Disclaimer: Les pesronnages de Devil May Cry ne m'appartiennent toujours pas (j'ai beau essayer, rien n'y fait...)

Je suis de retour... Pour vous jouer un mauvais tour! (ou pas.)

Cette histoire se passe avant le premier livre Devil May Cry. Pour ceux qui n'enont pas entendu parler, dans ce livre on découvre un chasseur de démons ultra cool et super doué du nom de Tony Redgrave (ça devrait parler à ceux qui ont vu l'anime). C'est dans ce livre que le jeune homme (re)découvre qu'il est Dante, fils de Sparda (cette partie de l'histoire m'est restée un peu obscure mais bon...). C'est aussi dans ce livre qu'il se fait offrir Ebony et Ivory, et qu'il affronte un autre chasseur de démons ultra classe et super doué du nom de Gilver.

Enfin bref, je me suis dit: "Bon merci Capcom, on sait maintenant pourquoi il y a écrti "Pour Tony Redgrave" sur les armes de Dante-sama. Mais comment s'est-il retrouvé chasseur de démons super cool avec ce nom d'emprunt? Et comment a-t-il perdu son frère de vue?"

Et je me suis répondu (oui, je me parle toute seule parfois...): "Et si ça s'était passé comme ça?"

(Ah, et comme d'habitude, j'attends avec impatience vos reviews, histoire de savoir si je dois publier la suite ou pas...)

(Ah, autre chose: j'ai mis en italique soit ce qui se dit en pensées, soit ce qui se dit dans une autre langue que celle des personnages)

Dante

Le verrou s'ouvrit avec un claquement sec. L'adolescent ne leva même pas la tête. Il resta prostré dans l'angle de la cellule capitonnée lorsque la grande silhouette s'avança.

« Bonjour. »

L'homme se pencha sur le garçon et passa sa main devant les grands yeux bleus vides. Il hocha la tête négativement et se releva.

« Je me rends à votre avis, dit-il à une femme qui attendait dans le couloir, et dont on ne devinait que l'odeur enivrante de fleur d'oranger. »

Il se releva et sortit. Il prit un dossier des mains d'un infirmier et le donna à la femme qui lui répondit par un sourire.

« J'espère vraiment que vous pourrez faire mieux. »

Il partit et disparut à un angle du couloir.


Vergil

Quelques semaines auparavant, la même femme entrait dans un magasin d'armes. Ses longs cheveux blonds encadraient son visage fin et mettaient en valeur ses yeux verts en amande. Elle portait un tailleur élégant et un manteau blanc la protégeait du froid de ce mois de janvier.

L'adolescent qui sortit de la réserve au moment où la porte se fermait s'arrêta en la voyant.

« Bonjour, dit-elle d'une voix douce. Ton père n'est pas là ? »

Il ne répondit pas.

« Je suis venue la semaine dernière, ajouta-t-elle. »

« Il n'est pas là aujourd'hui. Et ce n'est pas mon père. »

« Oh, pardon. J'aurais cru... »

« Pas de mal. »

Les grands yeux bleus du garçon criaient le contraire de ce que sa voix calme affirmait.

« Tu tiens le magasin à sa place ? »

« Oui. »

« Je viens chercher ma commande. Madame Redgrave. »

Il s'éclipsa un instant, la laissant seule. Elle fit le tour du magasin en frissonnant sous son épais manteau.

« Il y a peut-être une erreur. »

Elle se tourna en sursautant. Quelque chose dans le garçon la mettait extrêmement mal à l'aise.

« Pourquoi ? C'est bien à moi. »

Elle prit avec un sourire les pistolets semi-automatiques.

« Ca t'étonne, dit-elle en faisant tourner les armes, qu'une femme comme moi achète ça ? »

Elle arrêta et visa l'adolescent. Reflexe. Aussitôt, rougissante, elle les reposa sur le comptoir.

« Plus rien ne m'étonne, dit-il. »

Elle mit les armes dans son grand sac à main. Soudain, un détail lui revint.

« Tu ne devrais pas être à l'école ? »

Il haussa les épaules.

« Tu sais quand le reste de ma commande sera prêt ? »

Il jeta un coup d'œil dans l'épais livre parcouru de l'écriture brouillonne du tenancier.

« Dans trois jours. Il a beaucoup de travail. »

« Dis-lui que c'est parfait. »

Elle ressortit, faisant tinter la clochette.


