Bonsoir,

Ceci est ma première fiction SwanQueen. Je réédite les premiers chapitres après correction de ma super Béta Titimaya !

Bonne lecture


Plusieurs jours que je l'observe. Elle me fascine. Aucun scrupule, aucun remord. Une créature dotée de tels pouvoirs ne peut pas avoir de cœur. C'est comme gâcher une œuvre d'art. Une fois transformée elle sera un atout majeur à notre clan. Cette nuit un vote sera fait, un vote au cours duquel nous volerons sans doute son destin.

Nous sommes tous réunis. Je prends la parole et explique le cas :

- La semaine dernière je suis allé dans un village que je ne connaissais pas. J'y ai vu une sorcière. Elle a un caveau dans le cimetière où elle y pratique son art. Je l'ai suivit à l'intérieur sans qu'elle ne s'en aperçoive mais quand j'ai vu de quoi il en retournait je suis restée dans l'ombre et je suis repartie sans qu'elle ne me vois. Elle enferme des cœurs vivants dans des boîtes. Elle a des fioles remplies d'on ne sait quoi et des grimoires. Elle pourrait être un atout dans notre clan si la transformation réussie. Je demande un vote.

Le choix est unanime. Elle sera des nôtres. Notre maître prend la parole :

- Je la transformerai moi-même.

Devant cette affirmation si prévisible je restes de marbre. Il est vrai que j'aurais aimé m'en charger.

Devant mon silence notre maître continue en s'adressant directement à moi :

- Belle, demain tu me la montreras, je dois en savoir plus sur sa personne.

Des éclats de protestation apparaissent mais sont vite étouffés devant le regard glacial du maître.

Nous savons ses plans : chercher à séduire la proie avant de l'embrigader. Certains d'entre nous ne trouve pas nécessaire le rapprochement et préfère la transformation pure et bestiale. Après tout une fois transformée elle est obligée d'obéir.

Le rassemblement terminé nous nous dispersons pour aller chasser un peu. A la sortie du bâtiment Killian m'attend au tournant.

- Quel manque d'ambition ! me crache-t-il.

Devant mon regard interrogateur il me lance :

- Tu aurais pu te la garder pour toi. Ne rien dire à personne, la transformer et en faire ton jouet. A la place tu lui as offerte ! Avec un tel être en ton pouvoir tu aurais pu être chef.

- Nous ne cherchons pas tous le pouvoir.

- A d'autres.

Sur ce, Killian reprend sa route et s'enfonce dans les ténèbres de la nuit comme si l'obscurité avait toujours été son manteau.

Je me mets à marcher d'un pas sûr qui parait décidé mais comme tous les miens je ne sais pas exactement où je m'arrêterais. En marchant je me mets a penser à cette éventualité : moi chef. Il est vrai que l'idée m'a effleurée l'esprit. La transformer moi-même. Mais un doute a aussitôt assombrit cette idée. Lors de la transformation elle peut perdre tout intérêt. Nous avons déjà tenté d'avoir des sorcières dans le clan. Certaines ont senti le coup venir, les plus fortes ont repoussé nos attaques, les autres ont préféré se suicider. Quant à celles qu'on a réussi à avoir, elles ont perdu leur pouvoir après transformation.

Celle-ci est très forte. Il y a donc de forte chance qu'elle réussisse à nous échapper. Il y a même une chance que ce soit à nous de lui échapper. Une puissante sorcière a déjà réussi à supprimer la moitié du clan avant que l'autre moitié ne puisse fuir. Ce phénomène s'est produit avant ma transformation je ne sais pas exactement comment c'est déroulé la scène mais une chose est sûre je ne souhaites pas la vivre.

Belle m'a fourni tout les renseignements qu'elle possède sur cette créature. Des semaines que je l'observe et que je l'a fait suivre. Je connais son planning dans les moindres détails. C'est facile. C'est comme si cette femme passe ses journées à répéter le même scénario. Seul bémol : difficile d'engager le contact, elle ne traîne pas beaucoup la nuit a cause du gamin. J'ai envisagé de tuer le gosse mais je ne veux pas l'affaiblir avant qu'elle soit des nôtres et puis il ferait une belle pièce d'échange si ça tourne mal. Je ne connais pas ce village StoryBrooke. Elle est la mairesse de trois clampins mais bon c'est déjà ça. On pourrait s'installer ici quelque temps... faut voir.

