Auteur : kitsu34

Origine : Yuyu Hakusho

Couple : euh…à vous de deviner…

Disclaimer : rien à moi !

Note : voilà une nouvelle fic que j'avais envie d'écrire depuis très longtemps. En fait, j'en ai eu l'idée en même temps qu'Entre deux, c'est vous dire si ça fait longtemps. Il y en a bien une autre dans le genre, mais je crois que je ne l'écrirai pas car elle est complètement folle et je ne suis pas kaneda26 pour réussir à transformer mes folies en œuvre d'art ! Alors, cette fic-là est le fond de mon sac en matière d'idées. Je me demande bien où je vais trouver la matière suivante.

Mais bon, avant de pleurer, il faut déjà écrire celle-là ! C'est parti !

Deuxième note : à tous ceux qui trouvaient que Chaleurs ! était atroce comme fic (et qui avaient raison), je conseille de se retirer et de ne pas suivre cette histoire. Car je pense que Chaleurs sera joyeuse et douce à côté. Je me demande d'ailleurs quel accueil va recevoir cette fic !

Après mille ans de séparation

Chapitre 1 – Disparition.

Le fond de l'air était frais et légèrement humide pour une soirée d'été. Le temps avait connu des soubresauts de mauvaise humeur ces derniers jours. Pour un peu, on se serait cru en automne.

Un petit vent froid agitait légèrement les rideaux translucides d'une fenêtre au troisième étage d'une résidence moderne.

Le quartier était plongé dans le calme paisible et tranquille de la fin de semaine. Le week-end se préparait doucement.

A la fenêtre du troisième étage, un visage apparut, à la lumière de la lune.

Un beau visage, aux grands yeux d'émeraude et à la chevelure ardente.

Sous la lumière d'argent, la peau blanche brillait comme de la nacre et les cheveux rouges prenaient des reflets fauves de feu doré.

Dernière touche au tableau, le visage de porcelaine aux yeux verts avait une nuance légère et charmante de mélancolie. Un voile de tristesse qui rehaussait encore sa beauté.

C'était un jeune homme, dans la fleur et la grâce des vingt ans. Il était triste et adorable dans sa manière de s'accouder à l'appui de fenêtre en posant sa jolie tête sur ses bras repliés.

Une silhouette sombre s'arrêta au coin de la rue et sembla se perdre dans la contemplation du tableau qui s'offrait à elle. L'inconnu resta longtemps immobile jusqu'à ce qu'un soupir mélancolique du jeune homme ne le tire de ses pensées et ne le fasse s'évanouir doucement dans l'ombre d'un porche.

Kurama soupira et leva la tête vers la lune. Il savait bien que cela ne servait à rien d'ouvrir sa fenêtre et d'attendre Hiei, comme ça, tous les soirs.

Il était dans le Makai, en mission top-secrète pour Mukuro. Yusuke le lui avait dit la semaine dernière, en ajoutant qu'il ne serait pas de retour avant au moins deux ou trois bonnes semaines.

Que faisait-il alors à la fenêtre ? Hiei ne pouvait pas venir, même s'il le voulait.

Il poussa un autre soupir, douloureux cette fois. Il le savait, mais ouvrir cette fenêtre, c'était comme partager quelque chose, nouer un dialogue silencieux et magique avec lui seul.

Cette fenêtre, elle s'ouvrait sur tout son être, pas seulement vers sa chambre et son lit. C'était un passage vers ses sentiments et son cœur.

Un passage juste pour Hiei.

Pourtant, il ne viendrait pas ce soir. Ni les autres soirs de la semaine d'après d'ailleurs. Ni celle encore d'après.

Est-ce qu'il reviendrait seulement ?

A cette seule idée son cœur se serra un peu plus et les yeux d'émeraude vacillèrent. Cette douleur, cette souffrance qui lui donnait envie de crier, presque de hurler à la lune comme un animal…

C'était comme ça qu'il avait compris.

Qu'il avait su qu'il venait de faire la plus énorme et inconcevable bêtise de ses dix siècles d'existence.

Il l'avait repoussé.

Il l'avait chassé de sa vie avec des sarcasmes et des mots durs. Et n'avait pas écouté son cœur qui rugissait et pleurait en les lui jetant au visage.

Pourquoi ?

Lui qui ne perdait jamais le contrôle de ses émotions, qui ne s'égarait jamais. Pourquoi avait-il perdu son sang-froid à ce moment-là ? Pourquoi dans ces circonstances si importantes ? Et pourquoi avec lui ?

