L'assistante
« OS – I love you for… a long time
Je déclare avoir l'âge requis pour participer à ce concours.
J'ai choisi : Bella/Edward
Scénario N° : 2
Disclaimer : Les personnages appartiennent à Stephenie Meyer et je ne fais que m'amuser avec eux.
Pour lire les autres OS, rendez-vous ICI : http(:)/www(.)fanfiction(.)net/community/ I_love_you_for_a_long_time_Concours_dOS/79828/ »
Peu de personnes avaient la chance comme moi d'intégrer une si prestigieuse entreprise même si pour l'instant je n'avais qu'un poste d'assistante.
Je m'appelle Isabella Swan, je viens d'être gradué en administration après un stage chez Volturi Corp, Monsieur Aro Volturi en personne m'a proposé le poste d'assistante à ses côtés.
Il avait choisi de me prendre sous son aile croyant en mes compétences et m'assurait quand à peine un an, je connaîtrais toutes les ficelles du métier de l'intérieur, j'aurais acquis la rigueur, la planification, tout le fonctionnement organisationnel, je serai donc plus que apte pour un poste de direction.
Travailler avec Aro était vraiment fascinant. Il était très pédagogue avec moi et m'apprenait beaucoup.
Cela faisait 8 mois maintenant que je travaillais comme son assistante. J'avais enfin mes marques, mais j'attendais qu'il me juge capable, appréciant grandement déjà mon quotidien.
Jusqu'au jour où il me convoqua :
-Isabella asseyez-vous il faut que je vous parle.
Je fronçais les sourcils, ce n'était pas dans son habitude de prendre autant de tact pour discuter avec moi.
-Voilà, j'ai besoin de vous. Sachez que depuis quelque temps déjà, je pense que vous êtes prête pour être titulaire d'un poste plus prestigieux sauf que j'ai un service à vous demander. Je vais laisser ma place à mon neveu dans les jours à venir et je voudrais que vous restiez à votre poste actuel pour l'aider au mieux.
Quoi ? Comprenais-je bien ? Il allait quitter la compagnie.
-En fait je ne lui dirai pas tout de suite votre vrai statut et capacité, je veux qu'il se trouve rapidement en confiance ici et prenne ses responsabilités en tant que dirigeant et vous lui serez d'une grande aide tout comme vous l'êtes pour moi.
-Mais pourquoi ? Ne puis-je m'empêcher de demander.
-Je vais mourir.
-QUOI ?
-Je suis en phase terminale d'un cancer.
-Oh !
Je sentis les larmes monter à mes yeux, j'étais trop sensible.
-Isabella, non pas de ça, me gronda-t-il.
J'acquiesçais, tentant de ravaler mes larmes.
-J'ai eu une très belle vie et je veux profiter encore un peu, mon neveu est très capable et je suis sûr qu'avec vous à ses côtés il va très vite s'intégrer. Êtes-vous d'accord pour attendre encore un peu ?
Je hochais la tête.
Je dormis mal les jours suivants, j'admirais vraiment Aro, c'était un homme droit et fort même devant la maladie, il ne faiblissait pas.
Au retour de ma pause du midi la semaine suivante, comme à mon habitude je revenais avec un café pour lui que j'avais pris dans le bar Orchidée du bas de l'immeuble.
Dans son bureau, un homme était assis sur un fauteuil, il était dos à moi.
Aro se leva pour m'accueillir.
Je lui tendis son café.
-Excusez-moi je ne savais pas que vous étiez accompagné, j'aurais pris un autre café.
Il me sourit paternellement en me remerciant et me prit le bras pour me guider face à l'homme assis.
Ce dernier se leva d'un mouvement souple et je me stupéfiai devant autant de perfection.
L'homme avait des yeux vert émeraude magnifiques et profonds, son visage parfait, sa mâchoire puissante lui donnant un air viril absolument divin. Ses cheveux en bataille d'une couleur indéchiffrable un mélange de brun et des reflets bronzes étaient tout simplement captivants.
Il était grand et en costume, mon dieu cet homme était un appel à la luxure.
Il me regarda et me tendit la main.
-Isabella, voici mon neveu, Edward Cullen, Edward, voici ma jeune assistante dont je t'ai parlé Isabella Swan.
-Votre oncle n'arrête pas de vous faire éloge.
-Euh merci, c'est un plaisir de vous rencontrer, réussissais-je à bafouiller espérant que mes joues ne soient pas trop rouges.
Il me sourit.
-J'étais en train d'expliquer à Edward le fonctionnement du bureau, je crois avoir fait à peu près le tour. Je compte sur vous Isabella pour pallier à mes manques.
Je hochais la tête pour lui assurer mon soutien.
-Bien.
Il sourit.
-Bon jeunes gens ! Bienvenue à la tête de Volturi Corp Edward.
Je regardais mon patron. Il était plus facile de me concentrer sur lui que sur l'adonis.
