Titre : Vogue
Base : Saint Seiya
Genre : Général / Drame
Crédits : Masami Kurumada, Toei, etc.
Rating : T
Couples : Pas d'idée précise.
Avertissements : Yaoi, plus tard.
Dédicaces : A Lilou Black, qui a débloqué mon inspiration avec ce titre.
Résumé : " Les rêves de grandeur restent à jamais des rêves.. Quand ils ne virent pas au cauchemar. " Yaoi. Ante-Poséidon.
NdA : Je ne devrais pas me lancer dans une Fanfic à chapitres, alors que je manque cruellement d'inspiration et de motivation en ce moment, mea culpa. Mais vous savez ce que c'est, la tentation et toussa.. et puis, je suis un être faible. Très faible. A la base, ceci devait être une One-Shot, comprenez que la suite n'est pas très élaborée.. Mea culpa, bis. Comme j'ai envie d'être un poil originale, j'ai décidé de consacrer cette petite Fanfic à Julian Solo et à ses marinas. Je ne sais pas ce que ça va donner. Peut-être pas un truc bien. Mais bon, j'essaierais de faire de mon mieux. Comme toujours, en fait.
NdA bis : Il y aura des couples. Et du Yaoi, étant donné que je supporte mal l'incursion de OC dans ce fandom et que la population féminine de Saint Seiya se compte sur les doigts d'une main.. Allez, peut-être deux. Enfin, bref, y a pas beaucoup de femmes donc ça nous laisse des hommes. Pas de Lemon en vue, par contre.. J'aime pas écrire ces choses là. Peut-être un Lime, à la limite, si le moment s'y prête. Mais ne comptez pas dessus.
Vogue
Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage
Et la mer est amère et l'amour est amer
L'on s'abyme en l'amour aussi bien qu'en la mer
Car l'amour et la mer ne sont point sans orage.
Pierre de Marboeuf – Et la mer et l'amour…
Chapitre I : Éveil
« Ô Maître des Eaux ! »
Une flûte de champagne vide dans une main, l'autre main posée sur la rambarde du balcon, Julian Solo fixait rêveusement la Méditerranée éclairé par le soleil brumeux du soir. Les vagues colériques s'élançant à la poursuite du sable puis abandonnant la lutte, épuisées, regonflant ensuite d'orgueil et d'impétuosité pour se fracasser à nouveau sur le barrage de sable, espérant gagner quelques centimètres… tout cela dans un cycle sans fin, un rituel incessant qui fascinait le jeune homme.
Ce n'était un secret pour personne qui le connaissait un tant soit peu. Depuis tout petit, le jeune Solo était obnubilé par la mer. Il avait appris à nager très tôt et dès qu'il avait pu aligner trois mouvements de brasses, avait commencé à faire des escapades sur les plages qui bordaient son domaine familial. Plus d'une fois, il avait affolé les domestiques en s'échappant sur le sable, en s'enfonçant dans les flots sans avoir conscience du danger. A la surprise de tout le monde, la mer l'avait toujours ramené à bon port sans une égratignure. Comme s'il était un privilégié. Un petit prince que même la mer se refusait à enlever, à emporter avec elle dans ses hauteurs. Un enfant qu'elle acceptait en son sein quelques heures avant de le repousser par peur de le garder plus longtemps. Les gens avaient cherché une explication. N'en avaient pas trouvé et avaient fini par s'habituer à la bizarrerie. Julian Solo, lui, déjà rempli d'un orgueil enfantin qui semblait grandir un peu plus chaque jour, trouvait ça normal.
Mais aujourd'hui, c'était différent. Aujourd'hui, Julian n'était plus un enfant et les moments d'intimité qu'il pouvait partager avec la mer s'étaient de plus en plus espacés, son temps étant pris par ses études astreignantes et ses loisirs variés. Pourtant, le spectacle familier des vagues partant à l'assaut du sable emplissait son cœur d'une émotion étrange, une nostalgie mêlée à un émerveillement enfantin qu'il ne pensait plus être capable d'éprouver. Indéfinissable et curieusement douloureux, comme un poids qui semblait lui peser sur l'estomac. Etrange…
Soudain, un rayon de soleil plus puissant que les autres vint frapper la surface bleutée, teintant le ciel d'orange et de rose. Le vent se fit plus fort et prononcé, amenant aux narines de l'héritier des Solo l'odeur d'iode et de sel si caractéristique de la mer. Un instant ébloui, le jeune homme lâcha son verre qui vint se briser contre le dallage froid et leva un bras devant ses yeux, protection dérisoire devant le soleil et le vent. Avant de l'abaisser presque aussitôt et de fixer l'étendue d'eau devant lui, les traits figés par la surprise.
