Bonjour,
Je poste ici ma première histoire, c'est un Darry. Il y aura des lemons (yaoi) donc les bonnes sœurs ou les gens que ça dérange, dommage !
Je pense que je posterai un chapitre par semaine, j'en ai quelques-uns d'avance !
Donc voilà, j'espère que ça vous plaira et n'hésitez-pas à me donner votre avis !
Et enfin, bien sûr rien n'est à moi. Ni les personnages, ni les lieux ni rien de rien. Je ne compte pas me faire d'argent avec tout ça (oui la vie est dure).
ENJOY !
CHAPITRE 1 : Le décor
- Potter, tu cours où ?
- Ta gueule.
- Toujours de bonne humeur.
- Ta gueule, Malfoy.
- Trois mots, y'a du mieux. Je vais croire que je te mets de bonne humeur.
- Ta gueule, laisse-moi passer.
- Pourquoi je ferais ça ? A ce rythme tu me feras un câlin dans 10 secondes.
Putain qu'il pouvait m'énerver avec son éternel sourire suffisant. Et ses allusions ... c'était le pire. S'il savait les pensées qui me traversent quand il parle de câlins, de baisers, de rendez-vous. Mais bien sûr il n'en a aucune idée. C'est bien pour ça qu'il fait de telles allusions ...
- Potter ? Je t'ai demandé où tu allais.
- Ça ne te regarde pas, dégage.
- A la vitesse où tu vas, la belette femelle a dû te promettre une pipe.
- Tu dis n'importe quoi, maintenant laisse moi passer.
- Ah merde, elle suce pas ?
- Putain tu n'as que ça à foutre ? Je ne sors pas avec GINNY.
- Ginny ?
- La belette femelle.
- Ce n'est pas gentil d'insulter ses amis.
- T'es vraiment con et moi je vais perdre patience.
- C'est bon, je te laisse courir à tes pathétiques activités, nul besoin de sortir ta baguette. Pas celle-là du moins.
Mais tais-toi, tais-toi, tais-toi. Je repris ma course sans répondre. Avant que Malfoy ne décide de passer 5 minutes de son royal temps libre à me faire chier j'étais en train de me diriger vers le parc. Depuis le début de cette année, il était devenu encore plus exécrable que les années précédentes avec moi. Étonnamment il ne s'en prenait plus à Ron ni Hermione, mais c'était pour mieux se concentrer sur moi semblerait-il. J'avais fini par jouer la carte de l'ignorance, ne répondant que lorsqu'il me cherchait vraiment. Mais je ne perdais plus mon temps à répondre aux remarques qu'il faisait quand je passais devant lui. Parce que, d'une, c'était inutile et, de deux, il me devenait compliqué de continuer à agir comme si je le détestais quand ce n'était plus le cas.
La guerre était finie, et nous rempilions pour notre dernière année à Poudlard. Pendant la guerre, Malfoy avait était de notre côté, comme l'avait pressenti Dumbledore. Il avait fait preuve d'un courage que je ne lui soupçonnais pas, allant jusqu'à affronter son propre père lors de la bataille finale. Il avait eu un rôle crucial, espionnant de loin avec l'aide de Snape. Parrain et filleul nous avaient grandement facilité la tâche pour trouver et détruire les horcruxes. Ainsi, les deux avaient été des éléments clés pour la victoire. Ils avaient donc naturellement été innocentés et avaient pu continuer leur vie. Seulement voilà, je n'avais pas côtoyé Malfoy plus que les autres alliés pendant la guerre, mais j'avais pu voir un autre côté de sa personnalité, courageux, loyal et étonnamment mature. Dans le même temps, je m'étais rendu compte de mon attirance pour les hommes. Au début, je n'avais fait que remarqué son physique, personne ne dirait qu'il n'est pas agréable à regarder. Et de fil en aiguille, j'en étais venu à développer un certain intérêt pour lui, quand il n'y avait aucune animosité entre nous, même si nous n'étions pas pour autant amicaux l'un envers l'autre.
