Un nouveau monde pour une seconde chance
Disclaimer : Je ne possède absolument aucun personnage ou aucun lieu de cette fic. Je ne gagne pas d'argent pour cette histoire.
Notes de l'auteur : Je travaille sur cette fic depuis un petit moment déjà. J'ai commencé à l'écrire par curiosité, pour voir où mon idée me mènerait. Aujourd'hui, les vingt premiers chapitres sont écrits alors j'ai décidé de la publier et de la soumettre à l'avis des lecteurs. La rencontre de deux univers n'est jamais vraiment évidente. J'ai travaillé le plus possible pour que tout paraisse cohérent. La chronologie de Harry Potter reste la même, le tout est juste déplacé quelques années dans le futur afin que cela coincide avec l'univers de Buffy Contre les Vampires. J'ai trouvé que cela ne posait pas vraiment de problèmes vu que peu d'éléments temporels sont donnés dans les tomes ou en tout cas cela n'avait pas une très grande incidence de les changer.
Donc voici le prologue. Le début de mon histoire... J'espère que vous prendrez le temps de le lire et de laisser votre avis dans une review. Si vous voyez une incohérence, n'hésitez pas à me l'indiquer. Des erreurs peuvent s'être glissées et là malgré les relectures.
Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une bonne lecture...
Prologue
Assise sur le canapé de son petit salon, Molly Weasley regardait tendrement ses deux garçons jouer au milieu de leurs jouets. Bill faisait voler un balais miniature en faisant des commentaires sportifs incertains sous les yeux émerveillés de son petit frère Charlie. La sorcière sentit son cœur se gonfler d'amour, comme à chaque fois qu'elle posait les yeux sur ses fils. Elle porta une main sur son ventre rond en pensant que bientôt sa famille allait s'agrandir à nouveau. Elle ne connaissait pas le sexe de l'enfant. Arthur et elle préféraient attendre d'avoir la surprise. Au fond d'elle, elle espérait secrètement que ce serait une fille. Elle avait toujours voulu en avoir une. Elle savait que les Weasley étaient connus pour n'avoir eu que des garçons durant plusieurs générations alors elle ne voulait pas se créer de faux espoirs… Mais elle continuait de rêver, d'imaginer une petite fille avec de grands yeux et de beaux et longs cheveux roux. Elle serait coquette, maligne, espiègle. Elle battrait des cils et aurait son père et ses frères sous son charme. Oui, elle voulait vraiment une petit fille. Comme si le bébé l'avait entendu, il lui donna un coup, ce qui la fit sourire.
Elle vit Charlie se lever sur ses jambes frêles et venir jusqu'à elle d'une démarche incertaine. Il lui tendit les mains :
- Faim !
Elle regarda l'heure. Il était midi passé, l'heure de déjeuner. Elle ne s'en était pas rendue compte. Elle se leva tant bien que mal, décidée à aller nourrir ses fils. A peine levée, elle se figea en fermant les yeux. Une main sur son ventre, elle souffla profondément. La violente douleur qui venait de la frapper disparut et elle regarda Bill qui venait de s'accrocher à ses jambes.
- Chéri, tu ne vas pas manger maintenant. Maman doit aller quelque part.
Molly avait déjà vécu deux accouchements, elle savait donc comment cela se passait, ce qui la rassurait. Elle était également persuadée que paniquer ne servait à rien et gardait donc relativement son calme.
- M'man, ça va ? demanda Bill
- Le bébé arrive, lui répondit-elle.
Les yeux de son aîné s'écarquillèrent d'excitation. A quatre ans, il avait relativement bien compris ce qui allait se passer et était pressé de voir ce nouveau petit frère ou cette nouvelle petite sœur intégrer la famille. Molly lui dit de surveiller son frère et alla chercher une vieille peluche en forme de licorne dont la couleur était bien plus grise que blanche. Elle lui servait de portoloin pour rejoindre Sainte Mangouste, le transplanage et le réseau de cheminée étant trop dangereux. Elle rassembla ses fils, leur dit de tenir fortement la peluche, fit de même.
