Présentation : Histoire pré-Naruto
Genre : je dirais action/aventure (mais, on ne voit pas trop pour l'instant, c'est vrai), un peu angst, mais aussi un peu de romance. Général quoi
Rating : T
Source : Naruto
Disclaimer : les personnages de Naruto ne m´appartiennent pas et heureusement pour certains (à prendre dans les deux sens), par contre, j'ai créé des personnages, donc ils m'appartiennent. (Qui veut ?)
Warning : je tiens à prévenir que j'aborde des thèmes assez graves et adultes, qu'il y aura de la violence (mais bon, si vous lisez Naruto et que, vous n'êtes pas hématophobe, cela devrait aller), présence d'angst, donc les âmes sensibles faites attention (je dit cela d'avance, le premier chapitre n'est rien à coté que ce qui vas suivre.). J'allais oublier, relation ambiguë.
Note : Les '' indiquent les pensées des personnages. Une ligne indique un changement de point de vue/paragraphes/ personnages.
Bonjour cher lecteurs et lectrices, voici le prologue de ma seconde histoire à chapitre.
Cela fait longtemps que j'avais envie d'écrire sur les sanin, constatant le peu d'histoire les concernant sur la section française (par contre, la section anglaise, il y en a) je voulais y remédier, cependant, ne vous inquiétez pas, je n'abandonne pas mon autre histoire (le cinquième chapitre est en cours).
J'espère être à la hauteur, et je vous souhaite une bonne lecture.
Le temps était tel qu'on imaginait facilement les petits grillons chantant avec les oiseaux. La forêt était aussi paisible que d'habitude. Le soleil ne s'était levé depuis quelques heures, révélant les nombreux objets qui jonçaient le sol : pétards, restes de nourriture, papiers qu'on imaginait jetés à la hâte, lanternes vermeilles écrasées. Une fête s'était déroulée ici presque toute la nuit et tout le jour, au grand désarroi de quelques un. La célébration s'était déroulée dans tout le village, même dans les quartiers pauvres où un petit garçon aux cheveux blancs commençait tout juste à se réveiller.
Pour l'instant le village semblait endormi. Hormis les personnes qui, à contre cœur, se levaient pour transporter deux tonnes de papiers à un Hokage en plein travail et les gardes qui, attentifs, scrutaient les environs, tout en chantonnant quelques chansons piaillardes pour ne pas s'endormir et faire rire le voisinage.
Les commerçants du quartier populaire ouvraient leurs boutiques, bien qu'il n'y ait presque personnes dans les rues. Les nobles des quartiers riches, eux, surveillaient leurs horaires, surtout celui des héritiers, qu'il fallait entraîner tôt pour qu'ils fassent rapidement leurs preuves. Voila pourquoi, de leurs jardins privés, les Hyuga et les Uchiwa entraînaient les cadets et les moins jeunes avec la même froide attitude. Néanmoins fier de leurs progénitures, qui faisaient pour certaines d'incroyables progrès, malgré la fatigue apparente, dénoncée par les airs ensommeillés et distraits.
D'autres clans ninjas, moins traditionnels, se promenaient le long des squares bordant les quartiers populaires ou alors dans la forêt fraîche à l'odeur enivrante. Les quelques membres du clan Akimichi finissaient scrupuleusement les restes du repas de la veille, comme Chomikô, un petit gourmet de huit ans.
Le quartier pauvre, le plus éloigné de la falaise où trônaient les portraits des Hokage, semblait plongé dans une profonde torpeur. Quelques habitants marchaient le long des maisons, alignées comme toutes celles du village de sorte à former un ensemble rectangulaire. Les gens d'ici étaient, soit des ninjas originaires du quartier (extrêmement rares), soit des « travailleurs » ou bien encore des habitants d'autres quartiers cherchant de bon matin quelques distractions.
C'était rare, voire exceptionnel, que l'on invite ce genre de personnes à des festivités souvent réservées à ceux des autres quartiers, plus aisées, plus riches, qui n'avaient pas besoins d'aides ou de pensions et qui n'attendaient pas avec une patience lasse des réformes.
A l'origine, les maisons et la structure des rues étaient la même que pour les autres quartiers. Néanmoins, à la base ne devait y habiter que quelques personnes, les indésirables, les marginaux ou encore les « remplaçables ». De sorte que, comme ils étaient situés contre une fortification peu surveillée, celle de gauche, on n'aurait pas à déplorer de victimes importantes si un assaut avait lieu. En plus, cela aurait le mérite de retarder l'ennemi : ces gens auraient été les héros du village. Ce projet, conçu par un Uchiwa trop pragmatique, fut abandonnée, et comdamnée.
