Vie et Mort
Le jour agonisait peu à peu laissant place à la nuit naissante, le soleil fit place à la lune, les nuages aux étoiles et le monde sombra dans les ténèbres de la nuit engloutissant alors espoir et rêve pour tous ou presque.
Assis dans mon fauteuil je contemplais cette lune, pleine et ronde en souriant tristement. Ce jour-là aussi, la lune était pleine et ronde.
La journée avait été angoissante et la venue de la nuit ne l'était que plus encore. Je les revois encore tourner en rond dans la pièce les yeux plissés par l'inquiétude, l'appréhension et l'angoisse alors qu'ils s'appliquaient à creuser un sillon sur mon parquet. Je me revois rouler des yeux les traitant de mauviettes et me moquant d'eux doucement. Je les revois débarquer tous les deux paniquant, expliquant que ça ne se passait pas bien et qu'il fallait partir sans tarder. Je les revois attrapant à la volée une clé de voiture puis foncer vers notre destination. A aucun moment, nous ne pensons à transplaner. Puis, je nous revois ensemble, riant gentiment avant qu'il ne s'étrangle dans notre gorge et que les larmes ne brouillent notre vue. Puis, je l'entends, faiblement d'abord, de plus en plus fort ensuite, nous l'entendons tous, la mélodie d'un bébé qui vit. Je l'entends encore, la machine qui s'emballe brusquement, les médecins qui accourent et retirent des bras de sa mère, le pauvre nourrisson. Je sens encore le jeune papa se précipiter vers sa femme alors que les infirmiers le repoussent et que le son du cardiogramme ne cesse de baisser tandis que les hommes tentent vainement de récupérer le pouls venant de faire naître la vie. Je sens encore, le gout métallique du sang dans ma bouche alors que je me mords la langue pour ne pas hurler alors que l'équipe médical se prépare à noter l'heure du décès de la jeune femme. Une vie pour une vie, triste ironie. Et puis je la revois tourner son regard chocolat vers moi, lever le pouce en signe de victoire alors que du souffle sort de ses lèvres sous les regards dubitatifs des hommes blancs. Enfin, alors que le nouveau-né est amené par le père à la mère, je revois la lune ronde et blanche transperçant le ciel pour éclairer le petit bébé aux cheveux roux éclatants.
A vrai dire, je revois tout, gravé au fer rouge dans ma mémoire.
La naissance d'une vie et la sauvegarde d'une autre étant le plus précieux souvenir que peux posséder quelqu'un.
Petit texte sans prétention, que j'avais écrit pour décrire la naissance du bébé d'une amie (attente très angoissante). Et il n'y a plus de fautes. Un grand merci à Pimy pour les corrections.^^
PS: Disons qu'Hermione a accouché dans un hôpital moldu, d'accord? Juste pour cette fois.^^'