La mer chantait. Elle l'appelait.
Cette certitude s'était imposée à lui comme une loi sacrée que l'on n'osait pas remettre en doute. Agrippant la rambarde, Julian se pencha, hypnotisé par la masse d'eau en mouvement. Il lui semblait qu'elle s'était mise à danser, danser à un rythme effréné comme une fille du peuple l'aurait fait, bronzée, les cheveux libres, aguicheuse et tentatrice, s'exhibant et l'appelant sans pudeur ni morale. Le jeune homme la contempla un moment, hésitant encore, déchiré entre son instinct qui lui disait de foncer dans ces bras rassurants et sa raison qui lui hurlait de rester. Comme si elle l'avait perçu, le chant se fit plus langoureux, plus tentateur comme si la fille avait ouvert ses bras pour l'inviter à venir vers elle.
Il n'y tint plus.
Enjambant la rambarde et sautant sur le sable doux qui se trouvait deux mètres en dessous, Julian se mit à courir, transporté par un sentiment de joie qu'il ne reconnaissait pas. Tout en courant vers la mer, il dénoua son foulard, ôta sa chemise de soie, ses chaussures, ses chaussettes. En pantalon, Julian se jeta dans l'eau, savourant sa caresse à la fois fraîche et piquante et la laissa glisser sur tout son corps. Elle lui avait manqué. Et c'était apparemment réciproque. Ah ! Ce que ça faisait du bien ! Un sourire aux lèvres, Julian se laissa aller sur le dos, bercé par la caresse de l'eau et par le bruit des vagues, telle la chanson que lui chantait sa mère avant qu'il ne s'endorme.
Il la sentit se faire câline, remonter sur ses jambes, couvertes de tissu mouillé et glisser sur son ventre nu. Le jeune homme frissonna de bonheur. Comment avait-il pu la délaisser ? Et pourtant, elle ne se plaignait pas de leur absence, au contraire, elle cherchait profiter pleinement de leurs retrouvailles. Elle coulait doucement sur lui, ses cheveux, ses yeux clos puis se retirait avant de revenir, soudain brûlante sous la lumière du crépuscule. La laissant jouer avec lui, Julian ouvrit les yeux et fixa le ciel coloré. Tout était si calme. Si tranquille. Le calme avant l'ouragan, certainement.
Julian Solo s'assit et prit un peu d'eau salée dans ses mains. Expira lentement et laissa l'eau fuir entre ses doigts, comme pour lui dire 'au revoir'. La mer s'agita. Elle ne voulait pas le voir partir, pas déjà. Pas alors qu'ils venaient juste de se retrouver, il y avait seulement quelque minutes. Mais il devait la quitter. Il n'avait pas le choix, il devait se plier aux exigences de son monde. Pour l'apaiser quelque peu, il promit de revenir la voir. Elle se retira presque avec dépit, à la fois furieuse et triste. Elle haïssait ces terrans qui lui volaient son petit prince. Mais bientôt, il reviendrait tout entier à elle et il ouvrirait les yeux. Alors, il haïrait ces terrans avec elle et ils œuvreraient pour leur destruction. Mais pour l'instant, il se croyait encore l'un des leurs alors elle attendrait. Elle préserverait cette rage pour le jour où il reviendrait vers elle.
Alors, ensemble, plus rien ne pourrait les arrêter. Plus rien.
