Chapitre 1: L'éveil des anciens.

S'il y avait une chose à laquelle Harry penserait toujours, c'était à quel point les Dursley pouvaient manquer d'humanité. Même si dans ce domaine-là, ils entraient en compétition directe avec Voldemort. Harry n'était pas du genre vindicatif mais il se disait que donner une petite leçon à sa chère famille ne pourrait qu'être drôle. Ce que les Dursley aimaient par-dessus tout était de donner l'image même d'une famille parfaite et surtout normale. Mais que diraient leurs voisins s'ils savaient qu'Harry avait dormi pendant les onze premières années de sa vie dans le placard sous l'escalier ? Que son oncle et son cousin ne se privaient jamais de le battre à la moindre occasion ? Que sa tante était une véritable sorcière, dans le sens moldu du terme, en plus d'être une commère de renom ?

On était le dix-sept juillet et cela faisait deux semaines qu'Harry avait quitté Poudlard, deux semaines que Sirius était mort. Par sa faute. Les Dursley n'avaient même pas eu la décence de respecter son deuil. A peine arrivé au 4 Privet Drive, il avait été acculé de tâches ménagères en tout genre. C'était à croire qu'ils se vengeaient des dix mois pendant lesquels il n'était pas là pour faire toute leurs besognes. Harry se demandait comment est-ce qu'ils pouvaient bien faire pendant son absence. Peut-être que son adorée tante Pétunia commandait tous les soirs au traiteur d'à coté et faisait croire qu'elle avait cuisiné elle-même pour ne pas que son cher époux et son obèse de fils ne meurent d'empoisonnement ? Ou alors ils ne mangeaient que des surgelés ? Non, Dudley aimait bien trop la bonne chair pour cela. Bien qu'il était bien en chair lui-même. Ahah. Humour nul à en mourir.

- A force de penser à des idioties plus grosses que toi, mon pauvre Harry, tu vas finir fou.

Harry fit un bond majestueux de son lit. Plissant les yeux dans la pénombre, il tenta de distinguer d'où venait la voix. Peine perdu si on considérait le fait qu'il était myope comme une taupe. Cadeau de papa avant de mourir.

- Qui est là ? balbutia-t-il.

- Mon dieu, pour le sorcier le plus recherché par les forces obscures, tu es plutôt facile à atteindre, continua la voix.

Harry finit par mettre la main sur sa baguette, qu'il tentait depuis un moment de trouver dans l'amas qu'il avait fait de son couvre-lit.

- Lumos ! dit-il dans un murmure étouffé.

Avec le peu de lumière qu'il avait réussi à mettre la main sur ses lunettes rondes. Elles étaient tachées d'ailleurs. Il faudrait qu'il pense à les nettoyer. Ou même à les changer tout simplement. Oui c'était certainement la meilleure chose à faire. Il avait ces lunettes depuis Merlin sait combien d'années maintenant, et puis ce n'est pas comme si il n'avait pas les moyens. Il avait un joli coffre blindé à Gringotts. Autre cadeau de papa avant sa mort. Bien meilleur que la myopie d'ailleurs.

- Par Circée, la stupidité légendaire des Gryffondors est-elle donc avérée ? reprit la voix. Il y a un inconnu dans ta chambre et la seule chose qui t'importe ce sont tes lunettes ? Et tu es censé être le sauveur du monde sorcier ? Tout cela est de la faute de Voldemort, si seulement ce crétin sadique de sang-mêlé avait décidé de s'attaquer à une personne avec plus d'un neurone en fonctionnement…

- Ça suffit ! siffla Harry. Il pointa ensuite sa baguette vers le lieu d'où semblait provenir la voix mais le faisceau de lumière ne rencontra que du vide.

Harry se mit complètement debout, et ne dut le fait d'être resté campé sur ses deux pieds qu'au fait de pratiquer le quidditch pendant son temps libre à Poudlard. Il tourna dans sa chambre, essayant d'éclairer le plus d'endroit possible mais ne voyait toujours personne. Merlin, était-il devenu sénile avant l'âge ? Voldemort lui avait-il lancé un quelconque sort qu'il n'ait remarqué sur le coup pendant leur agréable rencontre au département des mystères ?

- Oui, c'est bien ce que je disais : complètement stupide, murmura la voix juste derrière lui.

