Elle s'assit dans l'herbe tendre, frôlant la verdure de sa main, légère. Les goutes de rosée s'accrochèrent a sa peau, roulant le long de ses doigts, la chatouillant par endroits. Elle leva la tête vers le soleil matinal, le laissant caresser son visage. Elle était nue, mais cette nudité ne la gênait pas, au contraire, c'était presque confortable. La brise fraiche vint effleurer sa peau, la faisant frissonner. Elle approcha un peu plus ses jambes contre elle.
Tout ceux qu'elle aimait se trouvaient autour d'elle. Fantômes d'un passé adoré ou haït. Chaque personnage ayant joué un rôle, même infime dans sa vie, se trouvait la. Ses parents, évidement, ses amis d'enfance , de collège, sa famille, mais aussi les gens dont elle avait méprisé l'existence. Elle ne trouvait pas d'autre termes pour les définir. Elle ne pensait pas avoir déjà détesté quelqu'un. Elle avait déjà été en colère contre eux, jalouse ou même revancharde, mais elle ne les avait jamais haïs ou détesté. Au fur et a mesure qu'elle revivait sa vie, les personnages s'effacèrent, un par un, pour disparaitre dans la brume de ce doux matin de juin, rejoignant les anges pour toujours. A la fin, il ne restait plus qu'une personne. Son premier amour. Le plus important pour elle, car elle l'avait suivit jusque la et la suivrait jusqu'à la fin de sa vie sans doute, guettant chacun de ses pas. Elle se leva lentement, comme dans un rêve puis s'approcha de l'illusion. Lentement, elle caressa la joue de l'être immatériel qui sourit. Elle saisit le visage de cette premier et sans doute dernier amour et l'embrassa a pleine bouche. Quand elles se séparèrent, le fantôme disparut a son tour, laissant juste son souvenir dans son coeur.
La jeune femme regarda le ciel sans nuage qui s'étendait au dessus d'elle. Elle tendit ses bras, ouvrit la bouche et respira en bouffé d'oxygène. Son inspiration se transforma en rire. Un rire pur et cristallin, emplis de joie, puis il se changea progressivement, transportant ironie, folie puis désespoir. Elle n'était pas triste non, mais une force, un sentiment, l'envahit, l'étouffant, sans qu'elle ne comprenne d'où cela venait ou même ce que c'était. Cette force fit couler les larmes le long de ses joues et transforma son rire en sanglots et sa voix en cris. Elle s'effondra au sol, recroquevillé sur elle même. Un cerf arriva dans la prairie inondée de soleil. Il s'approcha de le jeune fille et caressa son front a l'aide de son museau. Elle arrêta de pleurer, releva la tête, découvrant cet animal de lumière qui la rassura immédiatement. Elle se mit alors sur les genoux, devant cet étrange n'était pas un patronus, elle ne s'avait pas ce que c'était. Elle tendit la main pour le toucher mais il recula légèrement faisant comprendre qu'il ne voulais pas. D'un mouvement de tête il demanda a la jeune femme de se lever, ce qu'elle fit. Elle contemplât cet être de lumière s'approcher lentement d'elle, pour finir par entrer en elle, la pénétrer littéralement, faisant exploser son corps en des millions, des milliards de petites particules de lumières s'éparpillant dans la prairie tels des milliards de gouttes de pluie accrochant les rayons du soleil.