- Attention, trois, deux, un…
Ils furent emportés à travers un tourbillon au moment même où Molly avait une nouvelle contraction. Ils atterrirent dans une pièce spécialement construite pour les arrivages de sorcières enceintes, dans la maternité. Molly fut donc directement prise en charge par une médicomage. Ses enfants furent envoyés à la garderie après avoir dit au revoir à leur mère, non sans récriminations de la part de Bill. La future mère fut accompagnée dans une chambre, après qu'on l'eut assuré que son mari allait être prévenue.
- Arthur arriva vingt minutes plus tard, bien plus nerveux et agité que sa propre femme.
- Arthur, c'est moi qui vais accoucher ! Alors contiens-toi !
Il sourit nerveusement en embrassant sa femme sur le front. Il ne pouvait pas s'empêcher de s'inquiéter. Même si les complications arrivaient rarement dans les accouchements, il ne pouvait pas s'empêcher d'y penser. Molly était toute sa vie, elle et ses garçons. Il ne savait pas ce qu'il deviendrait s'il les perdait. Il lui demanda si cela la dérangeait s'il allait voir les garçons. Elle le traita d'idiot en lui ordonnant de s'y rendre immédiatement.
Quand il arriva à la garderie, il chercha les cheveux roux de ses fils. Il les trouva dans un coin, occupés à dessiner, allonger à plat ventre par terre. Il s'approcha et s'assit à leur côté. Bill se leva dès qu'il le vit et se jeta dans les bras de son père, qui n'eut pas le temps de se tenir éloignés des petites mains peinturlurées de son fils. Bill, plus calme, s'assit en tailleur.
- Le bébé est déjà là ? demanda-t-il
Arthur installa correctement son cadet contre lui.
- Non, Bill. Cela va prendre du temps. C'est long.
Le petit garçon fronça les sourcils.
- On rentre quand à la maison ?
- Pas maintenant. Papa doit rester avec Maman. Est-ce que vous avez mangé ?
Charlie, qui avait compris le dernier mot, se mit à hocher la tête frénétiquement. Après s'être assuré de cela, le sorcier s'assura que les garçons avaient compris ce qu'il se passait et leur demanda s'ils avaient des questions. Ils n'en posèrent pas beaucoup, ayant déjà eu l'occasion d'avoir des réponses auparavant. Cela était plus difficile avec Charlie qui était plus jeune et réclamait sa mère. Mais Bill, qui était déjà passé par là, le distrayait. Arthur laissa ses fils, s'entretint un moment avec la nourrice puis rejoignit sa femme.
Quand il entra dans la chambre, Molly agrippait les draps de toutes ses forces, le visage complètement crispé. Il s'approcha d'elle et lui prit une main quand elle se relaxa.
- Ca va ?
- Ca ira mieux quand j'aurais expulsé ce bébé !
Il pressa la main de sa femme, en se penchant pour l'embrasser.
- Tout va bien se passer.
- Je sais. Tu crois qu'on va s'en sortir ? demanda-t-elle soudainement.
- Comment ça ?
- Ca nous fera trois enfants en bas âge. C'est peut-être trop ? Peut-être qu'on aurait dû attendre que Charlie soit un peu plus âgé ?
- Molly, Bill avait deux ans quand Charlie est né et on s'en est sorti. Bill est plus calme. On va y arriver.
Elle allait protester mais une autre douleur foudroyante la saisit et elle broya la main de son mari. Il ne dit rien, n'essaya même pas de se dégager. De sa main libre, il caressa les cheveux de sa femme et se prépara pour une longue journée.
µ µ µ
Le travail dura douze heures. Douze longues heures de dur labeur. Leurs fils avaient été confiés à des amis à eux six heures plus tôt. Il était près d'une heure du matin. Arthur était exténué mais tenait le coup. Molly commençait à perdre patience. La fatigue et la souffrance avaient raison d'elle. Mais cette fois-ci, c'était imminent. La médicomage venait de leur dire que le temps était venu de pousser. La sorcière attrapa la main de son mari qui lui murmura dans l'oreille qu'il l'aimait et que ce serait bientôt fini.