Dante

Elle entra dans la cellule doucement.

« Dante ? »

L'adolescent sursauta.

« C'est Vergil qui m'envoie. »

Il tourna la tête vers elle, cligna des yeux. Il avait l'air perdu.

Elle s'accroupit à côté de lui.

« Je m'appelle Tara. Tara Redgrave. Ecoute-moi attentivement. »

Elle tourna brièvement la tête vers la porte, d'où l'infirmier la regardait. Elle chuchotait maintenant.

« Je ne suis pas médecin. Ils vont s'en rendre compte. Tu dois me suivre sans hésitation. Tu as compris ? »

Dante hocha la tête, lentement.

« Bien. Quoiqu'il arrive, suis-moi. »


Vergil

La clochette tinta.

« Bonjour jeune homme ! »

Tara Redgrave entra d'un pas alerte dans le magasin. On était dimanche, et elle portait une tenue plus décontractée que trois jours auparavant : jean clair et chemisier blanc.

« Il n'est toujours pas là ? »

« Si, il est en bas. Débordé. »

Il posa sur le comptoir trois couteaux, du papillon au cran d'arrêt. Elle prit le plus gros et testa son équilibre. Elle parut satisfaite et le reposa.

« Il me faudrait une ceinture pour les porter. »

Il jeta un rapide coup d'œil à sa taille fine, puis il passa rapidement sous le comptoir. Mais elle l'avait vu rougir. Lorsqu'il lui tendit une ceinture en cuir noir, elle lui lança son sourire le plus charmant. Il rougit de nouveau et baissa la tête.

« Comment tu t'appelles, demanda-t-elle ? »

« Vergil. »

« Enchantée. Moi c'est Tara. »


Dante

Elle l'aida à se lever, en douceur. Il était faible mais il se cramponna à elle avec l'énergie du désespoir.

« Qu'est-ce que vous faites, demanda l'infirmier en s'écartant de l'entrée ? »

« Nous sortons faire un tour. »

Elle lui décocha son plus beau sourire.

« Vous êtes le premier médecin que je vois faire ça lui-même. »

« Oh, c'est parce que je suis un médecin particulier. »

Ils avancèrent quelques pas dans le couloir, quand Dante s'arrêta brusquement.

Fils de Sparda… J'aurais ton âme.

Comme si elle avait entendu aussi, Tara serra l'épaule de Dante plus fort et le poussa en avant.

« On ne doit pas rester ici. Avance. »

« Ils l'ont tuée… »

« Dante, avance. »

Il ferma les yeux un instant. Il entendait encore les hurlements déchirants de sa mère. Et son frère qu'il avait poussé en avant vers la fuite. Il sentit les mains glacées de la folie se raffermir autour de son cœur. Encore une fois.


Vergil

« Vous habitez un quartier dangereux ou quoi ? »

« Tu peux me tutoyer. Je ne suis pas si vieille que ça ! »

« Désolé… »

« Et pour répondre à ta question, pas spécialement. »

C'était la troisième qu'elle était venue. Cette fois, elle avait récupéré un fin katana d'acier noir.

« Alors vous… tu es collectionneuse ? »

« Non plus, rit-elle. Allez, je te donne encore une chance ! »

« Tu es une tueuse à gages ? »

« Presque… Je te le dirais si tu réponds à une question. »

Il haussa les épaules.

« Je t'écoute. »

« Quel âge as-tu, Vergil ? »

« Seize ans. »

« Que fait un garçon de seize ans dans cette boutique mal fréquentée, à l'heure où tous les autres sont au lycée ? »

« Ca fait deux questions. »

« Je suis chasseuse de démons. Et toi, que fais-tu ? »

« Tu es QUOI ? »


Dante

« DANTE ! »

Il rouvrit les yeux, l'air perdu. Il regarda Tara comme s'il ne l'avait jamais vue.

« Qui êtes-vous ? »

Elle eut l'air surprise, mais elle lui répondit gentiment en lui prenant la main.

« Je m'appelle Tara Redgrave. Nous allons retrouver Vergil, mais tu dois me suivre. »

« D'accord. »


Vergil

Un soir, dans un bar. Tara avait invité Vergil à prendre un verre avec elle. Il avait l'air de ne pas s'être remis du choc de l'autre jour. Il était charmant quand il avait l'air perdu. Plus encore que d'habitude. Ses cheveux blancs étaient assez longs, rabattus en arrière et il portait une chemise noire sur un jean sombre.

