Coucou, comme prévue je reprends ma fic entre la haine et l'amour il n'y a qu'un pas. J'ai choisit de changer le titre maintenant elle s'appelle: B.B Diarie's.
J'attends votre avis avec impatience pour voir si j'ai eu raison de reprendre tout depuis le début. Bon je vous laisse bonne lecture
Disclamer: Vampire Diaries ne m'appartient pas! Les personnages aussi à part ceux que je vais inventé
B.B Diarie's
Prologue :
-« Bonnie, on devrait partir » chuchota Elena très proche de mon oreille. Je la sentais inquiète et fébrile. Sa nervosité était très palpable. Tous mes muscles en empathies, je sentais mon dos, mes membres inférieurs et supérieurs endoloris à cause de mon hyper-tension.
Et oui, j'étais extrêmement tendue en train de marcher devant elle.
Je pouvais la voir du coin de mes yeux, regarder furtivement tout autour de nous. L'endroit ne lui inspirait pas confiance. Elle ne savait pas pourquoi, quelque chose dans l'air ou bien sous terre lui donnait la chair de poule. Tout ce qu'elle voulait, maintenant, c'était déguerpir au plus vite. S'échapper, ne plus entendre les bruits d'ailes balayer le ciel, les cris des hiboux troubler le calme olympien de ces lieux….sans oublier les craquements de brindilles sous ses pieds. Toutes ces petites choses la faisait sursauter, bien entendu, je n'avais pas besoin de ça. Elle transformait notre sortie tout à fait banale (pour ma part depuis quelque temps déjà) en quelque chose d'épic, romanesque.
« Bonnie, tu m'écoutes ? », prenant trop sur moi, je n'en pouvais plus ; j'étais saturée, j'étais à deux doigts de lui sauter dessus pour la faire taire. Alors, je m'arrêtais, essayant de ne pas être trop brutale ainsi que de garder mon self contrôle ; mais c'était peine perdue
-« Personne ne t'a demandé de venir, Elena. Si tu veux partir, ok… Mais, je reste »
-« C'est du suicide, dois-je te rappeler que… »
-« STOP Elena ! » Elle recula surprise par ma voix, mon regard, mon corps ne me trahissait, ma gestuelle, mon ton traduisaient bien mon état d'esprit.
J'ai échoué, je me suis emportée inutilement. Je voulais seulement la rassurer, faire en sorte qu'elle arrête d'être effrayée pour quelque chose qu'elle-même a voulu. C'était elle qui avait insisté pour m'accompagner ; et devait assumer les conséquences de ses choix très souvent controversés... Je voulais lui faire comprendre tout ça, et pourtant, j'ai eu l'effet inverse… Elena fut terrifiée. La jolie brune recula mortifiée par mon attitude surprenante. Elle recula tellement qu'elle faillit trébucher. Heureusement, quelques personnes avaient eu le réflexe de la retenir fermement.
Elena n'était pas n'importe qu'elle amie. Elle fait partie des meilleures, celle dontje ne pourrais jamais meséparer. Du haut de ses 1m68, la jolie brune se dégagea énergiquement de leur emprise. A moitié désolée et confuse à cause de la situation dans laquelle, je l'avais plus ou moins entraînée, elle me regardait embarrassée la tête légèrement baissée. Je soupirais agacée par tout, de l'avoir rendue triste et de devoir me justifier encore et encore de mon comportement de ses derniers temps. C'était beaucoup trop d'un coup, je ne voulais pour une fois penser rien qu'à moi, non à elle….
Moi Bonnie Bennett, n'avais-je pas le droit d'être un poil lunatique, d'être de mauvaise humeur. Dois-je continuellement être quelqu'un qui n'est définitivement plus moi : c'est-à-dire joyeuse, toujours disposée à rendre service, discrète, un poil fêtarde. Ou tout simplement celle que je n'ai plus envie d'être, parce que j'étais fatiguée d'être seulement la bonne amie. L'amie coussin : celle à qui on peut se confier, se rassurer celle avec qui le secret est sauvegardé ! Marre d'être celle que l'on appelait seulement pour sauver les culs des autres, j'en ai plus que assez d'être bonne et compatissante avec elle ; avec eux !
Est ce qu'ils ont au moins une fois pensé à moi ? De ce que je ressens à l'intérieur de moi ? N'était-il pas normal que j'en ai plus qu'assez d'être l'ombre de moi-même ! Pourtant je suis faite de chair et sang tout comme eux, alors pourquoi je me sens morte de l'intérieur, de ne plus exister que par mes dons ? Pourquoi, ai-je l'impression ne de pas vivre ma vie mais celle des autres par procuration ? Pourquoi ma vie était-elle moins importante que celle d'Elena ou de Caroline ?
