L'inspiration ayant du mal à venir pour ma fic "When all the songs make sense" j'ai écrit un OS. Bon, il n'est pas encore fini, le deuxième chapitre est en cours d'écriture. Excitée par la fin de l'épisode 19, cette scène où Castle se fait inviter au cinéma par Beckett, j'avais pensé à écrire ce qu'on ne verra jamais et que l'on considère tous comme un rencart mais au début je m'étais dit que, je n'aurais pas assez d'inspi, bref... j'avais abandonné l'idée. MAIS heureusement TADAM, ma chère Ju' a ressuscité cette idée (oui vous pouvez la remercier grâcieusement) en me la suggérant (Twins connection chère marmotte).

Le titre suggère (pour changer) une chanson (oui j'ai encore écrit avec une chanson oui...) : Just the two of us de Bill Withers. La sonorité est juste parfaite pour la fic, faisant pensant à la pluie tombant et créant une ambiance joyeuse et chaleureuse... Bref je suis in love. Sans compter que les paroles sont elles aussi parfaites. Donc up to you, écoutez avec musique en fond ou pas !

Donc voilà, on a besoin d'un peu de guimauve de temps en temps, j'espère que ce sera bien dosé... Je ne trouve plus rien à dire donc bonne lecture !

Of course I don't own Castle.


Just the two of us under the rain.

La nuit était déjà tombée sur New York depuis deux bonnes heures mais les lumières de la ville, reflet de la vie nocturne de la « Big Apple », donnaient aux New Yorkais les plus courageux, l'envie de prolonger leur journée et de profiter de la soirée. Forbidden Planet était diffusé ce soir là à l'Angelika et avait attiré quelques spectateurs mordus de vieux films et de science fiction. La sortie des spectateurs par groupes de deux, quatre ou six personnes tout au plus fit taire le silence qui avait envahi la rue éclairée sans pour autant créer un capharnaüm infernal. Chacun parlait d'une voix faible, quelques rires enjoués se faisaient plus audibles de temps en temps et donnaient une ambiance chaleureuse au quartier. Quelques gouttes de pluie commencèrent doucement à imprégner de-ci, de-là le sol, dessinant de minuscules cercles éparses sur le bitume. Les deux derniers spectateurs venaient de sortir ; silencieux, ils marchaient côte à côte lentement, profitant du moment et humant l'air frais de la nuit. Le bruit des talons de la femme retentissait et donnait le rythme. Inconsciemment l'homme s'était synchronisé sur cette pulsation. Ils étaient comme deux silhouettes en phase dans la nuit éclairée de New York. Un soupir s'échappa des lèvres de la femme, elle avait l'air sereine et heureuse. L'homme essuya de sa main une goutte de pluie froide qu'il venait de sentir sur son front.

« Tu avais raison… Ce film était vraiment bien ! dit-il en tournant la tête vers sa partenaire qui venait de sourire.

-Je n'arrive pas à croire que tu ne l'avais jamais vu. C'est un des plus grands films de science-fiction des années 50... Et Dieu sait que tu es accro à ce genre de films… »

Elle le regarda à son tour et au même moment il tourna la tête, affichant un air malicieux sur son visage illuminé par les lampadaires. Elle s'arrêta net, il fit de même.

« Tu l'avais déjà vu ! lança-t-elle l'air contrariée, les yeux légèrement plissés et les lèvres serrées cachant cependant un sourire amusé. Je le savais ! poursuivit-elle en lui donnant une tape à l'épaule voyant toujours ce sourire malicieux plaqué sur le visage de l'écrivain puis reprenant la moue qu'elle avait adoptée juste avant.

-N'empêche… Tu m'as quasiment kidnappé. répondit-il en levant un sourcil, fière de son coup. »

Elle ouvrit la bouche laissant s'échapper dans un souffle bref un « ah » puis sourit en levant les yeux aux ciel.

« Tu es vraiment…

-Malin ?

-Uh uh. répondit-t-elle en secouant la tête.

-Brillant ?

-Non.

-Diabolique ?

-Et incorrigible… et gamin. continua-t-elle en se remettant en chemin.

-Boys will be boys ! ajouta-t-il en la rattrapant afin d'être de nouveau à sa hauteur. »

Il parvînt de nouveau à lui décrocher un sourire, illuminant le visage de la détective dont il connaissait et aimait chaque trait. Regard en coin, il l'observait. Ses larges boucles se mouvaient avec légèreté au rythme lent de ses pas, ses yeux déjà magnifiques étaient embellis par le sourire qu'il avait fait apparaître sur ses lèvres ; il avait l'impression qu'ils étincelaient de bonheur. Des gouttelettes atterrirent sur le visage de la belle le faisant briller à la lumière des lampadaires. Il la trouvait vraiment magnifique et irrésistible, comme un ange tombé du ciel ou comme une déesse venue sur Terre pour séduire les simples mortels ensorcelés par sa beauté.

