Le Gage de Dumby.
Chapitre 1 : « Ma faiblesse, c'est toi. »
Severus regarda ses cartes, il était maudit. Quel mauvaise journée ! Et ce deux qu'il pouvait pas poser en dernier ! Pourquoi avait-il oublier cette règle ! Il allait perdre, il ne lui restait plus que cette carte et tout le monde le regardait soucieux. Oui, il allait devoir subir l'action du directeur qui s'avérait déjà cruel. Severus ferma les yeux et posa sa carte. Dumbledore se leva et hurla joyeux :
- Le trou du cul c'est Severus !!!
Tout le monde commença à rire, et le maitre des potions grogna. Il avait déjà mal commencé. Il n'avait eu aucune paire et ses cartes étaient des plus médiocres. Son coeur battait à tout rompre, il avait un horrible pressentiment. Dumbledore avait un sourire carnassier aux lèvres, oui, il allait vraiment passer un mauvais moment. Il baissa la tête et se composa un visage impassible. Il releva la tête.
- On ne peut jouer des gages sur des cartes Albus. C'est ridicule, fit Severus en levant un sourcil, et vraiment immature. C'est d'une gaminerie.
- Sauf que c'est vous Severus, mon cher ami, qui ai proposé cette arrangement, répliqua Albus en souriant.
« J'étais sûr que j'allais vous faire perdre vieux fou ! » pensa Severus excédé.
- Et c'est quoi mon gage alors ? demanda le maitre des potions.
Albus demanda à Minerva de s'approcher et lui murmura quelque chose dans l'oreille. Remus était plié en deux ayant entendu ce que le directeur avait dit. Le reste des enseignants voulaient avoir la surprise. Minerva tapa la tête du Directeur en lui hurlant « Vous être fou Albus ! » se qui fit changer d'avis le vieille homme. Remus était écroulé au sol pleurant de rire ce qui exaspéra plus encore le professeur qui attendait patiemment son gage. Remus se leva et en rigolant proposa quelque chose qui fut accueillit par une autre tape de Minerva et du coup le loup-garou se retrouva de nouveau au sol. Albus congédia la sorcière qui refusait tout et dit un truc à Remus qui fut achevé par cette proposition des plus loufoque. Le loup-garou eu juste la force d'hocher la tête. Severus croisa les bras en voyant le directeur venir à lui.
- Alors Albus, s'impatienta Severus.
- Au début j'ai proposé un streap-stease sur la table des Gryffondors, mais Minerva était contre. Malgré que l'idée fut plutôt drôle à imaginer. La deuxième idée était la même mais à la table des Serpentards, j'ai toujours eu un refus. Remus a proposé alors que vous vous baladiez nu pendant un jour, mais Minerva n'a pas voulut non plus. J'ai donc choisis quelque chose qui durerait dans le temps, vous allez devoir séduire quelqu'un.
- C'est hors de question ! hurla Severus déjà hors de lui.
Albus rit doucement en prenant un bonbon au citron. Remus était mort ... de rire et Minerva regarda le Directeur soucieuse. Elle demanda alors :
- Mais Albus décidez vous à nous dire qui est la demoiselle que notre chère Professeur devra séduire.
- Mais vous avez déjà tord Minerva, intima Albus le sourire aux lèvres en tendant un bonbon au citron au professeur, ce n'est pas une demoiselle mais un jeune homme.
Minerva qui avait accepté le bonbon s'étrangla avec. Remus riant toujours sans pouvoir se contrôler fit léviter un verre vers le Professeur de Métamorphose qui ne pouvait presque plus respirer devant les yeux des autres enseignants qui ne faisaient absolument rien. Severus se décida à lui taper dans le dos et Minerva se sentit mieux. Snape la regarda dans les yeux et avoua :
- Si cela avait été une jeune fille je n'aurais pas pu, fit-il en se tournant vers Albus pour demander tout en portant un verre d'eau à sa bouche, alors qui est ce ?
- Harry James Potter.
Severus s'étrangla à son tour sous les rires du loup-garou. Il cracha le reste de l'eau qu'il avait dans la bouche sur le Directeur ravit. Son sourire s'effaça et il gémit doucement. Il regarda ses vêtements et d'un coup de baguette les arrangea.
- Severus tu m'as crachés dessus !
- Mais ... allez vous faire foutr ... non mais je vais pas ... non mais Potter ? Non mais ... NON !
Minerva s'approcha du maitre des potions mettant une main réconfortante sur son épaule. Elle regarda méchamment le directeur et hurla presque :
- Albus, cela ne ce fait pas ! Vous ne pensez tout de même pas qu'il va le faire ?!