J'ai envie pour une fois, de faire ce que bon me semble. J'ai envie de n'en faire qu'à ma tête, d'arrêter d'être continuellement raisonnable, mesurée, sur la réserve…j'ai envie de faire quelque chose de fou, de complètement irréfléchi du moment que je mens sens revivre. Je n'ai que dix-huit ans et pourtant je peux constater que ma vie est un véritable gâchis, un désert sans fin. Je ne veux plus regretter, les regrets je n'en ai que trop. On ne peut pas vivre continuellement dans le passé. Ça fait bien trop mal et je crois avoir accumulé beaucoup trop de douleur pour une seule personne.
Et puis, je veux effacer ou plutôt noyer le goût désagréable de la mort qui m'a prise toute entière depuis maintenant deux années. Cette sensation de mort qui m'engouffre dans un tunnel sans fin de solitude de désespoir de froideur et d'obscurité. Je n'entrevois plus de lumière ni de fin heureuse…Je ne sais pas si c'est possible de vivre sans espoir ! Je pense qu'il est nécessaire de se raccrocher à une chose ne serait-ce qu'éphémère pour ne pas sombrer mais la désillusion est bien pire et bien plus grande.
Oui l'espoir fait vivre mais tue aussi. J'espérais que tout s'arrête, que l'on puisse mes amies et moi avoir une vie sans surnaturelle. Mais cet espoir m'a empêché de vivre, de m'épanouir. Certes, il m'a permis d'avancer mais je le fais dans la douleur et en silence. Le constat dans cette lutte acharnée est que je suis ni plus ni moins qu'un zombie fait de chair et de sang. Mon esprit, mes désirs se sont à tout jamais envolés ; troquer pour survivre.
Je jette l'éponge ! Il est fini le temps où les circonstances et mes proches définissaient mes choix, mes actions. Je ne me laisse plus guider par le courant. C'est ma vie, bon sang, je décide enfin de me reprendre en main. C'est peut-être lâche et égoïste mais au moins j'aurais le courage de savoir ce que je veux réellement.
Et moi ce que je voulais à cet instant, était à quelques pas de moi, je ne laisserai personne m'en écarter encore moins la brune aux yeux de biche que j'avais devant moi.
« Que tu ne veuilles pas me soutenir ou même le faire, je le respecte. Mais ne me l'interdit pas ! Ne me dis pas ce que j'ai à faire Elena. On a toujours respecté tes choix, moi la première ! Je me soucis toujours de ton bien être »
« Et tu sais ce que je trouve dommage dans tout ça et surtout de notre relation Elena, c'est qu'il y a beaucoup trop d'asymétrie. Il est peut-être temps que tu fasses autant que ce que nous faisons pour toi. En outre, que tu respectes mes choix et mes idées » Elena rit nerveusement
-« Eh bien, ça fait beaucoup d'un coup » me murmura-t-elle honteuse d'être encore une fois lourde avec le peu de personnes qui lui restaient. Elle osait à peine me regarder, évitant de me montrer les larmes aux bords de ses yeux. Elle sniffa, regardant ses chaussures, arborant un petit sourire pincé. Elena ne savait pas comment réagir à tout ça. Elle savait que j'avais raison pourtant, elle ne voyait pas où était le mal de vouloir protéger ceux qu'elle aimait ! Elle ne me comprenait pas et ne chercherait jamais la confrontation. Elle préférait laisser couler, elle m'aime, point. C'était tous ce qu'il fallait savoir, même si notre relation méritait d'être éclaircit. Le mieux pour elle, c'était que je reste à ses côtés. Une chose qui me révulsait chez elle, beaucoup trop passive. Je ne voulais plus l'être et être entouré par des gens ayant une attitude semblable à celle-ci. Ainsi que son attitude toujours étonnée, confuse attendrissante. Je commençais déjà me sentir coupable d'être en colère contre elle lorsqu'elle cherchait encore ses mots « Mais… » Je la vit lever sa tête « fais attention, je ne veux pas te perdre toi aussi » comment pourrais-je lui en vouloir…cela m'était impossible, même pour une semaine…mais cela ne m'empêchais pas d'être ferme et déterminée avec elle.
-«Que tu le veuilles ou non, on est tous mortel » dis-je en reculant prête à gravir une vingtaine de marches« Si on vit continuellement dans la crainte de se blesser ou de mourir, on ne fait plus rien » « Toi tu ne veux pas agir et bien-moi si ».