Lorsqu'un villageois curieux le visitait pour la première fois, il était intrigué. Les allées étaient plus étroites que d'habitude, les maisons plus serrées et il y règne une odeur étrange : mélange de moisis, de cendres, et de parfums. Il avançait. Normalement, Il devait apercevoir que des habitations, closes, désertes, à vendre et des commerces miteux.
Ensuite, il était probable qu'il rencontre un regard, celui d'un habitant.
Soit un vieillard adossé à un mur, haletant et fatigué, soit un enfant tendant la main, en demandant quelques ryo. Le même regard, mélange de tristesse, d'amertume mais aussi d'espoir fou de rêves. Rêve d'une vie moins dure, juste, un peu moins dur. Il pouvait aussi croiser des bandes, enguenillées, riantes, et ainsi se laisser prendre aux jeux des sourires et des masques.
Cependant, il y aura toujours ce regard grave, trop lassé pour un vieillard, trop triste pour un enfant. C'était ce regard, que l'enfant aux cheveux blancs, Jiraiya, avait, lorsqu'il était pensif.
Un jour, il quitterait cet enfer. Il se l'était juré.
Pour l'instant, ses mouvements étaient lents et maladroits, son premier réflexe fut de blottir sa tête dans le mince oreiller de son futon. Trop tard, le soleil tapait déjà sur ses yeux fatigués de n'avoir pas suffisamment dormi à cause de sa participation active à la fête. À sa décharge, on pourra dire que le nombre de fois où il était convié à une fête, était sérieusement limité, surtout s'il y avait un nombre important de filles.
« Aussi pervers que son père, ce morveux là. » Murmuraient les commères et leurs compères du village dans son dos. Il les entendait tous mais il faisait semblant de ne rien comprendre et restait toujours aussi joyeux et « débile » que sa réputation le laissait croire.
Il renifla un coup, sentant toujours la vague odeur de moisis, dont la source devait être quelque part entre les deux petites planches servant d'étagères et les deux rouleaux de techniques qui lui avait offert un instructeur une fois, parce qu'il avait eu la chance d'atteindre la moyenne à un contrôle, contrairement à d'habitude.
Le pauvre avait été sanctionné pour son geste et Jiraiya avait dû changer de classe, il n'avait plus jamais entendu parler de lui.
Vaincu par la lumière du jour, il jeta un coup d'œil au calendrier miteux à coté de son «lit ». La date d'aujourd'hui était entourée en rouge. Il mit deux secondes à se rappeler pourquoi : la réunion des nouveaux promus, sa seule chance de s'en sortir, le moyen d'aider sa mère.
Il se leva rapidement, partit aussi vite qu'il le pût vers la salle de bain, qui ne comptait qu'une baignoire, un lavabo et un miroir accroché au dessus de celui-ci. Ainsi qu'une pile de deux serviettes blanches dont l'une était trouée : les serviettes qu'ils partageaient avec sa mère.
N'ayant pas regardé son réveil, placé pourtant prés de son lit, Jiraiya entreprit la solution de rapidité ou de facilitée, qui faisait malheur quand il était en retard en cours. Il mit sa tête dans le bassin et enclencha l'eau. Le liquide froid parcourut le sommet de son crâne pour tomber en plusieurs gouttes le long de son visage. Il serra les dents pour ne pas réciter les séries d'insultes qu'il connaissait depuis des lustres.
Il se frotta rapidement le visage avec ses mains, puis entreprit de faire un rapide nettoyage de tout son corps. Une fois cela fait, il se sécha et allait retourner dans sa chambre mettre une tenue plus descente qu'un simple boxer noir.
Quand il vit un adulte, à l'ouverture de la porte, le toisant d'un regard froid et moqueur. Un kimono de cérémonie noir, aux manches aussi blanches que ses yeux, l'air arrogant : Hyuga Hidoto de la soke.
« Je vois que tu es matinal, Jiraiya. Pourrais je en connaître la raison ?»
Le futur ermite inspira un grand coup avant de répondre. Il n'aimait pas ce Hyuga. Déjà qu'en général, il ne pouvait pas supporter l'air supérieur arboré par les gens des clans importants à son égard.
