J'ai vu le film « Démineurs » avec Jérémy Renner et Guy Pearce.

Là, une révélation : Jérémy Renner, qui n'est pas mon genre, est tout bonnement éblouissant dans le rôle de Will James, le chef temporaire de « Bravo Company ».

Chef quasiment azimuté et totalement suicidaire !

Bref, une fiction est née dans mon esprit lorsque j'ai visionné le film.

Attention : Ames sensibles s'abtenir ! Mention de violence, d'injures, de grossièretés et de sexe !

Synopsis du film :

« Bravo Company » est un groupe de trois démineurs, constitué de Thompson, de Sanborn et d'Eldrige. Ces trois G.I sont chargés en Irak de désamorcer les bombes et pièges à l'encontre des civils et des soldats.

Thompson, suite à une indécision d'Eldrige, va mourir lors d'une manœuvre de désamorçage. Eldrige sera traumatisé par la mort de son supérieur qu'il considère de sa faute.

Will James, spécialiste des mines et explosifs, vient remplacer temporairement Thompson.

Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas et sont la propriété exclusive Bigelow.

Je ne retire aucun bénéfice financier de cette fiction !

« Terrain miné » :

Sanborn, totalement soul et chancelant, fut ramené par ses deux camarades dans son bâtiment. Marmonnant des phrases sans queue, ni tête, le sergent artificier parvint à escalader les trois marches qui le séparaient de son lit et s'écroula sur le plancher.

Ronflant allégrement.

Will, soulagé du poids lourd qu'était son sergent, ne chercha pas à relever l'endormi : Il était lui aussi bien imbibé d'alcool et cela constituait un véritable miracle que le militaire pusse tenir debout. Sur ses deux jambes.

L'esprit embrumé par les vapeurs du whiskey, Will tituba jusqu'à la sortie et se soutenant au chambranle branlante de la porte, il s'y adossa, avec toute la dignité possible.

« -Vous ne le ramassez pas, James ? S'enquit Eldrige, dont l'euphorie de l'alcool ne l'avait pas encore abandonné. Il va se faire « allumer » par les autres s'ils le retrouvent ainsi ! »

Un gloussement, manquant de conviction, échappa à Will qui haussa des épaules, se fichant complètement du sort de son sergent.

« -M'en fous ! Fit-il, charitable, en levant un regard au ciel. N'avait pas qu'à se souler ! Mince, vous m'avez nettoyé toute ma réserve de whiskey ! »

Farfouillant dans sa poche, il extirpa une cigarette et un briquet et l'allumant, la fuma tranquillement. Les yeux vitreux et les neurones déconnectés.

Owen s'assit aux côtés de son supérieur et posant une main sous son menton, se mit en devoir de contempler les étoiles et les cieux noirs d'Irak.

« -C'est moi ou j'ai l'impression que les étoiles m'observent ? Demanda Eldrige, un soupçon de panique dans la voix. Elles doivent m'espionner… Oui, chef, elles nous espionnent ! »

Will jeta un regard inquisiteur sur les traits apeurés et souls de son artificier et grimaçant une moue de dégoût, il donna un grand coup dans l'avant-bras gauche d'Owen.

« -Voilà, pourquoi je n'aime pas boire avec des enfants ! Regretta James, d'un ton philosophe et dramatique. Calme, petit ! Calme. C'est dans ta tête ! »

Owen, offusqué d'être traité « d'enfant », lui rendit un coup qui faillit basculer Will, dont l'équilibre était bancal, à terre. Sur le sable chaud d'Irak.

« -Je ne suis pas un gamin. Protesta Eldrige, les yeux brillants. Puis suis pas parano ! C'est dans ma tête, l'homme au téléphone ? Dans ma tête, si Thompson est mort ? Si je n'avais pas « merdé » ce jour-là ! »

Voyant que le volume de la voix d'Owen allait crescendo, attirant les regards des autres soldats, Will soupira d'exaspération et se résolut de trainer son artificier dans sa baraque d'officier.

« -Damn ! Fit-il, en s'apercevant des joues humides d'Owen. Tais-toi ! Tu me soules avec tes remords à la « con » ! »

Owen, qui sanglotait à grand bruit, fixa des yeux incrédules sur Will et furieux du peu d'empathie de son supérieur, bondit sur lui. Il le plaqua au sol et le frappa de ses poings.

