Bonjour!
Grande lectrice, je passe maintenant de l'autre coté de la barrière.
Je vous livre aujourd'hui ma première Fanfic, que je trame depuis ... une paire d'années en fait. Et oui, beaucoup d'imagination mais quand il faut tout coucher sur papier, c'est moins évident d'un coup. Aussi je compte sur vos avis, vos remarques pour aider cette histoire à évoluer et surtout, pour donner le courage à son auteur de la continuer!
Petite notes sur l'histoire:
Il s'agit d'un voyage dans le temps. Non! ne fuyez pas. Attendez donc de voir pourquoi "mon héro" doit en arriver là.
Ensuite, non, ce n'est pas un Dray-Mione qui est un sujet bien trop exploité. je ne souhaite pas tombé dans la niaiserie ou le déjà vu donc pas d'histoire d'amour avec un grand A pour nos deux favoris. Je pense plus créer un lien d'amitié entre eux, je n'en dirais pas plus. Pas d'inquiétude, il y aura un jeune et beau Voldemort pour combler les vides.
Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture qui j'espère, vous donnera le gout d'en connaître davantage.
- RON, HARRY! DESCENDEZ IL VA FALLOIR Y ALLER!
La douce voix de madame Weasley résonna dans la maison du 12 square Grimauld, entraînant les hurlements tout aussi délicats de madame Black.
Molly se précipita afin de faire taire la mégère et croisa les garçons, tirant tous deux une tête de six pieds de long.
Ignorant leur mines mornes et décrépies, la ménagère leur tendit à chacun une lettre portant le sceau de Poudlard.
- Cela vient d'arriver pour vous!
Comme les garçons se taisaient, madame Weasley fit demi-tour en soupirant, désolée.
L'été avait été un calvaire.
Entre le retour officiel du mage sombre, la perte de Sirius et l'enlèvement d'Hermione, l'ambiance au quartier général de l'Ordre du Phénix n'était pas à la fête. Lon de la...
L'impuissance face à cette situation critique ne manquait pas de rendre les nerfs et la frustration de tous à vif.
Remus Lupin et Nymphadora Tonks ne donnaient signe de vie depuis maintenant une semaine qu'ils étaient sur cette affaire. Dumbledore ne donnait pas plus de nouvelles, les plongeant encore plus dans les suppositions horrifiques.
Hermione pouvait tout aussi bien être morte... et le reste de l'Ordre du Phénix aussi.
Non. Madame Weasley se devait de garder espoir, de ne pas craquer. Encore moins en présence de son fils qu'elle avait surprit pleurant à chaudes larmes dans le grenier où logeait Buck l'hypogriffe.
Elle secoua la tête comme pour chasser ces pensées sombres et redoubla d'énergie à faire léviter les valises dans le hall d'entrée.
Le voyage en taxi moldu jusqu'à la gare King's Cross se passa dans le plus grand silence, troublé de temps à autre par un râle que produisait Maugrey et les ululements d'Hedwige.
Le quai de la voie 9 3/4 était bondé, comme à son habitude. Toutefois, au lieu des éclats de voix joyeux des élèves, des mines renfrognées s'affichaient de partout. Les parents pleuraient le départs de leur progénitures en leur recommandant la plus grande prudence et les enfants les écoutaient attentivement d'un air grave.
Une élève de première année sanglotait. "Je ne veux pas y aller! Maman, laissez-moi rester avec vous!"
Molly baissa les yeux.
Elle-même aurait voulu les garder auprés d'elle. Poudlard avait beau être l'endroit le plus sure qu'elle connaisse, savoir qu'elle ne les aurait plus dans son champ de vision l'effrayait.
Tandis qu'Arthur Weasley terminait son sermon aux enfants, elle sortit discrêtement un mouchoir de son sac et s'essuya les yeux avec.
Ça y était.