Seulement voilà, dès la rentrée il était redevenu ce collégien suffisant et excessivement puéril. Et j'en étais rendu à avoir des sentiments, même sans être fou amoureux, d'un homme qui ne me regarderait jamais comme je le regardais et qui prenait un plaisir fou à se rire de moi. M'arrachant à mes pensées, ma meilleure amie me héla depuis l'autre bout du parc :
- Harry ! Dépêche-toi ! Tu avais promis d'être à l'heure cette fois.
- Excuse-moi Hermy, j'ai fait aussi vite que j'ai pu.
- Mme Dernan n'a pas que toi comme patient, Harry, tu dois faire un effort pour arriver à l'heure.
- Oui, maman. Désolé, maman.
- Tu es bête, me répondit ma meilleure amie en rigolant malgré tout.
C'est elle qui m'avait conseillé, quelque temps après la guerre d'aller voir une psychomage. Estimant qu'un homme ne pouvait pas porter le poids du monde sur ses épaules tout ce temps et voir toutes ses horreurs puis s'en sortir indemne, encore moins à mon âge. Elle a eu raison, malgré le soutien de tous mes proches, pendant les quelques premières semaines qui avaient suivies la guerre j'avais commencé à avoir des cauchemars de plus en plus fréquents, à penser que je n'aurais pas les épaules pour supporter les pertes et à vouloir pourtant supporter le poids du monde sur mes épaules. Enfin, quand j'ai commencé à voir le Dr Dernan, je broyais du noir et j'en avais bien besoin. Elle m'a aidé à comprendre que rien n'était de ma faute et que je n'avais pas à tout porter sur mes épaules. Certes, une prophétie m'avait désigné comme tueur de mage noir dès la naissance mais je ne devais rien à la population sorcière. Je l'avais fait pour moi, pour mes proches et maintenant je pouvais faire ce que bon me semblait. Elle m'avait inscrit anonymement à un groupe de paroles sur les horreurs de la guerre qui m'avait également bien aidé. Maintenant, je continuais à la voir, à raison d'une ou deux fois par mois. Elle s'assurait que tout allait bien, je pouvais parler de ce qui me tracassait, et Hermione était rassurée. Aujourd'hui, je rentrais dans son bureau d'une humeur maussade.
- Bonjour Hermione, je vous le rends dans 30 minutes, merci encore de l'accompagner.
- Merci à vous docteur, je serai dans la salle d'attente.
Je m'assis à son bureau et attendis qu'elle vienne en face pour m'adresser à elle :
- Vous l'encouragez à se comporter comme ma mère.
- Hermione est une jeune femme qui est rassurée à l'idée d'avoir le contrôle. Quant à vous, Harry, je crois pouvoir dire que votre moral n'est pas au meilleur aujourd'hui ...
- Et comment ?
- D'abord vous avez choisi le bureau au lieu des fauteuils, ensuite vous me faites un reproche à moitié caché avant même de dire bonjour.
- Excusez-moi, je suppose que je dois être un peu sur les nerfs, oui.
- Et vous auriez une idée d'où ça peut venir ? Vous avez bien dormi ?
- Oui oui rassurez-vous, pas de cauchemars. Rien à voir avec la guerre.
- Et qu'est-ce que vous mine le moral alors ?
- Je suppose que je ne me suis déjà pas levé du bon pied, puisque personne ne m'a réveillé. Et j'ai ensuite eu une petite altercation qui m'a encore plus mis en retard. Pas de rechute à l'horizon docteur, désolé.
- Mince, moi qui adore voir mes patients torturés. Plus sérieusement, vous savez que vous pouvez me parler de votre vie scolaire, je suis aussi là pour ça.
Je me mis alors à lui raconter ma relation, ou plutôt non relation, avec Malfoy. Le désir que je ne pouvais m'empêcher d'éprouver pour lui et comment j'avais fini par ne plus éprouver d'animosité envers lui (même s'il me restait un profond agacement).
Nous finîmes la séance à parler de l'école, de Malfoy, de mes amis et de tout ce dont j'avais envie de parler. Le regard du Dr Dernan me faisait un bien fou et avait le don de me simplifier les choses. Oui, je ressentais une attirance pour Malfoy, et il n'y avait rien de mal à ça. Il n'y avait aucun mal non plus à ne pas le détester, il avait été mon allié et même s'il était exaspérant il n'était pas une mauvaise personne.