Albus toucha le bout de sa baguette et toucha les cartes, elles s'illuminèrent de rouges et son regard devint grave et sérieux. Tout le monde regarda le spectacle, même Remus s'était remit de sa crise de fou rire. Severus se dégagea du professeur de Métamorphose pour toucher les cartes.
Il avait ensorcelé les cartes pour scellé et obligé la personne qui héritera du gage. Severus n'avait pas le choix. Il allait devoir séduire Harry Potter. Le sort qu'il avait lancé sur les cartes sûr de lui s'était retourné contre lui. Il baissa la tête. Ce sort rendait le pauvre qui avait hérité du gage, lui par conséquent, faible et le mènerait jusqu'à la mort si les termes du contrat n'était pas respecté, soit dit en passant, il devrait avoir mal à chaque écart des règles. Il se tourna vers le directeur déclarant froid :
- Il n'est pas obligé de m'aimer. J'essaye de le séduire, si cela ne marche pas, tant pis.
- Bien sur Severus, déclara Albus.
Les cartes redevint normales et Severus les lâcha en s'éloignant loin de ce bureau qui l'avait condamné. Il croisa Harry dans les couloirs et se contrôla pour ne pas l'embêter. Au contraire, il lui sourit doucement et stopa net le jeune homme. Il attrapa le bras de son vis-à-vis et lui murmura :
- Où vas tu Harry ?
Le jeune homme sursauta devant la familiarité que son professeur avait pour lui. Pourtant il était incapable de lui jeté cette réplique au visage. Il lui sourit doucement imitant le professeur et murmura à son tour :
- Cela ne vous regarde pas, mais je vais voir le Directeur.
Severus serra les poings, il lui avait sourit pour après lui dire que cela ne le regardait pas. Comment osait-il ? Il allait le réprimander, mais une douleur fulgurante lui traversa l'échine. Il se crispa et Harry cru que sa réplique l'eut blessé. Il fronça les sourcils et lui demanda toujours en murmurant :
- Professeur allez vous bien ?
- Mieux maintenant que je te vois, répondit-il se jurant qu'il tuerait Dumbledore de l'obliger à dire des phrases aussi ridicule, Harry.
- M ... Merci Professeur. Vous ... Vous vouliez quelque chose ?
Severus leva les yeux au ciel. Il avait rougit, Harry Potter avait rougit ! Il grogna intérieurement alors qu'il mourrait d'envie de dire au jeune homme « Oui, toi. » Mais cela était beaucoup, mais vraiment beaucoup trop osé. Il baissa la tête et sourit plus encore devant l'air gêné du jeune homme qui avait lui aussi baissé la tête. Il la lui releva du bout des doigts sous les yeux ébahis du jeune homme.
- Harry, tu es si mignon quand tu rougis.
Severus voulut se taper la tête contre un mur. Mais cette envie lui passa bien vite quand un jeune homme en colère le poussa violemment en hurlant :
- Ce n'est pas drôle Professeur ! Vous êtes taré ou quoi ?! Cela ne ce fait pas de ... de dire ça ! C'est encore un subterfuge pour vous foutre de moi avouez !
Severus se leva et le visage impassible regretta déjà ce qu'il allait faire. Il s'approcha doucement de l'élève et effleura ses lèvres des siennes. Puis se dégagea avant que Harry le repousse une nouvelle fois. Un sourire doux au lèvres il répliqua :
- Si je me foutais de toi, aurais-je fais cela ?
- Oui, indiqua Harry en se touchant les lèvres sans s'en rendre compte, cela n'était rien du tout. Je pourrais le faire à Dumbledore si je le voulais. Cela ne représente rien, absolument rien.
Severus fulminait il hurla ignorant une irrésistible douleur au niveau des reins :
- Que veux tu ?! Que je te mettes dans mon lit pour te prouver que je ne me fou en aucun cas de toi ?!
- Au revoir Professeur.
Et Harry courut jusqu'au bureau du Directeur étrangement peuplé. Il vit Remus qui se mordait la joue, rouge écarlate, les larmes aux yeux. Minerva était rouge elle aussi, mais de la colère traversait ses yeux. Albus semblait fière de lui et les autres professeurs s'apprêtaient à partir. Ils s'en allèrent laissant Harry légèrement perturbé avec ses professeurs de Défenses contre les forces du mal et Métamorphose ainsi que le Directeur. Minerva se leva en colère et déclara aux deux autres :
- Vous êtes irrécupérable. Je savais que c'était une mauvaise idée ! Je ne peux rien dire maintenant, mais je n'en pense pas moins ! Vous êtes irrécupérable !