« Tu as déjà entendu parler de Vie de Marli ? Non… Bien sûr que non… »

« Ce sont des gens qui luttent contre le mal. »

Elle posa son verre, étonnée.

« En effet. J'en ai fait partie, mais j'ai eu assez de rester cachée sur mon île à attendre que les choses se passent, alors que de nombreux démons ici font du mal à des innocents. »

« Tu travailles seule ? »

« Je ne suis pas sûre que tu sois de taille à m'aider dans mon boulot… »

« Qu'est-ce qu'il faut, demanda-t-il en s'approchant ? »

« De la volonté… »

Elle le regarda dans les yeux. De la volonté, il avait l'air d'en avoir à revendre.

« De la force. »

Il baissa la tête. Elle avait touché un point faible.

« Mais ça s'apprend. »

Elle lui prit le menton.

« Tu as déjà eu une copine ? »

Il se dégagea.

« T'es trop vieille pour moi. »

Elle rougit un peu.

« Aucun rapport. Et puis j'ai vingt-deux ans, ce n'est pas SI vieux. Je me disais juste que tu avais l'air d'avoir été blessé par une fille… Ou une femme. »


Dante

Elle tendait le bras vers la porte. Soudain, trois démons s'interposèrent.

« Ferme les yeux ! »

Elle sortit un pistolet semi-automatique de sa ceinture et tira trois coups. Puis elle ouvrit la porte d'un coup d'épaules.

« Ne les rouvre pas encore. »

Elle se retourna et élimina les démons qui les suivaient. Elle tenait toujours la main droite de Dante dans sa main gauche et se mettait entre lui et les démons.

Donne-le, femme !

« N'écoute pas. »

Elle continuait à tirer sur ceux qui apparaissaient, ceux qui se relevaient et ceux qui étaient tombés (au cas où).

« Nous allons sortir, et courir jusqu'au parking. Je te laisserai aller seul dans ma voiture. C'est la verte. »

Du coin de l'œil, elle s'assura qu'il avait compris.

« Maintenant ! »

Elle courut devant, le tirant.


Vergil

« La femme, c'est ma mère. »

Vergil avait lâché la phrase avant de disparaître dans les escaliers, la laissant seule.


Dante

« Continue tout droit, je les retiens. »

« Non. »

Dante ne voulait pas lâcher la main de Tara.

« Je te rejoins tout de suite. Tu ne risques rien. Va maintenant ! »

Il courut sans tourner la tête, ignorant les ombres à la limite de son champ de vision.

Tu es à moi !

Il tira la poignée de la porte, sans succès.

« TARA ! »

« Entre dans la voiture. »

« Je ne peux pas ! »

La panique le saisit, sous les traits d'un grand démon à la peau gluante.

« Petit démon perdu… »

La voix était sifflante. Elle parlait avec aisance une langue qu'aucun humain ne devait jamais entendre.

Un coup de feu retentit. Dante ferma les yeux. Il sentit que le démon desserrait lentement son étreinte.

Puis l'odeur de moisissure fut remplacée par un nuage de fleur d'oranger. Il entendit la porte s'ouvrir, et il sentit une main douce mais ferme le pousser à l'intérieur. La porte se referma, et les coups de feu reprirent.

Dante se boucha les oreilles. Mais il entendait toujours les cris d'Eva, et les rugissements des démons qui l'avaient tuée. Il secoua la tête. Vergil l'attendait.


Vergil

« Salut. »

Tara entra dans la boutique. Il était bientôt l'heure de la fermeture. Vergil resta bouche bée en voyant qu'elle portait un pantalon moulant rouge sombre, un veston de la même couleur fermant avec trois sangles sur un t-shirt moulant noir à manches longues, des gants noirs et un long manteau rouge sombre. Des bottes noires à talons très hauts complétaient sa tenue. Elle portait un pistolet dans un holster sur sa cuisse, un autre à sa ceinture. Le katana pendait dans son dos.

« Salut. »

Elle s'assit à moitié sur le comptoir.

« Je voulais m'excuser, pour l'autre jour. »

« Y a pas de quoi… »

Il n'arrivait pas à détacher ses yeux de la cuisse de Tara. Elle lui saisit le menton et remonta son regard.

