Mon tout nouveau projet : Draco Dormiens Nunquam Titillandus ! (DDNT)
Une histoire sur les quatre fondateurs de Poudlard. Fiction écrite dans un ton léger, juste pour le plaisir. J'aimerais notamment faire remonter Serpentard et Poufsouffle dans l'estime des gens x)
Le titre de la fiction se réfère bien sûr à la devise de Poudlard :) Il ne faut jamais chatouiller un dragon qui dort, ou quelque chose dans ce genre-là.
Le premier chapitre, l'Aigle et le Taisson, parle bien sûr de Serdaigle et Poufsouffle (le taisson étant un blaireau). Ca sent le chapitre d'intro, et pour être honnête, j'ai eu de la peine à le boucler... et pourtant il est bien court =( Je vous promets de faire mieux par la suite !
Bonne lecture !
1. L'Aigle et le Taisson
23 mai 898
Rowena Serdaigle était postée à sa fenêtre, respirant l'air frais des contrées écossaises. Elle vivait dans une petite maison au bord des eaux du Loch Ness, seule, à l'abri des regards moldus. Elle avait dû quitter son petit village d'Angleterre, étant pourchassée par des Moldus la soupçonnant de magie. Ils ne s'étaient pas trompés, mais la sorcière s'était vue contrainte de fuir, la magie étant punie. En Écosse, son nom était inconnu des habitants… sauf des sorciers. En effet, Rowena Serdaigle était à ce jour considérée comme l'un des quatre plus grands sorciers de Grande-Bretagne. Elle en aurait été ravie si ce titre n'était pas aussi dangereux. Il y avait tout d'abord les Moldus, qui étaient ainsi plus aptes à sentir la présence de magie en elle, et les autres sorciers, qui pouvaient être jaloux et tenter de la tuer. Douce époque…
L'air balayait sa longue chevelure de jais et la lumière brillait à la surface du lac. Sa maison était postée au pied d'une petite colline, où le village moldu s'étendait. Elle recevait souvent la visite d'un petit garçon d'environ 7 ans, fasciné par sa personne. Rowena soupçonnait même qu'il perçoive une once de magie en elle. Les enfants villageois étaient toujours fascinés, d'une manière positive ou négative, par les sorcières. Le garçon se montrait aussi très intrigué par le diadème qui la coiffait. Souvent, il lui demandait si elle était princesse. Calmement, Rowena répondait que non. Elle aimait bien ce petit, mais ne pouvait s'empêcher de le trouver trop curieux. Et s'il était un espion envoyé par les villageois ?
Depuis quelques temps, Rowena Serdaigle nourrissait un rêve : celui de fonder une école où les jeunes sorciers pourraient s'instruire, devenir savants et habiles. Elle savait qu'il s'agissait d'une énorme entreprise, mais elle sentait que c'était nécessaire. Seule, ce rêve était irréalisable. Mais en compagnie de son amie proche, Helga Poufsouffle, c'était tout à fait possible. Rowena se mit à réfléchir à son projet, et se perdit rapidement dans ses pensées, fait rare chez la jeune femme. D'ordinaire, elle avait toujours la tête sur les épaules, en tant que femme réfléchie. Elle ne se permettait jamais de rêvasser.
Des foulées dans l'herbe la sortirent de sa semi-léthargie. Elle posa ses mains contre le bord de la fenêtre et tendit les bras pour guetter au loin. Le bambin de 7 ans – dont elle ne savait le nom malgré ses visites quotidiennes – débarquait. Rowena referma sa fenêtre, ôta son diadème, et se posta à sa porte pour mieux accueillir le garçonnet. Celui-ci était plus petit que la moyenne, avait de grands yeux verts et une chevelure châtain clair. Il arborait toujours un petit sourire et ses joues étaient toutes rondes et roses. Il arriva devant Rowena et son sourire s'élargit.
- Bonjour, Dame Serdaigle. Comment allez-vous ?
- Très bien, mon petit. Qu'est-ce qui t'amène encore ici ?
- Comme chaque jour, ma Dame. Vous êtes très, très belle.
- Oh ! C'est gentil. Mais je suis un peu vieille pour toi.
- Vous m'avez l'air jeune, pourtant.
- Oui, mais pour les adultes. Pour les enfants, je suis très vieille.
- Quel âge avez-vous ?
Si le petit garçon n'avait pas été, justement, un petit garçon, il se serait pris une gifle. Mais il était si adorable, si aimable, que seul un être cruel pourrait vouloir le blesser.
