Les femmes de sa vie
Disclamer : Rien n'est à moi tout est à elle … JK Rowling
Chapitre 1 – HermioneDrago jeta un discret coup coups d'œil à sa montre. Il était 21 H 45 et le dîner n'en finissait pas. On aurait même pu dire que la blonde à ses côtés semblait vouloir le prolonger tant elle importunait son hôtesse.
« A votre place Alice, j'aurais refusé ! ».
Il réprima une grimace en écoutant les conseils que donnait sa femme à la cinquième Mme Zabini.
Le traditionnel dîner mensuel entre les Malfoys et les Zabinis (enfin avec la Mme Zabini du moment) était instauré et maintenu depuis la fin de Poudlard. C'était un des rares instants, où les convives qui se connaissaient depuis longue date, pouvaient se livrer sans retenu.
Drago profita de l'occupation de sa femme pour l'observer et la comparer avec Alice.
La jeune nouvelle mariée était une véritable beauté (elles l'étaient toujours avec Blaise). Elle souriait humblement à Pansy.
L'humilité était une chose que la fière blonde n'avait jamais connu. L'âge semblait avoir épargner sa femme. Mais il savait que cette plastique était le travail d'années de sacrifice.
Les apparences avaient toujours été son principal et unique souci.
Il croisa le regard pétillant de Blaise au-dessus de la pintade aux morilles. Il se mordit la joue pour ne pas intervenir dans la discussion qui s'envenimait entre les deux femmes. Blaise ne se retint plus son sourire. Le brun avait toujours su le percer à jour. Il avait suivit avec humour la patience de son ami fondre. Il savait d'expérience que le blond allait craquer et que l'habituel « whiski-cigare » des fins de dîner tomberait à l'eau. D'autres projets ?
Oui, Drago lui avait promis d'être à l'heure ce soir. C'était son anniversaire. Il devait encore rentrer ce changer et récupérer le paquet avant de la rejoindre. Alors les débats sur les méthodes du nouveau directeur de Poudlard, Remus Lupin, très peu pour lui !
Alors il allait avec plaisir couper l'argumentation de sa femme (pour le plus grand bonheur de leur hôtesse) avant de s'éclipser. Blaise comprendrait. Il comprenait toujours.
La fin de la guerre avait ébranlé toute une génération de serpentard. Les étudiants avaient du jouer aux équilibristes entre le nouveau gouvernement, leurs statuts et leur famille.
Drago avait tenu sa promesse envers son père en épousant Pansy très jeune. Il luttait encore après vingt ans maintenant pour redorer le blason familial.
Blaise quant à lui, avait grimpé sans relâche les échelons du ministère. Il était à présent Chef du département des langues de plomb.
Mais leur vie, à tous les deux, était rapidement devenue intenable : leur statut de fils de mangemort leur ôtaient encore quasiment toute liberté de mouvements politiques et sociaux et ils croulaient sous des responsabilités écrasantes.
Blaise avait compensé avec ses conquêtes et en subissait actuellement les conséquences (quatre pensions alimentaires).
Blaise avait tenté plusieurs fois de lui présenter certaines de ses amies. Mais ses histoires d'une nuit l'avaient à chaque fois laissées en encore plus mauvais état.
Alors Drago avait tenté de se noyer à la tâche. Puis avec la première grossesse de sa femme il avait du lever le pied. Il s'était vu obligé de déléguer et de trouver de nouveaux passes temps.
Il était devenu un propriétaire acharné.
Ainsi c'était avec dans l'esprit, de faire enrager la responsable d'une partie de ses dernières acquisitions à Magic-Immo pour se détendre, qu'un fringant Drago Malfoy avait vu sa vie basculer cet après midi là.
Il n'avait pas reconnu sur le coup, l'étendue des dégâts que l'arrivée impromptue de la petite frimousse de Granger ferait dans sa vie.
Il ne savait plus maintenant si c'était la charmante couleur mangeotta de sa petite frimousse et le petit nez froncé de la jeune femme ou la nostalgie des années Poudlard qui l'avait poussé à l'inviter boire un verre.
Dans l'odeur caféinée et l'ambiance calfeutrée du bar ils avaient beaucoup ri .
Il l'avait écoutée raconter sa vie. Ils avaient échangé les derniers potins. Puis il lui avait dépeint sa vie. Sans qu'ils ne s'en rendent compte le bar avait fermé.
Il était rentré ce soir là étonné d'avoir passé toute l'après-midi avec Hermione Granger (miss-je-sais-tout et griffondor extraordinaire) et d'avoir adoré cela ! relit cette phrase, tu t'es emmêlé les pinceaux sur la fin
Après l'accueil que sa baleine de femme hystérique et son rejeton lui avaient réservé, il n'avait pas hésité à envoyer une missive proposant la visite d'un studio le soir même.
La petite brune fronçait, encore, son petit nez en passant la main dans ses cheveux très court.
Son regard extrêmement critique avait, après avoir fait le tour de la salle de bain, terminé sa course sur le sourire coquin Malfoy.