Elle sentait son regard, elle ne savait pas comment, mais elle le sentait. Des pétillements se propagèrent sous sa peau, prenant vie dans sa poitrine, traversant son corps entier et mourant au bout de ses doigts. Ses poumons la forcèrent à prendre une profonde inspiration et machinalement elle se mordit l'intérieur de la lèvre afin de retenir cette vague de sensations l'envahissant. Sentir le regard de Castle posé sur elle déclenchait des réactions plutôt étranges et inattendues. Au début elle trouvait ça bizarre, cette façon qu'il avait de l'observer, de la détailler, de décrypter le moindre de ses mouvements. Elle avait compris que c'était juste la façon qu'il avait de la comprendre, d'en apprendre plus sur elle ; c'était sa façon de lire en elle, comme si chaque jour une phrase de plus était écrite. La chaleur commençait à envahir ses joues comme à chaque fois qu'il l'observait et si elle n'agissait pas, ses joues la trahiraient. Elle l'observa d'abord regard en coin puis sa tête suivit lentement le mouvement. Sourcils levés, elle l'interrogeait du regard. L'écrivain, sourire en coin, visage détendu n'avait pas interrompu son doux regard.

« Pourquoi tu me regardes toujours comme ça Castle ? demanda-t-elle en souriant.

-Je sais juste apprécier les belles choses… Tu sais que quand tu souris, tes yeux brillent ? Et dans la nuit c'est encore mieux. dit-il d'une voix rêveuse, grand sourire encré sur son visage.

-N'essaie pas de me faire rougir Castle, tu n'as aucune chance !

-Ah bon ? Parce que j'aurais juré que tes joues avaient rougi… répondit-il aussitôt l'air malicieux.

-Pas du tout…

-Si, si ! Je t'assure ! Tiens c'est encore pire maintenant !

-C'est pas vrai !

-Tu ne dois pas le sentir à cause des gouttes de pluie mais je t'assure qu'on peut le voir à 10 km.

-Castle ! C'est pas drôle ! Et puis tu as quel âge d'abord ? renchérit-elle sur la défensive.

-Tu m'en donnerais combien ?

-Là maintenant ? Huit !

-Très bien. Alors quand j'avais huit ans, j'aimais beaucoup embêter les filles et quand elles rougissaient je leur répétais sans cesse qu'elles étaient amoureuses…

-Castle non ! s'exclama-t-elle en se retournant vers lui, sentant ses prochaines moqueries venir.

-Ouh la menteuse ! commença-t-il à chanter.

-Castle arrête ! le menaça-t-elle en s'approchant de plus en plus de lui.

-Elle est amoureuse ! continua-il ignorant les menaces de Beckett. »

Voyant la main de Beckett se lever, il colla aussitôt ses deux mains sur ses oreilles pour les protéger de l'assaut en continuant le refrain. Elle lui pinça alors le nez et l'entraîna vers le bas lui ôtant l'envie de continuer et lui soutirant une plainte.

« Apples, apples ! Pardon ! J'arrête ! Promis !

-Moi à huit ans, je faisais regretter aux garçons de m'embêter. dit-elle en le relevant sans le lâcher.

-Ah aïe aïe ! lâcha-t-il dans un cri étouffé. »

Elle finit par le lâcher puis tourna les talons, il porta aussitôt les mains à son nez comme pour le remettre en place après la torture qu'il avait subie et méritée puis rattrapa sa partenaire tout en remuant le nez. La pluie mouillait de plus en plus leurs fronts, les gouttelettes brillantes commençaient à tomber de plus en plus rapidement, imprégnant le sol et rafraîchissant l'air de New York. Les deux protagonistes remontèrent leurs manteaux au dessus de leurs têtes pour se protéger. La légère pluie s'était soudainement transformée en pluie torrentielle donnant un effet de rideau transparent illuminé par l'éclairage nocturne de la ville.

« Brillante idée Castle de m'avoir persuadée de garer la voiture aussi loin ! reprocha Beckett à son partenaire.

-Eh ! Je ne suis pas météorologue ! Et puis tu n'étais pas contre l'idée ! se défendit-il.

-Pourquoi faut-il toujours que je te cède ? dit-elle plus pour se sermonner elle-même que pour sermonner Castle.