-« BONNIE ! »
-« A tout de suite en bas Elena » Elle me voyait me retourner, monter marche après marche. Mo n cœur lourd se fit de plus en plus léger. Je ressentais le frisson parcourir toute ma chair, le frisson, cette adrénaline que je traquais tous les soirs. Scrutant la moindre occasion d'avoir une sensation forte dans les rues sombres et lugubre de Mystic-Falls. Une ville autrefois paisible de quelques milliers d'habitants ; mais depuis l'arrivée de deux frères, ses rues ont été témoins d'évènements troublants sortant tout droit de romans de sciences fictions. Qui aurait pu croire qu'il existait ici-bas, des créatures aux dents pointues ; des créatures capables de se déplacer aussi rapidement que le son, dotées d'une force surhumaine et de pouvoir d'hypnose, de transformation, de guérison. Des capacités qui ont bien évidemment un prix : la vie d'autrui, la malédiction du soleil. Ses abominations aiment le sang, aiment ôter la vie, ils aiment jouer avec nous les humains, adorent chasser. Ils vivent à nos dépends….Et puis, il y a des gens comme moi…mais je ne veux pas en parler. La seule chose qu'il faut que vous sachiez est que les vampires nous craignent. Ce net avantage je l'adore mais il me fait cruellement peur. Je suis terrifiée par tout ce surnaturel qui ironiquement fait partie de mon histoire et celle de la ville qui m'a vu naître et grandir ! Je ne peux y échapper longtemps, je le sais malgré ma décision de m'en laver les mains. Je n'assainis plus cette ville surnaturelle et magique. Je n'ai pas envie d'en découvrir plus, de peur de savoir à quel point ma famille et moi-même nous sommes impliqués. Je n'ai pas envie de me sentir redevable.
Je n'ai pas envie de revivre encore une situation comme la derrière fois.
La fois où j'ai voulu réparer les fautes de mes ancêtres. C'était la plus grosse erreur de ma vie, je le regrette, cela a failli me coûter la vie. Une vie que je ne sens plus couler dans mes veines depuis cet horrible accident. Je me bats chaque jour que dieu fait pour ne plus ressentir le froid me glacer le sang, Ne plus me sentir happer par une bête sauvage par surprise, pour ne plus avoir l'impression d'avoir ses crocs encore plongés dans mon cou pompant mon sang presque jusqu'à la dernière goutte. Je souffle, respire chaque jour en fermant les yeux comme je suis en train de le faire pour oublier cette démangeaison immense et dévorante que provoquait les petits trous dans mon cou.
Je me souviens comme si c'était hier la sensation de perdre mon souffle de vie, de voir ma vie défiler sous mes yeux en une fraction de seconde. Le plus monstrueux est de sentir mes membres ne plus répondre à mes ordres, sentir mon corps inerte rouler au sol jusqu'à s'arrêter. J'avais les larmes aux yeux, aucun son ne sortait de mes lèvres asséchées par la peur. Elles furent vite humectées par un liquide rouge que je refusais de prendre, pourtant on me forçait à boire. Ce liquide au goût ferreux glissa dans ma gorge, redonnant des battements de plus à mon cœur qui peu à peu commençait à devenir fébrile puis à s'éteindre.
Ce que je m'apprêtais à faire était pour me sauver…Je devais me sentir vivante pour ne pas m'enliser dans une mélancolie virant à une dépression irréversible.
Au bord du vide, je laisse le vent faire basculer mon corps vers l'avant. D'en bas, je n'entendais pas le cri d'horreur d'Elena. Ce qui attirait toute mon attention était la sensation de plénitude qui m'envahissait. Dans ce néant, j'étais encore plus connectée à la terre, à la nature et aux cinq éléments. J'étais vivante et épanouie alors que j'étais à quelques mètres du sol à deux doigts d'être fauchée. J'allais peut-être mourir, rien que le faite d'y penser me réconfortait car la peur me permettait de fabriquer (de) l'adrénaline. Cette essence, je ne peux plus m'en passer pour pouvoir être un petit peu en vie. Je fis une chute vertigineuse, ma tête était à deux doigts de toucher le sol. Elena qui se cachait les yeux, se retourna alors que je souriais les yeux fermés. Puis plus de cris plus rien, c'était le trou noir…
Et le lendemain, tout allait recommencer comme un vieux disque rayé à quelques choses près. Voulez-vous que je raconte mon histoire, ma triste vie merdique ? Alors suivez-moi !