Je croyais que j'étais trop vieille ? »

« Peut-être pas finalement. »

Il l'embrassa timidement.

« Tu n'as jamais eu de copine, conclut-elle. »

Il se renfrogna.

« Désolée, je ne voulais pas te vexer. »

« C'est pas grave. Ecoute, ma mère a été tuée par des démons. Mais ce n'était pas par hasard. »

« Comment ça ? »

« Ils sont venus pour elle… »


Dante

Dante sentit que la porte s'ouvrait et se refermait. La main chaude de Tara se posa sur son poignet. Il rouvrit les yeux et se déboucha les oreilles. Six démons leur barraient la route.

« Accroche-toi. »

Elle passa la troisième, fit crisser les pneus et rugir le moteur.

Le démon aquatique se dressa devant la voiture.

« Vous ne passerez pas, rugit-il ! »

« On parie ? »

Elle desserra le frein à main. Il y eut un grand choc.

« Je l'avais lavée hier ! »

Elle actionna l'essuie-glace comme s'il avait simplement plu. Pendant que le pare-brise se nettoyait, elle se retourna et tira encore quelques coups de feu.


Vergil

« Ils l'ont exécutée devant nous. »

« Nous ? »

« Mon frère et moi. »

« Il y en a deux comme toi ? »

« Oui, c'est mon frère jumeau. »

Elle sourit, l'air sombre de Vergil disparut un peu.

« Nous avons réussi à nous enfuir… Mais nous nous sommes perdus. »

Il fit distraitement le tour de la boutique.

« Je ne sais pas combien de temps j'ai couru… Mais j'ai fini dans cette ville, à bout de forces. Le patron m'a trouvé et m'a recueilli. Il m'a dit que des démons avaient essayé de me retrouver. Il est plutôt au courant des trucs louches ici… »

Il leva vers elle son regard clair.

« Je suis vraiment inquiet pour Dante. S'il n'a pas eu ma chance… S'ils le retrouvent… »

« T'inquiète pas, je vais te le retrouver ton Dante. Promis. »


Dante

« Nous avons un bout de route à faire. Tu peux dormir si tu veux. »

« Comment vous… »

La voix de Dante tremblait, plus encore que son corps. Elle prit son épais manteau blanc sur la banquette arrière et le posa sur lui.

« Tout va bien. »

« Comment vous pouvez rester aussi calme ? »

Elle haussa les épaules.

« Qu'est-ce que ça m'apporterait de perdre mon sang-froid ? »

Il réfléchit un instant à la question.

« Vergil m'a raconté ce qu'il vous est arrivé. Je comprends que ce soit dur. »

Elle lui posa une main sur la cuisse.

« Mais moi, je suis une chasseuse. Je n'ai pas le droit d'avoir peur. Je n'ai pas le droit d'avoir de pitié. »

Dante regarda ses mains en silence.

« Combien de temps je suis resté comme ça ? »

« Quatre mois. »

Il secoua la tête.

« Vergil va encore se moquer de moi… »

Elle sourit.

« Ne te torture pas la cervelle. Dors, si tu le peux. »


Vergil

Tara n'était pas revenue depuis un mois. Vergil tentait de se persuader qu'elle lui avait menti, qu'elle ne reviendrait pas. Mais quelque chose en lui faisait éperdument confiance à cette femme. Il aidait le patron à ranger la remise quand la clochette sonna.

« Vas-y gamin. »

Vergil s'arrêta avant le comptoir, paralysé.

Ils étaient revenus. Et cette fois, ils étaient là pour lui.


Dante

Tara arrêta la voiture pour de bon devant la boutique d'un vendeur d'armes. Elle bondit prestement de la voiture et ouvrit à son passager.

Elle avait troqué son tailleur pour sa tenue de combat pendant que Dante avalait avec avidité quatre pizzas à l'occasion d'un arrêt.

Il hésita.

« Il est là ? »

« Oui. »

Elle lui tendit la main et lui lança un sourire engageant.

« Il sera heureux de te retrouver. Tu es la seule famille qu'il lui reste. Et vice-versa, ajouta-t-elle avec un clin d'œil. »

Il lui prit la main et descendit de la voiture.


Vergil

« Je suis désolé gamin… »

Le patron traversa la boutique, passant entre les démons grognant.

« Je tenais à toi, mais tu vaux beaucoup plus mort que vif. »

Une flaque de boue verdâtre apparut au sol et le démon visqueux en sortit, sorte de croisement entre un crapaud, un humain difforme et une anguille.

