Meet Charlotte Salvatore
Disclamer: Inutile de préciser que les personnages ne m'appartiennent pas mais qu'ils sont la propriété de L.J Smith, sa maison d'édition, Julie Plec, Kevin Williamson et la CW.
Série d'OS alternatifs de ma fic 'Un Amour intemporel'.
L'idée de départ était d'écrire un OS sur la rencontre Elena/Charlotte mais je me suis dit qu'il y aura peut-être plus à raconter. Donc ce sera un série d'OS qui raconte des moments clés avec la sœur de Damon et Stefan. Que se serait-il passé si Charlotte avait survécu?
J'espère que ces textes vous plairont.
Résumé de l'OS 1 - La troisième Salvatore: Elena découvre la photo de la petite et s'interroge sur son identité. Quelle est l'histoire de Charlotte Salvatore? Où est-elle? Quand la rencontrera-t-elle?
Cet OS débute au chapitre 14 avec certains passages des chapitres 14 & 15 qui re-contextualisent comment Elena apprend l'existence de Charlotte. Le reste est inédit MAIS IL FAUT AVOIR LU LA FIC POUR COMPRENDRE LES OS.
Bonne lecture.
Amandine.
La troisième Salvatore
Elena Gilbert n'arrivait pas à retrouver le sommeil depuis le départ de Damon. Elle ne désirait qu'une seule chose: se retrouver à nouveau avec lui. Passer à nouveau un long moment avec lui, seuls, enfermer dans leur bulle. Sentir ses bras l'enlacer, ses lèvres l'embrasser, ses mains la caresser… Son corps s'enflammait, son esprit divaguait à cette simple pensée. Elle a tellement besoin de Damon…
Oh elle allait devenir folle! Elle se sentait déjà perdre la tête. Si elle écoutait la passion qui bouillonne en elle, elle serait déjà à courir à travers les couloirs de Véritas à la recherche de Damon et se jetterait dans les bras du jeune homme, et ce, qu'importe l'image qu'elle donnerait d'elle.
Mais elle ne pouvait pas. Elle ne pouvait pas courir le risque de mettre sa relation en danger en s'exposant sans retenue à la vue du pervers-psychopathe qui lui tourne autour.
Alors elle décida de prendre un bonne douche froide histoire de calmer ses ardeurs et reprendre un peu ses esprits. Ensuite, n'arrivant pas à fermer sa robe, la jeune femme décida d'attendre Cordélia en prenant un peu plus possession de la pièce.
Depuis qu'elle est arrivée à Véritas, elle n'a pas prit le temps de poser ses affaires dans la chambre qu'elle occupe. Probablement par peur de ne jamais renter chez elle. S'installer signifiait pour elle accepter cette idée. Et elle n'était pas prête à abandonner Jeremy. Cependant elle ne voulait pas donner l'impression à Damon de vivre en touriste. Alors elle ouvrit les placards, y déposa ses robes et abrita ses bijoux au coffre. Quant à ses feuilles de papiers qui lui servent de journal, elles étaient dans une petite boite fermée à clé, qu'elle voulut mettre dans le tiroir de sa table de chevet. Mais alors qu'elle posa son coffret à l'intérieur du meuble, elle se rendit compte que le fond sonnait creux.
Sa table de chevet a un double fond.
La jeune femme, curieuse et intriguée, retira donc la plaque de bois et découvrit des photos ainsi qu'une lettre adressée à Damon. Elle la lui donnerait plus tard, en observant les photos, Elena en vint à la conclusion qu'il s'agissait d'une cachette utiliser par Madame Salvatore, probablement afin de cacher certaines choses à son époux. La lettre par exemple devait être très importante pour qu'elle la cache ainsi. Quant aux photos, Elena les observa avec attention et tendresse.
C'était des photos de Stefan et Damon. Elena se basa sur les dates indiquées au dos et elle découvrit les Salvatore bébé et enfants. Et leur mère aussi. Cette femme qui tenait les deux nourrissons dans ses bras ressemblait énormément à Damon. Elle était très belle et malgré le fait que la photo soit en noir et blanc, Elena jura que ses yeux étaient aussi clairs que ceux de son fils ainé et sa chevelure, tout aussi sombre. Elle lut aussi dans le regard bienveillant de Madame Salvatore, beaucoup d'amour à l'égard de ses fils. Il n'y avait aucun doute sur le fait qu'elle les aimait inconditionnellement. Elle semblait fière de les avoir. Et cette complicité qui l'unissait à Damon lorsqu'ils posent ensemble avec le nourrisson Stefan! C'est flagrant!