Comme tout le monde, ils le regardaient de haut et l'insultaient mais en plus, ils montraient ostentatoirement leurs richesses : vêtements élégants, magnifiques, attitude qui ferait rougir de honte le plus vaniteux et « civilisé » des bourgeois.
En plus, ils l'appelaient par l'autre nom. Pas le sien, celui qu'il aimait bien, le nom que sa mère lui avait donné, non. Pour eux, il était le bâtard. Pas Jiraiya.
Il les haïssait, eux et leurs gosses et plus que de la haine, c'était l'envie qui le rongeait. Le soir venu, lorsqu'il était seul et que sa mère rentrait tard. Presque tous les soirs.
« Aujourd'hui, c'est le jour où je vais être réparti dans une équipe, honorable monsieur Hyuga. »
Il avait dit cela posément et calmement, regardant le Hyuga dans les yeux en espérant que cet hypocrite en avait fini avec lui. Hidoto était un des clients réguliers de sa mère. Il était célibataire donc sa « liaison » passait presque inaperçue aux yeux des quelques rares amis qui connaissaient son habitude. Pourtant, il payait toujours en retard. Alors que, à ce que le jeune genin avait entendu dire, sa famille était riche, même avant l'avènement du village.
Lorsqu'il payait, la somme était dérisoire. Pourtant, sa mère le gardait toujours comme client, malgré ses retards de paiements, les faibles sommes données et les reproches silencieux de son fils. Ils étaient pauvres, voila le problème.
« Je te souhaite bonne chance, alors. Peut être seras tu dans la même équipe que ma nièce. Si c'est le cas, montre toi ne serait ce qu'un peu utile : porte lui ses armes, puisque selon elle, tu ne seras bon qu'à cela. » Silence.
Asahi Hyuga, l'une des héritières du fameux clan Hyuga.
Elle l'avait battu à plat de couture, il y a deux jours ; elle avait dit qu'il ne serait rien d'autre que le boulet d'une équipe de trois personnes. Il lui avait, bien entendu, répondu d'aller se faire voir. Cela avait dégénéré et il avait fallu, que deux génis de la classe, Orochimaru et Dan interviennent (s'il se souvenait bien). L'un en parlant à l'héritière, l'autre en le tenant de toutes ses forces pour qu'il se calme enfin. C'était à la pause, lorsque les professeurs avaient le dos tourné.
« Fais attention quand même, je ne sais plus combien de garçons comme toi ont été sacrifiés pour le bien du village. Peut être qu'avec un peu de chance tu resteras un garde à vie. »
« P... peut être... »
Il ne devait pas s'énerver. C'était ce que l'autre voulait, comme l'autre jour. S'il montrait encore qu'il ne pouvait pas rester calme, il pouvait dire adieux à son rêve.
Hidoto, un peu déçu du manque de réaction de sa victime prit congé en prétextant une mission. Il partit sans dire au revoir à l'enfant, dont les yeux noirs à ce moment, affichaient une aversion presque palpable. Puis, le nouveau genin regagna sa chambre pour s'habiller, refusant de penser à sa «discussion » avec le client de sa mère
Il mit le nouveau kimono qu'elle lui avait offert récemment, pour le féliciter de son passage : celui-ci était assez sobre, blanc, des flammes rouges dessinées aux manches (elle avait dit que ça irait bien avec les petites marques vermeilles sous ses yeux) et des sortes de petites vagues tracées sur l'ouverture du vêtement.
Sobre ou pas, il avait sauté de joie quand elle lui avait offert. Regardant enfin son réveil, il vit qu'il lui restait encore une heure avant la réunion. Assez feignant dans l'âme, il s'accouda un instant à la fenêtre où, contrairement aux autres ouvertures, il ne voyait pas le quartier pauvre mais la falaise des Hokage sur laquelle trônait maintenant le portrait récent de celui qu'on surnommait le « professeur ».
Un jour, Jiraiya serait comme lui : un peu plus grand, beaucoup plus classe et beaucoup moins laid. Il pensait cela tous les jours en regardant le visage de pierre.
Après, il jurait de protéger le village. Comme Sarutobi l'avait fait, pendant la terrible bataille qui avait fait de nombreuses victimes. Comme le second Hokage, le dernier fondateur, à la bataille qui l'avait fait devenir Hokage.
Un jour, Jiraiya aussi serait fort, admiré de tous et, pourquoi pas, aimé ?
On l'appellerait enfin par son nom.
