Une autre fic de Noein à propos d'Atori, version gentil. Il mérite vraiment plus d'amour...
-Atori? Atori?
Je me tourney vers elle, lentement. Je ne veux pas l'effrayer. Comment pourrais-je vivre si elle n'était pas là, si elle s'enfuyait, si elle me délaissait… si elle cessait de m'appeler par mon nom ?
-Tu veux venir au parc, Atori ?
J'opine de la tête et je marche lentement vers elle. Je veux tant qu'elle continue à m'amier comme elle le fait, je ne veux pas perdre sa si précieuse amitié, son petit cœur de verre et ses soucis…
Elle me prend par le bras, et m'entraîne hors de la maison de celle qui m'héberge. Nous la saluons en passant, ainsi que sa mère. Je suis si heureux de vivre ici. Je ne me souviens de rien d'autre que de ce bonheur. Si jamais ce bonheur était menacé, je le défendrais de toutes mes forces.
Même si ce n'est pas grand-chose.
-Regarde, Atori, c'est un chaton ! Ce qu'il est petit !
Elle prend l'animal qui émet un léger miaulement aigu et le serre pas trop fortement sur sa poitrine. Je caresse la petite tête grise, entre les deux oreilles pointues.
-Doux…
Je souris, et elle répond à mon sourire. Cette douceur est si agréable sous mes doigts, cette chaleur, et le son d'un long ronronnement. Le chaton me lèche la paume de la main, puis il se laisse tomber par terre et s'en va dans un léger sautillement.
-Tu crois qu'il a été abandonné ?
-Il n'avait pas l'air malheureux.
-Tu as bien raison, Atori. En plus, il avait un collier.
Elle me reprend la main et continue de m'entraîner avec elle. Je m'étonne de chaque chose, même si elle ne le sait pas. Pour elle, tout est normal, tout va de soi. Ce qui l'étonne n'est que le changement de l'habituel ; la nouveauté peut être si troublant dans leurs univers fermés… Mais le mien est ouvert aux quatre vents. Si je ne laissais pas toutes ces nouveautés entrer en moi, je serais vide.
Et je cesserais d'exister.
Nous devrions rentrer. Tobi va encore s'inquiéter à ton sujet.
-Est-ce que tu resteras chez Haruka ?
-Je vais rentrer dormir chez moi. Mais ne t'en fais pas, Atori, je te promets que je vais revenir demain.
Elle serre mon bras contre elle, et tout ce que je peux faire, c'est la regarder. Je glisse ma main dans ses cheveux. Ça aussi c'est doux. Agréable. Chaud.
Je crois que mon monde s'est réduit remarquablement. Mais j'ai gagné quelque chose de différent.
Sara ?
Je me suis souvenu pourquoi je me bats, même si le véritable combat ne peut que m'échapper.
-Ah, vous revoilà ! Est-ce que tu as été sage, Atori ?
-Qu'est-ce que tu racontes, Haruka ? Atori est toujours très sage !
Elle me lâche et s'en va en courant à reculons et en faisant des signes de la main. Je ne peux que sourire.
