αγνότερη


— Papa ! Papa ! S'il te plaît, il faut que tu m'crois !
— Qu'y a-t-il ? demanda passivement le père habitué aux excentricités de son fils.
— J'ai vu des choses surréalistes !
— Qu'as-tu vu mon chéri ?
— Hier, quand avec la maîtresse on est allé au musée, il y avait une femme et sa main brillait au soleil !
— Elle devait porter des gants Bobby, rien de plus.
— Mais naan Papa ! se plaignit l'enfant. Je te dis qu'elle était magique et même qu'elle avait des amis loups gigantesques!
— Voyons Bobby, je t'ai déjà dit qu'il n'y pas de loups dans la région, et encore moins des gigantesques, expliqua doucement le père en le prenant sur ses jambes.
— Tu m'crois jamais Papa... se désola l'enfant avec une mine de chien battu, comme quand je t'ai raconté l'histoire de la fille à la lance magique et sa copine avec l'arc et le bouclier...

— Bobby... souffla-t-il désespérément. Je suis un scientifique et je sais de source sûre que la magie et toutes ses dérivés n'existent que dans l'imagination des jeunes enfants.
— Et pour la dame qui devient de plus en plus belle à chaque fois ? questionna l'enfant en faisant allusion à une femme croisée au supermarché.
— Sûrement un de ces parfums aphrodisiaques, marmonna le père. Quand il vit son jeune fils ouvrir la bouche, il s'empressa de dire : et ne me parle pas de ces adolescents qui volaient sur des balais !
Les lèvres du jeune Bob se rencontrèrent pour former une moue adorable.
— Mais tu sais, il y a une magie à laquelle je crois... C'est celle de mes enfants !
Les yeux de Bobby brillèrent comme cette nuit où il avait vu le traîneau du Père Noël.

Temps de réaction : environ un an


En y repensant, c'est logique. Cette fille, il l'a croisée il y a un an. C'était un autre signe du destin auquel il n'a pas prêté attention. Certes elle est banale mais quand même ! Il aurait dû remarquer que les monstres se faisaient encore plus présents qu'avant. Oups, il était obsédé par sa belle Annabeth. Ils avaient tous fait l'erreur de penser qu'ils seraient en vacances pour quelques années.

S'il avait su ce que cachait son horoscope du jour, il n'aurait pas mis son nouveau tee-shirt qui allait finir piétiné et écorché. La journée avait pourtant super bien commencé : il avait mangé des gaufres bleues, puis avait loupé son métro, il en avait pris un autre et avait loupé son arrêt, enfin il avait couru pour ne pas arriver en retard et était néanmoins arrivé en retard au cours de Mrs Spoll sa prof d'histoire. Ah... Voilà que s'était annoncée une belle journée pour le fils de Poséidon. L'après-midi, il avait fait de la natation. Son cursus scolaire lui permettait de passer la moitié de son temps dans l'eau, que demander de plus ? Bref, c'est à partir du moment où il a donné un coup dans cette canette de Pepsi vide, que tout a commencé à dérailler.

D'abord, il avait failli se prendre un poteau, puis une mère, une prof, son C.P.E., son super pote, puis cette fille qu'il connaît sans la connaître. Et comme par hasard, il était maintenant en face d'un hippalectryon. Percy faisait seulement semblant de savoir ce qu'était la chose puisque c'était la fille qui avait sorti ce nom savant. Il est d'ailleurs en train de la regarder. Il n'avait jamais eu un commencement de pensée visant à se demander si elle pouvait être un demi-dieu. Par contre il sait qu'elle est amie avec Annabeth.

Le monstre – mi cheval, mi coq – est assez égocentrique interprète Percy en recevant la branche d'arbre que l'hippa-truc avait envoyée. Percy entend la jeune femme qui grogne a côté de lui. Ils se relèvent et d'un même geste, sortent leur arme. Petite précision, leur synchronisation est très perturbante.

— Au fait, au cas où on est destinés à mourir ici, je m'appelle Aglëa.

— Moi c'est Percy, répond-il avec la plus grande courtoisie. Tu sais comment tuer ça ?

— L'hippalectryon ? Trou de mémoire... Je te tiens au courant.