La nuit vient de tomber, elle ferme les volets du petit puis fait les cent pas dans sa cuisine. Sa vie l'ennui ce qui m'arrange. Avec une telle routine je ne comprends pas comment elle ne s'est pas déjà tiré une balle. Elle est alléchante, ce qui me ravie. Il me tarde de jouer avec elle. A nous deux Mme Mills.

Je sonnes à sa porte et prends une mine ennuyée. Dès qu'elle ouvrira la porte je lui parlerai sur un ton anxieux et j'arriverai à me faire inviter.

Elle ouvre la porte avec dynamisme pour ne pas dire fureur et me laisse juste le temps d'ouvrir la bouche avant de me pourrir.

- Vous croyez que c'est une heure pour sonner chez les gens !?

Ses yeux se posent sur moi et m'examinent de haut en bas. Ce qui me fait plaisir. Même avec cinq secondes d'étonnement en restant bouche ouverte j'ai à présent l'allure que je veux : celle d'une jeune femme égarée peinée d'être perdue et ne voulant pas déranger.

- Je suis désolée de vous déranger mais je me suis perdue et à force de tourner en rond je suis tombée en panne d'essence. Est-ce que vous m'autoriseriez un coup de téléphone pour que je puisse appeler une dépanneuse ?

J'ai joué toutes les cartes : politesse, belle figure un peu déconfite, comme dans les films d'horreurs où la belle jeune fille demande de l'aide à son futur tueur alors qu'elle n'en sais rien. Je m'attends à un sourire plein de compassion mais à la place la statue de glace reste figée et me lance :

- Il en est absolument hors de question ! Vous ne connaissez pas les téléphones portables d'où vous venez ?

Après un soupir d'agacement elle continue :

- Attendez moi ici je vais vous appeler la dépanneuse.

Elle me claque la porte au nez ! A moi, une vampire sanguinaire de plus de deux cents ans ! Après tout Neal a raison, autant la transformer tout de suite avec l'effet de surprise.

Elle revient à la porte et me dit d'un ton glacial mais courtois :

- la dépanneuse arrive dans cinq minutes.

- Je vous remercie. Votre pommier est magnifique quel dommage que les pommes se pourrissent. Vous devriez les ramasser.

J'ai utilisé mon don de persuasion en prononçant cette dernière phrase. Elle aurait dû sortir de chez elle et se hâter de ramasser des pommes au lieu de quoi elle rétorque :

- Qu'est-ce que vous racontez elles sont bien rouges.

Belle a raison cette sorcière est vraiment coriace. Elle est immunisée contre mon charme. Profitant de la nuit noire je forces mon mensonge.

- Peut-être qu'elles vous semble rouges de la où vous êtes mais je peux vous assurer qu'elles tournent marron. Enfin, ça n'a aucune importance, vous verrez bien demain quand il fera jour. Merci pour la dépanneuse. Je fais mine de m'en aller. A peine je lui tournes le dos, elle sors de chez elle et se dirige vers le pommier.

Je fais volte face, la saisie et la tire vers moi par le bras. Mais au moment où je m'apprête à la mordre, au moment où mes lèvres sont sur son cou, mes crocs ne sortent pas !

- Mais qu'est-ce qui vous prend ! Me dit-elle en me repoussant.

- Excusez-moi c'était sous l'impulsion du moment.

- Vous devriez vous faire soigner !

En prononçant ces dernières paroles elle rentre chez elle en claquant la porte.

Jamais ! Jamais mes crocs m'avait fait faut bon. Tandis que je me diriges vers cette voiture poubelle que j'ai pour simuler une panne de voiture j'essaie de sortir mes crocs mais n'y parvient pas. Ayant réellement fait en sorte d'être en rade j'attends la dépanneuse avant de pouvoir repartir. Je ne peux même pas me nourrir du type venu me dépanner.

De retour à Ludlow je peux enfin redevenir moi-même. Je prends un plat à emporter : une droguée de 20 ans que j'amène dans une chambre d'hôtel. De par son sang la drogue se transmet dans mes veines. Sexe, drogue et sang frais, après une telle soirée ça fait un bien fou.


A bientôt