Ce fut un Julian Solo en rage et désireux d'oublier son humiliation qui s'avança sur la plage. Cette petite dinde de Saori Kido ! Qui était-elle pour lui faire pareil affront : refuser en public sa demande en mariage ? Certes, il ne l'aimait pas mais depuis quand était-ce une raison pour se marier ? Ils étaient tous les deux l'incarnation vivante de l'idéal que chérissaient les humains : jeunes, beaux, riches, puissants... Séparément, ils pouvaient faire de grandes choses mais ensemble ! Ah, pourquoi avait-elle refusé de s'allier à lui ? Il s'y était peut-être mal pris ? Ou était-ce trop tôt ? Pourtant, Saori Kido était une femme intelligente, il n'en démordait pas. Elle cachait juste très bien son jeu derrière son jeune âge et son air de petite fille candide. Alors pourquoi refuser une telle alliance qui n'aurait pu être que bénéfique pour eux deux ? Ce refus l'énervait autant qu'il l'inquiétait. Si Saori Kido avait refusé, il devait y avoir une bonne raison et ce qu'il envisageait ne présageait rien de bon pour lui. Soit elle n'était pas intéressée et c'était une alliée puissante qu'il perdait, soit elle avait d'autres projets et comptait se tailler la part du lion.
De rage, Julian Solo ramassa un caillou pour le jeter plus loin dans le sable. Si tout se jouait contre lui, que pourrait-il faire ? L'impuissance convenait mal au jeune Solo. Il devait savoir ce qui se cachait derrière ce refus, qui passait pour un caprice de petite fille gâtée. Était-ce réellement le cas ou la lueur d'intelligence qu'il avait vu briller au fond des yeux de la jeune fille avait-elle réellement un sens ? Le jeune homme promettait de gamberger dessus toute la nuit quand une lueur attira son attention.
La mer, jusque là témoin silencieux de sa colère, se mit soudain à mugir, comme pour le pousser vers cette lumière qu'il voyait briller de l'autre côté de la plage. Julian resta perplexe un instant. Avant de se décider. La mer ne l'avait jamais trahi et cette lumière dégageait quelque chose d'indéfinissable mais de définitivement doux, chaud. Comme une cheminée brûlant d'un feu réconfortant en plein hiver. La mer lui caressa les chaussures et s'apaisa, victorieuse. Enfin.
Sans plus y réfléchir, Julian se mit à courir vers la lueur. Vers la jeune femme blonde qui l'attendait impatiemment pour l'emmener au Sanctuaire sous-marin.
Vers son destin.
Il n'était plus Julian Solo. C'était presque un autre homme qui s'avançait sur les marches inconnues mais familières du Temple de Poséidon, hypnotisé par l'espèce de statue devant lui. Une Écaille, lui avait dit la fille blonde, quand ils avaient atterris sur le parvis poisseux et humide du Temple sous-marin. D'ailleurs, en parlant de cette fille… Le jeune homme jeta un coup d'œil derrière lui. Personne. Elle semblait avoir disparu mais il sentait son regard peser sur lui ainsi que d'autres. Des yeux à l'affût, tapi dans les ombres de ce Sanctuaire, attendant ou redoutant quelque chose. Le prince s'arrêta quelques secondes, un peu dérouté, avant de reprendre son ascension… jusqu'à arriver à la hauteur de l'Ecaille.
Sans hésiter davantage – à quoi bon ? au point où il en était… – il posa une main sur le métal. Eut un mouvement de surprise. Le métal, loin de ressembler à toutes les autres sortes de métaux connus, était tiède et vibrait doucement sous sa main… comme s'il était vivant ! Mais sans avoir eu le temps de pousser la réflexion plus loin, l'ambiance s'assombrit et… quelque chose sans corps, ni visage se dégagea de l'armure, pour venir envelopper « Julian » de bras inexistants, effleurant la conscience du jeune mortel soudain terrifié. Ce qu'il avait en face de lui n'était pas humain. C'était...
« Je t'ai attendu… Tellement longtemps. Enfin, ce supplice est enfin terminé ! Aujourd'hui, tu reviens à moi, ô maître des eaux ! » asséna l'entité, d'une voix douce et féminine, qui semblait presque aussi vieille que le monde.
Julian, ou du moins ce qu'il en restait, avait envie de hurler que tout cela était une erreur, qu'il n'était personne, rien qu'un être humain insignifiant et que ce titre de « maître des eaux » ne voulait rien dire ! On ne gouvernait pas la mer, c'était elle qui vous acceptait ! Mais, alors que l'humain se révoltait, un souffle de la divinité endormie en lui vola jusqu'à la conscience de l'Écaille. Laquelle crépita de joie au contact de son porteur avant d'éclater pour venir couvrir le corps du mortel qui servait de réceptacle à son seigneur et maître.