Puis Molly poussa pour la première fois, tout son corps crispé en avant. Elle en avait marre. Elle voulait expulser ce bébé hors de son utérus et dormir pendant des heures. Il n'était plus question du sexe. Elle était concentrée sur l'idée de mettre fin à cet accouchement qui durait depuis trop longtemps. Bientôt, la tête fut annoncée. Arthur redoubla de mots d'encouragement, même si il se doutait qu'elle ne devait pas y faire attention. Puis, un premier cri jaillit alors que Molly retombait sur le lit. La médicomage se redressa, tenant dans ses bras un bébé tout sale qui battait des mains et des pieds, hurlant à pleins poumons.
- Félicitations, vous avez une magnifique petite fille ! les congratula la médicomage
En entendant cela, Molly se mit à pleurer de joie. Arthur regarda sa fille avec émerveillement, ne sachant pas quoi dire. Il embrassa sa femme sur le front en la remerciant. Elle se contenta de sourire, trop fatiguée pour parler.
- Est-ce que vous avez une idée pour le prénom ? demanda la médicomage
Molly leva les yeux vers son mari. Il savait déjà qu'elle avait une idée précise. Elle lui en avait parlé, sans vraiment insisté. Il sourit en hochant la tête. La mère regarda sa petite fille et dit avec fierté :
- Willow. Elle s'appelle Willow.
On posa la petite Willow sur le ventre de sa mère. Molly la regarda et sentit les larmes poindre de nouveau. Elle avait une fille ! Elle lâcha un petit rire en voyant le mince duvet roux qui recouvrait le crâne de sa fille.
- Une petite rouquine, lança Arthur.
- Oui, souffla Molly. Bienvenue parmi nous Willow Weasley.
La médicomage revint cinq minutes après pour reprendre l'enfant. Ce soir, elle dormirait à la nurserie avec les nouveaux nés et demain, elle serait auprès de sa mère. Le surlendemain, elles pourraient partir toutes les deux. Molly fut ramenée dans sa chambre. Arthur resta à ses côtés jusqu'à ce qu'elle s'endorme, ce qui ne prit pas longtemps. Elle était exténuée, ce qui se comprenait. Il la regarda dormir pendant un petit moment et la trouva magnifique. Il déposa un baiser sur ses lèvres, lui souhaita une bonne nuit et rentra chez lui. Il était lui aussi crevé. Il voulait dormir un peu et prendre une douche avant d'aller récupérer ses fils pour les faire rencontrer leur petite sœur. Il rentra le cœur en joie, à mille lieux d'imaginer ce qui allait se passer.
µ µ µ
Arthur Weasley ne trouva pas tout de suite ce qui l'avait réveillé. Les coups frappés à se fenêtre lui parvinrent. Il se leva, groggy, en jetant un coup d'œil au réveil magique posé sur sa table de chevet. Il était sept heures du matin. Bien trop tôt à son goût. Il mit les lunettes sur son nez et sortit du lit en caleçon. Il ouvrit la fenêtre pour y trouver un hibou officiel du Ministère. Aussitôt, quelque chose tiqua en lui. Un mauvais pressentiment s'insinua au fond de lui. Il tendit la main et saisit la lettre qui était accrochée à la patte de l'animal. Ce dernier partit directement, sans demander à boire ou à manger. Le sorcier tenta de calmer le tremblement de ses mains en ouvrant l'enveloppe. Il en sortit une lettre qu'il parcourut rapidement. Ce qu'il lut lui glaça les sangs. Il la parcourut une deuxième fois, pour être sûr. Puis une troisième alors que toute l'horreur de ce qu'elle signifiait lui apparaissait. Il la laissa tomber et se rua sur les vêtements de la veille qu'il avait laissé traîner à terre. Il les revêtit et se rua vers l'escalier, manquant tomber et se rompre le cou dans l'escalier. Trop perturbé pour transplaner sans prendre de risques, il opta pour le réseau de cheminée. C'est d'une voix tremblante qu'il annonça sa destination :
- Sainte Mangouste !