- J'ai 28 ans.
Le bambin ouvrit de grands yeux, mais son sourire ne s'effaça pas. Il continua à discuter avec Rowena Serdaigle, qui lui offrit des biscuits. Il ne remarqua même pas que la jeune femme avait retiré son diadème. Elle l'avait fait pour éviter une autre ribambelle de questions. Il devait être deux heures de l'après-midi quand il quitta la demeure de la sorcière. Il repartit au village en sautillant. Le regard marron de Rowena Serdaigle le suivit, se demandant s'il allait jouer avec ses amis ou raconter sa discussion avec elle aux adultes. La jeune femme se servit à boire, s'assit à sa table et se replongea dans sa réflexion, les yeux rivés sur son diadème. Les mots « Tout homme s'enrichit quand abonde l'esprit » y étaient gravés. Ils étaient sa devise. Rowena glorifiait la sagesse et l'intelligence chez les hommes. C'était aussi ce qui la poussait à réaliser son vœu d'école de sorcellerie.
Vers les quatre heures, Rowena avait pris sa décision : elle allait se rendre au Pays de Galles, voir Helga Poufsouffle. Sachant qu'elle allait revenir, elle ne se chargea pas. Elle replaça simplement son diadème sur sa tête et se dirigea vers le petit bois bordant le lac. Là, elle marcha un moment, et quand elle fut assurée que personne ne pouvait la voir, prit la forme d'un aigle noir aux reflets bleutés. Au-dessus des yeux du rapace, on pouvait voir une forme rappelant celle du diadème de la sorcière. Seule Helga Poufsouffle était capable de faire la différence entre un aigle normal et l'Animagus de son amie.
L'aigle arriva rapidement, malgré la distance, aux abords du Pays de Galles. La demeure d'Helga Poufsouffle était facilement reconnaissable : le toit était surmonté d'un blaireau, animal fétiche de la sorcière, et des reflets dorés couraient le long de la paroi. Rowena fit usage de sa vue perçante de rapace pour vérifier si une fenêtre serait, à tout hasard, ouverte. Par chance, ce fut le cas, et l'aigle piqua en flèche pour finalement s'engouffrer par la discrète ouverture.
Un battement d'aile attira Helga Poufsouffle hors de sa cuisine – son endroit préféré, chez elle. La sorcière était quasiment sûre que la venue d'un oiseau n'était pas un hasard : elle pourrait affirmer sans craindre une méprise que son amie de longue date, Rowena Serdaigle, se cachait derrière ces plumes et ce bec. Helga accueillit l'oiseau, qui, presque instantanément, devint en effet une jeune femme élancée aux cheveux noirs. Un sourire illumina le visage de la sorcière Galloise.
- Rowena ! Que me vaut ta visite ?
- J'ai une idée. Folle, sans doute, mais il faut que je t'en parle.
- Attends, d'abord, on va s'installer, et boire. Briac vient de finir le jus de citrouille, il est prêt à être bu !
Le mari d'Helga Poufsouffle arriva dans le séjour, une marmite emplie de jus de citrouille. Rowena s'installa et accepta avec plaisir la coupe que lui tendait Briac Poufsouffle, assoiffée par le voyage. Les deux époux s'assirent à leur tour, et Helga attendit que son amie eût fini de boire pour lui demander quel était son projet.
- J'aimerais fonder une école. Une école de sorcellerie.
Le silence s'installa dans la demeure des Poufsouffle. Rowena songea qu'elle allait à partir de ce moment-là être considérée comme folle, mais son amie le démentit aussitôt. Elle avala son jus de citrouille et sourit à nouveau.
- Voici une nouvelle preuve de notre amitié. J'y songeais aussi, depuis un moment.
- Alors ? Qu'attendons-nous ? demanda Rowena, enthousiaste.
- Je crois que, malgré notre réputation, aucune de nous deux ne connaît de sortilège de construction. Et un tel projet demande de la réflexion, et du temps.
Rowena acquiesça. Pour une fois, ce n'était pas elle, la voix de la sagesse. C'en était presque vexant. Elle but une nouvelle gorgée de jus et se mit à réfléchir. Si aucune d'entre elles ne savait produire de sortilège de construction assez puissant pour fonder une école, comment allaient-elles s'y prendre ?
- Il nous faut l'aide d'une tierce personne, marmonna-t-elle.