Julian sentit quelque chose remuer au fond de ses entrailles quand le métal tiède le recouvrit tout entier. Paniqué, il essaya d'arracher les morceaux de l'armure, en vain : elle s'était solidement gluée à lui. Alors qu'il s'acharnait sur un bras, il sentit une autre conscience effleurer la sienne. Ce n'était pas celle, douce et presque maternelle de l'Ecaille, mais plus rugueuse et métallique, qu'il devinait grondante et bouillonnante et qui pourtant s'adressa à lui comme un grand-père bienveillant s'adresserait à son petit-fils turbulent.
« Julian Solo, ne sois donc pas si effrayé. Je peux te jurer que personne ici ne te fera aucun mal, ni moi, ni mon Écaille. »
- V… votre Écaille ? Mais qui êtes-v… vous ? Et p… pourquoi suis-je ici ? balbutia le jeune humain qui se débattait toujours, apeuré.
« Que de questions, jeune mortel. Mais comme je suis de bonne humeur, je vais y répondre… cette armure que tu porte sur le dos m'appartient... mon nom est Poséidon, dieu régnant sur les océans, père des Chevaux et maître des tremblements de terre. Et si tu es ici aujourd'hui, au sein de mon royaume, c'est parce que j'ai besoin de toi pour accomplir mes desseins. »
Totalement dépassé par les évènements, Julian se figea quelques instants le temps d'assimiler les paroles. Sa raison et les valeurs qu'on lui avait inculquées lui disaient que tout cela ne pouvait pas être réel mais en même temps, tout depuis qu'il était arrivé ici lui semblait irréel. Alors… était-ce si absurde de croire que la voix qui lui parlait était le dieu qui gouvernait la mer ? Quand on était recouvert d'une armure bizarre, un trident à la main, dans un Sanctuaire perdu sous des milliers de mètres cubes d'eau ? Julian secoua la tête, un peu perdu. Le reste de la réponse lui faisait beaucoup plus peur qu'une histoire de croyance aux dieux. Timidement, il demanda à la voix grave.
- Q… de quels desseins parlez-vous ?
Poséidon lui parla, alors. De sa rivalité avec Athéna, son désir de la voir échouer face à lui, son désarroi face à ce qu'était devenu le monde moderne et des hommes qui se croyaient au-dessus des dieux et qui pensaient vivre sans les craindre, de sa volonté de purifier la terre, d'en créer une nouvelle, d'écraser ces humains qui se sentaient si supérieurs. Julian l'écouta. Se laissa bercer par ses délires de grandeur et par la douce torpeur qui l'avait envahi sans qu'il s'en rende compte. Mais un détail subsistait, vestige de son éducation mortelle et de la nature des enfants gâtés à toujours vouloir plus.
- Si… si je vous aide… si je vous donne ce que vous voulez… qu'est-ce que j'y gagne, moi ?
Poséidon se tut un moment et ce fut sans doute le pire des moments que Julian ait jamais connu jusque là. Si le dieu était comme la mer, changeant et capricieux, cet instant pouvait facilement être son dernier. Pourtant quand le dieu parla à nouveau, sa voix ne faisait pas montre de colère. Juste d'un extrême sérieux.
« Si je réussis, je t'offre de régner sur ce nouveau monde, aux côtés des personnes que tu voudras. »
Julian considéra un moment la proposition. L'idée était plaisante sur le coup. Délicieusement troublante. Bien sûr, ce n'était pas sans prise de risques… il y avait toujours moyen de faire échouer les plans de Poséidon. Mais s'il l'aidait. Il n'était qu'un mortel mais il pouvait bien faire… quelque chose. Non ?
« Ta réponse, mortel ? »
Comme s'il avait réellement le choix. Les paupières soudain lourdes, la bouche pâteuse, Julian fit un effort pour répondre clairement au dieu des océans.
- D'accord.