Et elle s'en alla. Dumbledore invita Harry à s'assoir ignorant ouvertement McGonagall. Il lui tendit un bonbon au citron moldus et demanda au jeune homme sous les yeux larmoyants de Lupin :
- Harry, as tu croisé Severus ?
- Oui Professeur, pourquoi ? En réalité, il était très étrange et il a ...
Harry s'interrompit voyant son professeur de DCFM explosé de rire sur le sol ne pouvant s'empêcher de repartir dans son fou rire. Albus regarda son ami et le jeune élève, il eu un sourire désolé pour lui et déclara :
- Je vais devoir l'emmener à l'infirmerie. Je m'en voudrais que l'un de nos meilleurs professeurs ne meurent de rire. En échange j'aimerais que tu fasse quelque chose pour moi Harry.
- Tout ce que vous désirez professeur, répondit Harry rassuré que l'état de Remus puisse s'arranger.
- J'aimerais que tu ne me quittes pas en ce moment.
- Une attaque de Voldemort ? demanda Harry retenant son souffle.
- Non, une attaque du Professeur Snape, déclara Albus sachant pertinemment que le professeur préparait déjà sa vengeance.
Un nouveau fou rire prit Remus qui murmurait « On a fait fort pour cette fois ! Le pauvre Severus s'en remettrait jamais ! Ha ! Ha ! Ha ! Oh mon dieu ! Ha, ha, ha ! C'est vrai que si Harry reste avec vous ... ha ha ha, plus rien à craindre du maitre des potions ! Ha ha ha ! » Harry regarda le loup-garou doucement. Dumbledore écrivit une lettre et la mit dans la main de Lupin et le transféra d'un coup de baguette Remus à l'infirmerie.
- Harry, fais attention à toi.
- Monsieur le Professeur Snape s'est conduit étrangement avec moi. Je ne sais pas si j'ai le droit de le dire ou pas. Vous savez, il a été vraiment gentil, il ma tutoyé, et il m'a légèrement embrassé. Légèrement ! Il ne m'a pas violé non plus ! Je voulais savoir, si il risquait des problèmes à cause de moi.
Albus fronça les sourcils comme si il cherchait ses mots. Pourtant le vieille homme ne pensait nullement à ça. Il réfléchissait plutôt aux bonbons moldus qu'il n'avait encore jamais goûter. Puis il demanda à Harry soudain curieux :
- As tu déjà joué au trou du cul ? C'est un jeu avec les cartes ! Le deux est la meilleure carte et puis après c'est dans l'ordre normal : trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix, valet, dame, roi, as. Le premier à avoir la main met une carte alors les prochains joueurs mettent une carte jusqu'au deux. Dès que le deux est posé, alors le tour s'arrête. Le joueur ayant la main peut aussi mettre des doubles, des triples, des quadruples, des combinaisons de plusieurs cartes ! Mais il ne faut jamais terminer avec un deux. Si on fini avec cette carte, on devient trou du cul. Au deuxième jeu, le trou du cul donne ses deux meilleurs cartes au président et lui ses deux mauvaises, le vice-trou du cul donne sa meilleure carte au vice-président et le vice-président lui donne sa pire carte. Le reste des joueurs sont des neutres. Le but est de finir en premier !
- Je connais ce jeu. C'est Dean qui vous l'as appris Professeur, demanda Harry.
- Effectivement Harry. Vous y avez joué avec les garçons du dortoirs ?
- Oui professeur, vous avez oublié de dire que si deux cartes identiques sont posés, par deux personnes différentes évidemment, alors le troisième joueurs devra mettre la même carte que les deux premiers joueurs ou sinon il doit passer son tour. Le quatrième joueur peut alors mettre la carte qu'il veut.
Albus se gratta la tête. Si ils avaient respectés cette dernière règles, Severus allait peut-être pas perdre. Maintenant il était trop tard ! Il prit un autre bonbon au citron et avec une délicieuse passion, ce mit à le sucer. Il soupira d'aise et congédia le jeune homme lui faisant promettre de rester assez près de lui.
Harry fonça dans les couloirs ses affaires dans les bras, il courut jusqu'en cours de Potion, étant sûr que malgré la gentillesse soudaine du maitre des potions à son égard, cela ne changerait rien.
Il avait tord.
