Ron, Hermione, Edmund et Gripsec transplanèrent pour se retrouver dans une rue sombre, où la moitié des magasins qui avaient dû autrefois faire sa beauté et sa diversité étaient à présent fermés et barricadés. Ron avait pris l'apparence de Bellatrix, et Edmund celle de son neveu. Hermione, quant à elle, enfila la cape d'invisibilité, le gobelin installé sur ses épaules. Edmund prit un air hautain, et ils se dirigèrent vers un immense bâtiment qui se trouvait au bout de la rue. Gringotts, la banque des sorciers. Ils entrèrent, et se dirigèrent vers un comptoir, derrière lequel se trouvait un autre gobelin. Ron se racla la gorge. Le gobelin releva les yeux.

- madame Lestrange, salua-t-il d'un ton doucereux. Que nous vaut l'honneur de votre visite.

- Je souhaite accéder à mon coffre, répondit Ron d'un ton suffisant.

Le gobelin lui jeta un regard étrange.

- bien sûr, madame. Puis-je voir votre baguette ? Simple formalité pour vérifier que vous êtes bien vous même.

- Ha ! Un gobelin qui toucherait à ma baguette ! Tu entends ça, Draco ? Ce gobelin pense qu'il est égal à moi !

- Oui, ma tante, répondit Edmund d'une voix atone. C'est une idée hilarante.

- Malheureusement, sans ce contrôle, nous ne pouvons pas vous laisser entrer, madame. Je suis sûr que vous comprenez.

Edmund mit la main sur sa baguette d'un air menaçant.

- non, je ne comprends pas, dit Ron d'un ton lourd de menace.

Le visage de gobelin sembla soudainement se détendre.

- bien entendu, madame. Gobruk, apportez-moi le tintamarre.

Un petit gobelin partit quelques instants, et revint avec une sorte de crécelle. L'autre gobelin la prit, puis s'adressa à Edmund et Ron.

- par ici, je vous prie.

ils suivirent donc la créature jusqu'à un wagonnet, où ils s'installèrent. Hermione retira la cape d'invisibilité, et Gripsec s'installa à côté d'elle. Puis le wagonnet s'élança sur les rails à toute vitesse. Les rails étaient tortueuses et Edmund se demanda à plusieurs reprisent comment ils pouvaient être encore vivants. Il en conclut que si les principaux moyens de transports sorciers étaient ça, le transplanage et le bus infernal qu'ils avaient pris après avoir libéré les Weasley, le transport magique ne serait pas quelque chose qu'il regretterait lorsqu'il rentrerait chez lui. Ils passèrent soudain sous une cascade souterraine, et il remarqua que Ron avait soudain reprit son apparence véritable. Le gobelin, quant à lui, reprenait ses esprits. Edmund réagit immédiatement en pointant sa baguette sur lui.

- continuez ! Ordonna-t-il.

- L'alarme a sonné, dit le gobelin. Vous n'allez pas tarder à vous faire prendre.

- Raison de plus pour ne pas traîner.

- Mais qu'est-ce qui s'est passé ?! S'exclama Ron.

- La cascade des voleurs, expliqua Gripsec. Elle met fin aux enchantements. Et ce n'est pas la seule chose qui protège le coffre des Lestrange.

- Quoi d'autre ? Demanda Edmund.

- Vous verrez bien. Nous arrivons.

Le chariot s'arrêta en effet bientôt, et Hermione pointa sa baguette sur le gobelin qui l'avait dirigé.

- impero !fit elle d'une voix tendue.

Et le gobelin reprit l'air qu'il avait avant de passer sous la cascade.

- impero ? Demanda Edmund.

- C'est un sortilège de contrôle mental, expliqua Ron. C'est l'un des trois sortilèges impardonnables.

- Il faut ce qu'il faut, conclut Hermione avant de pratiquer des entailles à des endroits stratégiques dans la robe et les chaussures que portait toujours Ron. Ne perdons pas de temps. Gripsec, ouvrez le coffre.