Hey ! Me voilà enfin de retour avec le Tome 2 de Locked ! Pour ceux qui ne l'aurait pas lu, je vous conseille d'aller d'abord le lire puis de revenir ici ! Pour ceux qui avaient déjà lu Tome 1 ravie de vous retrouver ! J'espère que cette suite vous plaira !


Chapitre 1

Elle sortait de la salle de classe, son sac sur l'épaule. Elle était épuisée par l'énorme travail qu'elle fournissait. Entre les cours, son petit boulot et son fiancé, elle ne savait plus comment trouver le temps de se reposer.

Elle regarda sa montre, il était à peine quatorze heures mais sa journée de cours était déjà terminée. Et aujourd'hui était son jour de repos, elle allait peut-être enfin pouvoir se reposer et dormir un peu.

Elle rentra chez elle à pied. Elle avait eu la chance de trouver un logement dans ses moyens, à proximité de l'université dans laquelle elle étudiait. Elle savait qu'elle avait de la chance d'avoir pu trouver quelque chose de si peu cher dans la ville de Los Angeles. Cette ville pourtant remplie de personnes ayant plus d'argent qu'elle n'en aurait pratiquement jamais. Bien qu'il y ait eu une époque où Clarke était plutôt riche, ce n'était plus le cas depuis que sa mère avait coupé les ponts.

Clarke pénétra dans le petit appartement qu'elle partageait avec son fiancé. Elle regarda ce petit deux pièces cosy. Il était composé d'une chambre, d'un salon assez grand, d'une salle de bains toute simple ainsi qu'une cuisine qui leur permettait de cuisiner en amoureux. Même si bien souvent, leurs tentatives de préparation de gâteaux se terminaient en bataille de nourriture.

La jolie blonde sourit en pensant à tous ces bons moments qu'elle passait avec lui tout en déposant ses affaires à l'entrée. Elle se dirigea directement dans la chambre blanche. Il n'y avait pas de papier peint, ni de peinture, seulement des cadres photos ainsi que des tableaux de grands artistes.

Elle s'allongea dans ce grand lit qui semblait si vide sans son fiancé. Malheureusement, lui, était au travail. Il travaillait en temps que commercial dans l'entreprise familiale et n'avait pas souvent de jours de congés. Heureusement, il avait ses week-ends complets, des vacances assez souvent et ne rentrait jamais très tard le soir.

Wells Jaha était le petit ami parfait. Celui qui faisait rire Clarke, lui faisait oublier son passé. A ses côtés, elle se sentait bien et heureuse.

Il avait été là pour elle, depuis qu'ils se connaissaient, la jeune femme avait toujours pu compter sur lui. Ils s'étaient rencontrés quatre ans plus tôt, lorsque Clarke était arrivée en ville. Ils avaient d'abord été colocataires, puis amis, meilleurs amis, puis ils s'étaient mis ensemble et vivaient depuis le parfait amour.

Pas celui plein de passion que l'on pouvait retrouver dans nombre de romans, mais celui que chaque femme recherche, celui qui nous permet de nous poser, de s'imaginer fonder une famille et de passer le reste de ses jours ensemble.

C'est pour ça que Clarke avait tout de suite accepté lorsque Wells l'avait demandée en mariage. Elle n'avait eu qu'un millième de secondes d'hésitation, que son homme n'avait même pas remarquée.

Durant cette courte hésitation, Clarke avait repensé à sa vie d'avant, qu'elle abandonnerait définitivement en acceptant. Elle avait repensé à tout ce qu'elle avait vécu, à tout ce qu'elle laisserait derrière elle.

Mais elle ne voulait pas vivre dans la douleur du passé, elle voulait aller de l'avant. Et seule cette demande de mariage lui permettrait de passer à autre chose, définitivement.

Du moins, c'est ce qu'elle croyait.

-Quatre ans plus tôt-

Elle alla chercher le courrier dans la boîte aux lettres. En dehors des habituelles factures, une lettre lui était adressée. Elle fronça les sourcils. Qui dont avait bien pu lui envoyer du courrier ? Elle n'en attendait pourtant de personne.

Elle retourna la grande enveloppe pour lire l'adresse de provenance, qu'elle ne reconnut pas. Son interrogation augmenta encore. Elle avait beau fouiller dans sa mémoire, elle ne voyait pas de qui cela pouvait bien provenir.

Elle se dépêcha de retourner dans cette maison qui était désormais la sienne, pressée d'ouvrir l'enveloppe. Elle alla dans la cuisine, ouvrit un tiroir et récupéra un couteau afin d'ouvrir l'objet de ses interrogations.

Lorsqu'elle lut enfin la lettre qu'elle contenait, son cœur s'accéléra. Elle dû relire plusieurs fois le papier qu'elle avait sous les yeux. Elle n'arrivait pas à y croire. Elle ne savait même pas comment c'était possible.

