Disclaimer: Hidekazu Himaruya

Persos: France/Francis en personnage principal, OC!Ecosse (appelé Alister), OC!Pays de Galles (Appelé Carwyn), OC!Irlande (Appelé Elwyn), Angleterre/Arthur, Empire!Romain, OC!Gaule Celtique et pas mal d'autres nations.

Paring: France/England (plus tard)

Genre: Humour , Romance, un peu de Angst, Général...


Partie 1: Réminiscences

Un petit enfant aux cheveux aussi blonds que les blés, vêtu d'une sorte de robe blanche et verte sous un manteau semblable à celui des druides, courait au milieu des arbres. Un petit couteau était passé à sa ceinture. Ses yeux, d'un bleu limpide, brillaient d'un sentiment précis. Physiquement il avait tout de l'enfant de trois ans mais une lueur, sans ses yeux, prouvait qu'il avait vécu bien plus que ça.

Il sentait, au plus profond de lui que sa mère, la Gaule Celtique, était en train de perdre la bataille.

Depuis des années il attendait, caché auprès des druides dans la forêt de Brocéliande. Loin des combats, loin du lieu où sa mère et Vercingétorix se battaient depuis tant de temps.

Il avait entendu parler de cet ''Empire Romain'', un homme puissant qui avait conquis tant de terres et gagné tant de guerres.

Il avait déjà volé à sa mère ce qu'il avait nommé, apparemment, la ''Gallia Cisalpinae' et "Gallia Bracata", des régions se situant au sud.

D'après ce qu'il avait compris, il était né peu après. Ca voulait dire que ce type de Rome était son père? Ca faisait près de trois siècle qu'il ne cessait de les harceler pour conquérir tout le territoire gaulois. Il avait conquis une grande partie d'Hispania, une nation de l'âge de Gaule Celtique. Le fils de celle-ci avait parfois aperçu un gamin de son âge à la frontière mais n'étant pas un province conquise il n'avait pas pu s'approcher, car il ne fallait pas qu'il se fasse saisir.

Depuis ce jour où sa mère l'avait déposé près d'une hutte au coeur de la forêt de Brocéliande, lui disant qu'elle reviendrait vite...elle n'était pas revenue, même après près de 7 ans d'absence. Pour des êtres comme eux, ça n'était rien. N'empêche que la solitude pesait vraiment quand on était seul dans une immense forêt, tout magique qu'elle soit. Les druides venaient oui mais pas tout le temps. Les créatures magiques, aussi chaleureuses soient-elles, ne remplaçaient pas une présence ''humaine''.

"Pourquoi tu ne reviens pas?"

Silence.

"J'ai fait quelque chose de mal?"

Pas de réponde, juste le souffle du vent.

"Ne me laisse pas seul avec ce Rome, il me fais peur, même si je ne l'ai jamais vu!"

Elle était bien trop loin pour l'entendre et par conséquent trop éloigné pour lui répondre.

"Tu as promis de revenir, tu as promis!"

Il sentit comme un poids dans son coeur. Cruel destin que celui d'une jeune nation que de sentir bruquement les terres d'un autre peser sur ses frêles épaules. Cruel destin que celui de partager une terres et de ne pas voir ce qui se profilait à l'horizon, parce que ce n'était pas lui qui était aux commandes.

"Restes dans la forêt!"

Elle lui avait dit de rester cacher dans ces bois sombres, magiques. Il devait obéir et s'incliner, malgré sa peur.


L'homme ouvrit les yeux, s'arrachant lentement de son rêve, qui était plus un souvenir qu'autre chose. Il se redressa sur son lit "Pourquoi je repenses à cela?" C'était stupide, il n'y avait pas de raisons de ressasser le passé comme ça.

Ces derniers temps, il se sentait profondément déprimé. Tous le mésestimaient, autant à cause de son boss actuel que pour la totalité de ce qui constituait son gouvernement.

Des périodes comme ça, c'était un coup à vous faire presque regretter la Révolution, PRESQUE.

