Prologue :
Nouvelle arrivante
C'était une journée comme les autres, un jeudi pour être plus précise. huit heure, j'étais dans la salle de cours, à l'avance comme toujours, et regardait par la fenêtre. Le temps était maussade, les élèves passaient entre les arbres et sur l'allée centrale pour rejoindre l'établissement. Cette journée promettait d'être abominablement normale. Les élèves arrivaient au fur et à mesure, bavardant tous plus bruyamment les uns que les autres. Je vois un oiseau s'envoler et envie sa liberté. Je soupirai, fatiguée de cette monotone existence. Meiko traversa la cour, jeta une canette de bière vide dans un buisson et entra dans le bâtiment. C'est parti. Je soupirai sans bouger. Je vois bien les regards de autres élèves mais je m'en moquais, l'extérieur est tellement plus beau. L'herbe et les arbres, loin de nous et pourtant si proche. Je pris un carnet et un crayon de bois dans mon sac et me mise à dessiner ce paysage, liberté et prison à la fois.
Je dessinait les ailes de la blanche colombe lorsque Meiko entra dans la salle et s'installa à cote de moi tout en me saluant. Je ne répondis pas, et ne montra aucun intérêt, elle soupira, dépitée. Elle peut toujours attendre, je ne suis plus la même qu'autrefois. Je ne le serais jamais... Et eux ne reviendront pas.. quel qu'en soit ma volonté.. Luka... Kaito... Alys.. Maman.. Papa.. tous disparus...
La sonnerie retentie et les élèves allèrent s'assoir. Notre professeur entra dans la classe et le silence se fit. Tous étaient surpris. Il était dans un costume soigné, lui qui ne faisait pas attention à ce qu'il portait, au point de parfois porter son caleçon au-dessus de son pantalon. Mais là, rien ne dépassait. Même sa cravate avait un nœud parfait. Tous le fixaient, les yeux ronds. Il se racla la gorge, fait à nouveau étrange, et débuta l'appel. En entendant mon nom « Miku Hatsune » je lâchais un vague « présente » avant de retourner à ma recherche d'autres changements. Monsieur Anasawa, notre professeur, était arrivé à l'heure. Il ne criait pas après les élèves sur leur téléphones (en même temps, nous étions tous tellement intrigués que personne ne l'avais en main ce qui en soit, était déjà étrange).
Puis le professeur pris à nouveau la parole, il ne semblait pas se rendre compte que l'attention des élèves était fixé sur lui.
« Tout le monde, Nous recevons aujourd'hui dans notre classe trois nouveaux élèves... enfin plutôt deux. La troisième arrivera demain. Je sais que ça fait beaucoup de changement en peu de temps mais vous êtes la seule classe qui à.. hum.. la place pour accueillir des nouveaux. Je vous prierai de leur faire bon accueil. Vous pouvez entrer. »
un silence pesant se mit en place suite à l'allusion du professeur... Tout les regards convergèrent vers Meiko et moi. Le malaise dura quelques instants. Peu surprenant. Nous vivions dans une petite communauté ou tout le monde connait tout le monde et où il y a très rarement des nouveaux particulier assez jeune pour être scolarisé. Et tout ce qu'il peut s'y passer ne reste jamais secret bien longtemps. . Ainsi. Quand les deux étrangers entrèrent, je les fixais comme tout le monde.
Il y avait une fille et un garçon. Tous deux blonds aux yeux bleus. Je me penchai sur mon pupitre, et me rendis compte de leur étrange ressemblance. Des jumeaux ? De mieux en mieux ! Mais il n'y avait pas que ça... Leur visage me disait quelque chose... Quoi donc?
Puis le déclic me vint et j'observais leur visage. Troublée par l'insouciance qui en ressortait. Ils étaient passés dans le journal un an plus tôt... Par des épreuves très dures.. Des orphelins miraculés... Mon regard croisa celui de la jeune fille et s'attarda sur elle un instant puis je regardai à nouveau par la fenêtre, mon cœur se serrant douloureusement, leur tragédie étant un reflet de la mienne. C'est à peine si j'entendis leur prénom. Rin pour la fille. Len pour le garçon. Le professeur plaça la jeune fille derrière meiko et son frère derrière moi. Meiko sympathisa immédiatement avec eux. Leur demandant leur nom, leur âge, allant même jusqu'à demander le numéro de téléphone de Rin. Avant la fin des deux heures de cours, je dû m'absenter prétextant les toilettes pour reprendre mes esprits. Comment ces deux la pouvaient ils sourire avec sincérité après ce qui leur est arrivés ? Pourquoi y arrivaient-t-ils et pas moi? n'ont-ils pas de cœur? où alors ils cachent très bien leurs émotions...
J'était recroquevillée au sol, tremblante, lorsque Meiko me rejoignit l'air inquiète.
« miku… regarde-moi...»
Sa voix n'était qu'un murmure. Elle sentait la bière bon marché à plein nez mais je ne lui dit rien. Je comprenait pourquoi elle en avait besoin maintenant. Je relevai la tête, et la regardait dans les yeux pour la première fois depuis six long mois. Six mois à ne regarder personne.. Six Mois à me renfermer sur moi même. Elle me prit dans ses bras et je me laissa aller contre elle, sanglotante. Elle n'avait pas changer.
« Pourquoi.. ? »
Ma voix était enrouée après six mois sans un mot.
" Parce que la vie est ainsi… Je suis là.. Je sais que ce n'est pas simple... Mais tout va s'arranger.. »
Je ne répondis pas et la serra contre moi. Reniflant son odeur familière, écoutant sa voix que j'ai trop longtemps ignorer.. Mon cœur n'était donc pas mort ce fameux jour.. J'en avais encore assez pour pleurer. Pour pleurer leur départ..
"oh p p pardon je ne voulais pas déranger..."
Meiko et moi tournâmes la tête d'un même mouvement et virent Rin nous observer, rouge, et baisser la tête.
Non, cette journée n'était ni comme les autres, ni normale.