Jamais elle n'avait fait cette demande. Elle n'était même pas sûre de vouloir y aller. Mais alors qui aurait bien pu le faire ?

-Princesse ? résonna cette voix si sexy.
-Dans la cuisine Bell !

Elle fixait toujours la lettre, se demandant si Bellamy n'était pas à l'origine de cette demande. Mais, comment savait-il qu'elle hésitait ? Elle ne se souvenait pas lui en avoir parlé. Personne n'était au courant, même pas Raven qui était pourtant sa meilleure amie.

Et puis, elle n'imaginait pas Bellamy faire ceci alors que ça risquait de l'envoyer à l'autre bout du pays. Loin de lui.

Il arriva derrière elle, passant ses bras autour de sa taille pour mieux la serrer contre lui. Il déposa un baiser dans ses cheveux, un autre sur sa joue pour finir dans son cou. Clarke ferma les yeux et se laissa aller contre son torse musclé. Elle se sentait tellement bien chaque fois qu'elle était dans ses bras.

C'était là sa place, l'endroit où elle se sentait le mieux au monde.

-Qu'est-ce que c'est ? demanda le brun en remarquant le papier qu'elle tenait dans les mains.
-Une lettre provenant d'une école à Los Angeles. Une école d'art, précisa-t-elle.
-Et alors ? Tu es acceptée ?

Comme elle n'y croyait toujours pas, elle lui montra plutôt la réponse écrite sur le papier.

Mademoiselle Clarke Griffin, nous vous informons que vous êtes acceptée dans notre établissement, où nous vous attendrons lors de la rentrée au trois septembre. N'oubliez pas de confirmer votre inscription avant le vingt juillet.

Automatiquement, les bras de Bellamy se resserrèrent autour de sa petite amie. Il avait tellement peur de la laisser partir si loin de lui, même s'il savait que c'était pour son bien. Il ne voulait pas la perdre, il n'y survivrait pas.

-Et … tu vas y aller je suppose ?
-Bellamy, la blonde se retourna pour être face à son petit ami, est-ce que c'est toi qui a envoyé cette demande ?

Le brun détourna le regard et ne répondit pas.

-Bellamy, s'il te plaît, réponds moi.
-Oui… avoua-t-il dans un souffle.
-Pourquoi ?
-Parce que je veux que tu sois heureuse, que tu fasses ce que tu as envie de faire plutôt que de rester ici par obligation et de le regretter un jour.

Clarke comprenait parfaitement ce que Bellamy avait voulu faire, et elle l'aimait d'autant plus pour ça. Mais elle-même ne savait pas ce qu'elle voulait réellement, elle ne voulait pas le perdre. Elle l'aimait tellement.

-Mais comment as-tu su ? Je n'en ai parlé à personne.
-Tu parles énormément quand tu dors Princesse, dit Bellamy en retrouvant son sourire en coin qu'elle trouvait si sexy.

Clarke se sentit rougir en imaginant tout ce qu'elle avait pu dire dans son sommeil. Il lui caressa tendrement la joue, la couvant d'un regard rassurant.

-Si tu veux rester, j'en serai très heureux, mais si tu veux y aller, pars, je ne te retiendrai pas. Je ne veux que ton bonheur, même s'il doit être loin de moi.

Au fond, Bellamy mentait, il ne souhaitait pour rien au monde qu'elle soit heureuse sans lui, qu'un jour il ne fasse plus partie de sa vie. Mais jamais il ne lui avouerait, car il savait qu'elle serait capable de rester juste pour lui. Et il refusait d'être un obstacle dans sa vie.

-Bell, tu sais très bien que mon bonheur est avec toi. Je t'aime.
-Et je t'aime aussi Clarke. Et c'est pour ça que, si tu pars, rien ne dit que notre histoire se terminera. Ce ne sera que pour quelques années tout au plus, tu pourras toujours venir ici de temps en temps.
-Je sais mais…

Il lui coupa la parole en déposant un baiser sur ses lèvres.

-Tu as encore le temps pour réfléchir. En attendant j'ai d'autres projets pour nous.

Sur ces mots, il l'attrapa sous les genoux afin de la porter et l'emmena dans leur chambre sous son rire cristallin dont il tombait chaque jour plus amoureux.

-Aujourd'hui-

Un baiser dans ses cheveux la réveilla, la faisant sortir de son sommeil profond. Elle détestait cette personne qui lui avait empêché de dormir plus longtemps. Elle avait beaucoup trop besoin de sommeil.

Le visage de son fiancé apparut dans son champ de vision, et toute envie de meurtre s'évanouit aussitôt. S'il était là c'est qu'il devait être aux alentours de dix-neuf heures.

-Coucou bébé, désolé de te réveiller mais tu ne dormiras pas cette nuit après, dit-il avec un ton protecteur.
-Ne t'inquiètes pas, elle sourit puis l'embrassa brièvement, ta journée s'est bien passée ?
-Très bien, et la tienne ?
-J'ai enfin pu me reposer, ça m'a fait beaucoup de bien.