Assis sur les marches de son temple, son trident d'or à la main, Poséidon fraîchement revenu dans son Sanctuaire, regardait la mer se couvrir d'un bleu sombre. Il comprenait sa colère envers le monde terrestre. Sa tristesse d'avoir été séparée de lui aussi longtemps, puis sa joie d'avoir senti une étincelle de sa présence en ce petit humain de Julian Solo. Son courroux presque destructeur contre ces stupides mortels qui l'empêchaient de le voir aussi souvent qu'elle le voulait. Son impatience à l'approche de sa venue. Et enfin, enfin, qu'il était là, elle était en liesse, s'agitait, se fendait de vagues hautes et de tempêtes pour célébrer son retour. Le dieu sourit devant l'enthousiasme de sa compagne. Elle lui avait manqué également et même si par Julian Solo, il avait eu de brefs contacts avec elle, être ici, en pleine possession de ses moyens et la voir se déchaîner pour lui seul était une sensation dont le dieu ne se lassait pas. Mais il fallait qu'elle économise ses forces. Il serait dommage de la voir s'épuiser quand il mettrait enfin son plan à exécution.
Le dieu se releva et brandit son trident vers le ciel aquatique. La mer se fit curieuse, puis comprenant les intentions du dieu, s'ébranla pour manifester son mécontentement. Il était revenu et il voulait qu'elle arrête de fêter ce retour tant attendu ? Pour ça, il pouvait toujours aller boire de l'eau ! Réalisait-il à quel point il lui avait manquée ? A moins qu'il ne soit pas heureux, lui ? Toujours était-il qu'il ne l'empêcherait pas de manifester sa joie, maître des eaux ou pas ! Poséidon soupira et lui intima :
- Paix, ma douce amie. Je sais à quel point tu es heureuse de me voir et crois bien que ma joie soit partagée. Si je te demande de t'apaiser, c'est pour garder des forces pour plus tard. Ce serait dommage que tu t'épuises au moment de notre revanche sur les humains… n'est-ce pas ?
La mer se fit douce à ces paroles. Elle comprenait le point de vue du dieu même si elle aurait voulu le fêter encore plus longtemps. Lentement, ses vagues montèrent moins haut, les courants moins forts, la surface plus lisse. Esquissant un sourire de pure satisfaction, Poséidon leva les mains vers le ciel aquatique comme s'il voulait l'étreindre.
- Ma chère, ma tendre compagne. Je comprends ta colère et je l'éprouve également. Mais sois apaisée, nous prendrons bientôt notre revanche sur ma nièce et sur ses stupides protégés. Alors ensemble, nous bâtirons un nouveau monde. Un monde d'iode et de sel, un monde où tu serais reine et où tous te reconnaîtront comme telle ! Ma douce, prépare-toi ! Le temps des hommes est bientôt révolu et nous écraserons Athéna, ses croyances infantiles et ces humains stupides qui ont osé te souiller ! Viendra le règne des océans, des orages, des ouragans ! Un règne où le monde sera débarrassé de la vermine humaine, de ceux qui ont osé défier les dieux. Ma glorieuse, ma toute belle, je bâtirai ce monde, de mes mains et de mon sang et le moment venu, je te l'offrirai ! Sois juste patiente encore quelques temps. Bientôt, oui, bientôt, notre ère commencera.
Le dieu rejeta la tête en arrière et éclata d'un rire clair, qui se résonna depuis les profondeurs abyssales jusqu'à la surface lisse des eaux. Poséidon exultait. Cette fois-ci, plus rien ne l'empêcherait d'enfin purifier la terre par les eaux et certainement pas cette idéaliste d'Athéna. Oh non… il s'en faisait le serment.
Tournant les talons, il remonta les quelques marches s'enfonça dans les profondeurs de son temple. Ensemble, secondé de ses fidèles généraux et de sa compagne de toujours, il allait mettre un terme à la folie qui ravageait Gaïa, la terre originelle. Ensuite, aidé de Julian, il s'imposerait en maître tout puissant du nouveau monde qu'il aurait créé. Et il ne laisserait aucun dieu, aucun mortel contrecarrer ses plans. La Nouvelle Atlantide serait son paradis, son monde idéal…
Mais pour l'heure… il était temps de rassembler ses marinas.
Chapitre I - Fin