Est-ce que Hiei avait raison ? Etait-ce parce qu'il n'avait qu'un cœur de glace, incapable d'aimer ? Etait-ce parce qu'il avait peur d'aimer, comme lui avait craché le jaganshi, avant de disparaître par la fenêtre ?

Il frissonna dans le courant d'air frais qui faisait danser ses longs cheveux. Etait-ce de froid ou de détresse ? Il ne s'en souciait pas.

Il avait fait une impardonnable erreur. Il avait chassé Hiei pour se protéger, pour ne pas souffrir et n'obtenait que ce qu'il avait finalement cherché à fuir.

Il avait mal. Et peur.

Depuis des jours et des jours, son cœur sombrait.

Il voulait le revoir. Lui dire qu'il regrettait, qu'il avait été stupide. Et lui demander s'il voulait bien lui donner une autre chance, essayer d'aimer, voir s'il en était capable…

Avec un dernier soupir, Kurama se leva de la fenêtre et se dirigea vers le coin cuisine.

Il n'avait pas faim, mais il fallait qu'il se nourrisse. Il ne pouvait pas rester à dépérir.

Alors qu'il achevait de remplir son assiette avec des légumes et s'apprêtait à aller s'asseoir à table pour grignoter son repas sans entrain, un brusque coup de vent agita violemment les rideaux de la fenêtre ouverte.

Kurama se retourna rapidement en sentant une force yohkai pénétrer dans son appartement.

En apercevant la silhouette noire assise sur l'appui de fenêtre, il laissa tomber son assiette à terre qui éclata en morceau sur le carrelage.

« -Toi ! » souffla le yohko avec émotion.

- - - - -

Une silhouette furtive glissait prudemment au milieu des bosquets. L'ombre marqua un temps d'arrêt et sembla à l'écoute de quelque chose.

Puis, au milieu du silence de la nuit, elle reprit rapidement sa progression et se tapit dans un buisson.

La lune refléta sa lumière sur la lame d'un sabre nu et le métal tinta légèrement lorsqu'il se glissa hors du fourreau.

L'astre lunaire éclaira brièvement un visage doré aux grands yeux pourpres avant qu'il ne disparaisse à nouveau dans les branchages.

Hiei se replia rapidement dans la sécurité des bosquets.

Merde ! Quelle putain de mission de merde !

A quoi avait pensé Mukuro, vraiment, en lui confiant ce genre de boulot… Une mission diplomatique, à lui. Y avait de quoi rigoler !

D'autant plus que c'était les missions les plus dangereuses. Celles dont on revenait rarement, si on ne se méfiait pas.

L'immunité diplomatique était effectivement une chose toute relative dans le Makai. Il valait mieux rester sur ses gardes, ne faire confiance à personne et être sacrément fort pour pouvoir mener ce genre de mission à terme.

Ou bien garder son sang-froid et savoir anticiper les faits et gestes de l'adversaire, de façon à lui faire sentir que quoiqu'il fasse il aura le dessous et qu'il vaut mieux pour lui conclure un accord avec vous.

Kurama aurait été parfait pour ce genre de mission. Pas lui.

A la pensée du yohko et de leur dernière entrevue, quelques semaines plus tôt, Hiei poussa un long soupir douloureux.

On ne pouvait vraiment pas dire que ça s'était bien passé.

Il avait été très maladroit dans ses avances et le kitsuné l'avait mal pris. Mais aussi, il n'avait pas vraiment l'habitude de parler de ces choses-là ! Il n'avait jamais parlé d'amour avant ! Bon, à vrai dire, il n'avait jamais parlé tout court dans ce genre de situation.

Dans le Makai, on ne parlait pas, on ne faisait pas la cour ni des avances.

Quand quelqu'un vous plaisait, vous le preniez de gré ou de force, si vous étiez assez fort pour ça.

Mais il n'avait pas voulu infliger ça à Kurama. Il ne voulait pas le traiter de cette façon. Pas lui.

Kurama était… spécial pour lui.

Mais il n'avait pas réussi à le lui dire comme il fallait, à trouver les mots appropriés. Alors, il avait cédé au désir que lui inspirait le yohko et avait parlé avec ses mains, ses lèvres et son corps.

Et Kurama s'était dérobé avec un frisson de dégoût et s'était fâché, lui lançant ces mots cruels, coupants comme des lames, qui le lacéraient depuis.