-On fait la course ? lança-t-il soudainement alors que tous les deux pressaient le pas. »

A moitié surprise par la requête de Castle elle tourna la tête vers lui les sourcils levés. La réaction de sa partenaire le fit sourire, il savait qu'il avait le pouvoir de la faire céder et il venait de trouver la manière dont il allait user : la défier.

« Auriez-vous peur de perdre Détective ? »

Les lèvres de Beckett formèrent doucement un sourire et son regard se faisait défiant.

« Le dernier arrivé paie le dîner. lança-t-elle juste avant de s'élancer dans la rue à une vitesse impressionnante.

-Eh ! C'est pas juste ! contesta-t-il en s'élançant à son tour. T'es partie avant moi ! »

Leurs rires sans retenue s'élevèrent dans les rues qu'ils parcouraient à grandes enjambées. Beckett avait replacé son manteau sur ses épaules pour pouvoir utiliser ses bras afin d'aller plus vite. Son jean était déjà trempé et sa chemise avait subi le même châtiment. Son visage était complètement mouillé et ses cheveux commençaient à retenir l'eau s'abattant sur elle. Une vraie douche froide. Castle ne s'en sortait pas mieux, il avait lui aussi renoncé à la mince (et inutile) protection que son manteau lui offrait au dessus de la tête. Il n'essayait même plus de rattraper la Détective entraînée ; lui et la course : c'est comme demander de dessiner comme Monet à quelqu'un qui ne sait faire que des bonhommes, des fleurs, des arbres et des maisons comme un enfant de huit ans . Bon peut-être pas à ce point… Mais ce n'était pas loin de la réalité. Beckett l'attendait essoufflée juste à côté de la voiture, elle venait d'arriver, trempée de la tête aux pieds elle tentait de reprendre son souffle la tête penchée en arrière laissant la pluie dévaler son coup et se frayer un chemin jusqu'à sa chemise qu'elle avait légèrement déboutonnée au niveau du col pendant la séance de cinéma. Elle se sentait bien, détendue, rafraîchie. Castle arriva et fut surpris de la voir ainsi, souriante, les bras écartés, tête tournée vers le ciel noir, les yeux fermés, s'offrant à la pluie. Sa poitrine se gonflait et se relâchait au rythme de sa respiration rapide et saccadée. Son sourire était comme un rayon de soleil… elle était le soleil qui brillait à travers les gouttes de pluie faisant apparaître des arc-en-ciel dans l'esprit de Castle ébloui par le spectacle qui se tenait devant lui. Elle l'avait entendu arriver et lorsqu'il s'approcha d'elle, elle baissa doucement les bras et la tête pour le voir.

« Je crois que je vais devoir payer le dîner. dit-il à travers le bruit de la pluie tombante.

-Je crois aussi ! ajouta-t-elle en souriant.

-Tu fais comment pour courir aussi vite avec des talons ? l'interrogea-t-il en se dirigeant vers la portière côté passager de la voiture.

-Une femme ne révèle jamais ses secrets Castle ! »

Ils entrèrent dans la voiture et se débarrassèrent de leurs manteaux qu'ils jetèrent à l'arrière. Elle mit le contact et activa le chauffage pour enlever la buée qui s'était formée sur les vitres à cause de la pluie. Ils attachèrent leurs ceintures et Beckett laissa sa tête tomber en arrière contre le siège en inspirant profondément puis laissa échapper un rire dans le soupir qui suivit. Castle charmé par ce rire la regarda et remarqua qu'elle souriait toujours. Elle tourna la tête vers Castle lui offrant un de ses plus beau sourire.

« Merci Castle… dit-elle dans un souffle.

-De ?

-D'être toi. répondit-elle en le regardant profondément l'air plus sérieux et reconnaissant. De me faire tout oublier l'espace d'un instant pour me libérer.

-Ça fait du bien hein ? »

Elle hocha la tête en affichant un sourire timide. La buée ayant disparu, elle se redressa sur son siège s'apprêtant à sortir de la place de parking.

« Tu voulais allez chez Remy c'est ça ? le questionna-t-elle.

-Changement de plan, trempés comme on l'est il nous faut un bon feu de cheminée, un chocolat chaud et des biscuits. Et comme c'est moi qui paie je t'invite à ma cheminée.

-S'assoir devant un bon feu de cheminée avec des biscuits et du chocolat chaud… comment pourrais-je dire non ? Ton chocolat chaud a intérêt à être à la hauteur ! .

-Il est à tomber !

-Dans ce cas, let's go ! »


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