Puis son regard tomba sur des habitations non délabrées, des magasins où sûrement, on savait de prime abord que tous les produits étaient comestibles.
C'était rare mais une fois, il avait acheter des fruits pourris car la livraison n'était pas encore arrivée. Là bas, à l'entrée des quartiers, il y avait à peine deux mois. Il avait été acheté des pommes, chez ce salaud de Junto, celui-ci ne lui avait pas dit que la livraison était en retard. Le genin n'avait pas tiqué et avait mangé une fois chez lui un des fruits qu'il avait acheté (aux prix de mains arrangements, comme quoi il travaillerait au magasin gratis si le gérant lui faisait un prix).
En revenant chez lui, il avait goûté un de ses achats, une pêche (son fruit préfère) et une poire, juste parce qu'il avait faim, en attendant sa mère car il savait qu'elle allait bientôt rentrer. Pour une fois qu'elle rentrait tôt.
Il avait d'abord goûté la poire, pour garder le meilleur pour la fin.
Le jeune ninja, le visage un peu triste, fit la grimace en repensant aux goûts infects des fruits en question, il avait failli vomir après la première bouchée.
Puis avec un regain d'énergie, il hurla qu'il serait le ninja le plus fort du monde et que tous les sales types arrogants, qui aimaient se croire supérieurs aux autres, n'avaient qu'à bien se tenir.
Surtout les Hyuga et les Uchiwa et puis surtout Orochimaru qui l'avait traité d'idiot et de raté. Non, il serait plus que fort, il serait légendaire !
Ensuite, il ria joyeusement.
Ainsi était Jiraiya, qu'importe ce qu'il lui arrivait, il restait rarement triste ou calme. Il était positif et toujours souriant. Pour lui, un ninja devait résister et ne jamais abandonner ses rêves.
C'était cela, son nindo.
Tsunade partit précipitamment de chez elle disant au revoir de loin à sa mère. Elle était vraiment pressée. Tout comme son futur coéquipier, elle portait un vêtement sobre, sauf que celui-ci était noir. Elle tourna rapidement à droite. Sa maison se trouvait prés de l'académie mais il fallait qu'elle accompagne une amie, qui elle habitait un peu plus loin.
Durant le trajet, elle repensa à l'examen d'entrer, un exercice vieux comme le village consistant à se décupler devant un jury de trois enseignants. Elle avait été reçue haut la main, moins bien que les deux meilleurs élèves de la classe certes mais parmi les cinq premiers quand même ! La fillette s'arrêta. Elle était arrivée devant une vielle maison en bois, celle d'une de ses amies : Ayumi, sa cadette de deux mois, aux cheveux noirs coupés courts et aux yeux marron.
Celle-ci, fidèle à son habitude, attendait patiemment son amie. Elle portait un T-shirt beige et un simple pantalon noir.
Un peu plus grande que son amie, elle passait néanmoins plus inaperçue, compte tenu du fait que son visage ovale, encombré par des touffes mèches brunes, avait un air faussement sage et fragile. Ce n'était que lorsqu'elle parlait, qu'on pouvait deviner vaguement avoir affaire à une forte tête brûlée, doublée d'une petite avide de ragots.
Contrairement à elle, son amie blonde avait son front découvert, le visage encadré par de longues mèches d'un blond pale, évoquant à Ayumi le soleil, ou le blé. Ses yeux bruns rieurs semblaient débordés d'une joie inouïe et d'une grande vitalité. Elle semblait futile et un peu sûre d'elle même mais elle était la petite fille du fondateur, cela expliquait tout ou presque. Le teint halé de Tsunade, accentuant ses cheveux pâles, contrastait avec la légère pâleur de son amie qu'elle tenait sûrement de sa mère.
Tsunade, elle, tenait de son père, surtout niveau caractère, ce qui ne l'a dérangée pas le moins du monde, au contraire.
Dès qu'elles se virent, elles se firent gentiment des commentaires sur leurs tenues respectives, puis partirent tout en bavardant un peu.
« Tu imagines, demain on fera des vraies missions, cela sera génial ! On voyagera, on rencontrera pleins de monde. On pourra aller dans les casinos en prétextant une mission et en plus, on n'aura plus nos parents sur le dos.»