« Tu ne serais pas en train de te foutre de moi là Malfoy ! Non seulement la pièce principale est tellement exiguë qu'on pourrait se servir un verre du lavabo de la cuisine sans se lever du lit … !
Très pratique les nuits de canicules !
Mais regarde cette baignoire ! Elle est minuscule ! Ce n'est même pas un sabot. Je ne suis même pas sure qu'elle pourrait servir de bidet à Ron !
Je te l'accorde : la belette à des immenses pieds !
Pfff … Bon pour te faire pardonner de l'horreur que tu m'as présentée vas me payer un repas ! » Décréta t elle devant l'air amusé du blond.
Le dîner avait été excellent. Il n'avait plus dîné dans cet italien depuis le premier mariage de Blaise. La compagnie avait dépassé tous ses espoirs. Ils avaient eu un débat passionné sur la dernière illumination (selon elle) du ministère. Il ne s'était pas senti aussi vivant depuis la naissance d'Antoine (5 ans plutôt).
A présent il ignorait à quel moment, entre le 2 pièces du chemin de travers et le T4 du vieux Londres, Hermione avait gagné son respect.
Puis quand elle avait trouvé son bonheur dans le 3 pièces au parquet vitrifié, il ne s'était pas résolu à perdre l'amitié qu'ils avaient formée en cours de route.
Au début il avait conclu que l'attirance, qu'il ressentait, était l'attrait de la liberté. Pourtant quand il l'avait embrassé après avoir passé deux heures à se confier sur la décadence de sa vie, il avait su (bien que passablement éméché) qu'il accomplissait le premier acte sensé depuis des lustres.
La fuite de l'exgriffondor l'avait surpris puis passablement énervé.
Il l'avait confronté le lendemain et l'avait poursuivi jusqu'à ce qu'elle craque ! (Et elle avait craqué, il était un Malfoy !)
Après un début boiteux (elle était une véritable tête de mule, et fière avec ça, qui passait TOUT son temps à travailler !), ils avaient trouvé un équilibre.
Il avait, tout de suite, su que ce ne serait pas une passade.
Il avait, pour la première fois de sa vie, une relation équilibrée. Il s'était senti étonnamment libre.
Pansy n'avait (ou ne voulait pas voir) les changements et les absences de son mari.
Quand Blaise était revenu, après deux mois au Japon (pays de la deuxième Mme Zabini), il avait juste souri (un vrai sourire) et lui avait dit : « ça fait plaisir de te retrouver Dray. »
Il ne l'avait pas appelé ainsi depuis la septième année.
Bien sur, ils avaient eu leur lot de disputes. Mais il fallait s'y attendre avec leurs deux personnalités.
Ce bonheur s'était écroulé après sa fausse couche. Hermione, malgré l'avis contraire de Malfoy, avait poursuivi sa grossesse.
Puis quand, après trois mois de froid, il avait reçu le hibou urgent de Weslay. Il s'était précipité à St Mangouste. Il s'était senti soulagé en consolant Hermione. Mais devant la petite stèle blanche, à côté du père de sa maîtresse, une vague de regret l'avait submergé. Après cela il s'était imaginé, plus d'une fois, une petite fille aux boucles folles et aux yeux gris perçant.
Peu à peu, Hermione s'était écroulé jusqu'au moment où elle l'avait quitté.
Drago Malfoy pouvait très bien vivre sans elle ! Et il lui avait dit.
Il avait survécu 4 désespérants longs mois, quatre affreux mois.
Puis quand après un dîner particulièrement arrosé, il avait croisé (toute la soirée) le regard inquiet de Blaise, il avait regardé l'épave qu'il était devenu : il avait craqué.
Dès le lendemain, il avait débarqué chez elle. Il s'était excusé (à genoux), excusé et l'avait supplié de le reprendre.
Et naturellement elle était revenue.
Les années s'étaient poursuivies.
Pansy, après la naissance de leur troisième fils, l'avait définitivement laissé vivre sa vie privée en paix. Tant que rien ne filtrait «tout allait bien dans le meilleur des monde ! » (Charmante expression moldu que Mione adorait).
Hermione et lui avaient doucement vieilli.
La lueur dans ses yeux bruns s'éteignait peu à peu pendant que les fils Malfoy grandissaient.
Pourtant, quand il était arrivé (en retard) le soir de son anniversaire, il avait surpris la confidence et le regard enflammé d'Hermione.
Sa main s'était crispée sur le paquet emballé et son cœur avaient manqué un battement. Il avait su qu'une période se finissait.
(à suivre)
N. A. : J'espère que ce premier chapitre vous a plu . La suite arrive plus tard. Elle s'appellera Pansy.
Comme toujours toutes les reviews sont acceptées (même si les gentilles sont préférées… lol)
Un gros merci à Ludivine dit «Lu la fantasque» (ma fabuleuse correctrice officielle qui veut que je change de pseudo pour que les royalties tombent plus lol) . Et qui avec une patience infinie a corrigé mes petites fautes…