Elle regarda Ron, Harry, suivi de près par Ginny monter dans le train avant de fondre en larme sur l'épaule de son mari, interdit.
- Vous êtes préfets tous les deux? Harry! C'est génial! Colin Crivey, armé de son inséparable appareil photo n'avait pas perdu son enthousiasme exaspérant. Ronald! J'aurais parié que c'est ta copine qui aurait été élue!
- Dégage Colin, le menaça Ron.
Le jeune garçon sorti, penaud et Ginny pleura silencieusement. Ron marmonna des choses incohérantes et tourna la tête vers la fenêtre et ne bougea plus.
Harry ne cessait de penser à elle. Elle n'était pas morte, il le savait. Elle était bien trop proche de lui pour qu'il l'élimine. Elle savait beaucoup de chose et pouvait leur être fort utile. Du moins, ils espérait que Voldemort ait pensé de la sorte.
La vision d'Hermione Hurlant le nom de Ron alors que Lucius Malefoy transplanait, la tenant fermement par les cheveux lui revenait sans cesse et Merlin savait ce qu'ils lui fesaient subir depuis le début des vacances scolaires.
Il avait un plan. Interroger Dumbledore arrivait en premier lieu. Le silence du vieillard le rendait fou.
Ensuite, il coincerait Malefoy. Cette chiure de porlock savait où elle était, il le savait et il allait lui faire avouer.
- Miss sang-de-bourbe n'est pas là on dirait bien? La voix traînante de celui qui occupait justement les pensées du survivant lui fit le même effet qu'un electrochoc.
Ron avait bondi de son siège et pointait sa baguette sur le blond entouré de ses deux molosses de Crabbe et Goyle.
- Ne fait rien que tu puisses regretter Weasmoche, vingt points en moins pour gryffondor, dit-il en désignant son insigne de préfet fièrement accrochée à sa veste impecable.
- Espèce de troll puant, je t'en foutrais des points en moins, je suis préfet aussi. Et ne l'appelle pas comme ça ou je te tue Malefoy...
- Essaye un peu pour voir, avec ta baguette à l'envers tu iras loin. Digne d'un prefet de Gryffondor ça. Crabbe et Goyle ricanèrent. La tête de Ron vira au rouge. Il s'empressa de retourner sa baguette.
- Tu sais où elle est Malefoy.
Harry pointait également sa baguette, à l'endroit, vers le serpentard. Ses yeux brillaient d'une lueur folle. Lui et le blondinet s'observèrent un instant, chacun lançant des étincelles de leur regard. La haine était palpable.
- Même si je savais où elle se trouve tu crois vraiment que je te le dirais le balafré?
- Oh que oui tu finiras par me le dire sale fouine, je jure que tu parleras.
Drago Malefoy esquissa un sourire narquois et fit un signe de tête à ses acolytes pour les inviter à le suivre puis tourna les talons.
- Il sait où elle est, elle n'est pas morte! Lança Ron, une lueur d'espoir désespérée dans le son de sa voix.
- Ron... Ginny lui avait agrippé le poignet et l'incitait à se rasseoir. Garde ton sang-froid, Harry a raison... il parlera. On va le faire parler.
Ron tremblait. " 'vais aux toilettes...".
La cabine replongea dans ce silence pesant alors que le train ralentissait. Au loin se dressait majestueusement le chateau de Poudlard. Aussi insignifiante qu'était cette vision, cela rassura l'esprit d'Harry, plongé dans les ténèbres depuis trop longtemps.
"Harry, après le repas j'aimerais te voir avec Mr Weasley dans mon bureau. Nougatine!" Le directeur de l'école lui adressa un clin d'oeil et partit nonchalamment prononcer son discours d'espoir aux élèves.
Il n'aura même pas eu besoin de se mettre en quatre pour lui parler. Les choses s'annoncaient plus simples qu'il ne l'aurait cru.
A la fin du repas, Le directeur souhaita une bonne nuit à tous et lança un regard entendu à Harry.
