Après des mois à penser à ce que la vie de Finnick pourrait être, à ce qu'une histoire écrite de son point de vue pourrait être, je me lance enfin. Voici donc une toute petite partie de ce que j'ai écrit sur Finnick pour l'instant. Peut-être que d'autres publications viendront, on verra bien! C'est la toute première fois que je publie un de mes écrits alors j'espère que ça va vous plaire. N'hésitez pas à me laisser vos impressions!
Disclaimer: L'univers de Hunger Games ainsi que les personnages présents dans cette fiction appartienne à Suzanne Collins.
Je me sens remonter doucement à la conscience. Je suis sur un lit. Je tente de bouger un bras mais mon mouvement est arrêté net. Je suis attaché. Mon cœur commence à s'emballer. Où suis-je ?
Des voix. Deux hommes. Des bribes de conversations. J'essaie de comprendre.
« Il aurait perdu le contrôle de lui-même en arrivant ici. Je pense que la montée d'adrénaline due à l'évasion lui a permis de tenir le coup jusqu'à son arrivée.
- Il sera bientôt sur pieds, vous pensez ?
- Difficile à dire. C'est impossible de savoir ce qu'il se passe dans sa tête en ce moment. Il a vécu des choses qu'aucun d'entre nous ne peut comprendre. Ils sont tous dans ce cas d'ailleurs. Je pense… »
J'arrête d'écouter. De qui parlent-ils ? Mes jambes sont attachées aussi. Pourquoi suis-je attaché ? Je commence à tirer de manière frénétique sur mes liens. Les voix ne parlent plus, elles hurlent. Oh, attendez. Ce ne sont plus les voix que j'entendais tout à l'heure. Celle-ci n'a rien à voir avec picotement dans ma gorge me fait comprendre que cette voix, c'est la mienne. Deux mains m'attrapent les épaules, mes yeux s'ouvrent d'un coup sous le choc de ce contact. Un homme est au-dessus de moi. Je n'arrive pas à le voir clairement, seulement sa silhouette.
« Calmez-vous, ça va aller. Vous êtes en sécurité maintenant. »
Je ne comprends ce qu'il dit. Il a l'air de vouloir m'aider pourtant. J'ordonne à ma voix de se taire. Je n'y arrive pas.
« Regardez-moi. Regardez-moi dans les yeux. Je veux juste vous aider. Calmez-vous. Doucement, doucement. Respirez profondément. »
Sa voix est douce et calme. Je décide de lui faire confiance. Mon hurlement cesse enfin. Ma gorge me gratte. Ma vision se fait plus claire. L'homme est petit. Son visage est doux. Il est brun. Il porte de grosses lunettes noires. Il a l'air soucieux.
« Voilà, c'est bien respirez tranquillement.
-Qui ? … Où ? ... Comment ?, je croasse.
-Je suis votre médecin. Je vais vous aider. J'ai besoin que vous répétiez ces phrases après moi, d'accord.»
Je hoche la tête.
« Je m'appelle Finnick Odair », dit-il.
Un éclat vert. Un reflet dans un miroir. Des yeux vert, aussi verts que l'eau de la mer. Mes yeux. Des reflets couleur de bronze. Des boucles. Ce sont des cheveux. Mes cheveux. C'est moi cet homme plutôt séduisant dans le miroir. Pourtant j'ai l'impression qu'il ne me ressemble pas. Je répète quand même : « Je m'appelle Finnick Odair. » Je me sens soudain plus calme. Je commence à me souvenir. Je crois savoir qui je suis.
« Oui, c'est bien. Et maintenant : "J'ai vingt-quatre ans." » Suis-je donc aussi vieux ? Ai-je passé autant de temps pris dans les griffes de mes ennemis? Oui, je crois. Je répète une fois de plus, bien que je ne sache pas d'où me viennent toutes ces notions de mers et d'ennemis. Elles sont juste présentes dans ma tête, comme si elles l'avaient toujours été.
« Bien ! Très bien ! On continue : "Je viens du district Quatre." »
L'air iodé. L'eau de mer qui gicle sur mes pieds nus alors que je suis assis sur la proue d'un bateau. L'odeur du poisson. Les filets qui semblent se tisser seuls sous mes doigts. Ma maison, mon enfance. Je viens du district Quatre.
« J'ai participé aux Hunger Games. »
Mes paumes se font moites, mon cœur s'accélère. Je ne comprends pas. Pourquoi une telle réaction ? Puis, je me souviens. Le sang. La mort. La douleur. L'horreur. Je suis un meurtrier. Je ne veux pas être un meurtrier. Je recommence à m'agiter, puis je croise le regard du médecin. Profond, calme. Il ne me jugera pas, je crois. Je répète.
« J'ai participé aux Hunger Games.
- Voilà. Une autre: "Je me suis échappé." »
Un arbre géant. Du fil de fer. Un éclair. Une explosion. Un grappin qui m'élève dans le ciel, comme si j'étais mort. Suis-je mort? Non. Non, je ne pense pas que la mort ressemble à cela. Ou peut-être suis-je en enfer? En enfer pour les crimes que j'ai commis. Concentre-toi. Concentre-toi, Finnick. L'hovercraft. Non, cette fois, le Capitole ne m'a pas eu.
« Je me suis échappé.
-C'est très bien Finnick. Très bien. Maintenant, concentre toi, reste avec moi et répète doucement cette dernière phrase : "Le Capitole a Annie." »
Un poids me tombe sur la poitrine. Annie. Pourquoi ce nom me fait-il un tel effet ? Une mèche de cheveux noirs qui me caresse le visage. Un sourire, une caresse. Annie. Ma Annie. Soudain, je prends conscience de ce que le médecin vient de me dire. Le Capitole a Annie. Ils vont la torturer. Je me mets à hurler « Annie ! Annie ! », comme si elle pouvait m'entendre. Comme si la force de mon amour pour elle pouvait traverser le temps et l'espace pour la secourir, pour l'aider. Je hurle de plus en plus fort, me débat contre les liens qui m'enserrent. Je vois les épaules du médecin s'affaisser. Il se retourne et attrape quelque chose. Une seringue. « Non ! Non ! Vous n'avez pas le droit ! Annie ! Annie ! Je dois la sauver ! Je dois l'aider ! S'il vous plaît ! » Je me débat de toutes mes forces, les liens commencent à entamer ma peau mais je sens une aiguille s'enfoncer dans mon bras, et déjà les ténèbres m'entourent.
Voilà c'est assez court et le style est chaotique mais comme nous sommes en focalisation interne dans l'esprit de Finnick, j'ai essayé de faire en sorte que le texte rende un peu la "folie" de sa pensée à ce moment. J'espère que vous avez aimé!