Quand il arriva, l'ambiance qui régnait à l'hôpital était tout autre que celle de la veille. L'air était plus lourd et chargé de poussière. Les marques laissées par les sortilèges étaient nettement visibles sur les murs blancs. Les médicomages tentaient de calmer et de soigner les patients traumatisés. Ici et là, l'on entendait des pleurs ou des cris de douleurs. Les aurors étaient partout, prenant les dépositions, sécurisant les lieux. Arthur se rua vers la maternité, la peur au ventre. Il entra en trombe dans la chambre de sa femme pour la trouver en pleurs. Maugrey Fol'œil, éminent auror et connaissance d'Arthur, s'approcha de lui.
- Que s'est-il passé ? demanda Weasley d'une voix blanche.
- Les Mangemorts ont attaqué à cinq heures, pendant le changement de garde. Il y a eu beaucoup de morts.
- Ma fille ?
- Ils ont enlevé les nouveaux-nés. Je suis désolé Arthur.
Arthur ne répondit pas, de peur que sa voix ne se brise. L'auror comprit et partit non sans avoir promis au père de famille de faire tout son possible pour retrouver Willow. Arthur s'approcha du lit de sa femme et s'assit sur le bord. Molly se blottit dans ses bras, secouée par les pleurs. Il s'accrocha à elle aussi fortement qu'elle à lui.
- Je veux qu'on me rende ma fille ! Je veux mon bébé !
Arthur ferma les yeux. Sa gorge était comprimée et il n'arrivait plus à penser correctement. Il ne savait qu'une chose : l'enfant qu'ils attendaient tant, leur première fille venait de se faire enlever par les Mangemorts. Il savait que les chances de la retrouver étaient rares pour ne pas dire nulles. Il serra sa femme plus fort, laissant les larmes couler silencieusement sur ses joues.
µ µ µ
Les Mangemorts venant de faire le raid sur Sainte Mangouste étaient rassemblés dans une petite clairière, à la sortie de Londres. Trois d'entre eux portaient des nourrissons qui hurlaient. Le mort d'ordre avait été simple : faire disparaître les nouveaux-nés. C'était une chose cruel qui frapperait directement au cœur de leurs ennemis. Voldemort voulait qu'ils les tuent. Mais là, ils hésitaient. Après tout, quelle menace représentaient ces enfants ? Ils n'étaient venus au monde que quelques heures plus tôt. Soudain, ils hésitaient sur la marche à suivre. Ils étaient d'accord pour tuer les traîtres à leur sang et les impurs, mais des bébés ? Ils se regardaient à travers leur masque. Ils n'étaient pas inhumains à ce point. L'un d'eux, celui qui dirigeait cette mission semblait-il, regarda ceux qui portaient les enfants :
- Débarrassez-vous d'eux, de la manière qui vous convient. Mais ils doivent quitter le pays. Est-ce clair ?
- Oui, répondirent les trois hommes.
Ils transplanèrent, emmenant les nourrissons avec eux.
µ µ µ
Deux jours plus tard, une silhouette noire déposait un panier devant un orphelinat, en pleine nuit. Il regarda l'enfant une dernière fois. Il l'avait gardé avec lui en prévision de ce voyage. Ici, la petite serait élevée comme des moldus. Même si elle était remarquée par une école de magie, il y avait peu de chance qu'on fasse le rapprochement avec le raid à Sainte Mangouste. Il pressa la sonnette et transplana.
Quelques minutes plus tard, la porte s'ouvrit et une femme en sortit. Elle remarqua le couffin posé à terre et se pencha. A l'intérieur, une magnifique petite fille était allongée. Elle ne devait avoir que quelques jours. La femme remarqua un bracelet à son poignet avec dessus, le prénom et la date de naissance : Willow 3/12. Quand le bébé fut soulevé, il se mit à pleurer.
- Chut petite Willow, tout va bien aller.
Elles disparurent dans l'orphelinat. Derrière elles, dans le lointain, sur une colline, la lune éclairait le mondialement connu Hollywood.
A suivre...