Ils échangent un sourire contrit avant de sauter sur le côté pour éviter une autre branche colossale envoyée par leur ami égocentrique. Percy s'élance droit dans l'heappalecton, non hecpatryon – dans le monstre. Celui-ci l'attend de pied ferme. Question élégance, le monstre est vraiment loin dans le nec plus ultra, la partie antérieure est celle d'un cheval au pelage ébène et brillant, des crocs ensanglantés et des yeux rouges, quant à la seconde partie c'est celle d'un coq (bravo l'hybridation !), ses plumes sont plus sombres que des tranchées et tachetées de sang, comme le reste de son corps. Son physique offre des frissons.

Anaklumos fermement dans sa main, Percy tente d'atteindre sa tête par un coup puissant. Hippa le voit et dévie la lame, et repousse le jeune homme par un coup de sabot. Un mélange de boue et de sang salit son tee-shirt. « Maman va me tuer. » De l'autre côté, Aglëa vise le garrot, prête à trancher dans le vif, elle n'a plus l'air aussi gentille, remarque Percy toujours sonné. Ce monstre, en plus d'être vif et égocentrique, a aussi une certaine forme d'intelligence. Il l'avait déjà vue et il envoie la fine femme rejoindre Percy d'un coup de tête.

— Ta mémoire n'est pas revenue par hasard ?

La jeune femme grimasse. Elle ferme les yeux pour se plonger dans ses réflexions. L'égocentrique le prend comme une insulte, il leur fonce dessus prêt à les emplâtrer. Percy prend le bras de la jeune femme et les écarte tous les deux de la trajectoire menaçante. Hippa n'est pas content.

— Son ventre ! C'est son ventre qu'il faut atteindre pour l'envoyer au Tartare ! s'exclame Aglëa, les yeux brillants.

— Génial ! Je fais le kamikaze, tu fais le héros, annonce le fils de Poséidon en guise de plan.

La jeune femme rie doucement, gardant un œil sur le monstre voulant de tout cœur les empaler. Percy rirait bien avec elle si l'hippalectryon n'accélérait pas dans leur direction.

Cette fois, Percy attaque frontalement. Il se jure de tout faire pour que ce fichu animal se cabre. Mais bizarrement, ce n'est pas dans ses envies premières : il recule, baisse la tête, s'enfuie d'un côté, ou se tourne complètement, jamais il ne se cabre. Cela commence à être épuisant, Percy est maintenant couvert d'éraflures. La jeune femme en a un peu moins, elle a essayé de l'aider autant que possible mais le monstre est vif et semble avoir une vision illimitée.

Quand ils touchent ses articulations le monstre se cabre. Ils en profitent pour assaillir de coup son ventre. Aglëa récolte un coup de sabot tandis que Percy est obligé de rouler pour éviter que son faciès finisse écraser. Ils recommencent encore mais leur lame raille juste la robe de l'hippalectryon. Les deux demi-dieux échangèrent un regard. Son amie se décala un peu et ils renouvellent l'attaque. Pendant que Percy occupe le monstre avec son jeu d'épéiste, elle enfonça avec toutes ses forces une de ses épées. La garde tremble mais elle ne la lâche pas, au contraire elle tranche le monstre en largeur. Il se dissipe leur envoyant du même coup des paillettes dorés dans les yeux.

Essoufflés, ils s'asseyent par terre. Percy pose le bouchon de Anaklumos qui reprend la forme d'un stylo, tandis qu'Aglëa met face à face les deux pommeaux de ses épées moyennes pour qu'elles reprennent la forme d'une ceinture. Ils se lèvent précipitamment en se rendant compte de l'état des lieux.

Deux jeunes gens, dont un à moitié nu, se dirigent vers l'amphi Est-4, d'où Annabeth devrait sortir bientôt. Quand elle franchit la porte, elle voit son homme sans tee-shirt ainsi qu'une de ses nouvelles amies. Bien que la vue de Percy soit très plaisante, elle se demande pourquoi il joue aux exhibitionnistes. Une fois plus proche, elle peut voir leurs éraflures. Ses traits prennent un air inquiet, connaissant Percy elle peut se préparer à tout et n'importe quoi.

— Qu'avez-vous combattu ?

— Un hippalectryon...