« Ce qui serait encore plus génial, Tsunade, ce serait d'être dans la même équipe et avoir en plus, un paquet d'admirateurs secrets ou alors, avoir un réseaux de fans qui nous refilerait un tas d'infos sur leurs villages, rien que pour nous. »
Une pause. Elles avaient beau être heureuse il n'empêche, étant de familles de ninjas, elles avaient entendu quelques bruits de couloir sur les diverses causes de mortalités des genin. Elles savaient que, plus que les autres, les dirigeants du villages comptaient sur des enfants comme elles, pour assurer la prospérité du village.
Elles étaient enfants de ninja et étaient donc destinées à devenir kunoichi, même si elles n'avaient pas voulu. La pression était plus forte sur Tsunade, qui en tant que petite fille du fondateur, devait faire ses preuves, assurer la bonne réputation de son clan, ainsi que la descendance de celui ci.
Elle avait un peu peur d'échouer. Alors parfois, elle allait voir son amie ou Orochimaru pour avoir un soutient. C'étaient les deux personnes avec qui au fond, elle aurait voulu être réparti en équipe. Pourtant, la fillette savait que ce serait impossible et cela pour au moins pour deux raisons. Dans sa réponse, elle n'en mentionna qu'une.
« Oui, ce serait génial mais je ne crois pas qu'on sera dans la même équipe. Père m'a dit une fois que le plus souvent c'était deux garçons et une fille mais il ne m'a jamais dit pourquoi. »
« Ah bon ? Mais alors, avec qui tu aimerais être comme garçon ? »
« Devine ! »
La majorité des filles rêvaient d'être dans la même équipe qu'un garçon en particulier : Dan. Il était intelligent, mignon, adorable, tout simplement parfait.
Quoique trop réservé et timide mais c'était justement sa timidité qui le rendait si adorable. Ses joues, qui viraient aux rouges, contrastaient si vivement avec son regard couleur ténèbres quant il passait un examen.
Il suffisait qu'il regarde une fille avec ce regard là, pour qu'il ait une nouvelle admiratrice. Voila pourquoi, sur les conseils pseudo avisés d'Orochimaru, l'un des seuls garçons à ne pas l'envier, dorénavant il évitait de regarder une fille droit dans les yeux et fuyait lorsqu'il voyait un regroupement de filles.
Ce qui avait d'ailleurs la fâcheuse manie de le rendre, selon les filles, inaccessible et mystérieux donc doublement attirant. Pour le reste des garçons, les fillettes s'en fichaient toutes un peu, sauf si elles tombaient sur...
« Jiraiya, je ne peux pas le voir ce type »
« Tu as raison Ayumi, ce n'est qu'un pervers. A la limite, on pourra l'envoyer espionner les filles puisqu'il fait cela à longueur de temps !»
« Je vois même pas comment il a pu devenir étudiant moi et toi, Tsu ?»
« Aucune idée. »
Jiraiya, un des garçons les plus collants et pervers du village, qui était pourtant connu pour héberger tout sorte de pathologies, allant du coincé du cul suprême au plus grand débauché de la terre.
Non content d'être un futur débauché en puissance, Jiraiya était maladroit, nul en classe, avait une mauvaise haleine dû un brossage de dents quasi inexistant. D'ailleurs, quant il était dans les parages et qu'il hurlait (ce qui était le cas quatre vint dix neuf pour cent du temps), les deux fillettes devaient se boucher le nez pour ne plus sentir l'odeur.
Le cas était pire lorsqu'il semblait malade, n'y avait il ni dentistes, ni médecin dans son quartier ou quoi ?!
En plus, il avait cassé le crayon et sali les armes qu'Ayumi lui avait prêtées pour qu'il ne l'embête plus. Il les charriait la plupart du temps, les appelant « planches de surf » ou alors « planches à pain », ou bien lançait une blague paillarde.
En plus, il embêtait Orochimaru et cela Tsunade ne le supportait pas.
C'était pire lorsqu'il embêtait Dan. D'ailleurs, dorénavant il ne l'embêterait plus. Par peur d'être de nouveau pendu au toit d'un immeuble, frappé à mort et à moitié nu peut être ?
Ayumi, en bonne apprentie commère, acheva par un :
« Je crois qu'il y a pire comme gars avec qui on pourrait faire équipe.»
