Note de l'auteur : Une fiction qui traînait dans mon ordinateur et que j'ai modifié et corrigé. C'est une fiction classée M pour caractère sexuel et discriminatoire. Je tiens à préciser que je n'ai pas écrit cela sans savoir certaines choses au préalable mais que ceci est une FICTION alors ne prenez pas au pied de la lettre tout ce qui sera écrit/décrit à l'intérieur. Le but étant de divertir ^^. Sur ce, bonne lecture et à très bientôt pour la suite (en espérant avoir plus de commentaires ou de suivis que sur les fanfictions dédiées au couple Asami/Korra qui ne semblent pas être lue ou intéressantes aux yeux des lecteurs de "the legend of Korra" ...). Lasolitaire.
Engagement
Malgré les apparences, Natsuki Kruger avait tout pour réussir. Fille unique d'un haut dignitaire, elle avait suivi les mêmes traces de son père dès l'âge des dix-huit ans. Travaillant dans l'extraction du pétrole auprès de celui-ci dans un premier temps, elle s'était tournée vers la construction automobile quelques années plus tard. Ce qui lui valait aujourd'hui la place de numéro deux dans les plus grandes richesses des États-Unis à seulement vingt-six ans. Le numéro un étant son père. Autant dire que les Krugers étaient des gens respectés. Bien que le respect provienne uniquement de leur rang et non de l'appréciation pure de cette famille. Hans Kruger était souvent nommé comme un homme froid et distant et il va s'en dire que sa fille avait hérité de son caractère. Saeko Kruger était elle une femme plus douce. Souvent présente dans des œuvres caritatives et ayant elle-même créée des associations pour des enfants ou des femmes dans le besoin. Les médias attribués souvent le terme de mixité pour ce couple. Que ce soit de part leur origine que part leur vision de la vie. Saeko Kruger était d'origine japonaise. Lors d'un voyage en Europe, elle avait définitivement posé ses bagages en Allemagne où elle avait rencontré son époux. Époux qui à l'âge de vingt-cinq ans avait décidé de tout lâcher pour suivre le rêve américain. Pour autant, Natsuki avait toujours eu le souhait d'honorer les origines de ses deux parents. Créant le siège de Kruger Corporation en Allemagne et souhaitant créer une succursale au Japon. Voilà ce qui expliquait sa présence ici même depuis plus de huit mois. L'entreprise avait été construite depuis un an mais Natsuki n'avait pris que ses fonctions lors de l'ouverture même de celle-ci. Voyageant d'une société à l'autre, l'idée de poser ses bagages ici semblait lui plaire. Sachant son site allemand en sécurité avec sa directrice générale Nao Zhang, elle envisageait de s'installer ici, à Kyoto, ce qui semblait ravir sa mère. Ce qui en revanche ne s'expliquait pas, était sa présence dans une demeure typique de Kyoto. Sa mère lui avait annoncé qu'un homme d'affaire japonais souhaitait la rencontrer pour lui proposer un marché. Natsuki s'était alors renseignée à la fois sur cet homme mais également sur son secteur d'activité. Et il va s'en dire que Natsuki ne savait vraiment pas pourquoi le directeur d'une société d'exportation du thé voulait traiter avec elle de quelque affaire qu'elle soit. Elle s'intéressa à son environnement. Ce qu'elle avait appris est qu'ici au Japon la taille du domaine donnait une idée de la richesse. Bien que pauvre en mobilier, la structure était énorme. Elle se maudit intérieurement suite à l'inconfort de sa position. En tailleur, elle n'avait pas était habituée à rester dans cette position trop longtemps. Encore moins sur des coussins posés à même du sol. Son canapé lui manquait. Elle fut surprise de voir une jeune femme ouvrir un pan de bois puis de s'incliner en sa direction. Ne sachant pas comment réagir, Natsuki retourna le geste et se releva pour la saluer. Un homme d'âge mûr passa alors le pas de la porte et fixa Natsuki.
- Yuu n'a pas à recevoir autant de soin de la part d'une personne de votre rang Kruger-sama. Permettez-moi de me présenter. Anata Viola, votre humble hôte.
Natsuki fixa, ce qu'elle présumait être une domestique, se retirer et distingua une femme d'âge mûr fermant le pan de bois derrière elle. Elle fixa la femme attendant à une présentation mais vit son hôte s'asseoir tout en lui intimant de réaliser la même chose. Natsuki vit la femme s'asseoir en seiza à même le sol contre la porte. Malgré un certain malaise, Natsuki se reconcentra sur son hôte. Celui-ci s'éclaircit la voix tout en commandant à la femme.
