Bonjour, alors voici une nouvelle fanfiction, cette fois-ci sur le Silence des Agneaux dont le premier chapitre se situe ci-dessous. Le sujet principal de cette fanfiction sera le couple Hannibal/Clarice, que je trouve très interessant d'explorer. Enfin Bref sans plus attendre, le premier chapitre, j'espère qu'il vous plaira :)
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Chapitre 1 : Un nouveau psychopathe
"Je ne vous traquerai pas, le monde est plus intéressant si vous en faites parti..."
Clarice Starling se réveilla en sursaut. Cette phrase résonnant dans son esprit, tel un écho qui se repercutait sur les parroies d'une gortte sombre.
Deux ans... cela faisait deux ans que cette affaire s'était terminé, deux ans qu'Hannibal Lecter était en fuite, deux ans qu'elle n'entendait plus les agneaux pleurer dans ses rêves et pourtant cette enquête l'avait marquée à un tel point, qu'elle n'arrivait plus à s'en défaire, il lui arrivait souvent de penser au Docteur Lecter... Trop souvent peut-être.
Mais Clarice n'en parlait à personne, non, personne ne devait savoir ! Savoir qu'au fond, elle appréciait cet homme, ce psychopathe. Il l'avait aidée en quelques sortes, et elle n'arrivait pas à oublier ce regard, ces yeux si perçants, si hypnotisants ! Au début de leur rencontre, elle en avait eu peur, puis après la peur, une sorte de fascination professionelle avait pris le relais, et après cette fascination était devenue personnelle. Elle se demandait encore comment un génie, tel que Lecter, avait pu devenir un tel psychopathe ! A présent la peur et la fascination se mélangeaient. Il était vrai qu'il était terrifiant, intrigant. Elle n'aurait su dire pourquoi exactement, mais il y avait eu entre eux une sorte d'appréciation, d'interêt reciproque, mutuel. Oui cette affaire lui avait laissé des sequelles psychologiques. Lecter lui avait dit qu'il ne la traquerait pas, elle ne l'avait pas cru et chaque matin durant les deux années qui venaient de passer, elle avait peur de le voir au dessus d'elle un scalpel à la main. Parfois Clarice en cauchemardait, elle se voyait être dévoré par ce cannibal. Et d'autres fois, elle en rêvait, il s'agissait juste d'une simple entrevue entre le docteur et elle, une conversation. Ses sentiments étaient assez contradictoires lorsqu'elle pensait à Hannibal Lecter.
Clarice Starling alluma sa lampe de chevet et regarda l'heure. Il n'était que trois heures du matin. L'agent du FBI se leva, se dirigea dans la salle de bain et ouvrit le robinet. La transpiration due à son cauchemar, avait collé sa chemise de nuit contre sa peau. Clarice but un peu, afin de se rafraîchir, puis retourna dans son lit. Elle soupira et tenta tout d'abord de se rendormir, mais son esprit était bien trop occupé à penser. A penser à tout ce qui lui passait par la tête. Une pensée commence par un point précis puis elle s'évade petit à petit vers d'autres sujets. Et Starling pensa tout d'abord à ce qu'elle allait faire en se levant, elle sortait du lit souvent très tôt, vers cinq heures pour pouvoir aller courir pendant une heure puis, elle se préparait, déjeunait et partait au travail. Le soir elle revenait souvent vers les 20h, mangeait, regardait la télé, prenait une douche et allait se coucher. Elle avait acquis cette petite maison il y avait de cela un an et demi. Certes ce n'était pas le grand luxe non plus, mais Clarice en était satisfaite, l'augmentation de salaire qu'elle avait reçu après la mort de Buffalo Bill, comme récompense, lui avait permis de payer son nouveau logement. Sa vie avait repris son cours depuis la fin de l'affaire. Même si elle était loin d'être tranquille. Traquer les tueurs en série était quelque chose qui ne laissait rarement indifférent et parfois le soir, elle pensait à ces pauvres victimes. C'était à chaque fois ce qui la motivait lorsqu'elle s'occupait d'une affaire.