« Qui ? »
« Tu ne te vexeras pas ? »
« Non promis. Alors Ayumi, tu me le dis ou quoi ? »
« Le fils adoptif de Kusano Kazan et Uzumaki Tsuki : Orochimaru. »
Il courut jusqu'à l'arbre. Puis d'un mouvement lança tous les shuriken sur les cibles dispersées dessus. Ils atteignirent tous leur but. Il se retourna, comme s'il avait senti une menace invisible. Puis lança une boule de feu sur l'arbre en face de lui. Le bouleau calciné tomba en morceaux. L'enfant souffla, il s'entraînait depuis une heure environ. Pour lui ce n'était pas assez : jusqu'à qu'il soit suffisamment fort, tout serait peu pour lui. Pour Orochimaru, un shinobi se devait d'accroire constamment ses forces, être invincible, connaître toutes les techniques existantes.
Ce n'était pas deux boulets qui allaient le ralentir, dans ce cas de figure, il prendrait les mesures qui s'imposent.
C'était cela, son nindo.
D'un mouvement, le troisième Hokage regarda les fiches de ses futurs élèves. D'un air songeur, il les posa sur son bureau et les lues comme s'il s'agissait d'une mission.
Selon ces fiches, il aurait affaire à une bonne élève, un soit disant génie qui malgré son retard, avait toujours eu d'excellents résultats et enfin à un élève dit « assez bon, s'il faisait des efforts mais trop perturbateur »
« Eh bien cela promet, dit le troisième maitre ninja ».
Il resta un instant sur la fiche de son futur élève préféré, en songeant qu'avec celui là, ce serait assez facile. Tout en sachant qu'il avait envoyé son père à une mort certaine.
C'était vraiment une belle journée. De celle où on imaginait facilement les petits grillons chantant avec les oiseaux mais pas de celle où l'on s'attend à mourir.
Le shinobi brun de Konoha courut à travers les arbres, entraînant avec lui les deux ninjas renégats qui le poursuivaient depuis des heures. Son souffle rauque qu'il essayait de dominer, rompait avec le sinistre silence de la forêt, d'habitude grouillante de vie. Des shuriken. Il les évita avec cette aisance presque surnaturelle, qui accroissait l'hostilité de ses deux ennemies, des déserteurs de Konoha.
Ce n'était pas dans la nature de Kazan de fuir mais il devait le faire pour s'assurer que les informations parviennent à Konoha. Ses trois coéquipiers et lui devaient espionner un groupe de déserteurs que les chasseurs n'arrivaient pas à attraper. Personne ne savait comment, ils avaient été découverts et deux des membres du groupuscule le filaient.
Il ne savait pas ce qui était advenu de ses camarades. Il passa sa main sur la blessure béante de son torse.
Déserteur de rang A maximum, mon cul ouais !
« Quand reviendrez vous, père ? »
Son gosse. Il ne l'avait jamais tutoyé. Il avait fallu deux ans pour qu'il l'appelle père. Ils l'avaient adopté il y a bien... trois/quatre ans, dans ces eaux là. Certes, il était froid, réservé et assez arrogant mais il n'empêche, Kazan l'aimait bien. Il aurait même pu dire merci au troisième Hokage d'avoir mis le petit sous leur garde à Tsuki et lui. La douleur reprit le pas sur les souvenirs. Il se força à avaler le sang dans sa bouche, quand il aperçut une très grosse surprise.
Deux ninjas postés devant lui. Deux derrières. Un à gauche. Un à droite. Il s'était fait prendre au piège, comme un débutant. Un sourire amer aux lèvres, conscient qu'il n'en ressortirait pas indemne. Il sauta sur le shinobi à sa droite. A ce qui parait, la gauche porte la poisse.
Les élèves étaient tous réunis dans la salle, silencieux ou presque, ils attendaient comme une sanction inéluctable, la constitution des équipes.
Jiraiya était au fond de la classe en train de maudire Shikako, l'héritier des Nara, de l'avoir poussé. De ce fait, c'était sa faute si ses lèvres avaient rencontré celles du futur maître des serpents, c'est à dire, Orochimaru.
C' était arrivé, il y a quelques heures environs, le futur maître des serpents était entrain de sortir un cahier, à la couverture jaunâtre. Jiraiya le voyait souvent le sortir mais jamais pendant que le professeur dictait le cours. Alors, Jiraiya s'était dit que cela devait être des livres interdis (aux mineurs) déguisés ou alors des trucs encore plus glauque.
Il s'était donc installé sur la table, pendant que la classe arrivait. Puis avait baissé la tête et avait vu une série de nom, avec tout sorte de machin écrit en dessous. Une collecte d'informations, ce petit parano faisait une liste d'infos sur les élèves de sa propre classe. Celui-ci l'ayant vu, avait refermé brusquement son libre et l'avait regardé avec ses yeux jaunes, glauques et froids.