Elena passa chacune des photos en revue, et chacune d'entre elle montrait le bonheur de cette femme avec ses enfants. Sur aucune d'entre elles on ne voyait Giuseppe, c'était comme s'il n'y avait pas sa place. À juste titre d'ailleurs. Madame Salvatore, Damon et Stefan étaient bien plus heureux lorsqu'il ne se trouvait pas dans les parages!
Seule une photo eut du mal à prendre place dans la chronologie établie par Elena. La photo d'un nouveau né. Ce n'était Damon. Ce n'était pas non plus Stefan. Ce bébé était bien trop petit par rapport aux deux garçons. Et mal en point. La jeune femme le voyait à la finesse des ses traits. Cet enfant devait être né prématurément ou malade. Mais la principale question que se posa Elena fut: qui est-il? Qui est ce bébé? Au dos de la photo, aucune légende, aucun détail donnant l'identité de ce bébé. Pas de prénom, pas de date de naissance… Rien. C'était comme si cet enfant n'avait aucune existence.
Néanmoins, Elena comptait bien tente d'obtenir des réponses à ses questions. Elle s'installa au coin du feu et observa longuement les photos qu'elle venait de découvrir. Toute son attention se portait à comparer Damon et Stefan bébés à ce nourrisson inconnu. Après tout, si la photo se trouvait dans les affaires de madame Salvatore, au milieu de celles de Stefan et Damon, forcément cet enfant avait un lien, restait à savoir lequel. Ces photos semblaient être les trésors de Marie Salvatore, le portrait de ce bébé ne se trouverait pas au milieu de ceux de ses fils si cet enfant n'avait aucune importance pour elle. Elena en venait à penser qu'il s'agissait d'une personne proche de la mère des deux frères. Ou peut-être Marie Salvatore elle-même, mais Elena en doutait. Elle optait plutôt pour la première hypothèse sans savoir s'il s'agissait d'un frère, d'une sœur ou d'un enfant qu'elle aurait pu avoir illégitimement. En tout cas, vu l'absence de légende au dos, c'était quelqu'un dont l'existence lui était précieuse. Peut-être qu'elle la cachait à son époux?
Ou alors Elena s'imaginait tout un tas d'histoires autour de cette femme dont elle a tant entendu parler. Une femme forte, entêtée, rebelle; suffisamment en tout cas pour n'en faire qu'à sa tête et défier les mœurs de la société.
Elena l'imaginait un peu comme Damon. La seule différence à souligner entre eux, et non pas des moindres: Marie Salvatore semblait bien moins tourmentée que son fils. La jeune femme le voyait aux traits de son visage. Elle était détendue sur chacune des photos. Au contraire de Damon qui sourit peu, qui s'inquiète de tout, qui s'imagine toujours le pire… Son Damon à l'âme noir, son ténébreux chevalier servant, si bon mais qui se cache derrière son masque. Elena aimerait tellement que le sourire qui illumine son visage sur les photos apparaisse plus souvent…
C'est tellement précieux ces moments où Damon sourit.
La jeune femme ne quitta pas du regard cette photo, celle de Damon à côté de sa mère qui tenait Stefan dans les bras. Il y était tellement mignon avec cet éblouissant sourire et ses yeux d'un bleu profond. Ils en étaient électrisants. Un petit ange, il n'y avait pas d'autres mots pour décrire Damon à cinq ans. N'importe qui l'ayant croisé à cette époque aurait voulu le prendre dans ses bras et le câliner. Déjà enfant, il devait en faire fondre des cœurs!
En tout cas, à voir à quel point il était adorable petit-garçon, la jeune femme craqua un peu plus.
Jamais Damon vampire ne lui avait montré des photos de son enfance. Ni même Stefan. À vrai dire, Elena pensait que le premier ne voulait pas se remémorer de tels souvenirs tandis que le second n'a jamais dû songer les partager avec elle.
Là, elle avait l'opportunité de découvrir les Salvatore enfants. Elle en profitait tout en ne cessant de s'interroger sur ce troisième bébé. L'enfant anonyme. L'enfant seul. Ce petit bout de chou qui, à chaque fois que son regard se posait sur lui – ou elle – lui brisait le cœur. Cet enfant était si petit, ses traits si tirés… Il semblait tellement fragile! Personne ayant du cœur ne pouvait rester insensible en voyant la photo de ce petit bout de chou.