Quand Harry arriva en cours avec plus de dix minutes de retard, aucune réplique ne se fit entendre. Un sourire limite crispé flottait sur les lèvres du Professeur qui indiqua la place de Harry d'un mouvement de tête. Il laissa son regard se balader sur le corps de l'élève. Il était plutôt bien roulé, surtout de dos. Severus secoua la tête, non il tuerait le sénile fou et enleva dix points au Gryffondor pour la forme en voyant Neville faire imploser sa potion. C'était les points de Potter normalement. Il en enleva encore vingt au cours de la première heure. Puis changea les instructions au tableau demandant à Harry de le rejoindre. Le Gryffondor avança tête baissé. Il s'approcha du professeur sans dire un mot, ne levant les yeux seulement quand deux grandes mains prirent les siennes amoureusement. Harry les retira en regardant la classe, personne ne les observaient, tous plongés dans leur potion complexe. Le Professeur murmura :
- Tu n'aimes pas les potions et tu ne feras pas de carrière en rapport avec ce domaine, alors à quoi bon travailler n'est ce pas ?
- Pour ... pour avoir de bonnes notes ! Et puis je n'ai pas à rien faire ! J'ai mes ASPICS comme tout le monde ici.
Severus toucha discrètement le menton de son vis-à-vis un sourire charmeur aux lèvres. Charmeur de serpents. Harry soupira et enleva les mains de son professeur.
- Je ne veux pas être privilégié !
- Mais Harry, tu es ennuyé à chaque fois que tu viens ici. Je veux seulement que tu ailles mieux. Et ... c'est moi qui corrige les ASPICS en potion, alors je te mettrais une bonne note.
Harry en avait marre. Sa patience avait des limites, que Severus avait dépassé. Le jeune homme hurla hors de lui en attirant tout les regards sur eux :
- Maintenant vous allez me laisser travailler ou vous allez encore me touch ...
Il s'interrompit en voyant le regard sombre de son Professeur. Il se tourna vers les élèves et ils se replongèrent dans leur potion. Severus, d'un doigt, ramena le visage du jeune homme vers lui, l'obligeant à le regarder dans les yeux. Il murmura de nouveau :
- On reparlera après le cours Harry. Allez, va aider tes amis.
Le jeune homme quitta le professeur et passa de table en table pour aider ce qui avait besoin d'aide. Et Severus vit ravit que le Gryffondor aimait le faire et qu'il se débrouillait bien mieux. Quand les trois heures de cours fut enfin terminé et que l'heure de manger était annoncé, Harry demanda à Ron et Hermione de ne pas l'attendre car il devait parler à leur professeur. Ils le quittèrent avec le sourire s'inquiétant un peu tout de même, car leur professeur était étrange aujourd'hui.
- Harry, tu vas bien ?
Le jeune homme s'assit sur un bureau poussant un chaudron et ne répondit pas. Harry allait bien, mais son professeur ... non. Le jeune homme soupira et répondit finalement légèrement énervé :
- Moi je vais plutôt mal, mais la raison est que je ne comprends pas ce qui se passe. Vous n'êtes pas normal aujourd'hui, et je ne comprends vraiment pas pourquoi. Vous vous comportez étrangement avec moi. Alors la question est : allez vous bien Monsieur ?
Severus regarda le jeune homme avec attention, il devait choisir ses mots. C'était vraiment nul de faire ce gage, en même pas une demi-journée, il avait été découvert. Vraiment pas doué. Il baissa les yeux pour reprendre contenance et murmura :
- Je vais bien, c'est juste que j'en ai marre de cacher ce que j'éprouve. Quelqu'un de froid, n'est pas quelqu'un que l'on peu apprécier, alors aimer ... Je suis seul, et j'en souffre. La solitude c'est bien quand cela n'est pas dans le long terme. Moi je n'en peux plus. Et ... je montre alors ce que je suis réellement, j'arrête de faire le pauvre con qui te hait, parce que ce n'est pas le cas. Je ne te hais pas, je ne t'ai jamais haïs. Tu es important. Même si j'ai tout fais pour que tu te croie moins que rien, je ne l'ai jamais pensé. Pardonne moi Harry, aujourd'hui je veux arrêter de mentir. Juste aujourd'hui, je veux être assez égoïste pour arrêter de mentir et faire mal aux personnes qui m'entoure.