Harry sentit le souffle de son visiteur nocturne sur sa nuque et ses cheveux se hérisser sur sa tête. Son cœur rata un battement et c'est plein d'appréhension qu'il se retourna pour se retrouver face à des yeux rouges. Harry poussa un cri qu'il réussit tant bien que mal à étouffer afin de ne pas alerter les Dursley. Il n'avait pas besoin de ces imbéciles en plus dans le minuscule espace qui lui servait de chambre.

- Qui êtes-vous ? demanda le jeune homme d'une voix qu'il réussit tout de même à contrôler.

L'homme, parce que c'est était un, se contenta d'un rapide sourire. Harry se sentit à la fois soulagé et anxieux. Soulagé parce que la personne en face de lui avait tout d'humain et rien de reptilien, anxieux parce qu'il ne savait toujours pas qui il était et encore moins ce qu'il lui voulait.

- Et si tu baissais ta baguette Harry ?

- Vous m'avez déjà traité de stupide, cela ne veut pas dire que je tienne à prouver que vous avez raison, répliqua le jeune homme.

- Comme tu voudras, dit l'étranger en haussant les épaules. Tu permets que je m'asseye ?

Sans attendre de réponse, il s'installa sur le lit. Harry le détailla. Plutôt grand, cheveux sombres. Il était vêtu de façon très distingué. En fait tout son être criait plutôt l'appartenance à un siècle plus ancien. Il n'aurait pas fait déplacer du tout auprès de monsieur Darcy.

- Bien que Jane Austen ait eu un impact considérable sur la littérature anglaise, je ne pense pas qu'Orgueil et Préjugés soit ce dont tu devrais t'inquiéter en ce moment.

- Oh la ferme vous, lâcha Harry avec agacement. Et maintenant vous me disiez qui vous êtes et d'où vous sortez, parce qu'il me semble que cette maison est protégée contre les personnes …indésirables.

- Indésirables, très joli choix de mots. Et moi qui commençais à désespérer qu'il n'y avait plus rien de Serpentard chez toi…

Je n'ai rien de serpentard, cracha Harry.

- Et qu'est-ce qu'ils ont les serpentards ?

- Ce sont tous des mangemorts en puissance !

- Ah. C'est vrai qu'il a été prouvé que Peter Pettigrew était serpentard.

à Comment…

- Cela n'est pas le plus important. Il serait temps que l'on aille dans le vif du sujet. Mais où sont mes bonnes manières ? Je suis William Masen.

- Et alors ? demanda le jeune homme.

- Je n'avais pas fini. Alors je suis William Masen, compte de Mountbaten. Il fut un temps où j'étais le cinquième en liste pour le trône d'Angleterre. Ah le dix-neuvième, soupira-t-il, un siècle merveilleux !

- C'est bon vous avez fini de vous jeter des fleurs ? Et puis si vous avez vécu au dix-neuvième siècle, comment se fait-il que vous soyez en chair et en os en face de moi. Surtout sans la moindre ride.

- Ne sais-tu pas que les sorciers vieillissent moins rapidement que les moldus ?

- Même Dumbledore qui va atteindre ses cent cinquante ans a l'air d'un vieillard. Vous voulez me faire croire que vous avec plus de deux cent ans mais que vous ayez gardé un aspect aussi jeune ? Et puis on s'en fout. Qu'est-ce que vous me voulez ?

William Masen inspecta Harry du regard. Un nouveau sourire en coin apparu sur ses lèvres avant qu'il ne reprenne la parole.

- Très bien. Harry, que connais-tu de l'histoire des sorciers ? demanda-t-il, redevenu sérieux.

- Eh bien… je… euh… balbutia Harry avant de rougir.

- Pas grand-chose n'est-ce pas ? As-tu jamais pris la peine de connaitre le monde dans lequel tu évolues depuis cinq ans ? Non bien sûr.

- Je ne vois pas trop comment j'aurais pu en prendre conscience quand je suis ou en cours ou en train de me battre pour ma vie, répliqua-t-il sèchement.

