Pourquoi ?

Un corps, SON corps tombant lentement sur le bitume. Des balles, leurs balles le transperçant de toute pars, arrosant sans délicatesse son corps de taches de grenades . Un sourire, le sien, rempli d'assurance et d'ironie laissant doucement sa place à un rictus de douleur . Des yeux, les siens, pétillants de malice cachés derrière de sombre lunettes , s'éteignant pour ne former que deux sphères flasques aux reflet gris tels des œufs de grenouilles flottant aux grés des eaux sales d'un marécages. Il avait tous vu à travers son écran de télévision placé sur le siège passager du camion. Il avait vu la scène, comme l'on voit à travers une vitre remplie de buée et pourtant, il avait pus entendre les battements de son cœur doucement s'espacer, puis cesser, il avait pu sentir son souffle parfumé à la nicotine, doucement quitter son corps, il avait pu sentir toute une partie de son être peu à peu s'arracher pour le quitter à jamais . En quelque minute, le rouquins l'avait quitté, et lui, l'autre, il restait là, hébété . Il n'était plus, et lui, l'autre, il était déjà mort . Il n'était rien, sans lui, sans son ami, sans sa moitié, l'autre partie de son âme à qui il n'avait jamais avouer ses sentiments, Ces sentiment qui sont plus fort que tout . Plus fort que la vie, plus fort que la mort .

Au coin de ses yeux perçants perla une larme, la première depuis des années, la première depuis le jour où il avait quitté Wammy-housse, y laissant son passé, son ami . Avec son poing, il chassa cette démonstration de faiblesse, leva le frein à main et appuya sur l'accélérateur, Il n'aurait jamais du . Ils n'auraient jamais du allez si loin . Tout cela avait dépasser les limites . Tout cela devait être achevé . Il ne pouvait plus faire demi-tour .

Les lumières de la villes étaient déjà loin lorsqu'il aperçu une chapelle, lentement il s'engagea sur un petit chemin de terre et stoppa le camion . Il mettrait fin au jeu ici, la partie était terminée. Tout devait cesser, mais avant il avait une chose à faire . D'une main tremblante, il saisit le chapelet d'argent aux perles de sang qui pendait autours de son coup et commença son oraison .

Notre père, qui est aux cieux

L'espace d'un instant, il avait oublié la demoiselle qui était à l'arrière, et qui, il le savait allait le tuer.

Que ton nom soit sanctifié

Elle avait, il le sentait, un morceau de se carnet dans ses mains, peut être hésitait-elle, peut être que non .

Que ton règne vienne

Pour écrire, elle utiliserait son propre sang, là dessus il n'y avait aucun doute à avoir .

Que ta volonté soit faite

Peut à peu elle s'entaillerais la peau

Sur la terre comme aux cieux

Puis lentement elle écrirait à l'aide d'une de ces ongles raffinés : « Mihael Kheel » Un nom étrange qu'il avait hérité de son père .

Donne nous aujourd'hui notre pains de ce jours

Et il ne serait plus, rien qu'un souvenir, une ombre .

Pardonne-nous nos offenses

Son cœur se mit à battre rapidement

Comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés

Plus vite, encore et encore

Et ne nous soumet pas à la tentation

Sa main se resserra violement autour de la croix , du sang perla entre ses doigt puis ...

Amen

Plus rien ... Le dénommé Mihael Keehl était parti purifié par la mort et les flammes de ce lieu saint .