Hiei secoua la tête avec un léger frisson et revint à lui. Il ne pouvait pas se permettre ce genre de distractions dans sa situation.

Il avait pénétré sur le territoire dangereux depuis le milieu de l'après-midi et s'approchait maintenant de sa destination. Il devait rester sur ses gardes au lieu de rêvasser et de voir si précisément en pensée deux grands yeux verts indignés et une bouche rosée tordue dans une moue charmante.

Il se replia rapidement vers le cœur de la forêt et décida de camper dans une petite clairière. Il hésita à allumer un feu pour la nuit puis se ravisa.

Il ne craignait pas le froid s'il augmentait suffisamment sa température corporelle et de toutes façons ne devait pas se faire repérer.

Il sauta légèrement sur une branche à bonne hauteur et s'installa pour dormir un peu avant le point du jour, où il se remettrait en marche.

Les bruits de la nuit se firent plus discrets et ténus à mesure que la marche de la lune progressait. Lentement le souffle nocturne vint les éteindre les uns après les autres jusqu'à ce que le silence solennel de l'obscurité et la trêve de la nuit règnent en maîtres.

Hiei sentit son corps s'engourdir et un voile de coton sourd et ouaté venir fermer ses oreilles et son être au monde. Ses paupières descendirent sur ses yeux de grenat et il s'endormit.

Et au milieu des ombres et de la paix de la nuit, vint l'attaque. Rapide comme l'éclair et puissante au-delà de l'imagination.

Hiei n'eut même pas le temps de se rendre compte de ce qui se passait qu'il était déjà à terre, incapable de la moindre réaction.

Il avait été vaincu si facilement. Il n'avait rien vu venir, rien compris.

Et au milieu des ténèbres de l'inconscience qui le recouvraient sournoisement, il ne ressentait plus qu'une grande stupeur d'avoir été battu avec une telle aisance et une telle rapidité.

Il sentit son vainqueur s'approcher tranquillement de lui et le soulever du sol. Son corps se raidit sous les mains qui se posaient sur lui. Celles-ci le parcoururent et s'immiscèrent sous ses vêtements, effleurant sa peau.

Il fut parcouru d'un frisson de dégoût sous l'attouchement, mais les mains ne s'appesantirent pas. Elles semblaient à la recherche de quelque chose.

Et soudain, il se crispa violemment.

Non ! Pas ça ! Ne les touche pas ! Rends les moi ! Enfoiré ! Rends les moi !

La voix s'éleva clairement dans l'air, grave et dédaigneuse.

« Alors c'est toi Hiei. Quelle déception, quelle humiliation… Oser nous opposer et nous comparer en force, en puissance et même en stratégie… Je suis vraiment mortifié de découvrir ce que tu es… Je pensais que tu valais plus que ça… j'espérais que tu valais plus que ça… Quelle déception, vraiment… »

Hiei sentit le yohkai augmenter son énergie de façon démentielle et se pencher sur lui. Il allait le tuer, ça ne faisait pas l'ombre d'un doute. Le jaganshi sentait la rage meurtrière sourdre de l'autre.

Un merveilleux visage aux cheveux de soie et aux yeux d'émeraude traversa fugitivement son esprit et l'énergie se ralluma en lui.

Il ne pouvait pas mourir comme ça, de cette façon stupide, avant d'avoir réparé ses conneries !

Il trouva la poignée de son sabre à côté de lui. Le mec n'avait pas été assez méfiant, trop sûr de sa force.

Il frappa en mettant toute l'énergie qui lui restait dans cet unique coup. La lame siffla en tranchant l'air et mordit la chair. Un cri strident déchira l'air de la nuit et se répercuta longuement contre les troncs noirs des arbres.

Hiei n'attendit pas de savoir le résultat de son attaque, il jaillit au maximum de sa vitesse et s'enfuit aussi vite que sa rapidité exceptionnelle le lui permettait.

Le yohkai ne le poursuivit pas.

Le jaganshi courut longtemps avant d'oser s'arrêter et reprendre son souffle. Au moment où il stoppait sa course folle, il sentit ses jambes se dérober sous lui et il roula à terre, dans la poussière et les pierres de la route.

Il ne sut jamais combien de temps son évanouissement dura, mais lorsqu'il revint à lui, il avait retrouvé suffisamment de forces pour quitter le territoire ennemi et regagner tant bien que mal le portail d'accès au ningenkai.

