Salut les gens!

Et oui, une autre histoire, encore une fois j'expérimente autre chose, c'est une histoire sérieuse à plusieurs chapitres, ce que je n'ai jamais fait seule. Et je dois avouer que c'est plutôt difficile pour moi, j'ai d'ailleurs commencé à écrire cette histoire en Avril dernier, après un rêve qui n'avait pas beaucoup de rapport, sauf qu'il était question d'une guerre, mais le premier chapitre m'ait apparue à mon réveil...

Vous vous posez peut-être la question: Mais pourquoi avoir tant tardé? Parce que ça m'a pris du temps avant d'entrevoir la suite et la fin, cette dernière n'est d'ailleurs pas écrite... alors les posts vont être plus espacé, pour me donner du temps XD

À disclamer: Aissa, son monde et les autres personnages peuplant ce dernier sont ma création. Pour ce qui est du reste, c'est Square Enix et Disney, comme d'habitude... Toute ressemblance avec une autre histoire est fortuite.

Note: Cette histoire fait abstraction du 358/2 Days et du Birth by sleep. Car je ne connais pas assez l'histoire du premier et je n'ai joué que dernièrement au second.
Le rating T, c'est parce c'est un peu plus violent à un moment, alors je ne prends pas de risque...

Merci à ma merveilleuse Bêta-lectrice, Fire Serendipity, qui corrige mes textes depuis maintenant 1an.

Je crois que d'oublis rien... ah si...

Bonne lecture!


Tout finira où ça a débuté

Chapitre 1 : La guerre qui n'en finit plus

Tout commence et finit avec cette guerre, cette guerre qui dure depuis si longtemps, que je crois que plus personne ne sait pourquoi elle a commencé. Malgré ce fait, les deux nations à la base de ce conflit n'étaient toujours pas prêtes à ranger les armes, car maintenant, ce n'est plus qu'une question de vengeance; si un fait sauter les entrepôts de l'autre, ce dernier doit immédiatement répliquer en faisant de même et plus, puis la première recommençait en faisant plus de dégâts, ainsi de suite… les carnages étaient toujours plus gros de jour en jour…

Il y avait parfois des trêves, la dernière avait duré presque vingt ans, mais un attentat avait brisé la maigre quiétude dont nous jouissions. Des images terribles nous parvenaient du front, des choses inimaginables pour moi qui n'avais jamais vécu en temps de guerre, juste le mot me remplissait d'effroi… Car je savais qu'à cause de cette horreur, je n'avais pas de père. Ma mère m'avait dit un jour, qu'il avait été le dernier mort de la dernière vague, si l'arrêt avait été signé un jour plus tôt, il serait avec nous… Il aurait été là pour ma naissance, quelques mois plus tard… il aurait pu me voir grandir… être fier de moi lorsque j'ai décroché mon diplôme de santé animale… Me féliciter de mes fiançailles avec Hans… Sa présence me manquait tant, bien sur, mon beau-père, de son vivant, avait essayé de le remplacer, ce qu'il avait réussi, jusqu'à ce que la maladie l'emporte en ravivant ma douleur.

En écoutant le journal télévisé, un matin, nous apprîmes que notre pays avait décidé de poursuivre les combats aux côtés de notre allié… Pourquoi ne se retirait-il pas? Pourquoi personne ne comprenait que ce conflit ne nous concernait pas?

Un peu plus tard, l'annonce du recrutement circula : Tout homme et femme non marié et sans enfant serait embarqué. Je me crus à l'abri, dans mon coin de campagne reculée, mais lorsque mes amis vivant dans des régions semblables se firent emmener, je pris peur. Ma mère et mon demi-frère taisaient ma présence, ne faisant confiance à personne, les rapporteurs étaient partout. Malgré toutes nos précautions, malgré le fait que j'étais un enfant illégitime, conçu hors des liens du mariage, il subsistait des traces de mes études dans les registres. Je savais qu'un jour, ils me trouveraient.

Et ce fameux jour arriva.

