Pairing : House/Wilson
Dans le bureau de House
- Alors, on fait quoi ? Un p'tit Poker ?
Les trois 'assistants' du Dr House le regardèrent étonnés.
- Bah pourquoi pas ? On a aucun cas à traiter. On va quand même pas rester là à se tourner les pouces et à se regarder dans le blanc des yeux jusqu'à ce que mort s'ensuive !
- On devrait... commença Cameron.
House prit un air émerveillé, comme si une brillante idée venait de lui traverser l'esprit.
- Mais oui ! Puisque vous le proposez, pourquoi pas un Strip Poker ! Vu votre naïveté, nous pouvons espérer de vous voir perdre et terminer toute nue. Ah, j'adore ce jeu !
Cameron ne put retenir d'afficher un air outragé. Elle avait beau connaitre House et ses blagues vaseuses, elle ne s'y faisait toujours pas. Elle se demandait comment Wilson et Cuddy pouvaient si bien réagir et répliquer face à ça. Surement avec le temps... Et puis, il faut dire qu'il faut bien vivre avec. On l'accepte ou pas. Il ne changerait pour personne.
- House ?
Une tête venait de passer par la porte.
- Cuddy m'a dit de venir te chercher pour t'emmener en consultations, dit Wilson. Et on dirait que j'arrive au bon moment... Trois hommes contre une femme, c'est pas très juste.
- T'es vraiment pas drôle Jimmy. Répondit House avec une moue boudeuse. Cuddy et toi, vous êtes mes tortionnaires.
- Rien que ça... Allez, viens.
Il se leva et sortit donc à la suite de son ami. Il revint un instant plus tard et dit à ses larbins :
- Pas de Strip Poker sans moi, hein ?!
Puis il repartit, sans leur laisser le temps de répondre quoi que ce soit. Et de toute façon, que répondre à ça ?!
Dans le bureau de Cuddy
- Pitié, pas de consultations ce matin ! On est Dimanche, c'est le week-end.
- Vous êtes médecin, House. Ainsi vous vous engagez à n'avoir presque pas de Vacances ni de week-ends. C'est la vie.
- Et bien, la vie est injuste.
- Mais oui, c'est bien connu, tout et tout le monde est contre vous. Ou c'est peut être juste que vous médecins et que des gens malades aimeraient bien être soignés. D'ailleurs, ces derniers vous attendent dans la salle d'attente.
House soupira.
- Je suppose que je n'aurais pas le dernier mot.
- Vous supposez bien. Je suis bien décidée à vous tenir tête...
Elle était prête à subir une longue discussion, durant laquelle House lui aurait sorti des tonnes d'excuses bidons ou de regards charmeurs pour la faire changer d'avis. Et à son tour, elle aurait répliqué en le menaçant de le priver de Vicodine, ou de doubler ses heures de consultations. Tout ça, bien évidemment pour rien, hormis le malin plaisir que House se faisait à se disputer avec sa supérieure.
- Allez, pour vous faire plaisir je vais accepter... Et prier pour que quelqu'un tombe vraiment malade pour que je puisse me tirer de ces consultations...
Cuddy sourit, ravie de ne pas avoir à trop batailler pour le convaincre. C'était surprenant et tellement rare venant de lui. Il devait cacher quelque chose. Mais malgré tout, elle ne répondit pas, gardant l'espoir fou que House était devenu raisonnable. Il sortit du bureau de la doyenne de l'hopital en souriant. Il comptait s'installer dans une salle de constulations et jouer à sa console.
- Pourquoi tu m'as l'air heureux ? lui demanda Wilson alors qu'il le croisait.
- Oh, je vais juste en consultations.
Wilson le regarda avec de grands yeux étonnés. Puis il comprit.
- Encore bloqué dans un jeu vidéo ? Ou bien c'est l'heure de ta série stupide ?
- Tu me connais trop bien !
- Tu m'as l'air bien fatigué. Tu n'as pas dormi hier soir ?
Le silence de son ami et son sourire satisfait indiqua à James les activités nocturnes de son ami.
- Encore une Call Girl ? Attention mon vieux, à ton âge, faut pas trop en faire.
- Tu dis ça parce que tu es jaloux.
Ce fut au tour de Wilson de ne pas répondre.
- Mais oui, tu es jaloux ! Si tu veux, je te filerais un bon numéro pour avoir de très jolies filles. Et gentilles aussi. Y'en a même une qui m'a embrassé sur la bouche un jour. Non mais tu te rends compte ?! La bouche avant la...
- C'est bon tais toi ! Je veux pas en entendre plus !
- Je déconne. Enfin, pas sur le coup du baiser sur la bouche. Je veux dire que hier soir, c'était pas une Call Girl...