Comme chaque fois qu'il était blessé ou en position de faiblesse, une seule personne, un seul endroit lui venait à l'esprit. Son refuge. Sa maison. Son havre de paix.

Il voulait être auprès de lui dans ces moments-là.

Parce qu'il était le seul avec qui il pouvait baisser sa garde sans se sentir vulnérable ou en danger.

Il passa silencieusement le portail et se fondit dans la nuit du ningenkai.

A cause de ses blessures, il fut obligé de se traîner lamentablement à pied, sans passer par les toits comme il en avait pourtant l'habitude.

Il marcha donc en direction de l'appartement de Kurama, en laissant le long du chemin, au hasard des rues qu'il suivait, de larges traces de sang.

Enfin, il tourna à l'angle d'une dernière rue et un soupir de soulagement et de délivrance lui échappa à la vue de la résidence du yohko. Il était finalement à la maison.

Il leva la tête vers la fenêtre aimée, hésitant.

Quel accueil lui réservait Kurama ? Ils s'étaient plutôt quittés en mauvais termes et le yohko lui en voulait peut-être suffisamment pour refuser de le soigner ?…

Tout était sombre au troisième étage. Mais la fenêtre était ouverte et les rideaux translucides dansaient dans le vent.

Le cœur de Hiei fut doucement étreint. Le yohko ne lui en voulait donc pas, puisqu'il laissait encore la fenêtre ouverte pour lui…

Il ramassa ses dernières forces pour sauter sur l'appui de la fenêtre. Le kitsuné n'était pas là car il ne sentait pas son énergie, mais il allait l'attendre à l'abri.

Kurama le soignerait dès son retour et Hiei lui demanderait de l'aider à comprendre ce qui s'était passé lors de sa mission. Il avait besoin de la science du yohko et de sa compréhension du jeu des factions et des alliances de monstres pour appréhender l'événement et mener à bien sa mission.

Il sauta à l'intérieur de l'appartement et fut frappé par la température qui régnait dans la pièce. L'air était glacial. Le froid régnait maintenant à l'approche de l'hiver et le yohko avait visiblement laissé la fenêtre ouverte une bonne partie de la journée.

Hiei se sentit ému à la pensée de la frilosité de son kitsuné. Malgré la température, il avait pensé à lui et à l'éventualité de sa venue.

Il balaya la pièce du regard. Tout était en ordre dans l'obscurité. Net et rangé, comme toujours.

Pourtant l'appartement ne dégageait pas la même atmosphère chaude et douillette, rassurante. Quelque chose n'allait pas, n'était pas habituel.

Tout semblait froid et glacé. Mort. Comme les plantes.

Son cerveau mit du temps à enregistrer ce détail, tant il lui paraissait incongru et déplacé. Impossible.

Les plantes étaient mortes.

Toutes mortes. Comme si personne ne les avait arrosées depuis longtemps.

Hiei sentit l'affreuse peur aux doigts de glace caresser sa peau.

Son regard refit le tour de l'appartement.

Et les détails terribles lui sautèrent au visage.

La couche de poussière sur les meubles et les objets.

Une assiette en morceaux, brisée sur le carrelage de la cuisine.

Il se retourna vers la fenêtre béante, soudain menaçante comme la gueule monstrueuse d'un animal fantastique et inquiétant.

Les doigts glacés pénétrèrent sa peau et se glissèrent dans son corps, s'immisçant dans ses veines et étreignant fortement sa gorge pour l'empêcher de respirer.

Il était arrivé quelque chose.

Les yeux rouges s'accrochèrent à nouveau désespérément aux plantes desséchées, mortes, dans leurs pots.

Quelque chose de terrible.

Puis son regard vit quelque chose à terre.

Une masse informe, qu'il refusait de reconnaître, qu'il refusait de voir.

Ce n'était pas possible. Il allait bien. Il était juste sorti ou en retard. Il allait arriver et le soignerait. Puis il lui préparerait à manger. Et il lui parlerait. Oui, cette fois il trouverait les mots. Tous les mots qui se bousculaient à présent dans son esprit et qui étaient si clairs et si puissants.

Ce n'était pas possible. Ce n'était pas possible.

Il se laissa tomber à côté de la forme et tendit les mains en tremblants.

Il la ramassa doucement avec des gestes infiniment précautionneux, comme si c'était la chose la plus fragile au monde.

Et il la regarda enfin. Et sentit le désespoir l'assaillir brutalement comme si une retenue venait de se briser. Sous la vague de détresse et d'inquiétude qui déferlait sur lui, son cœur lui monta aux lèvres et il gémit.