- Pour l'amour de Diane, n'essaies pas de me faire croire que tu suis pendant les cours de Binns, ou que dans la salle commune des gryffondors tu n'as pas l'occasion d'attraper un livre ou de poser des questions à tes amis sangs purs. Je suis sûr qu'ils se feraient un plaisir de t'aider. Autre chose, as-tu jamais pris la peine de t'intéresser à l'histoire des Potter ? L'histoire de ta famille au moins.

Harry ne répondis rien et baissa la tête. Un sentiment de honte le submergea. Il était vrai qu'à presque seize ans il ne savait rien des us et coutumes du monde sorcier, il ne savait pas grand-chose non plus de l'état de ses finances, il ignorait tout du patrimoine des Potter. Il s'était toujours contenté de prendre pour argent comptant tout ce qu'on lui disait. Se pourrait-il que l'énergumène du dix-neuvième ait raison ? Etait-il stupide ? Il était le dernier héritier de la famille Potter, une famille extrêmement importante si le peu de choses qu'il savait était exact. Aussi importante que celle des Malfoy et peut être même plus ancienne. Il lui importait d'en prendre soin. Une autre chose à laquelle il avait failli. Las, il se laissa glisser au sol et croisa les jambes en tailleur. Il posa son menton sur la paume de sa main et pencha la tête tout en fixant son visiteur.

- Et si vous commenciez du début ? demanda-t-il posément.

- Il t'en a fallu du temps. D'ailleurs je n'apprécie pas trop de me faire traiter d'énergumène. Bien, Harry, vois-tu, la société sorcière a subi de nombreuses persécutions par les moldus mais cela je pense que tu le sais déjà. Mais pour protéger la population des attaques, une sorte d'armée spéciale a été créée. Elle remonte au moyen âge. Elle s'appelait l'Ordre. Tous les membres de l'Ordre étaient secrets et utilisaient des surnoms. Des membres d'une même famille pouvaient en faire partie sans qu'aucun d'eux ne le sache. L'Ordre était présidé par un conseil, des membres de l'univers magique, mais pas seulement des sorciers. Il y en avait cinq et tu dois savoir que les membres du conseil tiennent ce poste jusqu'à leur mort. Quand la société sorcière a été mise hors d'atteinte, l'Ordre en tant que tel a été dissout. Mais le conseil est resté en place, juste plus secret qu'avant. Certaines personnes ont même complètement oublié qu'il n'ait jamais existé.

- Fais-tu partie du conseil ? demanda Harry, calmement.

- Moi ? Mon dieu non, je suis bien trop jeune et puis franchement les responsabilités je trouve ça ennuyeux.

- Alors qu'est-ce que ce conseil si il existe vraiment a à voir avec toi ?

- Moi je ne suis que le messager.

Harry ne dit rien pendant un moment et réfléchis. Il n'avait jamais entendu parler d'un quelconque conseil, même Hermione n'avait jamais rien mentionné de tel et Dieu sait à quel point elle aime faire étalage de ses connaissances. Harry nota quand même dans un coin de sa tête de lui envoyer une lettre, histoire de savoir ce qu'elle pourrait lui en dire.

- Bonne idée. Témoin unique témoin nul. Cette jeune fille est pleine de ressources.

Harry mécontent d'avoir été, une fois de plus, interrompu dans ses pensées, le fusilla du regard.

- Vous voulez bien arrêter de lire dans ma tête ? demanda-t-il.

- Je me demandais quand est-ce que tu allais me le faire remarquer.

- Vous répondez plus souvent à mes pensées qu'à mes paroles. Même Crabbe et Goyle auraient compris qu'il y a de la légilimencie là-dessous, dit Harry en levant les yeux au ciel. Mais cela ne me dit toujours pas pourquoi vous êtes là.

- Tutoies-moi s'il te plait. Le vouvoiement me file de l'urticaire. Pour en revenir à la raison de ma présence ici, eh bien sache que bien que le conseil se soit fait oublié, il n'en reste pas moins actif dans des situations extrêmes où qui nécessitent leur intervention.

- Quel genre de situations ?

- Des mages noirs psychopathes.

- Logique… mais eh ! pourquoi le conseil n'est-il pas apparu plus tôt ? Voldemort a sévi pendant des années avant de réapparaitre. Pourquoi ton super conseil n'a-t-il rien fait contre cela ?