Des trois enfants en photo, si Elena se laissait vraiment attendrir par Stefan et surtout Damon, ce troisième enfant la toucha par sa fragilité et sa fébrilité. Elle l'observa avec une très grande intensité, cherchant à comprendre son histoire. Elle se posait tout un tas de questions au sujet de ce petit bébé… Pourtant, lorsque quelqu'un frappa à sa porte – Cordélia en occurrence – Elena s'empressa de mettre de côté ses interrogations et de ranger la lettre, cette lettre dont elle sentait obligée de la cacher de tout le monde jusqu'à ce qu'elle ne soit remise en main propre à Damon.
«Bonjour miss Elena, sourit la gouvernante en entrant.»
Immédiatement, Cordélia vit, rien qu'à l'expression soucieuse abordée par la jeune femme, que la jeune femme était préoccupée. Et elle s'en inquiéta de suite.
La gouvernante songea que peut-être le rendez-vous entre miss Elena et monsieur Damon ne s'est peut-être pas aussi bien passé que ce qu'elle a bien pu croire. Peut-être bien que monsieur Damon l'a mise mal à l'aise? En tout cas quelque chose la tourmente.
«Tout va bien mademoiselle? S'inquiéta-t-elle immédiatement.
- J'ai trouvé des photos de famille, lui apprit la jeune femme, en les lui tendant. Il y a Damon, Stefan, leur mère, a en jugé par la ressemblance avec Damon, et il y a un bébé. Ce n'est pas Damon. Ce n'est pas non plus Stefan. Cet enfant est tellement petit. Il parait tellement fragile. Sur la photo, on voit que ce bébé souffre. Ça me brise le cœur, lui confia-t-elle avec quelques larmes. Cordélia, vous qui êtes au service des Salvatore depuis très longtemps, vous qui étiez amie avec Madame Salvatore, savez-vous qui est cet enfant?»
La gouvernante regarda tristement la photo. Ce n'était pas un merveilleux souvenir que cet époque. Madame Marie venait de mourir deux mois plus tôt, quelques semaines après la naissance de miss Charlotte, qui, née prématurément, se battait encore pour survivre.
Cordélia détestait vraiment revoir les photos de la fillette à cet époque. Elle était si petite. Tellement fragile et fébrile. Ses frères ne la quittaient pas de peur qu'il ne lui arrive malheur. Sans monsieur Damon et monsieur Stefan pour s'occuper d'elle, la petite serait morte! Il ne fallait pas compter sur Monsieur Salvatore pour prendre soin d'elle. Il ne fait rien pour elle. Un jour de Noël, à table, alors qu''il se disputait une énième fois avec Monsieur Damon, cet ordure a osé déclarer sans la moindre émotion avoir honte de cette petite et la haïr de tout son être!
Et Charlotte était présente à table. Elle n'avait que cinq ans. Déjà qu'elle ne comprenait pourquoi son père ne se montrait «gentil» qu'avec Stefan, entendre cela l'a totalement déstabilisé.
C'est donc après ce catastrophique repas que monsieur Damon est parti avec sa petite sœur. Il ne voulait pas la laisser plus longtemps avec ce monstre. Il pouvait accepter que son père le déteste lui, d'ailleurs il n'y accordait aucune importance, mais qu'il déteste Charlotte… Non, monsieur Damon n'a jamais pu l'accepter. La petite était tellement adorable, elle ne dérangeait personne. Tout ce qu'elle demandait aurait été un père mais c'était trop difficile pour Giuseppe Salvatore. Cet homme était incapable de s'adoucir en présence de ses enfants. Il hait son fils ainé, il hait tout autant sa seule et unique fille. Il tolère son fils illégitime et accorde une certaine bienveillance à son cadet.
Et pourquoi déteste-t-il miss Charlotte? Simplement parce qu'elle n'est pas un garçon!
Au final, cette pauvre enfant ne peut compter que sur ses frères. Son ainé particulièrement. Monsieur Damon est à la fois un grand-frère et un père pour Charlotte. Lorsqu'elle était bébé et qu'elle luttait pour sa survie, son frère était là pour elle. Lorsqu'elle a fait ses premiers pas, ça a été pour courir dans les bras de son ainé et son premier mot a été «Damon». Il lui a tout apprit, il lui a tout donné. Il ferrait n'importe quoi pour elle et la fillette le lui rend bien.