« Kurama, que s'est-il passé ? Où es-tu ? Où… »

Sa voix se s'éteignit sur les derniers mots et il contempla fixement ce qu'il tenait dans la main.

Une rose rouge. Brisée, écrasée. Et couverte de sang.

Le bruit brutal du crissement d'une clé qui tourne dans la serrure le ramena brusquement à la réalité.

Un espoir insensé lui gonfla soudainement le cœur. C'était Kurama qui rentrait. Et tout irait bien. Ce n'était qu'un mauvais rêve, un mauvais tour de son imagination.

Mais au lieu du visage de porcelaine blanche aux cheveux ardents et aux yeux de jade, apparut celui d'un inconnu d'une trentaine d'année.

En l'apercevant l'homme se figea. L'étonnement laissa bien vite la place au soupçon et l'homme se plaça rapidement entre Hiei et la porte. Puis il glissa sa main dans son blouson.

« Qui êtes-vous et comment êtes-vous entré ? »

Hiei n'aima pas le ton de l'intrus et sentit qu'il valait mieux ne pas répondre et battre en retraite. Il y avait quelque chose chez cet homme qui ne lui inspirait aucune confiance. Comme un parfum de danger qui lui rappelait les hunters célestes.

« Restez où vous êtes ! Police ! Ne bougez pas et levez les mains en l'air ou je tire ! »

L'homme pointait à présent une arme dans sa direction.

Hiei se précipita aussitôt par la fenêtre ouverte. Il entendit quelque chose siffler à son oreille tandis que retentissait une violente détonation.

Il entendit vaguement des cris et des bruits de pas qui couraient sur le carrelage de l'appartement.

Il se ramassa douloureusement sur le bitume de la rue, trois étages plus bas, et poussa un cri de douleur sous le choc.

Puis les sifflements reprirent et des éclats de pierre jaillirent à côté de lui. Il s'élança pour s'enfuir et se mit à courir aussi vite que ses forces diminuées à présent le lui permettaient.

Soudain, il poussa un second cri, de douleur et d'étonnement, lorsqu'il sentit une douleur brutale le transpercer et un choc violent le projeter à terre. Il se rendit compte alors qu'il ne pouvait plus bouger.

Quelque chose semblait avoir paralysé sa jambe gauche et il n'arrivait plus à se mettre debout.

Il entendit les pas résonner dans le hall de l'immeuble et les voix de plusieurs hommes se rapprocher. L'urgence le saisit. Il ne devait pas se laisser prendre ou il ne pourrait pas découvrir ce qui s'était passé dans l'appartement de Kurama ni où se trouvait le yohko.

Il serra les dents sur un cri de souffrance animale et se mit debout. Les larmes de douleur perlèrent et glissèrent le long de ses joues.

Il devait y arriver.

Il rassembla ses ultimes forces et bondit. Il entendit siffler les balles comme il passait l'angle de la rue se soustrayant à ses poursuivants.

Il courut encore quelque temps avant de se laisser tomber à terre, à bout de forces. Ses oreilles bourdonnèrent, ses jambes s'affaissèrent et sa vue se brouilla.

Il perdit connaissance sur la pensée affreuse que son amour était en grand danger.

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Et voilà ! Premier chapitre terminé. J'espère que ça vous a plu et que vous aurez envie de poursuivre avec moi ! Je vous l'accorde, il n'est vraiment pas terrible, mais bon, je n'arrive pas à faire mieux alors je le poste quand même… J'espère que les vacances ne m'ont pas trop diminué… (déjà qu'avant ce n'était pas formidable, alors maintenant…)

C'est reparti pour une longue fic, douloureuse et sans doute cruelle… Je crois que je vais définitivement gagner mon étiquette d'auteur sadique… Mais c'est pas vrai !!! J'aime aussi les fics joyeuses, roses, pleines de bons sentiments et de gentils lapins et de fleufleurs… Quoi ? Je fais vraiment pas crédible ? Oui… Vous avez raison, j'arrête de me voiler la face : je suis sadique et mauvais et plus que tout pervers, nyahahaha ! Ah, ça fait du bien d'être soi-même !

Enfin tout ça pour vous dire que ça va franchement pas être joyeux, même si au fond ce sera quand même une happy fic (enfin, euh, d'une certaine façon…)… non, ne vous enfuyez pas ! Laissez-moi une chance, ne ?