- Yatsuko.
Natsuki vit la femme se relever et s'avancer vers elle. Tout en saisissant la théière, elle remplit deux tasses. Natsuki sourit légèrement tout en remerciant la femme.
- Merci.
Anata se racla la gorge tout en fusillant du regard la femme qui se repositionna après son service.
- Les médias ne tarissent pas d'éloges sur votre famille. Ce qui m'amène à m'intéresser à vous.
Natsuki n'aimait pas le ton de la discussion mais préféra ne pas le faire remarquer.
- Et qu'est-ce-qui vous intéresse sur moi Monsieur?
Anata laissa apparaître une esquisse de sourire. Tout en prenant sa tasse, il respira doucement l'arôme.
- Que pensez-vous du thé?
Natsuki prit cela comme une invitation à boire sa boisson. Elle n'était pas amatrice de thé. Pour autant, elle s'adressa à l'autre femme de la pièce.
- Le service comme le goût est remarquable.
- Ma femme serait-elle à votre goût Kruger-sama?
Au vue du ton froid, Natsuki se reconcentra sur son homologue. Elle laissa à son tours son agacement parler.
- Pourquoi suis-je exactement ici?
- Nous y arrivons. Yatsuko.
Natsuki vit la femme de son hôte se retirer. Celui-ci attendit patiemment le départ de sa femme puis reprit avec une voix plus grave.
- Tous deux possédons une chose que l'autre a Kruger-sama.
Natsuki ne put rire face à cela.
- Au vraiment? Je ne pense pas. Je possède déjà tout ce dont j'ai besoin. Et je doute fort que vous puissiez m'apporter quoique soit.
- Vous avez de l'argent, une renommée et ça personne ne peut le remettre en cause mais il vous manque une chose. Un élément primordial pour votre réussite.
- Et qu'est-ce-donc?
- Et si nous attendions le retour de ma femme.
Natsuki allait répondre mais se fit arrêter par l'ouverture de la porte. Anata se releva et se dirigea vers celle-ci, il posa une main sur l'épaule d'une femme de l'âge de Natsuki.
- Ceci.
- Je vous demande pardon?
Anata poussa légèrement la jeune femme au centre de la pièce. Natsuki se releva à son tours mais arriva à traiter les quelques mots de son hôte.
- Une femme. Et ma fille est bonne à marier.
Natsuki essaya de rester stoïque mais laissa parler sa colère.
- Que signifie tout ceci! Je n'ai pas de temps à perdre avec ce genre de choses!
Natsuki s'apprêta à se retirer mais Anata la retient avec des propos.
- Nous savons tous les deux qu'aucune femme ne sera prête à se lier à une personne comme vous. Vous n'êtes pas la seule à avoir fait de recherches. Combien de femmes avez-vous essayé de fréquenter depuis votre adolescence? Quinze si mes comptes sont bons. Je vous offre ma fille. Vous comme moi savons qu'un empire sans héritier n'est pas un empire.
Natsuki essaya de masquer sa colère mais en vain. De quel droit cet homme lui parlait-il de cette manière? Et surtout faisait référence à sa différence morphologique? Anata sourit plus largement lorsqu'il vit Natsuki regarder sa fille.
- Ma fille est un bel échange ...
- Un échange contre quoi?
- Une petite compensation financière de votre part pour ... Disons faire face à la crise de mon commerce.
- Vous me vendez votre fille en d'autre termes.
Anata porta un regard plus sombre face à cela.
- Si vous n'êtes pas accoutumée à notre manière de vivre, vous ne devriez pas rester au Japon. D'autres omiai seraient heureux de pouvoir assurer leur descendance avec ma fille.
- Omiai?
- Prétendants si vous préférez.
Natsuki porta alors son regard sur la fille de son hôte.
- Et cela vous convient?
Celle-ci abaissa simplement la tête pour toute réponse. Anata reprit plus fermement.
- Shizuru fera telle que je l'ai décidé. Prenez quelques jours pour réfléchir. Mais de vous à moi, quand aurez-vous une autre proposition de ce genre? Un diction dit "ne laisses pas passer la chance qui s'offre à toi". Peut-être devriez-vous méditer là-dessus. La jeunesse n'est pas éternelle, je l'ai appris à mes dépends.
- Il veut un omiai pour sa fille.