- Un peu de respect pour les vieux Harry ! Mais revenons à nos moutons. Le conseil n'agit plus tellement en tant que tel. Disons qu'il se rappelle au bon souvenir d'élus et qu'il les aiguillonne pour qu'ils puissent éliminer la menace.

- Pourquoi n'avoir envoyé personne pour Voldemort alors ?

- Parce que Voldemort avait déjà désigné son propre adversaire. Mais il n'est pas le seul mage noir qui a tenté de dominer le monde magique.

Harry réfléchit un instant avant qu'un éclair de lucidité ne se fasse dans son esprit.

- Grindelwald… murmura-t-il.

- En effet, Grindelwald. Dis-moi Harry, qui s'est chargé de l'éliminer ?

- Dumbledore… mais cela voudrais dire que…

- Oui Harry, Dumbledore avait été choisi par le conseil pour pouvoir empêcher Grindelwald de nuire au monde sorcier.

- Pourquoi le conseil se décide-t-il à agir maintenant ?

- Parce que les personnes sur qui l'on avait déléguées n'ont pas fait un bon travail du tout. Harry, tu as fait face à Voldemort plusieurs fois déjà malgré ton jeune âge, t'as-t-on jamais donné des cours en plus pour te permettre de te défendre le mieux possible ? Tu es celui qui sera toujours en première ligne lors de cette bataille Harry mais tu n'es pas préparé du tout. Tu as des lacunes immenses, certaines sont de ton propre fait et d'autres par l'incompétence des gens qui t'entourent.

- Et vous…tu es là pour…

- Pour te donner l'occasion de rattraper tout cela. Tu es un sorcier extrêmement puissant Harry, et je ne le dis pas à cause la cicatrice sur ton front mais parce que c'est la vérité. Tu es intelligent, il n'y a qu'à voir comment tu as fait à survivre chez la girafe, le porc et le porcinet qui te servent de famille. Un charmant élevage soit dit en passant. Tu as failli être un serpentard Harry – et pour l'amour de Perséphone, n'ait pas cet air dégouté – il serait temps que tu utilises tous les traits qui ont un lien avec ce cher Salazar, que tu mélange cela a ce dont tu as hérité de Godric et Merlin ait pitié de ceux qui se mettront sur ton chemin.

Harry, pour ce qui semblait être la millième fois de la soirée, garda le silence à nouveau. Cela faisait beaucoup d'informations à retenir. Et puis qui lui disait que cela n'était pas un piège ? Ce serait trop beau pour être vrai, une bande de vieux schnocks qui ont la science infuse et qui décident tout d'un coup de venir lui prêter main forte. Les adultes qui l'entouraient en général on pouvait les mettre dans trois catégories : ceux qui voulaient le tuer – et les mangemorts n'ont pas l'exclusivité – ceux qui le prenaient pour un imbécile qui ne devrait pas s'occuper des affaires des grands mais devrait quand même aller se jeter devant Voldemort pour tous les sauver et ceux qui n'avaient pour seul but que de lui pourrir la vie – Oui, Snape en particulier.

- Qui me dit que je peux vous faire confiance et que tout cela n'est pas qu'un tas de conneries ?

- Il était temps que tu te poses cette question Harry. Mais je ne peux rien te montrer comme cela. Harry, on doit te préparer à ce qui t'attendra, peu importe ce que ce sera. Mais pour cela tu devras venir à l'Antre avec moi.

- L'Antre ? Pas très rassurant comme nom si tu veux mon avis. Et c'est quoi exactement ?

- C'est un lieu hautement secret quelque part en Europe de l'Est. Il te servira de base d'entrainement et on refera ton éducation sorcière en entier, et Morgane sait qu'il y aura du travail !

- J'ai besoin de temps pour y réfléchir. C'est très tentant mais il reste encore pas mal de zones d'ombre et j'ai besoin d'assurer mes arrières pour le cas où…

- C'est tout à ton honneur Harry. Bien je vais y aller alors. Bonne soirée.

Sous les yeux, surpris d'Harry, William se transforma en hibou et s'envola par la fenêtre ouverte. Harry se releva et s'allongea sur son lit. Si il s'était senti fatigué plus tôt, et bien il sentait venir l'insomnie.