-Bien, bien redit-il tout en prenant son manteau. Sur ce, je vous laisse, je serai joignable qu'en cas d'extrême urgence ! Bonne journée !
Il allait franchir la porte, j'étais figée, qu'est-ce qui se passait ?
Son neveu réagit plus vite que moi :
-Tu pars ? Maintenant ?
-Eh bien oui ! Tu es là et Isabella est de retour de sa pause, elle connaît les dossiers en urgence, travaillez bien.
-Mais… tentais-je à mon tour, reprenant mes esprits.
-Je ne vous dis pas « à bientôt ».
Il fit un salut de la main et quitta la pièce.
Nous restâmes sans rien dire un moment.
Merde ! En l'espace de 10 minutes, je venais de rencontrer le plus bel homme de ma vie et j'avais un nouveau patron. Est-ce que ces deux attributs étaient compatibles ? Sûrement pas pour mon propre bien.
Les secondes passaient, toujours interloquée, je remis mon cerveau en marche, je tenais dans mes mains mon propre café, Aro était parti avec le sien, je ne trouvais rien de mieux à proposer :
-Voulez-vous que j'aille vous chercher un café ?
Il se retourna tranquillement vers moi.
Il fronça les sourcils.
-Euh, en réalité je crois que j'en aurais bien besoin, oui, concéda-t-il après réflexion.
-Que prenez-vous ?
-Expresso, s'il vous plaît.
Je hochais la tête et m'enfuis du bureau.
L'air frais me fit du bien, dommage que je n'avais que quelques pas à faire, j'aurais bien aimé avoir à marcher pour me changer les idées.
Trop vite, l'esprit toujours aussi embrumé, je me retrouvais devant le bureau de mon patron. Je frappais doucement et sa voix de velours me répondit :
-Entrez.
Je lui tendis la boisson et quand ses doigts effleurèrent les miens je sentis une décharge électrique dans tout mon corps.
-Merci.
Je souris et me reculais.
-Avez-vous besoin de quoi que ce soit ?
-Euh, il tourna sur lui-même comme cherchant un repère pour savoir quoi faire, il fixa alors le bureau et revient sur moi, avait-il des réunions ou des rendez-vous ? Demanda-t-il presque penaud.
Je fronçais les sourcils :
-Euh oui, il ne vous a pas montré comment fonctionnait l'agenda.
-Non.
-Je vais vous expliquer, proposais-je en faisant un signe vers l'ordinateur.
Je contournais le bureau pour lancer l'application.
Mon nouveau patron était toujours de l'autre côté.
-Venez, tentais-je.
Il s'approcha de moi.
Nous étions tous les deux debout derrière le bureau. Cette proximité me mit mal à l'aise.
-Asseyez-vous, proposais-je en tirant le fauteuil.
-C'est si bizarre, dit-il en s'asseyant à la place de son oncle.
Je me doutais qu'il se parlait plus à lui-même qu'à moi, je ne répondis rien. Il avait vraiment l'air d'avoir été parachuté ici.
Je lui détaillais que nos ordinateurs étaient branchés en réseau et que nous étions les deux seuls à avoir les codes d'accès à l'agenda. Je lui donnais alors ses identifiants, lui expliquant comment consulter, ajouter ou supprimer un rendez-vous.
Il hocha la tête.
-Votre oncle avait l'habitude de me laisser seule gérer son emploi du temps, il ne l'utilisait que pour consulter ses rendez-vous.
-OK, c'est parfait, confirma-t-il me laissant cette tâche à mon actif.
Je cliquais alors sur le planning du jour.
Dans une heure il y avait le couturier personnel de Monsieur Volturi qui avait rendez-vous pour prendre des mesures et la nouvelle commande. Je me permis alors un commentaire.
-Votre oncle apprécie grandement Fabio, c'est un très bon couturier italien, ses coupes sont impeccables, peut-être pourrions-nous maintenir le rendez-vous et qu'il en confectionne également pour vous.
-Pourquoi pas, répondit-il nonchalant.
-D'autres choses plus importantes ? demanda-t-il en grimaçant.
-Rien pour aujourd'hui.
Je cliquais sur la journée du lendemain, plusieurs réunions pour des suivis d'affaires dans les différents départements étaient programmées.
-Je vais vous apporter les derniers comptes rendus des réunions et les différents dossiers en cours.
-Merci, répondit-il simplement.
Je m'esquissais et je reviens vite pour lui déposer sur son bureau les dossiers les plus urgents.
-Si vous avez besoin d'éclaircissements, n'hésitez pas, dis-je tout en repartant.
-Merci Mademoiselle Swan.
Heureusement que j'étais arrivée à la porte, je pus prendre appui dessus, l'entendre prononcer mon nom dans sa bouche était divin.
Fabio arriva peu après, son assistant poussait un portique et après avoir toqué à la porte, je les laissai entrer.