Harry leva la tête et plongea ses yeux émeraudes remplient de tristesse dans ceux sincère de Severus. Parce que oui, il l'avait pensé, affreusement pensé. Il avait en disant ses mots voulut être assez égoïste pour arrêter de mentir, de ce mentir, de ce rendre plus noir encore. Il avait mentit pour ses sentiments envers l'élève, ou peut-être pas. Il ne savait plus. Il ne savait jamais ce qu'il devait penser, ni éprouver, il ne savait plus du tout, plus rien n'était certitude. Il ferma les yeux et les rouvrit précipitamment quand deux lèvres se posèrent sur sa joue. Oui, il avait réussis à se rapprocher de lui, assez pour devenir son ami. Assez pour l'embrasser sur la joue. Harry toucha là où ses lèvres s'étaient égarées. Les folles !
- Vous êtes assez froid oui. Mais n'est ce pas excitant l'inconnu ? C'est ce qui attire beaucoup de gens. C'est vrai que parfois être trop froid blesse et que parfois on ne s'en rend pas compte. Moi je me rends compte d'une chose, vous êtes assez bien pour qu'on ne voit plus le sévère professeur de potion mais plutôt quelqu'un de désespérément seul, de désespérément gentil, quand vous faites un effort.
Severus ne savait pas pourquoi, mais les paroles du Gryffondor lui réchauffait le coeur, il se sentait légèrement moi seul. Les potions n'étaient peut-être pas la clef à tout comme il en était sûr dans le passé. Il marmonna des paroles incompréhensible pour Harry. Le Gryffondor le trouva plus mignon encore et re-déposa un baiser sur sa joue.
- C'est pour vous remerciez d'avoir dit que j'étais mignon tout à l'heure.
Severus captura les lèvres du Gryffondor. Cette fois ce ne fut pas un simple effleurement. Et Harry savait que le Professeur ne le lâcherait pas, il se laissa faire refusant pourtant l'accès de sa bouche au Serpentard. Celui-ci mordillait les lèvres qui ne voulaient pas s'ouvrirent. Severus lécha les lèvres du Gryffondor et en suçota une, l'envie folle traversant son esprit. Harry laissa un gémissement s'échapper de sa bouche laissant libre accès à la langue du Maitre des Potions qui soupira de bien être en découvrant la bouche de son vis-à-vis. Il y trouva une langue qui avait décidé qu'elle ne bougerait pas. Ce qui énerva le maitre des potions qui se détacha du Gryffondor pour embrasser une lèvre doucement.
- Et ça, c'était pour te remercier des baisers sur les joues.
Harry se sentit mal. Il refusait de penser qu'il avait apprécié. Il demanda alors à son professeur soudain inquiet :
- Qu'arrive t-il à des amants de nos âges ?
Cette question avait traversé son esprit et il l'avait laisser sortir sans mesurer ses propos. Un sourire flotta sur les lèvres du maitre des potions qui répliqua :
- Tu veux déjà qu'on arrive là ? C'est un peu précipité. Mais pour répondre à ta question : il n'arrive rien. Tu es adulte, moi aussi, les gays sont respectés dans le monde sorcier. Nous ne risquons rien, et je suis sûr que le sénile ne dirait rien si on était ensemble. C'est lui qui voulait que je tente quelque chose pour toi. J'ai tenté, et je t'ai.
Harry enleva les bras qui s'étaient enroulé autour de sa taille alors que son professeur lui avait volé un baiser. Encore. Le Gryffondor le regarda sévèrement et lui dit outré :
- Vous ne m'avez pas ! Je ne vous aime pas et je sais que cela est réciproque ! Ce baiser dit seulement que vous êtes assez fou pour sauter sur tout ce qui bouge. Alors maintenant lâchez moi !
Severus se sentit mal, il voulait soudainement vomir. C'était allé trop vite, bien trop vite. Il toucha la joue de l'élève puis ses paupières finissant par ses sourcils. Il descendit sa main touchant les lèvres qu'il commençait à aimer sans vouloir ce l'avouer. Il toucha son cou et soupira en prenant l'élève dans ses bras. Oui, cela marchait toujours pour séduire quelqu'un.
- Monsieur, vous allez bien ?
- Appelle moi Severus par pitié Harry.
Oui, il savait que Harry tomberait dans ses filets. Puis, il se rendit compte qu'il ne voulait absolument pas que le jeune homme sache qu'il ne l'aime pas, que c'était un gage qui l'avait obligé à faire cela. Il regarda Harry dans les yeux à travers les lunettes rondes du Gryffondor. Il soupira une nouvelle fois. Ses phrases étaient de plus en plus celles que pourrait sortir une Poufsouffle en chaleur. Il frissonna. Il commençait à se dégouter de lui même.
- Je ne vous appellerais Severus seulement en privé alors. Je suppose que je dois aussi vous tutoyez donc.