« -Espèce d' « enfoiré » ! Cria-t-il, en pleurant et en cognant. Vous n'êtes qu'une ordure ! Un taré qui se fout de la vie de ses hommes ! « Salaud »! Je vous raconte mes états d'âme, ce que je ressens et vous me dites de la « boucler » ? »

Se protégeant le visage, Will se promit, désabusé, qu'il ne soulerait plus avec de tels gamins, incapables de supporter l'alcool.

« -Si tu ne supportes pas de vivre avec des remords, fallait pas t'engager ! » Cracha-t-il, avec un venin du à l'ivresse et tutoyant son soldat.

Ce fut l'explosion : Un déluge d'insulte et de coup s'abattit sur Will qui, au lieu d'apaiser la situation, vociférait des injures. Provoquant la fureur et déchainant la rage d'Owen à son égard.

Une sensation familière, agréable et grisante, envahit le cerveau de Will et chassa le reste de lucidité, qu'il devait y avoir, dans son esprit.

« -T'avais qu'à pas hésiter ! Hurla James, un rire naissant dans sa gorge. Alors, viens pas « chialer » que c'est de ta faute que Thompson a été tué ! Gros naze ! »

Le rire, hystérique, éclata au visage, hébété et soudain terrifié, d'Owen qui se recula.

Mais Will ne le lui permit pas : L'agrippant au poignet, il l'amena à lui, près, très près, et le plaquant au sol, maintint les bras du jeune Owen dans un étau d'acier.

Le réduisant à l'impuissance et à son pouvoir.

Un sourire sur ses lèvres, Will rivait son regard, narquois et amusé, à celui d'Eldrige qui, déglutissant, frissonna d'appréhension.

Son cœur s'accélérant subitement.

Will resta un long moment à contempler Eldrige, de ses yeux hypnotiques et s'inclinant, il s'empara des lèvres du jeune homme. Lèvres qu'il écarta, de sa langue humide, chaude, insistante et intruse.

Owen se débattit frénétiquement mais le poids du corps de Will le clouait au sol. Il tenta d'échapper à l'invasion de sa bouche, en tournant la tête de côté. Peine perdue.

Il se retint de gémir quand des doigts, frais et doux, défaisant la ceinture de son treillis, se glissèrent et se refermèrent sur son membre assoupi.

Will le masturba, lentement, suavement et sensuellement et arrachant des soupirs et des petits glapissements d'Owen, continuait l'exploration de la bouche de ce dernier.

Taquinant de sa langue, le palais si sensible du jeune homme et ses lèvres que James mordillait.

Faisant frémir et trembler le corps d'Owen.

Eldrige finit par répondre aux sollicitations de Will et sa langue s'enroula autour de celle de son supérieur. Le jeune artificier émit un gémissement au creux de l'oreille de James dont le désir se raviva.

Enlevant le T-Shirt de son amant, Will dévoila le torse, glabre et musclé, d'Eldrige qui soutint son regard fasciné, les joues rouges néanmoins.

De son pouce et de son index, il pinça et effleura les mamelons et les portant entre ses lèvres, les suçota.

Owen, submergé par des flots de sensations merveilleuses, haleta et ferma les yeux, se mordant la lèvre inférieure. Il sentit que son pantalon lui était ôté et anticipant le plaisir à venir, s'y prépara mentalement.

Mais empressé, il se frotta, fiévreusement, contre le membre, dur et gonflé, de Will qui poussa un son inarticulé. Amenant un sourire de victoire au jeune Owen.

Will lui donna un sourire coquin et tendre avant de lui prodiguer un baiser torride.

Owen, noyé et grisé de sensations vertigineuses et insupportablement exquises, murmura une phrase :

« -Je t'aime, James. »

Will stoppa net ses gestes, le cerveau digérant, difficilement, ce qu'il venait d'entendre. Il scruta le visage déconcerté et empreint d'incompréhension d'Owen qui s'était figé, dans l'expectative.

« -Will ? » Fit Eldrige, incertain et hésitant.

Il le vit se redresser et ramasser le T-Shirt.

« -Dégage, Owen ! Ordonna Will, d'un ton dur et autoritaire. Allez, ouste ! Disparais ! »

Perdu, ne comprenant pas, Eldrige prit son T-Shirt, se rhabilla et fuit de chez son supérieur.

« -« Son of bitch ! » Pesta-t-il, en regagnant ses quartiers.

A suivre.

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