Auteur : Zif'
Titre : Métamorphose (titre très original dégoté en une seconde chrono sous le coup de la nécessité urgente)
Genre : G / K (shonen ai)
Fandom : Kyou Kara Maoh (ma première fic KKM ! )
Pairing : Gwendal / Gunther
Disclaimer : Je sais pas à qui ils sont, mais en tout cas ils sont pas à moi... je sais même pas si j'en voudrais tellement ils sont boulet XD (enfin si, veux bien Gwendal v.v)
Note : mini fic écrite à l'occasion du challenge n°1 de la communauté LJ "fruits et légumes"
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MétamorphoseIls étaient à la recherche de la Pierre Ecarlate. Cette pierre était un énorme rubis, mais également un des grands trésors du royaume dont Yuuri était le Maoh depuis plusieurs mois déjà. Yuuri, par ailleurs, avait disparu depuis quelques jours, emporté par un arrosoir dans lequel il avait eu le malheur de mettre la main –soit-disant pour enlever une feuille morte qui y flottait. Gwendal, lui, restait hautement persuadé que le Maoh avait juste eu envie de se débiner face au nouveau problème qui se posait : une épidémie de varicelle qui paralysait la région.
Pour y remédier, une seule solution s'était imposée : aller soigner les gens, au cas par cas, avec cette fameuse Pierre Ecarlate, dont le pouvoir était celui de guérir les maux cutanés. Drôle de pouvoir pour une pierre précieuse, certes, mais il en était ainsi.
Gwendal avait donc réquisitionné Gunther et une dizaine de soldats, et avait fouillé la pièce aux trésors royaux. Sans succès. Une rumeur vague avait ensuite couru que la pierre avait été volée par un soldat peu scrupuleux. Ils avaient retrouvé ce soldat, qui avait avoué les faits. Seulement, il avait peu de temps après, perdu son larcin dans la forêt.
Tentant de garder son légendaire sang-froid, Gwendal avait donc emmené sa troupe dans les bois pour y chercher la pierre. Une grosse pierre rouge, ça ne devait pas passer inaperçu… tellement peu qu'il y avait même des chances pour qu'un petit veinard soit tombé dessus avant eux.
Gunther, fidèle à lui-même, fouillait dans les buissons en geignant et en se plaignant de ne pas pouvoir être avec son cher Roi.
Ce fut quand il ne l'entendit plus, justement, que Gwendal se méfia. A juste titre.
Et voilà comment à présent, il se retrouvait face à un cornichon géant.
Sa première réaction avait été de hurler. Avoir en face de soi un énorme concombre vert de un mètre quatre-vingt n'est pas une chose qui arrive tous les jours. Maintenant, il était plutôt en colère.
"-Gunther, explique-moi comment tu t'y es pris pour te transformer en cornichon géant !"
Par le plus grand des bonheurs, la cucurbitacée humaine était douée de parole.
"-Eh bien, j'avais le nez dans les fourrés, quand tout à coup je suis tombé sur une pousse de cornichons sauvages… tu sais à quel point j'aime les cornichons sauvages ! leur consistance râpeuse, leur jus acide et vinaigré, leur…"
"-Assez ! Pourrais-tu enfin m'expliquer pourquoi le fait de manger des cornichons sauvages t'as mis dans cet état ?"
"-Je ne sais pas… je n'en sais rien du tout !"
Sur ces paroles, Gunther éclata en sanglots. Gwendal était horriblement partagé entre l'envie de le découper en rondelles, et celle de ricaner à la vision d'un cornichon en train de pleurer les larmes de son… corps.
"-Gwendal, il faut que tu m'aides !"
"-Je ne sais pas… il faut que je regarde dans mon agenda… peut-être trouverai-je un moment dans mon emploi du temps surchargé à consacrer à ta bêtise…"
"-S'il te plait, Gwendal !"
"-Hum, bon, d'accord, mais à une condition !"
"-Laquelle ?"
"-Cette-fois-ci, je ne veux pas être impliqué dans les expériences désastreuses d'Anissia !"
"-Tout ce que tu voudras !"
Gwendal fit un retour honteusement triomphant au château, ce n'était pas tous les jours qu'il avait un cornichon à ses bottes… réflexion faite, si.
Il emmena Gunther au laboratoire de la folle, provisoirement installé dans le jardin –le temps s'y prêtait-, qui fut ravie de la situation.
"-Ton cas désespéré tombe à merveille, Gunther ! Je vais pouvoir essayer sur toi ma nouvelle machine : le transformateur de particules cellulaires à force convergente et centrifuge !"
"-Je vais finir en purée", se lamenta Gunther.
"-Gwendal chéri, je vais avoir besoin de toi pour pédaler !"
"-Il n'en est pas question. Cela faisait partie de ma condition."
"-Il dit vrai", se lamenta Gunther pour la deuxième fois.
"-Mais comment va-t-on faire alors ? Gunther ne peut pas rester ainsi !"
"-Et pourquoi pas ? Je trouve que ça lui va très bien. Ca me donne même des envies de cornichon."
Pour appuyer ses dires, Gwendal attrapa Gunther par ce qui devait approximativement être le cou et mordit, arrachant un petit bout de chair verte. Qu'est-ce qu'il ne fallait pas faire pour éviter de pédaler.
Gunther hurla.
"-Quoi, ça fait mal ?"
"-… … Non."
"-Pourquoi as-tu crié, alors ?"
"-Sûrement par appréhension."
"-Tu sais quoi ? Tu n'es pas si mauvais que ça."
"-Oh, merci ! Je crois que je vais rester encore un peu comme ça, alors. Tu pourras me croquer tant que tu veux."
Anissia, écœurée, se détourna devant la scène gargantuesque qui se déroulait sous ses yeux, alors que Gunther s'auto-croquait un doigt, -juste pour goûter.
FIN
