Titre : Angels
Rating : K+
Genre : Crossover, drame, angst mais surtout… Romance !
Paring : Roy x Ed, Yuki x Shûichi
Commentaire : Enfin j'ai pu me concentrer à la réécriture entière de « Trois vies, trois destins ». Appréciez la version officiellement définitive !
Résumé : Edward et Shûichi sont deux jeunes sans abris vivant en Amérique. Leur rencontre avec deux célébrités changeront radicalement leurs vies… En bien ou en mal ?
Légende :
«Parole » en anglais. Normal, l'histoire se situe en Amérique.
« Parole » en japonais
'Parole', pensée des personnages
Chapitre 1 :
« Au voleur ! Arrêtez-le ! »
L'adolescent se faufila entre les passants, réussissant à bloquer les diverses barrages que faisaient certains pour l'empêcher de fuir les lieux de son crime. Tenant entre ses mains le gros sac de fruits qu'il avait dérobé, il continua sa course folle et effrénée pour échapper à son poursuivant.
L'avantage de vivre à New-York quand on était un petit voleur de bas étage comme lui, c'est qu'on pouvait se faufiler partout tant il y avait du monde à chaque coin de rue.
Malheureusement, le fait que les rues soient tant bondées avait aussi son gros inconvénient…
Il avait presque réussi à semer son poursuivant quand il ne réussit pas à éviter les deux personnes qui venaient en sa direction. L'adolescent se cogna contre un torse musclé et s'écrasa lourdement au sol, gémissant de douleur quand son bras frappa en premier le sol, avant de se recevoir toute sa masse corporelle.
« Messieurs. Empêchez-le de fuir ! Ce gamin est un voleur ! »
Le garçon voulu se relever pour reprendre sa fuite : tant puis pour les fruits, ils étaient fichus car tout le monde les avait écrasé sans le moindre remord. Cependant, l'un des hommes qu'il avait percuté l'attrapa au bras, le forçant à rester dans sa position initiale : à genoux, par terre.
« Espèce de petit vaurien ! » L'homme à qui il avait dérobé la nourriture l'empoigna violemment par le col de son petit veston, le secouant comme un prunier, faisant fi des gémissements de douleur de l'enfant.
« Je suggère, monsieur, que vous lâchiez cet enfant. Vous lui faites mal. Dites-nous combien il vous doit pour ce qu'il a volé. » L'un des deux hommes, les chevaux noirs en bataille et des yeux couleur onyx, sortit un porte-monnaie, sous le regard noir du marchand qui lâcha l'adolescent, celui-ci retombant violemment au sol.
« Vous voulez payer pour cette petite vermine ? Soit, tant que je suis remboursé de ce qu'il m'a prit, je ne m'inquiète pas de comment. Il m'a volé trois kilos de pommes. Ca fait 15 dollars ! »
L'homme lui tendit la somme. Le marchand la prit assez brutalement et, après un regard plein de haine envers l'enfant, resté prostré par terre, il s'en alla, jurant que s'il reprenait ce gamin à le voler, il s'arrangerait pour que celui-ci disparaisse sans éveiller les soupçons.
L'autre homme qui accompagnait le noiraud, un blond aux yeux d'or, se pencha auprès de l'adolescent, le relevant sans cérémonie. Il déclara ensuite d'un ton qui ne laissait aucunement place à la discussion : « On a payé pour toi pour pas attirer l'attention. Seulement, je compte bien à ce que tu nous rembourses, petit. »
L'adolescent leva des yeux effrayés et l'homme remarqua alors les traits typiquement asiatiques du garçon. Mais plus que ça, ce fut surtout les yeux du garçon qui l'intriguèrent : une paire d'yeux améthyste. Couleur qu'il n'avait jamais vu nulle part.
« S'il vous plait… J'comprends pas un mot… Me faites pas de mal… S'il vous plait… » Les deux hommes se regardèrent, se demandant quoi faire du petiot qui, apparemment, ne pouvait parler que le japonais. Finalement, le noiraud sourit gentiment à l'adolescent et lui parla dans la même langue :
« Ne t'en fais pas. On ne te fera rien. Dis-moi, es-tu blessé ? As-tu mal quelque part ? »
L'adolescent, surprit, les regarda tour à tour. Ne ressemblant en rien à des asiatiques, il ne s'était pas attendu à ce qu'ils lui parlent dans sa langue natale.