Severus ne lâcha toujours pas le jeune homme. Il enfouit sa tête dans son cou et souffla sur ce cou qu'il commençait à aimer. Par Merlin ! Il allait vraiment devoir tuer Dumbledore ! Il remonta son visage jusqu'à ce que sa bouche touche l'oreille de son vis-à-vis. Il lui susurra :
- Tu supposes bien mon Harry.
- Je ne suis pas votr... ton Harry ! Je suis le Harry de personne.
- Et tu ne veux pas l'être ? demanda Severus légèrement triste de ce faire rejeter au temps de fois dans la journée. Tu ne veux être le Harry de personne ? Jamais tu ne veux que quelqu'un te murmure qu'il t'aime suffisamment pour que tout les Harry du monde ne soit rien comparé au Harry qui est devant lui, toi ? Qu'il déclare que tu es SON Harry parce qu'il est fou de toi et que la jalousie le prend dès que tu es loin de lui, près des autres et qu'il devient possessif par amour ?
Harry se dégagea de son professeur pour pouvoir le dévisager. A force, le jeune homme pensait légèrement que son professeur était assez fou pour être amoureux de lui. Harry secoua la tête, non, il se foutait encore de lui. Il le détestait et ce serait toujours ainsi.
Severus regarda son élève triste. Encore un rejet. Mais à-vrai-dire, ce n'était pas si étonnant que ça. Il allait toujours trop vite, il n'avait guère l'habitude de se montrer doux et attentionné. Alors pour le Gryffondor ... Mais il aimait bien finalement semer le trouble chez Harry.
- Mais vous ne m'aimez pas Professeur.
L'affirmation fit étrangement mal au maitre des potions. Son regard s'assombrit alors que le Gryffondor s'en allait. Quand la porte se referma, il resta quelque instant à regarder là où se tenait son élève quelque minute plus tôt, il toucha ses lèvres se rappelant des contacts, et ses yeux se firent plus sombres encore. Harry l'avait rejeté dix fois dans la même journée, par des mots, par des gestes, les deux à la fois. Severus serra les poings. Cela était une évidence que Harry allait résister à ses avances.
Severus se détendit légèrement en entrant dans la Grande Salle. Il vit le garçon qui l'avait rejeté trop de fois dans la matinée. Il le dépassa sans le regarder et s'installa à sa place et se servit copieusement, pourtant ne mangea pas grand chose. Dumbledore regarda Severus qui se touchait les lèvres sans rien manger. Il lui sourit doucement et le professeur lui tourna le dos tout en regardant le Gryffondor, qui leva les yeux sur lui.
A la table des Gryffondors, Harry inventait une excuse pour justifier que son professeur l'ai retenu aussi longtemps. Hermione et Ron ne furent pas dupés mais ne dirent rien attendant avec impatience que Harry lui avoue plus tard ce qui c'était réellement passé. Les autres Gryffondors écoutèrent son récit et rirent quand Harry leur dit que Snape l'avait attrapé par la peau du cou, et que Harry avait essayé de fuir. C'était ce que Harry aurait voulut. Il aurait courut, Snape à sa poursuite, il se serait fait rattrapé et il aurait eu une retenue. Vallait mieux cela que ... les baisers non ?
Harry ne mangeait pas non plus, il toucha ses lèvres gestes qu'il arrêta quand Dean lui dit que le maitre des potions faisait la même chose depuis qu'il était rentré. Harry leva les yeux vers son professeur qui touchait effectivement ses lèvres. Ils se regardèrent dans les yeux en faisant le même geste. Puis Hermione qui avait vu l'échange, tapa gentiment sur le bras de son ami et lui murmura à l'oreille :
- Tu nous expliqueras tout dans la Salle Commune, pas moyen de te défiler.
Harry prit une cuisse de poulet et la mangea doucement. Puis n'ayant pas faim du tout, se tourna vers son amie et lui répondit à l'oreille :
- Bien, mais là, je dois y aller. Excuse moi.
Elle lui sourit et il sortit. Il attendit cinq minutes adosser au mur, et son professeur arriva. Il sourit au Gryffondor, qui lui fit signe de le suivre. Ils marchèrent dans les couloirs menant au parc sans un mot. Quand ils arrivèrent à destination, Harry se retourna vers Severus calme et sérieux.
- Hermione et Ron veulent savoir, je ne leur mentirais pas.
- Bien Harry. Si tu le souhaite je ne peux m'y opposer. De plus vous les Gryffondors, vous ne vous servez pas des faiblesses des autres, je n'ai pas à m'inquiéter.