Un matin, alors que je démêlais ma longue tignasse emmêlée devant le miroir, tout en regardant les cernes sous mes yeux, j'entendis le cri de ma mère :

- Aïssa! Ils arrivent!

Je ne compris pas immédiatement que ce que je redoutais le plus arrivait. Puis j'entendis une voix dure, qui s'adressait à ma mère :

- Où est-elle? Nous savons qu'une jeune femme habite ici! Diplômée de santé animale, il y a un mois.

Il était hors de question que je les suive docilement, hors de question que je laisse ma mère seule pour s'occuper de la ferme et de mon jeune demi-frère. Je sortis par la porte de la salle de lavage, donnant sur le côté de la maison. La galerie de ciment, chauffée par le soleil, brûlait mes pieds nus. Jetant un coup d'œil vers le devant de la maison, je vis un soldat, me tournant le dos. Je choisis donc de descendre de la galerie, pour me cacher avec les deux chiens sous celle-ci.

Me retournant pour exécuter ce plan, je tombai face à face avec un autre soldat. Je décidai de sauter de la galerie, le sol était plus bas à cet endroit, je risquais de me casser quelque chose, ils seraient alors obligés de me laisser ici… Mais à peine un mouvement amorcé, il m'attrapa par les poignets :

- Oh! Tu ne t'échapperas pas si facilement.

Les larmes me montèrent aux yeux, il me faisait mal. J'étais désespérée.

- Hé les gars! Je l'ai!

L'homme me traina vers l'avant de la maison, je me débattis, hurlai, tentai de le mordre. Un autre vint l'aider à m'emmener. J'entendis ma mère leur dire que j'avais un handicap, et que j'étais supposée être exemptée, puis la réplique cinglante :

- Si elle a une bonne raison, alors pourquoi a-t-elle tenté de s'enfuir? Je ne vois rien chez elle qui laisse penser à un quelconque problème physique.

Elle tenta de leur expliquer, de leur dire qu'on pouvait le prouver, mais ils ne voulaient rien entendre…

Puis, ils durent sans doute m'assommer, puisque je ne me rappelais pas être montée dans le camion, sans parler du mal qui me vrillait le crâne. Levant les yeux sur les autres occupants du véhicule, ce qui me fit mal au cœur : Je les connaissais tous, et nous allions tous vers des souffrances de toutes sortes, si ce n'était pas la mort elle-même.

Je reconnus deux amis d'enfance que j'avais à peine vus depuis des années, un voisin et deux lointains cousins de la tenancière du petit pub du village voisin.

- On peut dire que tu leur auras donné du fil à retorde à ces gars! Déclara Ian, le plus petit de mes amis.

Les yeux bleus, cheveux bruns, Ian était devenu un homme au visage bienveillant. Je posais mon regard sur la grande silhouette châtaine à sa gauche : Jamie me regardait de ses grands yeux bruns, pleins de mélancolie. Il ne disait mot, en fait il ne parlait plus depuis qu'il s'était fait couper la langue lors d'une sombre histoire de règlement de compte.

J'essayais de sourire courageusement à sa remarque, mais je ne parvins qu'à faire couler les larmes sur mes joues. J'étais morte de peur, j'étais déjà tourmentée parce que Hans se trouvait là bas, mais la possibilité de tomber face à son corps inerte me fit frissonner.

Le brun vint s'assoir près de moi, me passant un bras autour des épaules. C'était en quelque sorte étrange, bien qu'il y avait plusieurs années que nous ne nous étions pas vus, il me consolait comme lorsque je m'étais pris cette plonge à vélo, comme lorsque mon beau-père était mort, comme à chaque autre fois où j'avais eu de la peine étant jeune…

- Je ne croyais pas qu'ils iraient jusque là, murmura-t-il. Ils emmènent presque tout le monde, même ceux avec des handicaps légers… Comme le grand Tobi, tu sais celui à qui il manque deux doigts, ben ils lui ont dit que ça ne l'empêcherait pas de charger les canons…

Cela m'horrifia davantage. Cherchant du réconfort, je me blottis dans les bras de mon ami. Au fond de moi, je savais que je ne serais pas envoyée au front, avec mes connaissances je serais soit à la clinique vétérinaire, soit reconvertie en infirmière. Mais je ne voulais pas voir les atrocités que la guerre réserverait aux autres, ceux devant aller se battre pour un autre pays, pour une cause que personne ne connait…

- C'est ta fête dans une semaine si je ne me trompe?