« Je… Non… Pas blessé… » Il profita du fait que la poigne du blond s'était desserrée pour se dégager de son emprise et de filer, sans demander son reste.
« Hey ! » Cria le blond.
« Laisse, Eiri. Je ne vais pas pleurer pour 15 malheureux petits dollars. »
« Toi non, Roy, mais moi, j'ai pas l'intention de le laisser sans tirer comme ça. Il aurait au moins pu nous remercier ! » Et, sans ajouter un mot, le blond se lança à la poursuite de l'adolescent, laissant derrière lui un noiraud qui soupira, légèrement amusé, avant de le suivre à son tour.
x-X-x
Quelques minutes plus tard, ils arrivèrent devant l'entrée d'une ruelle fortement étroite. Persuadé que le môme s'y était faufilé, le blond, du nom d'Eiri, pénétra dans la sombre allée. Roy y entra à son tour quand une exclamation du blond le laissa supposer qu'il avait réussi à coincé le petit voleur de fruits.
Mais quand il arriva enfin près du grand blond, une surprise l'attendait. Le jeune garçon s'était recroquevillé dans une épaisse boîte en carton pourrie et, dans ses bras, il détenait un autre adolescent dans une forte poigne. En s'abaissant, Roy remarqua les longs cheveux blonds de l'autre enfant ainsi que son visage pâle et ses joues rouges. Il déduisit que le garçon était malade et, après un regard vers Eiri, s'approcha des deux enfants.
« Nous n'allons pas te faire de mal. Viens avec nous, il faut emmener ton ami à l'hôpital. »
« Non… Pas hôpital… Nous faire du mal… Pas hôpital… » Furent les seuls mots de l'adolescent aux yeux améthyste.
« Bon, ben, je crois qu'il n'y a pas le choix. » Soupira Eiri, sous le regard amusé et exaspéré de Roy, quand il tira violemment les deux garçons de leur abri de fortune, déposant le petit voleur de fruits sur son épaule, qui criait comme un damné, comme s'il n'était qu'un vulgaire sac de pommes de terre.
« Oh, la ferme ! » Agacé, Eiri se tourna vers le noiraud et lui lança un tel regard que l'autre comprit que c'était pour lui, et uniquement pour lui, qu'il acceptait de faire ça.
Roy sortit son portable, composa un numéro, et attendit qu'on décroche, avant de demander qu'une voiture ne vienne les chercher. Il donna les indications avant de raccrocher et de ranger son téléphone. Ensuite, il se baissa, posa son manteau sur le corps de l'adolescent malade, avant de le soulever doucement dans ses bras.
Ensemble, ils sortirent de la ruelle malgré les cris hystériques d'un des enfants.
« Rappelle-moi de jeter ton bon cœur dans le canal le plus proche, la prochaine fois. » Gronda Eiri, qui finit par assommer le môme aux yeux améthyste.
Roy rit : « Je suis sûr que tu ne regretteras pas ça. »
Le blond lui lança un regard qui en disait long sur sa façon de psner, avant de se sortir une cigarette, en attendant qu'on vienne les chercher.
Une dizaine de minutes plus tard, une limousine noire s'arrêta devant eux et ils embarquèrent rapidement.
« Où allons-nous, Messieurs ? » Demanda sagement le chauffeur.
« A la maison ! » Grogna Eiri sous le regard désapprobateur du noiraud.
« Je compte sur votre discrétion, Meson. Qui sait ce que les médias pourraient inventer. »
« Ne vous en faites pas, Monsieur Mustang. Je vous ai déjà faire plus étrange que ça. » Et, sans un autre regard envers ses patrons, l'homme reprit la route.
Roy sourit, clairement amusé. Il lança ensuite un regard inquiet sur le paquet qu'il détenait encore. Il apposa une main sur le front de l'adolescent, éloignant les quelques mèches dorées qui lui collaient le front : il était très chaud.
Un regard sur l'autre enfant lui fit rapidement comprendre qu'il n'était pas loin du même état que l'autre. Il sourit, cependant, quand il vit son ami retirer son manteau pour le poser sur le petit corps.
'Même sous la torture, le grand Yuki Eiri n'admettra jamais qu'il est inquiet et entiché de l'enfant !', pensa le noiraud, un sourire sur ses lèvres.