«Miss Charlotte, répondit la gouvernante. C'est notre petite Charlotte, le rayon de soleil de cette maison. Enfin quand elle est là. Monsieur Damon semble avoir oublié d'évoquer sa petite sœur! Je vais le gronder, plaisanta-t-elle avant de reprendre plus sérieusement: Oh, sur cette photo, elle n'était pas au meilleur de sa forme. Cette enfant est une survivante! Elle revient de loin. Elle est née prématurément.
- Oh, murmura Elena, désarçonnée.»
Elle ignorait que les Salvatore avaient une sœur. Jamais, au vingt-et-unième siècle, Stefan ou Damon ne l'avait évoqué. Peut-être parce qu'elle leur manquait ou que son souvenir leur rappelait trop leur ancienne vie avec leur horrible parâtre?
En tout cas Elena était ravie d'entendre parler d'elle et elle n'attendait qu'une chose: pouvoir la rencontrer.
«Et où est-elle? Oh et quel âge a-t-elle? S'enjoua Elena. Je suis impatiente de la rencontrer!
- Oh c'est pour bientôt. Monsieur Damon la ramène aujourd'hui! Sourit Cordélia. Cette petit fait de belles études dans le meilleur pensionnat d'Atlanta. Oh son frère ne voulait pas qu'elle y aille, mais elle est tellement têtue cette petite! Il a cédé. Il lui cède tout. Elle est tellement mignonne, monsieur Damon ne peut rien lui refuser! Entre vous et moi miss Elena, miss Charlotte n'est point idiote, si elle a choisi de partir en pensionnat, c'est parce qu'elle ne souhaite point déranger son frère et l'empêcher de faire des affaires. Oh, si monsieur Damon avait une épouse, les choses seraient différentes, la petite pourrait rester avec eux! Rajouta-t-elle mine de rien. Oh et pour répondre à votre question concernant l'âge de miss Charlotte, elle a eu dix ans le mois dernier! Au passage, avant d'aller à la gare de Richmond, monsieur Damon désirerait une entrevue avec vous. Il vous attend à l'écurie.»
Aussitôt, Elena s'empressa d'aller de le rejoindre. À peine Cordélia lui a-t-elle parlé du rendez-vous fixé par Damon qu'être descente devint le cadet des soucis d'Elena. Elle était bien trop pressée de retrouver son prétendant. La gouvernante l'observa courir à travers les couloirs de Véritas tout en réajustant sa robe toute les dix minutes, le sourire aux lèvres.
Ah l'amour! Cordélia était tellement heureuse de voir un peu d'amour dans cette maison. D'autant plus qu'il s'agissait du bonheur de monsieur Damon. La gouvernante avait la sensation qu'enfin son protégé est avec une jeune femme, non seulement bien sous tout rapport, cultivée, adorable et aimante, mais aussi capable de le comprendre et de l'aimer comme il le mérite. Miss Elena se souciait de monsieur Damon, la gouvernante pourrait jurer que cette jeune fille ferrait n'importe quoi pour rendre ce tourmenté jeune homme heureux.
Aucun doute, tous les deux forment un très joli couple. Un couple parfait, uni par une indéniable alchimie. C'était réjouissant de voir deux jeunes gens tenir autant l'un à l'autre. Tellement. Surtout après tout les malheurs qui se sont produits dans cette maison. Surtout avec toutes les tragédies qu'on vécu monsieur Damon et miss Elena… Oh oui, c'était tellement beau de les voir s'aimer si passionnément. C'était tellement touchant de voir la jeune fille courir passionnément le retrouver.
Seul au fond de l'écurie, Damon scellait son cheval, Jack. Bien sur, il pourrait aller chercher Charlotte en voiture, engager un cocher pour l'occasion, mais sa sœur préfère de loin qu'ils galopent. Ils ont la passion des animaux dans les sang. Il n'y paraît point à première vue, mais le jeune homme est très attaché à ses animaux. Après la tragédie qu'il a vécu, il s'est retrouvé projeté violemment dans l'univers des adultes. Cordélia a bien tenté de préserver son innocence d'enfant, mais il avait vu sa mère mourir, il prenait soin de sa petite-sœur malade à la place de son père: avec tout cela, il n'était plus le même. Le petit-garçon joyeux, protégé et choyé par sa maman, avait laissé place à un pré-adolescent triste dont l'univers ne tournait plus qu'autour d'un nourrisson mal en point. Un nourrisson qui aurait pu mourir.