Je ressortis de la séance de meilleure humeur qu'en entrant et je rentrai avec Hermione au château. Notre samedi se déroula d'une manière on ne peut plus banal. Pour le déjeuner, nous retrouvâmes Ron qui s'était levé sur le coup de 11h30. On passa ensuite l'après-midi au parc, Hermione travaillait, je l'ai un peu accompagnée au début puis j'ai ensuite joué avec Ron. L'après-midi était paisible jusqu'à ce qu'un nuage vienne assombrir le ciel.
- Alors Potter, on est de meilleure humeur ?
Ah non. C'était pas un nuage. Je ne répondais pas, espérant qu'il ne faisait que lancer une remarque sur sa route et qu'il tracerait son chemin. Mais ce ne devait pas être mon jour.
- C'est malpoli de ne pas répondre quand on te parle. Et la dernière fois que j'ai vérifié les héros n'étaient pas exempts de politesse.
- Malfoy, tu n'as donc que ça à branler de venir me saouler même un samedi ?
- Je te trouve très vulgaire. Même si le mot branler sonne particulièrement bien dans ta bouche.
- Est-ce que toi et ton esprit pervers pourriez aller voir un peu plus loin si j'y suis ?
- Non, je dois te parler.
- Et bien c'est ce que tu fais depuis 5 minutes, à mon grand malheur.
- Non, te parler seul à seul. C'est important.
- Je vois déjà mal ce que tu pourrais avoir à me dire d'important. Alors seul à seul je t'en parle pas.
- Je suis celui censé être sarcastique Potter, toi tu es le curieux donc tu vas venir.
- Oui oui, va attendre à une centaine de mètres, j'arrive.
Mais il était impossible, il n'était absolument pas envisageable que je me retrouve seul avec lui de manière volontaire. Il pouvait m'inventer des causes importantes autant qu'il en voulait je me doutais bien qu'il préparait encore une crasse à me faire. Je me souviens encore du seau d'eau que je me suis pris en plein repas en début de semaine. Rafraîchissant. Je repris ma partie d'échecs version sorcier avec Ron quand Hermione intervint :
- Il a peut-être quelque chose de vraiment important à te dire.
- Oui, et il a peut-être inventé une nouvelle blague nulle au possible que je dois tester.
- Il est venu sans ses amis. Il ne te fait des canulars que pour être admiré.
- Tu es drôlement attentive pour quelqu'un censée être plongée dans ses cours.
- Je dis ça comme ça Harry, il est possible que Malfoy veuille réellement te parler. Ça ne te coûte rien de tenter.
- Ça peut me coûter ma dignité, du moins ce qu'il en reste. Ron, aide-moi.
- Moi je m'en fous, mais je peux pas dire que tu risques grand-chose à y aller mon pote.
- Puisque personne ne veut plus de moi ici, et que tout le monde fraternise avec l'ennemi j'y vais de ce pas ! Dis-je en m'en allant d'une manière ridiculement théâtrale.
J'entendis Hermione pouffer derrière moi et j'esquissai moi-même un petit sourire. Puis je pris mon courage à deux mainq et je me dirigeai vers Malfoy, qui m'attendait appuyé contre un arbre, avec son sourcil arqué qui disait « je te l'avais bien dit ». Qu'il était beau dans ses habits moldus. Son t-shirt près du corps en dévoilait juste assez pour rendre fou et son pantalon mettait ses longues et puissantes jambes en valeur. Il ne fit aucun commentaire quand j'arrivai, son attitude en disait davantage. J'attaquai donc les hostilités :
- Alors Malfoy, qu'est-ce qu'il y a de si important ? Qui va mourir ?
- Toujours ce complexe du héros Potter, tu n'es pas obligé de sauver des gens.
J'aurais cru entendre Mme Dernan. Malfoy ne savait pas de quoi il parlait. Sans me formaliser je le laissais continuer.
- Même si personne ne va mourir j'ai quand même quelque-chose d'important, beaucoup d'étudiants comptent sur nous.
- J'ai pas toute la journée, Malfoy.