C'était d'ailleurs une nouvelle affaire qui occupait tous les agents du Bureau en ce moment. Un nouveau tueur faisait parler de lui. Un dangereux psychopathe. On avait retrouvé déjà deux victimes en l'espace d'une semaine, Deux femmes mortes à un mois d'intervalle environ, par strangulation, une trace sur leur cou. L'analyse avait été presque formelle, il s'agissait à 65% d'une corde, on les avait pendues. Mais ce n'était pas ce qui avait marqué le plus les agents. Les vctimes avaient subis miles sévices avant de mourir, tortures diverses, viols et on leur avait coupé la langue. Lorsqu'on avait découvert les corps, il avait fallu avoir l'estomac solide. Et Jack Crawford avait donné le dossier à Clarice.
Cela faisait environ une semaine qu'ils étaient sur l'affaire et n'avaient donc pas eu le temps de trouver grand chose, la jeune femme avait peur que le tueur lui échappe et il lui fallait le trouver, le neutraliser avant qu'il ne fasse une nouvelle victime. Ce n'était pas la première affaire à laquelle elle était assignée, mais c'était une toute aussi grande affaire que celle de Buffalo Bill, le FBI ne tolererait pas l'échec... Son échec. Les médias étaient également sur le coup et Starling à nouveau sous la lumière des projecteurs. Sauf que cette fois-ci, Lecter n'était plus là pour l'aider. Et c'est sur cette pensée, faisant monter en elle un sentiment de regret, de satisfaction et d'angoisse mêlés, que Clarice plongea dans les méandres confortables et rassurants d'un sommeil sans rêve ni cauchemar. Et elle avait bien tort d'avoir pensé cela !
...
A quelques mètres de là, un homme, assis au volant de sa voiture regardait fixement la fenêtre de la maison sur sa gauche dont il connaissait parfaitement la propriétaire. La lumière de sa chambre venait enfin de s'éteindre après qu'elle l'eut allumée durant quelques minutes. Ce qui était étrange, vu l'heure, il n'était que trois heures du matin. L'homme savait qu'elle ne se levait pas avant 5h. Il commençait à la connaître assez bien pour savoir qu'elle avait fait un mauvais rêve... Les agneaux pleurent-ils encore Clarice ? se demanda t-il. Non bien sûr que non, elle avait réussi à les faire taire, grâce à lui. Et puis il était parti, mais jamais elle n'avait vraiment quitté ses pensées. Clarice Starling était devenue une personne chère à ses yeux. D'ailleurs il s'était vengé du Docteur Chillton parce que cet homme lui avait pourri la vie durant son incarcération, mais également parce que celui-ci s'était mal conduit envers l'agent Starling et lui Hannibal Lecter avait réglé l'affaire à Florence où il avait vécu pendant presque deux ans. Jusqu'à ce qu'il apprenne que la protégée de Jack Crawford avait à nouveau une affaire en main.
Il s'était empressé de retourner en Amérique et venait d'arriver il y a quelques heures. Clarice avait besoin d'aide, de son aide ! Il avait appris ce qu'avait fait ce tueur et ce qui inquiétait Hannibal Lecter, ce qui l'avait fait revenir avant tout, était le fait que les deux victimes choisies avaient le même profil que Clarice Starling, toutes deux "femmes dans un monde d'hommes". Car, oui, Le Docteur Lecter tenait à Clarice Starling, il avait toujours eu un faible pour elle. Et même s'il ne l'avouait à personne, la jeune femme était en fait sa seule faiblesse. Il n'avait plus ressenti un telle affection pour quelqu'un depuis longtemps. Et puis Clarice était belle, intelligente et avait un certain sang froid, lorsqu'elle avait peur, elle évitait de le montrer. Elle s'était ouverte à lui et sa fragilité et sa sensibilité avaient touché le Docteur. Oui cela allait au delà d'un désir charnel, physique. Il aimait sa façon de voir les choses, sa capacité de déduction, son courage. Et c'était pourquoi, il était de retour, pour voir comment sa Clarice s'en sortait, pour La revoir et la protéger.
Hannibal Lecter était revenu.
...