Se préparer n'a servi à rien, Annabeth est quand même surprise d'apprendre quel monstre ils viennent de combattre. Il faut dire qu'elle ne s'attendait pas à ça... Ce monstre est vieux, très vieux. Il n'aurait pas du apparaître devant eux. Ils s'éloignent de l'amphi pour une boulangerie à quelques rues. Ils prennent des cup-cakes pendant qu'ils discutent du monstre légendaire enfin surtout elles. Quand enfin, elles parlent de choses intéressantes, Percy se penche sur la conversation:

— Tu es une demi-déesse interdite..., annonce Annabeth, cela sonne comme une question rhétorique.

Aglëa grimasse mais acquiesce.

Bien entendu, Percy demande d'autres explications. Annabeth explique alors que pour les monstres, les odeurs des demi-dieux sont en fonction de la puissance de leur parent divin mais aussi en fonction de leur rareté. Si Minerve avait un enfant, il sentirait à des kilomètres à la ronde et aux temps où Zeus et Poséidon avaient des kyrielles d'enfants, ils courraient moins de risques qu'aujourd'hui. Le jeune homme hoche la tête, tout cela lui rappelle de vagues souvenirs, tout en se demandant de plus en plus qui est le parent divin de la jolie Aglëa. Et dire que dans un mois, il regrettera cette époque.

Trois contre un peu être un combat juste


Clarisse LaRue est une femme plus que dure à surprendre. D'habitude ça n'arrive pas ou alors ça se traduit par un haussement de sourcil. Et c'est cela, sa plus grande réaction. Aujourd'hui, elle réagira avec une phrase « Par le calbut d'Hadès ! ».

Perdue dans une forêt broussailleuse et bien trop humide, Clarisse a les nerfs. Un monstre, qu'elle ne connaît même pas, lui en fait voir de toutes les couleurs. Oh elle sait où elle pourrait le frapper mais bizarrement, c'est un endroit très dure à atteindre qui correspond à sa nuque. Son corps est recouvert d'une carapace épaisse et polie où se réfléchissent les rayons solaires, comme un rhinocéros géant à la défense menaçante.

Clarisse, elle, est armée de sa nouvelle lance électrique qui a résisté à la guerre contre Gaïa et d'un bouclier, celui qu'elle avait commandé à Léo le fils d'Héphaïstos. D'un coup de tête/massue il envoie la demi-déesse contre un immense chêne. Le choc fait tomber des gouttes en cascade sur la femme. Elle grogne. L'eau la fait penser à Jackson qui lui pourrait se servir de cette pluie incessante. Elle se relève avec difficulté dans la boue en essayant de trouver un plan d'attaque. En attendant, elle se met derrière un arbre imposant et imbibé. Plus elle cherche, moins elle trouve plus elle s'énerve, moins elle espère.

Elle se redresse brutalement en entendant des gens approchés, des bruits de végétaux mouillés écrasés par des démarches pressées. Il ne faut pas qu'ils arrivent ici : à cause de ses nombreuses embardées le monstre a envoyé valdinguer plusieurs arbres, improvisant une clairière. Elle préfère aller à leur rencontre plutôt qu'eux arrivent ici, et découvrent le super rhino.

Une jeune femme rousse et un grand amérindien – baraqué et en chaleur – se tiennent devant elle. Clarisse imagine trop bien sa propre dégaine : détrempée, un peu trop forte, énervée, avec des cheveux ternes et sans réelle coiffure. Alors que la chevelure de la fille est carrément étincelante, flamboyante même. Quant au jeune homme, elle n'aurait pas été plus étonnée que cela s'il annonçait qu'il était mannequin lingerie. De quoi donner quelques complexes.

Le rhino, encore un égocentrique, choisit ce moment pour balancer quelques arbres. Maintenant Clarisse sait que cette fille est belle et débile tout comme le gars (son copain ?) : au lieu de s'enfuir ils courent droit dans la direction du boucan. En arrivant devant la bête, ils écarquillent les yeux, comme Clarisse l'a fait. Et, croyez-le ou non, la nana sort un bout de bois et le gars fonce sur le monstre. À mi-chemin, il se transforme en un loup brun-roux gigantesque et lui saute dessus.

« Par le calbut d'Hadès ! »

La jeune femme, si elle l'a entendue, ne répond pas trop absorbée par le combat. Le rhino-méga-ego balance le loup dans les airs. La jeune femme rousse pointe son bout de bois vers lui, murmure un truc en latin et, comme par magie, sa chute s'adoucit.

— Il faut que l'on attaque tous ensemble, lança la fille qui parle latin avec l'accent anglais.