Il en avait assez de passer pour un faible, pour quelqu'un qui ne savait que se faire envahir, que perdre ses guerres...

Amérique lui disait que sans Angleterre, il n'aurait jamais gagné la seconde guerre mondiale et se serait trouvé dans le camps de perdants avec une situation presque semblable à celle de l'Allemagne (mais juste sous contrôle anglo-américain). De même sans lui et sans Arthur il n'aurait jamais remporté la première guerre. Mais Alfred avait tendance à se prendre pour le centre du monde, à se demander comment il pouvait passer les portes.

Les autres le traitaient de sale pervers, de pédo parfois. C'est ça...ce n'était pas lui qui avait mis des robes ou des tabliers à Arthur ou à l'une de ses colonies. C'était Espagne et Autriche qui avait fait ça et même si Roderich avait une excuse puisqu'il ne savait pas qu'Italie était un garçon, Espagne n'en avait aucune, il savait que Romano était un garçon.

Il n'était pas comme ça, il ne l'avait jamais été. Ce n'était qu'un jeu, et les autres ne faisaient pas grand chose pour s'en défaire, certains jouaient le jeu en poussant de faux cris de frayeurs (comme Prusse ou Portugal) mais les autres étaient si stupides pour croire qu'il en était vraiment capable?

C'était une façade pour se protéger, pour ne pas montrer ses faiblesses. Pour ne pas subir une nouvelle fois ce que les gens pensaient que lui était capable de faire.

C'était plus lui qui avait été agressé de la sorte dans sa vie, et son cher éternel rival faisait parti du lot des agresseurs (même si pou lui ça remontait au moyen-âge).

Mais lui n'avait jamais touché un de ses adversaires de la sorte. Il avait tripoté Roderich une fois pour lui faire peur, pour se venger d'une remarque qui lui avait déplu (et Elizaveta l'avait assommé pour le principe d'ailleurs!)

Il était bien trop sentimental pour infliger pareil douleur à quelqu'un ou pour profiter de la faiblesse ou ivresse d'un allié/ami pour abuser de lui.

S'il était vraiment comme ça, Arthur lui ferait-il confiance pour le ramener chez lui quand il était ivre? Rien que ça devrait être une preuve suffisante n'est-ce pas?

Ses colonies pouvaient en témoigner, il ne les avait jamais vraiment maltraité (on oublie les périodes d'obtention de l'Indépendance, d'accord?). Canada avait croulé sous les beaux vêtements et les jouets, comme cet ours que Francis avait cousu lui-même. Idem pou Seychelle. Aux dernières nouvelles, il n'avait jamais confondue une de ses colonies avec une autre, comme Arthur qui ne cessait de prendre Canada pour USA et qui, dernièrement, avait pris Hong Kong pour Singapour (au grand désappointement du jeune chinois qui s'était brusquement rendu compte à quel point Chine lui avait manqué). Angleterre semblait avoir le chic pour se faire détester par la quasi totalité de ses veilles colonies. C'était de sa faute non? Il avait possédé le plus grand empire au monde et avait eu tellement de colonies...mais ca n'excusait rien.

Lui n'avait jamais pris Maroc pour l'un de ses frères par exemple.

S'il était un sale pervers et un incapable, pourquoi Seychelles et Canada l'appelaient-ils ''papa'' hein?

Aucunes colonies hispaniques ou anglaises n'avaient appelé leurs colonisateurs comme ça, même si la relation parental était parfois évidente.

On le voyait faible, comme une Italie numéro deux. Mais dans ses origines étaient si multiples...

Il était un pays d'origine celtique avec la Gaule. Les gaulois étaient un peuple fier, qui s'était battu jusqu'au bout, dont les druides utilisaient une magie sans doute à l'égal de celle d'Arthur. Un peuple fier, puissant. Brennus n'avait-il pas pris Rome? Et Vercingétorix avait lutté jusqu'au bout...César avait tout un corps de gaulois autour de lui pour le protéger non? N'était-ce pas là une reconnaissance de leur force?