Harry baissa la tête. Valait mieux qu'il n'avoue pas qu'il devait être à Serpentard, sinon le Maitre des Potions, ne voudrait surement pas qu'il mette ses amis au courant. Puis la dernière phrase de Severus lui fit remonter la tête. Faiblesse ? Il le regarda dans les yeux et demanda :
- Je ne connais pas votre faiblesse, comment pourrais-je la dire à Ron et Hermione ?
Severus sourit doucement et touche la joue du plus jeune. Il lui dépose un doux baiser sur la joue et murmure près de son oreille :
- Ma faiblesse, c'est toi.
Harry reste bouche bée alors que son professeur s'éloigne loin de lui. Et que le Gryffondor sens encore son souffle brûlant sur sa peau froide. Les paroles de Severus résonne encore à ses oreilles, et il tombe à genou. Hermione arrive en courant suivit de Ron qui resta un peu en retrait quand la jeune fille prit Harry dans ses bras. Ron s'approcha doucement de son ami et posa une main réconfortante sur sa tête.
- Harry, commença Hermione en berçant son ami, c'est encore Snape ? On l'a croisé, il nous a dit de nous dépêcher, que tu nous attendais. C'est lui hein ?
Harry secoua la tête. Son professeur n'avait rien fait. « Ma faiblesse, c'est toi. » Ou peut-être avait il dit quelque chose qui ... non, il n'avait rien fait !
- Il a rien fait Hermione. Ne t'inquiète pas pour moi, fit Harry en se levant et se dirigeant vers sa Salle Commune, je crois que je vous dois des explications.
Harry soupira en se laissant tomber sur un canapé et Hermione lança les sorts pour que personnes ne puissent les entendre, ni les voir. Elle se laissa tomber à côté de ses amis et ferma les yeux pour être plus attentive à ce qu'allait dire Harry.
- Allez va y Harry, Hermione à l'air d'être prête, et moi aussi.
Harry regarda son meilleur ami et soupira une nouvelle fois. Il inspira et expira avant de partir dans son récit.
- Ce matin je suis ... je devais aller au bureau de Dumby, j'y suis allé, mais sur le chemin j'ai croisé Snape. Il ne m'a pas parlé méchamment. Il m'a tutoyé et me souriait. Il n'avait pas l'air dans son état normal, donc je lui ai demandé si il allait bien et il m'a répondu qu'il se sentait mieux maintenant que j'étais là. Vous me connaissez, j'ai rougis comme un idiot, et il m'a dit que j'étais mignon comme ça. Je lui ai hurlé dessus étant sûr qu'il se foutait encore une fois de moi et il ... il m'a légèrement embrassé.
Hermione se redressa sur le canapé comme électrisé. Et regarda Harry les yeux exorbités. Ron semblait lui aussi choqué, mais aucun des deux ne pouvaient parlé. Harry continua donc :
- Il m'a dit que ce baiser prouvait qu'il ne mentait pas. Je lui ai dit que je pouvait faire la même chose à Dumbledore. Un effleurement ce n'est pas important. Il m'a demandé alors en hurlant si je voulais qu'il me mette dans son lit pour voir si il me mentait ou pas et il est partit. Je suis allé chez Dumbledore et Remus était sur le sol en rigolant sans arrêt, je vais devoir aller le voir à l'infirmerie demain. McGo avait l'air vraiment en colère et Dumby m'a fait promettre de rester avec lui parce que Sever ... Snape allait le tuer. Je suis partis et je suis arrivé en cour de Potion.
Hermione ouvrait la bouche pour la refermer comme une carpe. Puis des sons sortirent de sa bouche pour former des mots, des phrases :
- Tu ... tu as aimé le baiser ?
- Là, je ne ... je ne sais plus. Pour l'instant il ne s'est rien passé. Le pire est dans le futur.
Hermione se laissa retomber dans le canapé, tête en arrière, vaincue. Harry sourit devant le malaise de ses amis. Mais eux n'avait pas été la victime, il devait ce l'imaginer. C'était peut-être pire finalement.
- A la deuxième heure de cours il a voulut que je vienne le voir, vous vous souvenez ? Il m'a prit les mains amoureusement, je les ai retiré. Mais vous tous vous étiez plongés dans vos potions, vous n'avez rien remarqué. Et heureusement. Il m'a demandé alors si ça servait à quelque chose de participé à son cours, puisque je le détestais. J'ai répondu que je passais mes ASPICS moi aussi et que je voulais avoir de bonnes notes et il ma proposé de me les mettre, de me mettre une bonne note en ASPICS sans rien faire puisque j'étais ennuyé à chaque fois que je venait à son cours. C'est là que j'ai hurlé et que tout le monde m'a regardé. Il a foudroyé tout le monde du regard et m'a murmuré qu'il voulait qu'on parle à la fin du cours.