Ils hochent tous les deux la tête.

— Faut atteindre la nuque, précise Clarisse histoire qu'ils ne soient pas trois débiles morts dans une forêt où personne n'irait les chercher.

— O.K., peut-être que tu peux prendre Jake comme trampoline pour l'atteindre d'en haut. T'es d'accord Jake ?

Le loup hocha la tête comme Clarisse. « C'est sans doute le combat le plus bizarre que j'aie jamais fait. » pense la guerrière.

Elle grippe sur la patte que ledit Jake lui présente. Elle s'accroupit sur son dos, la lance dans sa main libre, prête à bondir sur ce fichu monstre. Plus vite ils finiront, plus vite elle les questionnera. La fille qui parle latin monte sur un balai tout en bois – genre sorcière moyenâgeuse. Sans commentaire. Ils s'élancent pour la première offensive.

Elle n'est pas concluante. Manque de synchronisation. Clarisse saute trop tôt et le rhinocéros à le temps de la dégager d'un coup de tête. La sorcière amortit sa chute mais n'a rien pu faire pour son ego. Ils recommencent et luttent pendant plusieurs minutes dans un ballet à faux pas mortels. Les yeux des deux jeunes femmes lancent des éclairs. Quant au loup, il enregistre chaque information contre le rhinocéros. Peu à peu, ils arrivent à atteindre la bête. Pour le dernier assaut, Jake réussit à clouer le monstre à terre tandis que Clarisse et la fille qui parle latin visent sa nuque. Coup gagnant. Il se désintègre.

Clarisse et Ginny, c'est le nom de la fille qui parle latin, sont sur le dos de Jacob, le prénom du loup, qui est en train de courir à travers la forêt vers une destination inconnue. Clarisse est à peu près certaine qu'ils ont bons fonds, néanmoins elle n'aime pas être dans l'inconnu. Ils arrivent à une plage où trois personnes se tiennent. Ils se dévisagent pendant qu'ils s'approchent. Eux, leur sourient tout naturellement. Les deux femmes descendent, tandis que la curieuse adolescente aux cheveux châtain clair et longs se précipite pour câliner la patte de Jacob.

C'est elle sa copine, devine Clarisse. Le seul homme anormalement beau qui est présent donne un paquet à Jacob qui le saisit dans sa gueule et part dans le sous-bois. Les deux femmes échangent un regard plein de surprise. Les gens se présentent, en fait il s'agit d'une famille de vampires, ce qui explique pourquoi la mère et la fille semblent avoir le même âge ; Edward est le père centenaire, Bella est la mère plus vieille qu'il n'y parait, et Renesmée dite Nessie la fille plus jeune qu'il n'y parait. Jacob revient habillé d'un jean seulement. Nessie se jette à son cou, il l'attrape en rigolant. Clarisse est ravie qu'avec Chris, ils ne ressemblent pas à ça.

Tous ensembles, ils se rendent chez les Cullen. Parce que non, il n'y a pas que deux virgule cinq vampires, il y a une famille de six autres qui les attendent. Sur le chemin, ils parlent des spécificités des loups, vampires, sorciers et demi-dieu. La discussion la plus bizarre jamais entretenue. Mais aussi une des conversations les plus amicales à laquelle Clarisse ait participé.

Encore une autre


Mon petit héros Jackson, tu es encore si loin et si près,
tu devras oublier et réapprendre, loyauté respect,
te permettront ou de nous perdre ou de gagner.

Mot de Maneeya


Oui, c'est pas forcément passionnant mais voilà. Je réécris ma fanfiction. Bien entendu je ne possède pas les univers de S. Meyer, R. Riordan et J. K. Rowling et tout ça pour le plaisir. Bon d'accord c'est aussi pour pouvoir me la péter un peu.

Ici c'est la version 1.3, donc doublement réécrite. Pour le cliché de la fin... J'ai plus qu'à m'aplatir parce que c'est pas fameux, c'est souvent utilisé donc j'espère ça vous rebutera pas trop. Dites moi si ça vous a plu, ou même si ça vous a pas plus, ça m'intéresse de savoir pourquoi.

PS : C'est le premier chapitre réécrit, les autres vont suivre - (très) lentement. Oh fait, merci aux deux qui ont eu pitié de moi ;p
A bientôt peut-être, Maneeya.