Il sourit et caressa tendrement ses cheveux. Elle lui rendit son sourire.

-Il faudrait que je retourne chez moi dans quelques semaines.
-Chez toi ? Mais c'est ici chez toi Clarke.
-Tu sais très bien ce que je veux dire.

Elle lui lança un regard noir, elle détestait quand il faisait ça. Il savait très bien à quel point sa ville natale lui manquait, qu'elle retournerait y vivre dès qu'elle aurait terminé ses études.

-Désolé mon cœur, c'est juste que je n'aime pas trop quand tu es loin de moi comme ça.
-Ce n'est que pour quelques jours, j'ai vraiment besoin d'y retourner.
-Ta mère te manque, pas vrai ?

Elle se retint de faire une grimace, de ce côté-là Wells n'avait toujours rien compris. Clarke reparlait à sa génitrice depuis quelques temps, bien qu'elle l'ait fait sous la contrainte. Wells n'arrêtait pas de la harceler avec ça.

Il disait qu'elle finirait par regretter de ne pas lui avoir reparlé, qu'elle regretterait de ne pas avoir sa mère à son propre mariage.

Mais Clarke se fichait des remords : elle n'avait toujours pas pardonné à sa mère de l'avoir abandonnée lorsqu'elle en avait eu le plus besoin. Sa propre mère, la femme qui l'avait mise au monde, l'avait cru coupable d'un meurtre qu'elle n'avait même pas commis.

Et pour ça, Abby n'était plus que sa génitrice aux yeux de la blonde. Elle lui en voulait tous les jours pour son abandon. Et elle s'était promis que, le jour où elle aurait des enfants, jamais elle ne les abandonnerait, quoi qu'ils aient pu faire.

-Ouais… Et puis j'ai vraiment besoin de revoir Raven, ça fait beaucoup trop longtemps que je ne l'ai pas vue.

Raven était la meilleure amie de Clarke, elles se connaissaient depuis le lycée, et ne s'étaient jamais séparées depuis. Même lorsque Clarke avait été accusée de meurtre, jamais Raven n'avait cru en sa culpabilité.

Et cette affaire avait renforcé leur amitié pourtant déjà très forte.

-Tu veux partir quand ?
-Les vacances sont dans trois semaines, je partirai à ce moment-là.
-Tu vas me manquer.

Elle lui sourit et se mit dans ses bras. Elle aimait ces rares moments de complicité avec lui, car elle savait que Wells n'était pas très tactile. Même s'il l'était beaucoup plus avec elle, elle savait qu'il faisait ça principalement pour lui faire plaisir.

Wells préférait les mots doux, les soirées romantiques plutôt que les câlins, les baisers fougueux et les nuits pleines de promesses. C'était ce que Clarke regrettait le plus dans leur relation, ça lui manquait beaucoup.

Mais elle était amoureuse de lui, et elle était prête à faire des concessions. Elle était prête à manquer de baisers fiévreux jusqu'à la fin de sa vie pour être à ses côtés.

Plus tard dans la soirée, alors qu'ils dinaient tous les deux devant la télévision, l'image de Bellamy fit surface dans ses pensées.

Elle aurait voulu l'oublier, ne plus penser à lui, mais c'était impossible, elle l'avait beaucoup trop aimé pour ça. Elle l'aimait beaucoup trop.

Car même si elle était amoureuse de Wells, qu'elle était heureuse avec lui et qu'elle allait faire sa vie avec, jamais elle n'oublierait Bellamy. Elle savait qu'elle aurait toujours des sentiments pour lui.

Et, au fond d'elle, elle savait aussi que c'était à cause de lui si elle était autant attachée à sa ville natale, parce qu'à chaque fois qu'elle y retournait, elle le revoyait.

Mais ça, Wells n'était pas au courant, et elle ne voulait pas qu'il le sache. Il serait bien trop jaloux. Même s'il n'avait aucune raison de l'être : elle ne retournerait pas avec Bellamy.

Pourtant, elle se sentait coupable de toujours ressentir cette chaleur chaque fois qu'elle pensait à lui, de toujours sentir son cœur s'accélérer lorsqu'elle le voyait. Mais c'était normal, non ? Après tout, elle l'avait aimé du plus profond de son âme, et une chose pareille ne s'oubliait pas.


Alors? Qu'avez-vous pensé de ce premier chapitre ? Je veux tout savoir !

J'ai commencé à écrire cette histoire depuis plusieurs mois et après une période à vide, j'ai enfin réussi à reprendre l'écriture ! Je posterai un chapitre chaque dimanche, comme avant.

Sinon, pour vous raconter un peu ma vie, j'ai eu mon bac avec mention ! Et je rentre en école d'infirmière l'année prochaine ! Et vous ? Avez-vous passé des examens cette année ?

A la semaine prochaine !

Laurine