Cinq heures. Le réveil de Clarice sonna, la réveillant de sa courte nuit de sommeil. Elle enfila son jogging, ses baskets et un sweat et sortit de sa maison. Il y avait une forêt derrière chez elle, un sentier qu'elle empruntait souvent pour aller courir. Courir la détendait avant de partir travailler, cela lui permettait de réflechir, également, de se mettre les idées au clair. Starling courait une heure environ puis revenait chez elle, reglée comme une horloge elle savait exactement quand rentrer et arrivait toujours en avance au Bureau.
Après avoir couru quelques kilomètres, elle se prépara, avala un petit déjeuné rapide et partit. Elle arriva avec dix minutes d'avance. Sa Mustang garée, Clarice se dirigea vers son service, qui était déjà rempli de personnels, il n'était d'ailleurs jamais vide. Au FBI on bossait 24h/24h. Elle se dirigea vers son bureau qu'elle occupait depuis maintenant deux ans. Le bureau qui collait le sien était celui de son équipier : Seth Welton, qui était d'ailleurs déjà sur place.
"Tu arrives avec 10 min d'avance, ah tu progresses, hier tu es arrivée 20 minutes plus tôt. J'ai une question Ô agent très spéciale Starling... t'arrive t-il de dormir ?" Fit Seth avec un sourire amusé, la taquinant.
"Tu peux parler, tu es arrivé ici avant moi il me semble " Répondit Clarice sur le même ton.
"Certes, mais hier je suis parti tôt... et ne me dis pas que toi aussi, je te connais assez pour savoir que tu n'es pas rentrée chez toi avant au moins 21h !"
La jeune femme soupira, amusée, s'avouant vaincue. Cela faisait un an et demi qu'elle travaillait avec Seth. Ils s'étaient tout de suite bien entendu. Même s'ils étaient assez différents au niveau du caractère, leur équipe fonctionnait parfaitement bien. En ce qui concernait les enquêtes, les deux agents avaient les mêmes instincts et cela leur réussissait souvent. Seth était blagueur, farceur et avait parfois du mal à garder son sérieux, mais c'était un excellent agent de terrain et Clarice était heureuse de l'avoir comme coéquipier. Et je réponds à la question que le lecteur se pose peut-être, bien sûr qu'elle le trouvait séduisant ! Il avait de quoi plaire au femme : grand brun, finement musclés, les yeux d'un bleu perçant. Mais elle n'aimait pas mêler travail et vie privée et puis elle n'avait jamais ressenti autre chose qu'un simple sentiment d'amitié pour lui.
Ce qui n'était pas son cas, oui Seth était tombé amoureux de la jeune femme, dès l'instant où il l'avait rencontrée. Ce n'était pas le grand amour passionné, certes, mais Clarice l'attirait d'une certaine façon. Mais jamais il n'avait eu le courage d'avouer ses sentiments, la peur de se faire rejeter et de gâcher cette amitié le prenait à chaque fois qu'il voulait déclarer sa flamme alors Welton avait abandonné l'idée.
"Quoi de neuf sur notre nouveau tueur de femmes ?" Demanda Starling.
"Et bien, je suis en train d'étudier la fréquence de ses meurtres. Le problème, c'est que nous ne pouvons avoir la date exacte du décès des deux victimes que nous avons. Mais il doit pouvoir suivre une logique, Ils suivent toujours une logique... ou tout du moins leur logique."
"Et bien, elles sont mortes à un mois d'intervalle, mais il est vrai que c'est un peu vague, tu penses qu'il aurait suivi un nombre de jours régulier entre chaque victime ?"
"... C'est mon hypothèse en effet. C'est peut-être stupide" Fit Seth "Mais c'est tout ce que nous avons pour le moment."
"Non ce n'est pas stupide" Répondit Clarice songeuse "Si nous suivons le peu d'informations que nous avons sur le raisonnement et la psychologie du tueur c'est logique"
La jeune femme sortit du dossier de l'affaire les photos des blessures des deux victimes.
