Salut à tous je suis de retour ! (enfin plus ou moins…) Que dire d'autre ? J'ai commencé un petit truc pas trop mal, avec plus d'humour que mes anciennes fics (du moins j'ai essayé), toujours à la suite de mes précédentes histoires qui se situent entre la saison 3 et la saison 4.
Petit résumé : Kate Wilson est la nouvelle compagne du Docteur et conserve un lien très puissant avec Rose, tant et si bien qu'il lui est parfois possible de la voir (même si cette dernière se trouve dans l'autre dimension, celle de Pete). Le Docteur quant à lui sort d'une mauvaise passe (DEPRESSED, DARK DOCTOR…).
Voilà, voilou…
Bonne lecture !
(Attention, spolier pour mes prochaines fics)
Deux hommes masqués traînaient un corps inconscient le long du canal, le déplacèrent jusqu'à une jetée perdue dans la pénombre. Le premier jeta un coup d'œil par dessus son épaule -s'assurant que personne ne les suivait- et le second attacha l'homme assommé à l'aide de lourdes chaînes rouillées, tant et si bien qu'il ne pourrait plus exécuter un quelconque geste à son réveil -et tenter ainsi de s'enfuir-.
Personne en vue. La marée était haute et l'obscurité complète. Les deux malfaiteurs attrapèrent alors l'homme et le jetèrent à l'eau. Son corps disparut de suite dans les remous sombres des canaux de Venise. Ils s'éloignèrent alors sans traîner, de peur qu'un témoin ne vienne entraver leur mission.
Ce fut au contact de l'eau froide que le Docteur se réveilla. Il sursauta et comprit –bien trop tard malheureusement- ce qu'il lui arrivait : il s'enfonçait irrémédiablement dans un canal profond sans possibilité de remonter. Ficelé comme un saucisson par de lourdes chaînes, il ne pouvait nager et encore moins espérer regagner la surface. Il se débattit pourtant de toutes forces, se remua de tous les côtés, cherchant une solution, l'air s'échappant petit à petit de ses lèvres entrouvertes. Il força tellement sur ses liens qu'un mince liséré de sang s'échappa alors de ses poignets pour dessiner dans l'eau noire une enfilade rougeâtre. Ses poumons ne supportaient pas l'attente de l'oxygène, ses cœurs pompaient le sang appauvri à un rythme anarchique, lui occasionnant un pic de douleur à chaque battement. Il serrait les mâchoires autant que possible, empêchant à tout prix l'eau de pénétrer son système respiratoire. Ses muscles se raidirent, il fut pris de spasmes violents…
Toutefois, l'instant fatal fini par arriver. N'en pouvant plus de cette lutte acharnée qui semblait perdue d'avance, incapable de s'échapper de ce traquenard pernicieux et de tenir plus longuement, le Docteur succomba, et se noya…
Rose se réveilla en sursaut et tomba du lit. Elle grogna une série d'injures et se massa le crâne avant de se redresser et de s'agenouiller au sol, prise de vertiges. Elle patienta quelques minutes ainsi, dans cette position, le temps que ses idées s'éclaircissent, que sa tête cesse de tourner et que cette atroce envie de vomir ne s'apaise un peu. Finalement elle fondit une fois encore en sanglots, accablée par ce rêve maudit qui ne cessait de la hanter. Voilà quatre soirs de suite qu'elle assistait impuissante à la mort de son ancien compagnon et comme à chaque fois, elle pleurait de ne pouvoir le sauver…
Rose était sous respirateur. Sa poitrine se soulevait difficilement, comme soumise à un poids toujours plus pesant. Les médecins baissaient la tête, incapables d'expliquer cet état étrange qui allait en s'empirant de minute en minute et qu'ils n'avaient pu stopper, faute de connaissances trop abstraites.
- On a retrouvé des antidépresseurs en grande quantité dans son organisme, indiqua une infirmière.
- Cela explique la perte de connaissance, mais pas le reste.
- Regardez son encéphalogramme ! Il déraille complètement, signala le plus jeune des docteurs présents.
- En pleine ébullition, confirma un autre.
- Est-ce que l'un d'entre vous peut me dire ce qu'il se passe ? s'inquiéta Jackie dans le fond de la pièce.
Ce fut à cet instant précis que la crise commença… Rose convulsa. Du sang s'écoula alors de ses oreilles et de ses narines. Les médecins tentèrent de la calmer en lui injectant de la morphine mais rien ne semblait stopper cet élan de nervosité. Sa fréquence cardiaque augmenta d'un cran et atteignit en un clin d'œil la zone critique.
- On va la perde ! cria une jeune aide-soignante.
Jackie tenta de se rapprocher, mais deux armoires à la glace la stoppèrent dans son élan et l'éloignèrent du corps de sa fille. Elle tendit les bras, toute paniquée, les larmes aux yeux et cria, complètement impuissante :
- Non ! Laissez-moi ! Non pas ma Rose, pas ma chérie… Rose ! Lâchez-moi je vous dis ! Rose…
Ils la sortirent difficilement de la pièce, quelques secondes seulement avant que le drame ne se produise : l'électrocardiogramme se stoppa net, laissant s'échapper un long et continu bip sonore qui signalait l'arrêt total du cœur. L'encéphalogramme indiqua alors le néant total, révélant ce que les médecins ne craignaient déjà : la mort.
Ils tentèrent de la réanimer, de relancer les battements du myocarde, mais au bout de la dixième tentative, ils éteignirent tous les appareils. Le plus ancien regarda sa montre et déclara d'un ton froid et professionnel :
- Heure du décès : 13h14.
Le Docteur se réveilla lui aussi en sursaut. Il ouvrit les yeux et se redressa dans son lit. Désorienté, il scruta la pièce obscure avant de reconnaître les contours des armoires et du bureau qui meublaient sa chambre dans le Tardis. Il se massa le crâne et comprit assez rapidement que ce rêve n'était pas comme les autres. D'une part, la profusion des détails, les images nettes, les voix claires et lucides, d'autre part un mal de tête quasi insoutenable, et un mauvais -très très mauvais- pressentiment annonciateur de malheur. Il devait craindre le pire ou alors se rassurer en imaginant qu'il ne s'agissait là que du fruit de son imagination…
- … que celui qui s'oppose à ce mariage parle maintenant où ne se taise à jamais…
L'Impératrice jeta un coup d'œil aux environs et sourit de toutes ses dents. Non, personne n'oserait jamais témoigner la moindre réticence à cette union. Chacun y voyait la naissance d'un Empire bien plus grand et bien plus puissant. D'un côté L'intelligence et la sagesse d'un peuple prospère : les Seigneurs du Temps. D'un autre, le sang d'une lignée pure de sorcières aux pouvoirs dévastateurs : les Carionites. Oui, leur hyménée serait une victoire totale sur l'intégralité de l'Univers.
- Vous pouvez embrasser la mariée, déclara le grand aumônier.
Le Gallifréen fixait le vide, comme hypnotisé par la cérémonie. Finalement l'Impératrice lui saisit doucement la main et l'attira à lui. Il baissa les yeux sur sa silhouette exquise et sourit avant de se pencher pour l'embrasser…
- JE M'Y OPPOSE ! s'écria Kate en se réveillant soudainement le cœur battant.
Elle parcourut la pièce du regard et reconnu la petite chambre dans laquelle elle logeait depuis quelques semaines déjà, à bord du Tardis. Elle secoua la tête avant de s'étirer et de se masser les tempes, grimaçante :
- Faut vraiment que j'arrête le rhum !