Le lendemain, Harry fut levé aux aurores par sa tante et afin de s'adonner à ses taches de la journée. Il prit toute fois le temps d'envoyer Hedwige à Hermione pour qu'elle puisse lui dire ce qu'elle savait de l'Ordre, du Conseil et de l'Antre si possible. Elle lui répondit le jour même et Harry fut surpris du peu de choses qu'elle savait sur ce sujet.

Harry,

J'espère que tu vas bien. Je sais à quel point tu tenais à Sirius et je suis de tout cœur avec toi. J'ai été surprise que tu me demande des informations sur l'Ordre. C'est tellement ancien que certains l'attribuent à une légende, une fable sans fondement aucun. J'ai fait quelques recherches dessus il y a quelque temps. Mais on ne trouve pas grand-chose sur eux et chaque information est à prendre avec des pincettes. Pour résumer l'Ordre avait pour mission la protection des citoyens du monde magique. Mais il a été dissout il y a cinq siècles environ. Ou du moins on n'a plus enregistré aucune activité depuis tout ce temps. L'Ordre était dirigé par des personnes que l'on nommait le Conseil, leur nombre était inconnu, leurs identités encore plus. Je n'en sais pas plus.

En ce qui concerne une certain « Antre », je n'ai rien trouvé dessus. Pourquoi cherches-tu des informations à ce propos ?

Je dois y aller, j'ai mes devoirs de vacances à finir.

Prends soin de toi Harry.

Hermione.

S'il y avait une chose qu'Harry possédait en quantité monstre, c'était la curiosité. Et le fameux courage des gryffondors, mais d'aucun qualifierais ça de stupidité gryffondorienne.

Ce fut trois jours plus tard que William revint dans la maison des Dursley.

- Alors ? s'enquit-il.

- Je viens.

- Bien. Je reviens te prendre demain. Tu passeras le reste de tes vacances à l'Antre. Tu as pris la bonne décision Harry.

- Ouais ben cela reste encore à prouver, maugréa Harry.

- Ne t'inquiètes pas gamin, en un peu moins de deux mois, tu sauras tout ce qu'il faut. A demain ! dit-il avant de repartir comme il était venu, par la voie des airs.

Le lendemain Harry se leva aux aurores, bien avant que sa tante ne vienne le réveiller. Ne sachant pas ce qu'il devait faire, si il devait préparer des affaires ou pas, il se contenta de ranger sa chambre et d'attendre. A huit heures pétantes, Pétunia Dursley dans toute sa splendeur débarqua comme un obus sur Londres pendant la seconde guerre mondiale, et lui ordonna de s'occuper du jardin. Mais juste comme, il allait sortir de la chambre, on sonna à la porte.

- Mais qu'est-ce que tu attends ? Va donc ouvrir, bon à rien, l'apostropha Pétunia.

Harry descendit les escaliers et ouvrit la porte pour se retrouver face à William. Il se contenta d'hausser un sourcil avant de se décaler pour le faire entrer.

- Qui est-ce ? demanda Pétunia Dursley qui s'approcha pour regarder par-dessus son épaule.

- Madame, dit William très courtoisement, je me nomme William Masen. Pourrais-je m'entretenir avec vous quelques instants ? Cela concerne Harry.

- Qu'est-ce que vous lui voulez à Harry ? demanda-t-elle suspicieuse.

- Oh pas grand choses. Vous permettez ?

Il lui prit galamment le bras et la conduisit dans la cuisine. Environ un quart d'heure plus tard, William ressortit tout sourire de là.

- Harry ! Prend ta chouette, toi et moi partons en voyage !

- C'est tout ? Elle n'a pas fait de crises ou je ne sais quoi ? Qu'est-ce que tu as fait à ma tante ? Non pas que ce qui pourrait lui arriver ait une quelconque importance pour moi mais je n'aimerais pas que cela nous tombe dessus.

- Ne t'inquiètes pas pour cela Harry, le rassura William.

Harry se contenta de hausser les épaules, quelques minutes plus tard ils étaient sur le porche.

- Et madame Figg ? demanda soudainement Harry, se souvenant de la vieille cracmole qui le surveillait pour Dumbledore.

- Oh elle doit être en train de faire une petite sieste en compagnie de ses chats. Maintenant que tu es prêt Harry, ferme les yeux et laisse toi porter. Ta vie ne seras plus la même qu'avant, je peux te le garantir !