"Regarde" Fit-elle "Comme nous l'avions remarqué, ces entailles ont été faites aux mêmes endroits, et peut-être aux mêmes moments de leur captivité. Ce que tu dis n'est donc pas stupide, ce serait même tout à fait probable. Il semblerait que notre tueur suive une sorte de régularité précise et les entailles sont d'ailleurs précisément aux mêmes endroits. Il suit une logique..."
"Notre tueur est quelqu'un d'intelligent." Compléta l'agent Welton "Je le vois bien chirurgien, médecin ou mathématicien..."
"Oui moi aussi."
Ils se sourirent ! Voilà comment ils fonctionnaient, à tous les deux, ils arrivaient à dresser une ébauche du portrait psychologique d'un tueur, pour mieux le coincer.
Clarice leva alors les yeux derrière Seth celui-ci se retourna, Jack Crawford, leur Patron se dirigeait vers eux.
"Oh non !" S'exclama le jeune homme sur le ton de la plaisanterie "Nous sommes déjà virés ?!"
Malheureusement pour lui, Jack Crawford ne plaisantait pas, et encore moins avec lui. Si Clarice était sa petite protégée, ce n'était pas le cas de Welton. Pour Jack, il s'agissait d'un agent, très bon certes, mais un peu trop insolent à son goût
"Malheureusement, ce n'est pas pour tout de suite agent Welton, quoique si vous voulez continuer sur ces plaisanteries je pourrais arranger cela"
"Je plaisantais !"
"Pas moi."
Clarice, pour dissiper ce petit malentendu, se racla la gorge et demanda
"Vous vouliez nous dire quelque chose Mr Crawford ?"
"Oui, j'ai obtenu le mandat afin que vous puissiez aller visiter les habitations des deux victimes ! Je vous conseille d'y aller immédiatement... la première se situe à 200 kilomètres de Washington !"
"Bon et bien, c'est parti !" Fit Seth en prenant sa veste.
Starling fit de même et suivit son équipier. Dans l'ascenseur, Welton regarda l'adresse et demanda à sa collègue.
"GorganTown, quel drôle de nom... tu connais ?"
"Non, mais on suivra les indications, ça ne devrait pas être trop difficile à trouver. Je conduis ou tu conduis ?"
"Honneur aux dames, on prend ta voiture, si jamais nous allons en pleine cambrousse ta Mustang nous sera plus utile que ma Volkswagen..."
Clarice aquieça espérant tout de même que GorganTown était une ville assez conséquente et non pas un petit village de campagne, perdu au milieu de la nature.
...
Observant le parking, Hannibal Lecter s'attendait à tout moment à voir sa petite Starling sortir du batîment, les agents du FBI passaient autant de temps sur le terrain qu'au bureau et il espérait d'ailleurs qu'elle soit resté à l'interieur, sachant qu'elle s'exposait au danger à chaque fois qu'elle quittait le FBI. Le fait qu'elle corresponde au profil des victimes inquiétait le Docteur Lecter au plus haut point. Il se devait de la protéger tout en évitant de se faire prendre.
C'est alors qu'il la vit sortir du batîment, suivit pas un jeune homme. Lecter fronça les sourcils, qui était cet homme ? Sûrement un autre agent du FBI, peut-être même son équipier. Dès le premier regard, notre bon Docteur sut qu'il n'allait pas l'apprécier, le petit sourire narquois qu'il arborait alors qu'il devait être en train de plaisanter avec elle le fit grogner et le fait de la voir rire à sa plaisanterie lui brisa le coeur. Une question se posa alors abruptement dans son esprit, une question dont il redoutait la réponse : SA Clarice était-elle amoureuse de ce jeune homme ? Et vice versa ? Il devait savoir, il devait trouver la réponse ! Et ce fut plus sa jalousie qui le poussa à suivre la Mustang plutôt que son envie de protéger Clarice Starling.
Les deux agents, en pleine discussion sur l'affaire, ne virent pas la Jaguar qui les suivait de loin...
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Voilà, j'espère que ce chapitre vous a plu, n'hésitez pas à mettre un petit commentaire, ce serait vraiment très encourageant, même s'il est négatif, j'accepte les critiques :)