Au fond, les seuls les moments où il arrivait à rester calme étaient lorsque Nana, la chienne de sa mère, venait se blottir sur ses genoux, ou alors lorsqu'il se trouvait à l'écurie à dresser les plus difficiles chevaux. Jack, «le cheval orphelin», en faisait parti. Damon se rappelle très bien du jour où le palefrenier à abandonner le dressage de ce jeune poulain. «Trop dangereux!», disait-il. «Ce cheval tuera un homme!», jurait-il. «Le mieux est de fusiller cette sale bête!», disait-il a qui voulait bien l'entendre.
Pourtant Damon s'en est approché, et malgré les hurlements de Cordélia et ses injonctions lui interdisant de monter sur ce cheval, le jeune garçon l'a fait. Peut-être était-ce dût à l'attrait du danger, mais Damon se plaisait à dompter l'indomptable. Jack et bien d'autres étalons tout aussi fougueux. Mais de tous les chevaux qu'il a dressé, le coup de cœur du jeune homme se porte sur Jack. Ce cheval, comme sa chienne, semble le comprendre. Il existe un lien fort entre eux. Ils sont pareils. Deux solitaires, blessés par la vie. Deux orphelins, incompris.
Enfin ça c'était avant que Damon ne rencontre miss Elena. Elle lisait en lui comme dans un livre ouvert. Cela pourrait-être inquiétant, mais pour Damon, c'était réconfortant de trouver une femme capable de l'apaiser en toutes circonstances. Une femme capable de lui donner tout son amour, sans aucune condition. Pour lui, miss Elena est un Eden, avec elle, il se sent bien. Heureux. Elle est son paradis, il n'a besoin que d'elle pour retrouver la joie de vivre.
«Damon, le héla la jeune femme, en courant à travers l'écurie. Où êtes-vous?»
Immédiatement le jeune homme revint sur terre. Miss Elena l'appelait.
Elle était là, éblouissante et merveilleuse, légère et décomplexée, entrain d'arranger l'air de rien sa robe. Puis, elle leva ses yeux et son regard si plein d'amour croisa le sien. Aucun doute, Damon trouvait en Elena tout ce qu'il cherchait chez une femme. Sa fougue l'attirait, sa bonté le fascinait, mais avant tout, c'était savoir que cette femme lui apportait tout ce dont il avait besoin qui donna du baume au cœur au jeune homme. Il s'imaginait retrouver ses bras tendres et réconfortants chaque soir, et cette simple idée le transcendait de joie. Il voulait tout partager avec elle. Il désirait pouvoir s'appuyer sur elle et la voir se laisser aller avec lui. Il désirait lui apaiser ses maux, ses douleurs. Il désirait tout partager avec elle. Le meilleur comme le pire. Et par dessus tout, il désirait vivre avec elle jusqu'à la fin de ses jours!
Il ne pouvait pas laisser passer un tel ange. Son ange.
Elle était si belle, si forte… Et aimante!
À cet instant, Damon songea à Charlotte. Sa sœur n'a aucun modèle féminin. Oh bien sur il y a Cordélia, mais leur gouvernante est pour eux comme la meilleure des tatas, un gardienne, une protectrice, un confidente. Ou pour Charlotte, comme une grand-mère qui les gâte et les dorlote à tout va. Non Damon entendait plutôt quelqu'un qui soit capable de comprendre sa sœur. Une jeune femme un peu plus âgée qu'elle mais parfaitement capable de la guider. Quelqu'un de bienveillant avec un vision plus moderne de la vie, une jeune femme capable de guider et de conseiller Charlotte.
Miss Elena correspondait parfaitement au profil. Elle est tellement adorable et attentionnée. Charlotte va l'adorer. Ou en tout cas il l'espère de tout cœur. Comment ferrait-il si sa petite-sœur n'apprécie pas celle qu'il aime? Damon ne s'imaginait pas vivre partagé entre elles deux.
«Vous êtes soucieux, affirma Elena en le dévisageant. Le retour de votre sœur qui vous inquièterait-il? Cordélia m'a parlé de Charlotte, s'expliqua-t-elle. Pardonnez mon indiscrétion, je ne veux pas vous froisser mais pourquoi Charlotte ne vit pas à Véritas?