Celui-ci ne se fit pas prier et se précipita vers la gargouille, gardienne protectrice du bureau directorial, Ron sur les talons.
"Nougatine". La statue se déplaça et laissa place à l'escalier en colimaçon que Harry ne connaissait que trop bien.
Il frappa à la porte et la poussa sans prendre la peine d'attendre une réponse.
La première chose qu'il vit le stoppa net dans ces mouvements impatients.
- Hermione!
Ron le bouscula et fondit sur la jeune fille.
- Mione! Tu vas bien? Depuis quand... Est-ce que... Oh Hermione! Le rouquin la serrait si fort que la pauvre ne pouvait dire mot.
- Monsieur Weasley, je pense que votre jeune amie a besoin de reprendre son souffle, surtout aprés ce qu'elle vient de vivre.
- Oui! Bien sure! Ron désserra son étreinte et observa attentivement son amie.
Elle avait maigri, beaucoup maigri. Son visage osseux n'avait jamais était si pâle qu'à l'heure actuelle. Des coupures lui barraient le visage de part et d'autre, elles descendaient sur son cou et surement plus bas encore. le processus de cicatrisation en marche certainement grâce aux bons soins de madame Pomfresh. Harry fut frappé par les yeux fatigués et gonflés de la jeune fille accentués par le terne de sa chevelure toujours autant broussailleuse. Elle semblait si désorientée, si fragile...
- Harry... Ron... ce fut un murmure qui s'échappa de ses lèvres fines et desséchées. Sa petite voix aiguë se fondit dans les airs comme un atome dans l'espace .
- Hermione, je savais que tu étais vivante. Ron et moi on le savait... comment te sens-tu?
- Miss Granger a subit la cruauté et la barbarerie des mangemorts, cela fait une semaine maintenant qu'elle se trouve en sécurité, à Poudlard. Je puis vous assurer qu'elle se trouve bien mieux que lorsque nous l'avons retrouvé et qu'elle est hors de danger désormais grâce à l'équipe spéciale de soignants aurors de Ste-Mangouste et à la bienveillance de Madame Pomfresh.
Ron, désemparé par l'imagination des sévices que la jeune fille avait affronté, la tenait toujours fermement comme s'il craignait qu'elle ne parte à nouveau.
- Professeur, pourquoi ne pas nous avoir prévenu avant? Vous saviez pourtant que nous étions fou d'inquiétude... Pourquoi? Je veux comprendre. Harry ne sut dissimuler la colère qui le rongeait en s'adressant au directeur.
- L'état dans lequel nous avons retrouver Miss Granger était critique Harry. Vous n'auriez fait qu'aggraver son cas à force d'inquiètude, justement, à son sujet.
Harry hocha la tête, peu convaincu.
- Miss Granger, reprit le professeur, ne reprendra pas les cours tout de suite. J'ai ordonné qu'elle se repose encore quelques jours à l'infirmerie avant de décider d'elle-même si elle est prête à retourner en classe.
- Professeur, murmura timidement Hermione, je vais beaucoup mieux, je peux tenir debout et...
- Hermione, vous avez juste assez de force pour parler. Mettez votre peu d'énergie dans un repos réparateur. Harry, Ron, vous pourrez rendre visite à Hermione dès demain à l'infirmerie. Je vous souhaite une bonne nuit.
Les jeunes garçons prirent congé du directeur non sans une dernière embrassade avec leur amie puis partirent en direction de leur dortoir.
Aucun d'eux ne parlaient, trop abasourdis par les évènements de la soirée.
Revoir Hermione était leur plus grand désir depuis ce qui s'était produit au ministère de la magie, mais la retrouver dans cet état de faiblesse extrême les avait également bouleversés.
Le principal, se disait Harry, c'est qu'elle était en vie et que tout allait redevenir comme avant... oui. Tout aller redevenir comme avant.