Il avait des origines latine avec Rome. Empire Rome avait été le plus puissant Empire de l'antiquité, il avait régné sur la Méditerranée. Et n'était tombé que parce qu'il était trop grand, que parce qu'il était assaillie de tous les côtés. Rome, qui lui avait appris à se battre, qui lui avait appris à être une nation. La Gaule était l'une des plus précieuses...provinces romaines. Les romains avaient beaucoup de gaulois et de germaniques dans leurs rangs non?

Il avait un côté germanique datant des invasions barbares. Germania, celui qui avait tué Rome, le père des scandinaves, des germaniques...et d'Arthur. Cet homme l'avait pris son son aile quand les francs avaient envahi la Gaule, quand il l'avait arraché à Rome. C'était cet nation qui lui avait offert, en quelque sorte, son indépendance et faisant de lui le ''Royaume des Francs''. C'était de la que venait, en parti, sa force de combat. Malgré cela il n'avait jamais renié son cœur latin et était resté une nation latine. Et sa force de combat s'était trouvée doubler d'un désir de conquête quand les vikings avaient débarqué. Et puis étaient venues les conquêtes normandes: l'Angleterre, le Royaume de Sicile, l'Italie du Sud... Il était si fort à l'époque. Puis étaient venues les croisades et enfin la guerre de 100 ans...

Quand avait-il commencé à être moins fort? Il ne savait pas. Durant les guerres Napoléoniennes, c'était comme si son sang bouillonnait sans ses veines. Il avait était si fort...mais il n'était plus vraiment lui-même. Après tout était allé de mal en pire. La guerre Franco-prussienne, les guerres mondiales, la décolonisation...

Il soupira et se releva, attrapant sa veste. La réunion mondiale aurait lieu demain à 14H00 et il était fatigué d'avance. Cette fois, elle avait lieu en Irlande, chez le frère aîné d'Angleterre. Ce n'était pas spécialement cela qui le fatiguer, et en plus Pays de Galles et Écosse seraient là, non ce n'était certainement pas eux qui allaient le rendre dingue.

Il allait encore subir des reproches dus à son boss, à sa politique extérieur. Il avait beau dire que ce n'était pas sa faute, qu'il faisait de son mieux...personne ne le croyait. Les multiples gaffes autant nationales qu'internationales avaient été si nombreuses ces dernières années. Il se sentait vraiment fatigué, à tout niveau.

Ludwig, comme toujours, allait le soutenir (principe du couple Franco-allemand, on fonctionne en duo) malgré quelques remarques plus taquines que désagréables. Mais il entendant déjà les critiques d'Amérique, les remarques sois-disant innocentes de Russie...et ne parlait même pas d'Arthur.

Autant de choses qui lui donnaient envie de se taire ou de simplement dire ''Je suis d'accord avec Allemagne'' car ils étaient souvent du même avis, avis qui était souvent celui contraire à celui d'Alfred.

Avec les Révolutions actuelles, ses patrons avaient fait assez de conneries comme ça, et maintenant on lui faisait des remarques à LUI. Au fil des jours, des semaines et des mois, il sentait sa frustration qui montait, à l'exemple du mécontentement de ses citoyens. Une profonde exaspération, mêlée à un sentiment qu'on ne le comprenait pas, qu'on ne cherchait même pas à savoir pourquoi il ne se sentait pas bien. Il se pince l'arête du nez et ferma les yeux, dans un profond soupir fatigué.

Non vraiment cette réunion tombait mal.

Il se leva et sortit son portable, composant le numéro du frère d'Arthur. On n'allait pas boire une bière dans un des meilleur pub de Dublin sans inviter l'Irlande, quand on était un nation invitée à un meeting dans ce pays. Et il avait besoin d'aller boire quelque chose, après avoir dormi presque tout l'après-midi dans cet foutue chambre d'hôtel.