- Parce que le vieux la hait. Il n'a de cesse de la dénigrer et de se montrer horrible avec elle, lui rapporta Damon. Charlotte a du caractère mais elle se laisse atteindre par les mots. Si elle vivait dans cette maison, elle deviendrait neurasthénique! Croyez moi, j'aimerai vraiment l'avoir avec moi, je n'ai aucun souci pour lui engager le meilleur précepteur afin qu'elle puisse étudier tout en voyageant avec moi, mais Charlotte ne veut pas. Elle préfère son pensionnat.»
Dans les paroles de Damon, Elena décela de la peine. Une tristesse dût à l'éloignement de sa sœur. Il était indéniable qu'il adore Charlotte. Tout dans ses paroles, son regard et ses gestes l'indique. Si seulement elle pouvait convaincre la petite de rester avec Damon… Charlotte doit se sentir tellement seule dans son pensionnat! Elle ne devrait pas se sacrifier au profit des affaires de son frère. D'ailleurs Elena en mettrait sa main à couper qu'à côte de la fillette, ses affaires n'ont aucune importance pour Damon.
Oh qu'elle était pressée de la rencontrer. Elle avait la certitude qu'elle et la benjamine des Salvatore s'entendraient à merveille! Après tout, Charlotte n'est qu'une petite fille qui ne demande qu'un peu d'attention et de tendresse. Si elle ressemble à Damon, elle sera renfermée dans sa carapace, mais rien d'imperceptible pour la jeune femme. Elena savait qu'elle arriverait à gagner la confiance de Charlotte comme elle a gagné – deux fois – celle de Damon.
«Si cela peut vous rassurer, je prendrai soin de votre sœur si jamais vous devez vous absenter. Je ne laisserai pas votre père la blesser, lui promit sincèrement Elena avant d'enchainer: Dites moi, Charlotte aurait-elle besoin d'un quelque chose pour son retour à Véritas? En votre absence j'ai l'attention d'aller en ville, faire des emplettes, si je peux lui ramener quoique ce soit, dites le moi, je me ferrai un plaisir de le lui offrir, s'enquit-elle, soucieuse du bien-être de la fillette.»
Damon ne put s'empêcher de sourire face à la généreuse offre de la brunette. Pourquoi s'inquiétait-il de la possibilité que Charlotte n'aime pas la jeune femme? Miss Elena est adorable. Attentionnée, généreuse, compatissante, soucieuse du bien-être des autres… Sa petite-sœur ne pourra que l'adorer!
«C'est adorable, vous êtes adorable. Charlotte vous appréciera, j'en suis certain, déclara le jeune homme en l'embrassant.
- Damon, soupira Elena. Vous êtes irrécupérable! J'aime vos baisers, je les adore, mais n'oubliez pas que vous devez aller chercher Charlotte, ne la faites pas attendre à la gare. Embrassez-moi une dernière fois et filez nous ramener Charlotte. Qu'elle rentre chez elle!»
Damon aurait a tout moment pu rajouter «Je vous aime». Sentir Elena si concernée par le bien-être de sa sœur le touchait. Ses sentiments pour elle se renforçaient. Oui, il aurait pu dure les mots magiques, mais il songea que les prononcer était bien trop tôt. Miss Elena et lui se connaissent à peine! Il ne pouvait pas lui déclarer sa flamme quelques heures après avoir échangé un premier baiser avec elle.
Alors il se contenta de l'embrasser. Avec passion. Déraison. Il l'embrassa comme jamais il n'avait embrasser une autre femme. Ses baisers uniques lui étaient destinés à elle, et uniquement elle. A chaque fois qu'il posait ses lèvres sur celles de miss Elena, il souhaitait qu'elle sache, qu'elle sente, oh combien, il tient à elle. Si les mots ne sont pas encore les bienvenus, les gestes le sont.
«Faites bonne route Damon, murmura Elena en rompant le baiser. J'ai hâte de rencontrer Charlotte!»
Note de l'auteure: Alors ce premier OS, il vous a plu? Pas énormément d'inédit, c'est le premier, pour mettre en place les suites. Le prochain vous emmènera à Richmond avec Damon & Charlotte. Dans celui d'après, Elena cherchera un cadeau pour Charlotte et elle ne la rencontrera que dans celui d'après. MAIS si vous avez des idées d'OS, donnez les moi, n'hésitez pas.
J'attends vos avis - et vos idées - avec impatience.
Bises & à bientôt.
Amandine.