- Vraiment ? Mais qui aurait pu être assez folle pour venir de son plein gré et gratuitement chez toi ? Enfin, à part Cameron je veux dire.
Wilson fit une pause puis reprit soudainement.
- Nooon ? Ce n'était pas Cameron quand même ?
- Relaaax Max ! Non, ce n'était pas elle. Juste une jeune fille... Une patiente que j'ai rencontré l'autre jour.
- Une patiente ?
- Rho, c'est bon, ne soit pas choqué. Mon charme infaillible a encore fait effet, c'est tout.
- Tu comptes la revoir ? demanda froidement Wilson.
Cette réaction surprit House. Il s'attendait à ce que Wilson le réprimande un peu, et encore, gentiment. Mais son ton avait été assez cassant.
- Euh... Je ne sais pas. Mais je pense, oui.
- Tu n'as aucune chance. Aucune femme ne pourrait te supporter. Personne ne le pourrait bien longtemps. Et toi, tu ne la supporteras pas non plus.
Sans laisser à House le temps de répondre, il partir en direction de la secrétaire pour récupérer des dossiers. Le diagnosticien en resta cloué sur place. Qu'est ce qui avait bien pu prendre à son ami pour lui parler aussi sèchement ?
- Waw, dit House pour lui même. Le manque de sexe, ça lui réussit vraiment pas.
Sur ce, il se dirigea vers une salle de consultation et s'y enferma avec sa console de jeux vidéos.
Salle d'examen numéro 1 - Une heure plus tard
- Docteur, j'ai mal au bas ventre.
- Vous avez vos règles.
Le patient le regarda avec un regard surpris.
- Mais je suis un homme.
- Ah bon ? Les hommes n'ont pas leurs règles ? répondit House avec un air étonné. Mince alors, ils auraient pu le dire dans 'Comment devenir médecin en une heure'. Ah vraiment... !
L'homme ne répondit pas, ne sachant si ce docteur sa fichait de lui ou bien s'il avait un sérieux problème psychologique. Il pencha pour la deuxième solution.
- Bon, vous avez mal depuis combien de temps ?
- Oh, trois ou quatre jours. Ça me lance, comme des pics, comme si une aiguille s'enfonçait.
- Forte, la piqure ?
- Euh non pas tellement, mais c'est désagréable, et puis je trouve ça plutôt inquiétant...
- Faites moi voir ça.
Le patient releva alors sa chemise et House le toucha au niveau du bas ventre, en appuyant méticuleusement au milieu, puis d'un côté et de l'autre. L'homme sursauta :
- Aïe !
- Appendicite. On va vous trouver un créneau pour vous opérer. En attendant, je vais vous prescrire des anti-douleurs.
Il prit son calepin de prescriptions et commença à écrire, lorsque la porte s'ouvrit sans prévenir. Wilson entra dans la pièce.
- Bonjour. Excusez moi, dit il en s'adressant au patient qui fit un sourire poli.
Puis il se tourna vers House.
- Excuse moi pour tout à l'heure... Je... J'ai réagi comme un con.
- En effet.
Wilson leva les yeux au ciel.
- Je ne sais pas pourquoi j'ai fais ça.
Oh mais si tu le sais, lui soufflait une petit voix à l'intérieur de lui même. Il secoua la tête pour chasser cette drôle d'idée.
- Doit bien y'avoir une raison.
- Non, non... Pas que je sache.
Son air pas vraiment convaincu mit la puce à l'oreille de House.
- Oh que si tu le sais. Mais tu veux pas le dire à tonton Greg, voilà tout. Ton ex femme a appelé ? Enfin, plutôt une de tes ex femme ?
- Non... souffla Wilson.
- Oh, c'est plus psychologique alors ?! Super, j'en parlerais avec Cameron, elle adore ce genre de trucs !
- Tu veux bien arrêter de faire le con deux minutes, House ?
Mais c'est le sourire aux lèvres qu'il avait dit cette dernière phrase. Il était soulagé que son ami n'ait pas pris mal sa réaction de tout à l'heure. C'était sorti tout seul, il ne s'était plus contrôlé, puis il s'était maudit de s'être laissé emporter. Car même s'il savait qu'il lui en faudrait beaucoup pour que House lui en veuille, Wilson avait tout de même peur que ce dernier le rejette, pour une quelconque raison. C'était idiot. Il était son seul véritable ami, pourquoi ferait il ça ?
- Bon, alors seulement deux minutes, d'accord ?!
- On se voit au déjeuner.
- J'te filerais le numéro de ma Call Girl préférée, dit House en le gratifiant d'un clin d'oeil.