J'acquiesçai, mais c'était loin de me rendre heureuse : Je serais loin de tout ceux que j'aime, ma famille, mon amoureux et mes amis, probablement les deux bras plongé dans un corps ensanglanté…

J'avais l'impression d'être une loque : En temps normal, on disait de moi que j'étais débordante d'énergie, positive et pleine d'imagination. Dans ma tête j'étais une ado attardée, mais là je me sentais comme une enfant qu'on obligeait à vieillir trop vite.

C'est dans une sorte d'état second que je vécus les évènements suivants : Notre arrivée à l'aéroport, l'embarquement et la traversée de l'océan. Je me souviens vaguement m'être accrochée à Ian lorsqu'ils nous ont assigné nos postes, puis les mains qui m'ont traînée jusqu'à la salle d'habillage. Où on me donna mon uniforme : blouse, jupe et souliers blancs, même accoutrement ridicule que les infirmières, sauf qu'au lieu d'avoir une croix rouge sur mon chapeau, j'avais une patte de chien.

Regardant avec dégout la jupe, je ne pus m'empêcher de commenter :

- Pourquoi une jupe? C'est ridicule… comment peut-on bien travailler dans ce genre d'habit?

- C'est le moins couteux à produire, les seules femmes qui ont droit à des pantalons sont celles sur le terrain…

Cette révélation m'enleva tout envie de protester. On me conduisit ensuite à mon lieu de travail, j'eus droit à dix minutes de briefing et je commençai à bander les plaies, appliquer des onguents et retirer des corps étrangers logés un peu partout sur mes patients. Jamais je n'avais vu autant d'animaux en si mauvais état : les chiens à trois pattes étaient nombreux, les chevaux ayant perdu un voir les deux yeux aussi. La plupart des pigeons et rongeurs étaient achevés plutôt que rapportés, sauf s'ils avaient accompli quelque chose d'héroïque… Ces derniers servaient soit de messagers ou de détecteurs à pièges… Une triste et courte existence.

Les jours s'écoulèrent, toujours plus ensanglantés que les précédents, jusqu'à la veille de mon anniversaire. Lorsque je sortis du dortoir, Ian m'attendait :

- Tu as une mine affreuse, remarqua-t-il.

- Je dors à peine une heure par nuit. J'ai si peur… Que fais-tu ici?

- Nous partons en mission de reconnaissance, car il semblerait que nos ennemis ont une nouvelle arme… alors je suis venu pour te souhaiter un joyeux anniversaire, puisque demain je ne serai pas là…

Il me donna une petite fleur blanche. Cette attention me fit chaud au cœur, me donnant un peu de courage. Je ne savais pas quoi lui dire, je me contentai de sourire qui avait sans doute l'air triste. Il me reprit délicatement la fleur des mains pour la placer dans mes cheveux. Je fermai les yeux, appréciant ce petit moment, me surprenant à espérer qu… à espérer quoi au juste de lui? J'étais fiancée à Hans, que j'aimais… Toute cette inquiétude me faisait perdre la tête…

Il s'en alla, me laissant seule. Je dus aller travailler, poussée par ma supérieure qui passait par-là.

Je donnais le diner aux chevaux, lorsque la sirène retentit dans le campement. Sortant de l'écurie de fortune, je levai les yeux pour apercevoir une bombe qui tombait, elle avait un signe peint en rouge et noir, une sorte de cœur modifié… Reprenant mes esprits, je courus de toutes mes forces pour m'éloigner du point d'impact.

Puis vint l'explosion, les bruits cessèrent, la lumière s'éteignit. Le vide.


Alors?

Une petite review serait appréciée, vos commentaires me sont précieux, autant pour m'améliorer que pour me motiver...