- Laisse-moi finir. Pourquoi es-tu toujours si méfiant ?
- Vraiment ? Tu veux une liste ? Le seau d'eau il y a quelque jours, la fois où tu m'as enfermé dans un placard avec Millicent, mon pantalon qui disparaît quand je rentre dans la grande salle, la …
- C'est bon, c'est bon. Je n'y peux rien si j'adore te chercher Potter. Ça peut être agréable dans certaines circonstances, tu sais ?
Je ne répondis, pas attendant qu'il continue. Mais il semblait attendre une réponse.
- Tu le sais ?
- Pardon ? Tu attends une réponse ?
- Oui, c'est ce qui se passe en général quand je pose une question.
- Malfoy je n'aborderai rien avec toi qui se rapproche de près ou de loin au sexe. Ne serait-ce que des sous-entendus.
- Tu es prude, Potter. Mais tu peux redire le mot sexe ?
- Putain, Malfoy, tu n'avais pas quelque chose d'important à me dire ?
- Ce n'est plus si important.
- Ok je me casse alors.
Je commençai à partir quand il me rattrapa par le bras et me fit me retourner.
- C'est bon Potter. J'ai besoin de toi. On doit organiser le bal d'Halloween.
- Pardon ?
- Tu m'as très bien entendu. J'aurais bien dit « ça rend sourd » mais dans ton cas je ne pense pas que ça soit le cas. Je dois organiser le bal d'Halloween et je veux que tu m'aides.
- D'une on ne dit pas « je veux » c'est très malpoli. De deux, je pense qu'on ne vit plus dans le même monde.
- Pourquoi ?
- Pourquoi ? Mais … enfin je sais même pas pourquoi tu poses la question. Tu n'as qu'à demander à tes amis, à tes larbins, embaucher quelqu'un ou je ne sais pas quoi d'autre mais je vois pas pourquoi moi. Même Hermione t'aiderait, j'en suis sûr.
- Granger n'a aucun goût, je ne te parle pas de Blaise qui en fait beaucoup trop. Et puis, sérieusement … Goyle et Crabbe ?
- Dans ce cas il te reste encore une centaine d'élèves à passer voir, tu devrais t'y mettre.
- Mais je te veux toi Potter ! Je suis certain qu'en binôme on ferait un travail excellent, étant deux opposés. Et ma réputation dépend de ce bal. Je ne peux pas organiser une fête à neuneu.
- Malfoy, je n'ai jamais été organisateur de réception aux dernières nouvelles. Tu dis n'importe quoi. Trouve-toi un autre larbin !
- Qui t'a parlé de larbin Potter ? On prendrait les décisions à deux, même si je dispose d'un droit de véto. Et bien sûr je t'en devrais une.
- Cette conversation est surréaliste. Je dois rêver.
- Content d'apprendre que tu rêves de moi. J'espérais que ça soit dans un cadre plus excitant mais bon !
- D'une lourdeur …
- Potter, tu vas m'aider ? Tu es le seule à pouvoir faire l'affaire. J'ai pour interdiction de le faire tout seul, et personne d'autre ne me convient. En plus j'aurais mon passe-temps favori sous la main.
- Dis comme ça tu me motives. Y'a pas à dire, tu sais t'y prendre.
- Je te propose un marché. Tu m'aides et moi en échange pendant toute l'organisation du bal je ne te tourmente plus, et je t'en devrais une. On se voit pour l'organisation du bal à raison d'une heure par soir et un peu le week-end. On met notre animosité de côté pour mener à bien notre mission. Penses-y ça serait une fierté pour toi, tout le monde ne peut pas se targuer d'avoir autant de mon temps libre.
- Tu es affligeant. Et tu perds ton temps, je ne suis pas intéressé le moins du monde.
Je commençais à partir quand il me bloqua contre un arbre. Le bouton alerte se déclencha dans mon cerveau et je n'écoutais qu'à moitié quand il me dit qu'il ne me laisserait pas partir avant que je lui promette d'y réfléchir et de donner ma réponse demain. Je m'entendis avec consternation lui répondre machinalement « oui, oui » avant qu'il me lâche et qu'il reparte vers le château.