Natsuki cala son portable entre son oreille et sa clavicule tout en pianotant sur son ordinateur.
- C'est une pratique courante au Japon. Quelle a été ta réponse?
Natsuki fronça les sourcils tout en fixant ses placements boursiers.
- Je devrais investir sur un autre marché. Celui-ci commence à saturer.
- Natsuki ...
- Hum?
- Pour la fille de Viola-sama?
Natsuki se décala de son bureau et se leva téléphone en main. Face à l'impuissance de la situation, elle reprit plus difficilement.
- Que dois-je faire mère?
- Ce que tu penses être juste.
Natsuki sourit face à la réponse de sa mère. Une réponse qu'elle entendait régulièrement. Elle reprit avec une certaine tristesse.
- Même si c'est une ordure ... Il n'a pas tors. Aucune femme ne veut d'un monstre comme moi.
- Natsuki ... Tu n'as juste pas trouvé la bonne personne.
- Donc pour toi je devrais attendre?
- Cette jeune femme pourrait être la personne qui te faut.
- Donc je dois accepter ce mariage contre cinquante millions?
Natsuki entendit un léger souffle dans le combiné. Elle avait fait les calculs et était arrivée à ce chiffre. En soit la somme ne représentait pas une grosse affaire au vue de son capitale. Qui plus est, il s'agissait plus d'un investissement car l'entreprise Viola finirait par lui revenir mais était-ce réellement une chose à faire? Elle fut sortie de ses pensées par sa mère.
- Comment est-elle?
- Je ne l'ai que quelques minutes. Elle a mon âge.
- Ce n'est pas ce que je t'ai demandé ...
- Elle est jolie et docile. Comme sa mère apparemment.
- Notre culture est un peu ...
- Archaïque?
- Je dirais démodée. Ton père est un occidental alors tu n'as pas eu affaire à ma culture avant mais ... Ce genre de chose est commun au Japon.
- Je ne veux pas d'un chien.
- Et personne ne te demande de respecter cette culture avec ta femme.
Natsuki tilta sur la remarque de sa mère. Elle reprit plus difficilement.
- Elle fait ça par obligation. Elle ne m'aimera sans doute jamais comme sa mère qui semble être également avec son père par obligation.
- Alors refuses si tu es certaine de cela. Une femme pour toi existe. Tôt ou tard tu la trouveras.
Natsuki allait répondre mais entendit une légère plainte dans le téléphone. La voix claire de sa mère laissa place à une voix plus grave.
- Saeko je dois parler à Natsuki. Seul à seul.
Natsuki laissa une esquisse de sourire apparaître lorsqu'elle entendit sa mère râler. Son père reprit après quelques secondes.
- Cette femme est peut-être ton unique chance ma fille. Alors malgré ton ressenti, un enfant pourrait t'apporter beaucoup plus. Comme tu m'as apporté beaucoup plus.
- Mais Père ...
- Même si cette femme ne t'aime pas, vous aurez quelque chose en commun que vous aimerez plus que tout au monde. Un enfant.
- Je peux trouver une femme par moi-même.
- Bien que c'est difficile pour moi de te dire cela, les seules femmes qui s'intéressent à toi en ont après notre nom ou fortune.
- Elle aussi.
- Tu connais les intentions de son père alors acceptes ce mariage. Pour ton bien ma fille.
- Mais ...
- Ta mère s'inquiète pour toi mais elle ne te le dira jamais clairement mais la nouvelle du mariage l'a ravi. Contrairement à ce que tu crois, aimer est parfois spontané mais cela peut s'apprendre également. Est-ce-que tu comprends Natsuki?
Natsuki baissa instinctivement les yeux face à la question de son père. Elle savait tout ça. Elle émit une réponse avec un léger tremblement dans la voix.
- D'accord.
Elle allait raccrocher mais son père émit après une légère hésitation.
- Nous Kruger ne sommes pas bon à dire ce genre de choses mais je suis fier de qui tu es ma fille. N'oublies jamais cela.
Natsuki raccrocha avec une légère boule dans la gorge. Elle fixa la carte de visite sur son bureau et composa le numéro. Après une sonnerie, une femme décrocha. Une secrétaire. Natsuki ferma les yeux tout en prononçant la raison de son appel.
- Natsuki Kruger à l'appareil. Pouvez-vous signaler à Monsieur Viola qu'après réflexion, j'accepte sa proposition. J'attends donc un retour de sa part. Merci
