de la journée c'était passé comme d'habitude, ennuyeux et inutile.

C'était donc sans regrets qu'elle allait rentrer chez elle en ce début de vacance pour comater devant son ordinateur durant le spring break… A la place des beuveries qu'on prévu les autres 99% d'étudiants et lycéens.

Sur la route, les gens étaient sortis pour manger, discuter, promener le chien, les enfants, les vieux. Les bars étaient remplis et les bancs étaient tous pris.

Elle tourna à droite, dans une ruelle qui la conduirait directement sur la rue principale où elle habitait seule. Officiellement elle vivait avec son oncle. Elle avait juste à ressortir de vieux papiers, changer les dates et imiter sa signature et le tour était joué. De toute façon, il n'était jamais chez lui, toujours au boulot, donc il ne s'était jamais aperçu de rien. L'astuce en plus était que toutes les dépenses de la jeune fille étaient assurées aux comptes en banques que ses parents avaient prévus depuis sa conception. Elle travaillait tout les samedi dans une librairie avec un vieux monsieur. Ils passaient plus de temps à lire et à commenter les œuvres de chaque auteur du magasin qu'à réellement ranger, faire le ménage… En bref, elle vivait une petite vie coquette, sans problèmes…

Elle marchait dans la petite rue d'un pas assuré. Les petites maisons s'y trouvant étaient habituées généralement par de vielles personnes. Un coin tranquille.

Un crissement de pneus la sortit de ses pensées et elle se retourna pour voir d'où provenez le bruit. Derrière elle, à une dizaine de mètre une fourgonnette noire venait juste d'entrer dans la rue à une vitesse hallucinante. Le véhicule se dirigea droit vers Emmy. Elle sauta sur le côté et heurta un muret. La camionnette la manqua de peu et s'arrêta juste devant elle. La porte coulissa et des hommes tout habillés de noir s'emparèrent d'elle. Elle eu beau se débattre et essayer de crier, ils étaient trop rapides et trop forts pour son physique de larve.

Elle reçut un coup sur la tête et se réveilla dans une pièce blanche. Elle était sur un lit.

Elle se redressa avec difficulté, accusant la douleur qui lui provenait de l'arrière de la tête.

Elle ne devait pas se trouver à l'hôpital. Déjà, elle portait les mêmes habits et ensuite, la porte était blindée… Elle … Elle venait d'être enlevée ?


Carter- J'ai relevé un fort taux de radiation autour des sources et des rivières. On peut en conclure que la population est morte suite aux…

Soldat – Un message pour vous colonel O'Neill.

Jack qui n'écoutait qu'à moitié tout ce que Carter disait, ne comprenant pas la plus part des mots qu'elle utilisait en temps normal, se réveilla à l'entente de son nom. Il prit le papier tendu par le soldat. Le lut, s'excusa, se leva et sortit de la salle.