Briac Poufsouffle eut un regard vers son épouse. Celle-ci parut gênée et dit :
- Désolée, Briac, mais… Je pense que l'aide d'un sorcier – pardonne- moi – reconnu serait meilleure. Rowena, j'imagine que tu connais Godric Gryffondor ?
- Bien sûr. Pas personnellement, mais il est lui aussi considéré comme l'un des plus grands sorciers de Grande-Bretagne. Tu penses qu'il voudrait nous aider ?
- Sans doute… Mais je ne sais où le trouver. Nous verrons. Nous avons le temps.
Rowena hocha lentement la tête. Elle réajusta son diadème et posa son menton sur sa main. Ce projet d'école se réaliserait un jour, elle en était certaine. Mais peut-être pas aussi rapidement qu'elle ne l'avait imaginé.
La jeune sorcière resta quelques heures encore chez les Poufsouffle. Quand le soleil se mit à décliner, elle salua ses amis et s'en alla, cherchant un bois ou un espace à l'abri des regards pour se transformer en aigle.
Quand elle regagna l'Ecosse, il faisait déjà sombre. Sa petite maison posée au bord du lac donnait presque la chair de poule, dans la nuit. Rowena y entra et s'endormit rapidement, fatiguée par le voyage.
24 mai 898
Depuis la veille, Briac Poufsouffle ne s'était plus montré aussi bavard que d'ordinaire. Ce sorcier peu brillant de 32 ans avait été vexé de ne pas avoir été choisi comme troisième fondateur d'une quelconque école de sorcellerie. Mais il était bien obligé de s'avouer qu'il n'avait jamais été un bon sorcier. Epouser une femme aussi extraordinaire qu'Helga le confortait un peu. Il avait à ses côtés une sorcière brillante, excellente en magie culinaire et ayant une bonté de cœur énorme. Tout chez elle lui plaisait : ses yeux bleus rieurs, sa chevelure rousse, et ses jolies formes. Helga avait un charme fou, et Briac était bien content d'être son mari.
Helga, quant à elle, était plongée dans ses réflexions concernant l'école qu'elle et Rowena Serdaigle souhaitaient bâtir. Son prochain objectif était de contacter Godric Gryffondor pour lui faire part de ce projet, mais elle n'avait aucune idée de son lieu de vie, ni de son emploi du temps. Peut-être qu'il n'accepterait pas, et que leur rêve ne se réaliserait jamais. Cependant, Helga était quelqu'un d'optimiste, et elle ne baisserait pas les bras tant qu'elle n'aurait pas rencontré Godric Gryffondor.
Le début de journée se déroula comme chaque matin chez les Poufsouffle. Un réveil matinal pour Helga, qui s'attela aussitôt à la cuisine. En quelques minutes à peine, elle avait préparé un festin de rêve rien que pour le petit-déjeuner de son mari. La cuisine était vraiment le point fort de la jeune sorcière. Elle savait tout faire, à l'aide de sortilèges ou non, cuisine régionale ou internationale. Helga Poufsouffle était connue de tout le voisinage – même moldu – pour ces recettes excellentes. C'était sa petite fierté. Peut-être même que cette réputation de cuisinière hors pair lui était plus chère que celle de meilleure sorcière de l'époque.
Après s'être bien nourrie, elle se plaça devant la glace et se maquilla légèrement. Elle n'abusait jamais, et ne faisait que rosir ses joues et foncer ses yeux. Helga Poufsouffle ne s'était jamais trouvée particulièrement jolie. Comme la plupart des femmes, elle trouvait toujours un petit défaut pour se plaindre. Par exemple, Helga détestait ses rondeurs, alors que son mari les adorait. Elle soupira et détourna rapidement son regard azur du miroir. La jeune femme avait une idée en tête, venue dans la nuit. Elle ne savait pas trop ce qui lui prenait, tout à coup, mais elle sentait qu'elle devait le faire.
Pendant qu'elle revêtait sa cape, Briac leva vers elle un sourcil étonné.
- Tu t'en vas ? demanda-t-il.
- Oui. Le temps d'une journée, ne t'en fais pas. Je vais au tournoi de duels, dans le Devon. Je pense revenir ce soir.
Elle s'approcha de son mari, l'embrassa, et se dirigea vers la sortie. Ce tournoi de duels, elle en entendait parler depuis 5 ans, et avait toujours souhaité y jeter un œil. Pourquoi pas ce jour-là ?
Fin du chapitre ;) Reviews, please, ça m'aidera à m'améliorer !