Jiraiya lui avait rendu son regard au centuple, puis avait fait un geste obscène devant lui. Les injures étaient parties toutes seules et Orochimaru lui en aurait bien collé une si, poussé malencontreusement par Shikako et son ami Chomikô, Jiraiya ne lui était pas tombé dessus.
Littéralement.
Orochimaru se retrouva encore plus enfoncé sur sa chaise, un poids sur lui.
Il avait senti Jiraiya frémir, s'arrêtait de bouger et quelques mèches blanches lui chatouillaient son front pâle. Les yeux noirs du crétin n'exprimaient qu'une stupeur effrayée. Lui non plus ne bougeait pas, aussi interdit que le Crétin Pervers en question. D'ailleurs, il était plus maigre que le laissait paraître son kimono.
Compte tenu de son appétit vorace, mangeait il toujours à sa faim ?
N'empêche, il avait une sale haleine et des yeux de veau. Se brossait t il souvent les dents ?
Il avait encore l'odeur dans ses narines, et ses hurlements à l'oreille. Espérons que ce ne soit pas son futur équipier.
Jiraiya pensait encore aux yeux d'Orochimaru, à son front lisse, que ses mèches avaient envahi. Il avait eu mal aux jambes en tombant donc avait dû s'accrocher à son camarade par accident. Son kimono blanc était tiède, tandis que sa peau était douce et assez chaude.
Comment un type aussi froid peut avoir un corps aussi... horrible.
En plus, les vieux avaient tord sur toute la ligne : le premier baiser n'avait pas un goût de citron mais un goût de pêche. Pourrie. Un goût de pêche pourrie.
Puis, il repensa à la claque que lui avait donné Tsunade, lorsqu'elle était entrée dans la salle. Il avait vu avec horreur et crainte, la jeune fille se transformer en véritable démon et l'assommer de coups sous les huées de presque toute la classe. Orochimaru, Chomikô, Dan, et Shikako s'étaient tu, nul ne savait pourquoi.
Jiraiya avait été sauvé par son professeur qui l'avait mis au fond de la salle, sans même lui jeter un regard ou gronder Tsunade. Décidément, vivement qu'il devienne légendaire, comme cela, personne ne le taperait plus jamais ou ne le mettrait au fond de la classe. En plus, comme cela, ce serait l'autre qu'on accuserait d'être « un sale pervers » et d'avoir commencé.
Ce serait bien fait pour sa gueule.
Tsunade était, comme à son habitude, en train de se ronger les sangs en songeant au pari qu'elle avait fait tout à l'heure. Pourvu qu'elle gagne ! Puis, elle tourna la tête à sa gauche et fit un clin d'œil à son amie, Ayumi.
Celle-ci priait tout autant que sa meilleure amie, pour que cette peste de Keito se taise et qu'elles aient enfin la paix. Surtout que depuis hier, elle et ses dindes n'arrêtaient pas de dire qu'elles seraient les plus grandes kunoichi du monde et que Dan et Daisuke Uchiwa seraient leurs maris à toutes.
Primo, la polygamie était interdite au village depuis une histoire avec du Inuzuka épousant cinq femmes « pour la descendance du clan », alors, au mieux, elles seraient toutes des amantes, point barre.
Deuxio, les meilleures kunoichi, se serait elle et Tsunade et pas des espèces d'oies bourgeoises, presque plus bêtes qu'un Jiraiya dans leur genre. Non mais pour qui elles se prenaient ces pimbêches, hein ?
Orochimaru, lui, s'ennuyait à mourir et pensait à l'entraînement que son père lui réserverait. Selon lui, il était assez grand pour savoir utiliser à bon escient les invocations. Tant mieux, il avait hâte d'y être ! Il souhaitait fort que l'heure se finisse pour qu'il puisse quitter cette salle de classe ennuyante et puis, il mourrait d'envie de revoir son père.
Le cahier jaune ouvert, il marqua encore quelques informations récoltées ici et là. Quant il vit Dan se penchait vers le livre, puis lui adressait un regard interrogateur, d'un geste, Orochimaru tourna le livret de sortes que le futur genin aux cheveux gris ne puisse le lire.