Hermione hocha de la tête. Elle avait remarqué que leur professeur était étrange avec Harry. Elle n'avait pas imaginé qu'il était allé jusque là, mais bon ... elle comprenait mieux maintenant.
Ron, lui était stoïque, il attendait la fin de l'histoire pour réagir. Il voulait vite tout savoir.
- Enfin bref, continua Harry, je suis resté et il m'a demandé si j'allais bien toujours en m'appelant par mon prénom et en me tutoyant. Je lui ai répondu que cela n'allait pas parce que je ne comprenais pas pourquoi il réagissait ainsi. Il m'a dit qu'il en avait marre de ce la faire mauvais professeur noir. Et qu'il ne m'avait jamais haït. Qu'il voulait être égoïste pour une fois et arrêter de mentir. Je l'ai trouvé si humain, si gentil que je l'ai embrassé sur la joue. Il était un peu surpris je me suis expliqué en disant qu'il était sympa et qu'il pouvait plaire, qu'il était seul mais que cela touchait. Je l'ai de nouveau embrassé sur la joue. Il était tellement mignon à ce moment là. Je lui ai dit que c'était parce qu'il m'avait dit que j'étais mignon quand on s'était croisé le matin. Et là ... il m'a réellement embrassé. Je me sentais bien dans ses bras. Il les avait enroulé autour de ma taille quand ... il a prit possession de ma bouche. J'ai essayé de la fermer, mais ... à un moment j'ai pas pu. Je ne lui ai pourtant pas répondu dans le baiser, alors il a arrêter. Puis il m'a embrassé ma lèvre inférieur doucement. Il était si doux à ce moment là. Il m'a dit que c'était pour les baisers sur la joue. Je crois avoir encore rougis.
Hermione avait un doux sourire sur les lèvres. Si Harry aimait son professeur, alors ainsi soit il. Ron lui était impassible. Tellement qu'il en ferait tremblé de jalousie les Serpentards. Malfoy lui même !
- Après ... j'ai voulus savoir ce qui arrivait à deux amants de nos âges. Ok, c'était peut-être pas le moment de posé la question. Il l'a prit à la rigolade en disant que j'étais bien pressé. Et m'a répondu, donc que l'on avait rien à craindre, que Dumby lui avait conseillé de tenté quelque chose pour moi, qu'il avait tenté et qu'il m'avait. J'ai été hors de moi et je lui ai dis qu'il ne m'avait pas. Il avait l'air si mal ! Je l'ai beaucoup rejeté aujourd'hui. Il a touché mon cou et m'a prit dans ses bras. J'y étais comme chez moi, tellement bien ! Il m'a demandé de l'appeler par son prénom et de le tutoyer. Il m'a murmuré dans l'oreille, j'ai eu des frissons. Et il m'a appeler SON Harry. Je déteste quand on me prend pour un objet avec une possession. Il m'a demandé si je voulais un jour qu'on même assez pour que l'on soit si jaloux que l'on m'appelle MON Harry, comme lui précédemment. Je lui ai dis, que lui ne m'aimait pas et je suis partit vous rejoindre.
Ron croisa les bras sur sa poitrine et demanda :
- Et quand tu t'es baladé avec lui dans le parc ?
- Je lui ai demandé si je pouvais tout vous dire et il m'a dit qu'il ne voyait pas le problème. Que vous ne vous servirez pas de ses faiblesses.
- Quelles faiblesses ? demanda Hermione qui commençait à mieux comprendre ce qui s'était passé.
- Il m'a dit mot pour mot : « Ma faiblesse, c'est toi. »
Hermione et Ron prirent Harry dans leur bras sachant pertinemment que l'histoire était fini. Hermione osa enfin demander :
- Est ce que tu l'aimes ?
- Je n'en sais rien. Je ... j'ai été si heureux qu'il me dise ça. Et en même temps si triste. Je risque de mourir à tout moment avec Voldemort sur mes talons.
- Et tu as peur qu'il souffre, conclu Ron avec un doux sourire aux lèvres.
- Je crois, fit Harry en comprenant enfin ce qu'il ressentait.
C'était bon de pouvoir parler à ses amis.
« Ma faiblesse, c'est toi. »
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Et voici ma première Severus/Harry.
Reviews ?
Aparté.