Oui de la bière, depuis qu'il fréquentait les germaniques, il aimait ça.
Mais Arthur serait capable de se moquer de lui s'il l'apprenait.

Après il aurait du mal à dire que son vin était le meilleur.

Finalement c'est chez l'irlandais qu'il allait boire ce verre. L'autre n'ayant pas envie de sortir ce soir et n'ayant pas envie que quelqu'un aille se saouler seul dans un des bars de son pays.


Elwyn reposa sa chope presque vide et regarda avec étonnement le rival de son frère vider la sienne d'un seul trait. «Hé ben, joli descente!»

Mais l'autre ne l'écoutait pas vraiment, marmonnant pour lui-même, mais assez fort pour que son compagnon de boisson l'entende: «Marre de passer pour un débile! Marre de cette bande d'imbéciles incapables de tenir un meeting, marre de cet idiot d'Alfred qui n'a presque que des idées idiotes, comme celle pour l'environnement.

- Je ne te prends pas pour un blaireau si c'est ça ton problème mon vieux! Et pour le reste, ouais t'as raison!» Il but une nouvelle gorgée avant de soupirer.

Mais c'est pas comme s'ils n'avaient pas l'habitude hein?

C'est même quelque chose qui arrivait à chaque réunion, presque.

L'irlandais soupira et lança «T'sais quoi? Tu vas rester chez moi c'soir mon pote, tu vas pas bien! J'vais pas t'laisser seul! Si tu f'sais une connerie, Arthur s'rait capable de dire que c'est d'ma faute!»

C'est qu'il en avait descendu des chopes en quelques heures.

Ca allait être méchant la gueule de bois demain.

Heureusement que le meeting était en début d'après-midi.


Francis regarda l'étrange cristal que Elwyn tenait dans sa main «C'est quoi ce truc El?

- Ho? Ce truc? Un truc magique que j'utilisais quand j'étais encore une petite nation celtique qui lançait des pierres à la tête de ce crétin d'Arty.

- Et que c'est moi qui le soignait oui je me souviens!»

Il fit passer la pierre entre ses doigts. Elle était améthyste, et avait de nombreux reflets qui chatoyaient à la lumière ambiante. Une pensée arriva subitement à son esprit: «Arthur fait toujours de la magie! Écosse aussi!

- Et moi aussi!» Marmonna Irlande «Mais j'arrive pas à maudire cet idiot de petit frère, et c'est pas faute d'avoir essayé pourtant! J'arrivais à te protéger contre lui avant, pourquoi je peux pas lancer des trucs?»

Le français eut un petit rire tandis que l'autre nation aux origines celtiques disait mille choses désagréables sur son petit frère. Il n'écoutait plus vraiment, des pensées étranges montant en lui.

Pourquoi n'arrivait-il pas à se souvenir ce qu'il était avant d'être une nation gallo-romaine? Ou plutôt, pourquoi pas plus?

Il était un petit druide avant...Il savait faire un peu de magie, il avait la force et la ''sauvagerie'' des gaulois. La seule chose qui semblait lui rester de cette époque était sa capacité à voit les créatures magiques, même s'il ne l'avait jamais dit à Arthur.

Une image remonta brusquement à sa mémoire, le faisant tressaillir.

Une silhouette...si vague, si fragile, si transparente...

Et des paroles...

- «Va-t-en!

- Quel mignon petit garçon! Tu es le fils de Gaule mon petit?

Je suis aussi la Gaule! Va-t-en ou je déchainerais des esprits contre toi avec la malédiction de Brocéliande!»

Un éclat de rire, un homme dans une armure dorée avec une cape rouge.

Un cri de rage, un enfant aux boucles blondes que cet homme tenait par le col.

Et des paroles glapit en gaélique...

L'homme rit de nouveau, ignorant la morsure à la main que l'enfant venait de lui infliger: «Mais ma parole, tu es un petit sauvage toi, je vais faire de toi un parfait petit latin, un vrai petit romain tu verras!»


A suivre