Orochimaru ne détestait pas Dan, ni ne l'aimait. Il avait juste assez de respect pour répondre à ses questions même silencieuses. Cette relation était, à peu de choses près, réciproque du coté de Dan, malgré tout intrigué par cet élève studieux et solitaire, ayant assez de prudence (paranoïa ?) pour noter toutes les informations qu'il trouvait sur des gens apparemment sans intérêts. En plus d'être l'élève le plus brillant de l'académie, toutes sessions confondues.
Le futur déserteur pensa que compte tenu de son potentiel, Dan aurait environs (si ses calculs et informations étaient exacts) quarante neuf pour cent de chance de l'égaler. Selon son père, qui peut égaler, peut surpasser. ' Alors... Il vaudra le surveiller à l'avenir ', pensèrent sur l'un et l'autre, les deux genin.
Un coup. Il l'évita puis riposta. Dans la mêlé, il pouvait frapper où il voulait. Tout était nuisible, tout était un ennemi à abattre. Le sang coulait à flot, formant une masse vermeille qui se mêlait à la couleur marron verte de la terre. Son affinité.
Ses yeux noirs étincelaient de haine, de colère et de désespoir
La voix du professeur Hoshi Umino, futur grand oncle d'Iruka. C'était un enseignant assez jeune aux yeux noirs et cheveux blonds, produisait des sons graves dans la salle, tandis qu'il hachait les noms des élèves, comme un fermier triant son troupeau avant de l'envoyer à l'abattoir.
« Equipe six : Kira Dan, Ryu Akitu et Momoji Ayumi. »
Tsunade était contente. Le pari disait que soit elle, soit son amie serait dans l'équipe de Dan. Elle regarda d'un air assez supérieur la fille avec qui elle avait parié. Les yeux verts de Keito étincelèrent de rage. Le pigeon légendaire avait gagné.
Il était à bout. Ses invocations n'avaient aucun effet. Il y avait de plus en plus d'ennemis. Fatigué, il tomba. Mourir comme un chien, et dire qu'aujourd'hui son fils serait réparti en équipe. Un regret l'envahit, le gamin avait l'air content, il lui avait même demandé de l'entraîner, voire des conseils, pour gérer une équipe.
Les ennemis n'étaient plus que des ombres. Il allait mourir, quand la lumière apparut. Une lueur d'espoir faucha les ombres, transformant le noir, en rouge, puis en blanc.
« Equipe sept : Tsunade Koichi. »
« Kazan, ne t'inquiète pas, le ninja médical arrive. »
« Idiot... Tu ne vois pas que... »
Le blessé cracha du sang, inquiétant de plus en plus son ami, un jeune jônin à la basse stature, l'air encore juvénile, malgré les citatrices marquant son visage.
« Ecoute, les infos.. »
« C'est bon, Ryûken est partit à konoha. Maintenant, arrête de parler. »
« C'est ta... première fois... hein ? »
« Quoi, Kazan ? »
« Que tu vois... un pote...crever sous tes... yeux... »
« Kæru Jiraiya. »
Tsunade était vraiment déçue. Elle évita le regard vainqueur de Keito.
Jiraiya lui, sauta de joie, et ainsi, se fit frapper par une Ayumi énervée, celle ci échangea un regards compatissant, avec une Tsunade, ayant le moral à zéro
Le futur maître des serpents lui accorda un regard, même s'il était neutre, comme dénué de tout sentiment Ce qui était faux. Pour l'instant, en tout cas.
«Dis... au revoir de ma part... à Tsuki et Oro... okay ? »
« Ou oui. »
« Au fait, dis lui... d'être fort... Que je suis fier de lui... et... qu'il protége toujours... Konoha.»
«Promis.»
« Kusano Orochimaru »
Tsunade regarda le genin, aux cheveux noirs, qui était à coté qu'elle. Celui-ci lui fit un des ses très rares micro sourires ; la genin le lui rendit. Après tout, cela n'allait pas être si terrible que cela, de faire partie de l'équipe sept.
« Maintenant vous avez quartier libre, commença le professeur, je vous présenterais vos jônin instructeurs cet après midi. »
J'espère que ça vous a plu. Je sais, ce n'est pas très clair, et un peu lourd des fois, mais je tacherais de m'améliorée, promis. Comme vous le voyez, j'étudie l'histoire sous plusieurs angles de vue, si cela prête à confusion, vous pouvez me le dire, je mord pas. Au revoir, et si cela vous à plus (et même si cela n'a pas plus, c'est toujours bon d'avoir des avis différents) vous pourriez me laissé un petit commentaire, pour me dire votre avis, justement.
Merci d'avance.