« Tu vois ce que vaut leur affection… »

Il prit la gorge de Vergil et le souleva jusqu'à ce que la pointe de ses pieds frôle le sol.


Dante

Tara avisa le patron qui sortait du magasin.

« Vergil est là ? »

« Euh… non. Il n'est plus là. »

« Quoi ? »

Il haussa les épaules.

« Désolé, il est parti. »

« Où ? »

« J'en sais rien. »

Elle tourna la tête vers la voiture. Il n'y avait plus personne.

« Merci, lança-t-elle en partant. »

« De rien… »

« Dante, attends ! »

Elle rattrapa l'adolescent par l'épaule.

« Lâche-moi ! »

Soudain, ils entendirent un bruit venant du magasin. Un coup de feu.


Vergil

« Ah… Que ce moment est doux… »

Vergil se débattait de plus en plus faiblement, mais il réussit à donner un coup de pied dans le comptoir. Un fusil de chasse tomba et un coup partit tout seul.

« Raté. »

Le démon serra. Vergil entendit un craquement et perdit connaissance.

Un autre coup de feu claqua, le démon retomba en gerbes putrides.

« Vergil ! »

Dante courut et prit son frère dans ses bras.

Tara vit que la flaque se déplaçait lentement vers les deux garçons. Elle bondit et s'interposa au moment où le monstre réapparaissait. Un canon s'enfonça dans la masse gluante qui prenait une forme de crâne.

« T'es collant ! »

Elle tira, faisant gicler la boue.

« Argl ! Je venais d'aller au pressing ! »

Elle sortit le couteau à cran d'arrêt et s'entailla la main. Elle dessina un cercle autour de Dante.

« Restez là, mes petits démons. »

« Quoi ? »

« Allons, Dante. Quand on est dans mon métier, on sait qui est… »

Elle arrêta un coup de faux et envoya le démon en arrière d'un coup de pied.

« On sait qui est Sparda. »

Elle sortit son katana et finit le ménage. Le démon aquatique ne semblait pas décidé à réapparaître dans l'immédiat.

Elle sortit enfin ses pistolets et se tourna vers les deux frères.

« Réponds bien, fils de Sparda. Tu peux sauver ta vie et celle de ton frère. »

« Tara ?! »

Elle baissa le chien de ses pistolets.

« As-tu déjà pleuré ? »

« Quoi ? »

« REPONDS ! »

Il baissa les yeux sur son frère, toujours inconscient.

« Tu ne peux pas sortir de ce cercle, comme tu ne pouvais ouvrir la voiture, parce que tu es un démon. Alors réponds à ma question. As-tu déjà pleuré ? »

« Pourquoi ? »

Elle lui lança un regard froid.

« Oui, dit-il. Quand Maman est morte. »

« Ta mère était-elle une démone ? »

« Non… C'était… Juste une humaine… C'est pour ça qu'ils l'ont tuée. »

Une goutte d'eau salée roula le long de la joue de Dante et tomba sur la paupière de Vergil, qui gémit faiblement.

Tara rabattit le chien. Elle effaça une portion du cercle avec son pied et se pencha.

« Les démons ne pleurent jamais. Aide-moi à mettre ton frère dans la voiture, nous allons chez moi. »


Ils roulaient vers l'est de la ville. Dante était à l'arrière avec son frère.

« C'est vrai, ce que tu as dit ? »

« Quoi ? »

« Que les démons ne pleurent jamais. »

« Tout ce qu'il y a de plus vrai ! »

« Mais… La voiture… »

« Tu es le fils de Sparda, tu as du sang de démon. Mais ton père était loin d'être un modèle en matière d'actes démoniaques, non ? »

« Tu n'as pourtant pas posé la question en ces termes. Qu'est-ce que ça aurait changé qu'on soit des démons à part entière ? »

Elle arrêta brusquement la voiture et se retourna.

« Les démons peuvent pleurer, ce n'est pas la question. Je vous épargne parce que vous avez un cœur. Sinon, vous ne pleureriez pas. Tu comprends ? »

« Et les humains ? »

Elle hocha la tête négativement.

« Je ne tue que les démons. Même si certains humains ne mériteraient pas ma pitié… Je ne veux pas d'ennuis avec la police, dit-elle avec un clin d'œil ! »