Je fis les présentations et il se réjouit de confectionner de nouveaux costumes au neveu de son plus cher client.
Par habitude, je m'assis sur le canapé prenant le catalogue de tissu.
Monsieur Volturi m'interrogeait toujours sur les couleurs et le choix des tissus.
Fabio quant à lui était déjà en train de mesurer les épaules de mon boss pendant que son employé sortait les différentes coupes de costume.
Alors que je touchais les tissus, je ressentis comme un malaise.
Je relevais les yeux, Monsieur Cullen me dévisageait. Je compris qu'il ne s'attendait pas à ce que je reste.
Je me levais confuse et rouge de honte.
-Oh je m'excuse, votre oncle… euh, je bafouillais… euh me demandait mon avis, j'ai pris l'habitude de rester…
J'avais du mal à finir ma phrase alors que ses yeux étaient toujours sur moi.
Le couturier mit fin à mon embarras.
-Il faut toujours l'avis d'une femme, trancha-t-il et notre chère Isabella a beaucoup de goût.
Je rougissais encore plus si c'était possible alors que l'adonis hocha la tête avec un faible « OK ».
Après les mesures prises où je m'étais employée à rester concentrée sur les échantillons et non à son corps parfait. Fabio lui fit essayer quelques vestes pour apprécier les différentes coupes.
Encore machinalement je m'étais levée, alors que j'allais me rasseoir, le couturier m'appela :
-Touchez Isabella, nous avons reçu cette nouvelle étoffe dont je vous ai parlé la dernière fois.
Il caressait le revers de la veste que portait Edward et m'intimait d'en faire pareil.
Je l'imitais.
-Alors ? me demanda-t-il.
-Oui très doux et le tissu a l'air de se tenir parfaitement.
-Exactement, il y a de la fibre de palmier et très facile à repasser.
Je souris.
-Il faudra dire ça au pressing du bout de la rue, ils seront ravis, le taquinais-je.
Il rit avec moi.
Le couturier me montra alors différents tons et les assortiments de chemises.
Nous discutions tous deux de quelle chemise pourrait aller le mieux avec le costume noir déjà sélectionné. Machinalement, je portais vers le visage du mannequin la palette des couleurs.
Je regardais différents verts, dont un verre pomme.
Je vis mon nouveau patron grimacer, j'en sélectionnai un autre, c'est le couturier cette fois-ci qui s'offusqua :
-Vous voulez qu'il ressemble à une plante verte !
Je retiens un rire quand je trouvais exactement la teinte que je cherchais, un vert émeraude.
-Cette couleur ! M'exclamais-je.
Fabio se pencha pour regarder.
-Effectivement, Mlle Swan, c'est la réplique exacte de ses yeux, elle sera parfaite, peut-être pourrions-nous en faire plusieurs avec différents types de col ? M'interrogea-t-il.
-Euh oui, ça serait parfait confirmais-je.
Nous enchaînâmes ensuite sur d'autres costumes et chemises assorties de même que des chaussures de manufacturier italien.
Je raccompagnais Fabio et son assistant jusqu'à l'ascenseur, je lui murmurais de rajouter un ensemble complet. J'aimais en garder un dans mon bureau, je le faisais déjà avec Aro, juste en-cas d'imprévu, un café renversé ou autre. Si le neveu était comme l'oncle, le pressing n'était jamais dans les priorités, du coup je devais souvent faire appel à mon costume de secours.
Alors que je revenais vers mon bureau je vis que la porte du sien était ouverte, je me dirigeais vers l'entrebâillement et demandais :
-Vous avez besoin de quelques choses ? Interrogeais-je.
-Euh oui, fit-il mal à l'aise, à l'avenir pourriez-vous me demander au moins mon avis pour mes propres vêtements.
Ça remarque me fit l'effet d'une douche froide, ce n'était pas dit méchamment, mais comme une vraie demande.
Je m'empourprais.
-Je … euh…oui… je m'excuse, bafouais-je.
Il hocha la tête en me faisant un signe de sortir.
Je pris ma tête dans mes mains une fois arrivée à mon bureau. Je me retiens de crier.
Merde !
Premier jour et déjà une bourde !
Il fallait que je fasse la différence entre lui et son oncle. Monsieur Volturi avait un comportement plus que paternalisme à mon encontre. Les choses étaient maintenant différentes, je devais faire mes preuves et savoir garder ma place.
Les jours passèrent et je tentais de conserver une certaine retenue.
Il n'arrivait jamais avant 9 heures le matin alors que pour ma part j'étais là depuis 7h30. J'aimais arriver tôt pour gérer la correspondance internationale que nous aurions pu avoir dans la nuit, la traiter ou faire les ajustements.
Au bout d'une semaine, il m'avait informé qu'il voulait lui-même changer ses rendez-vous s'ils ne lui convenaient pas et indirectement il m'apprenait qu'il ne passerait plus uniquement par moi pour gérer son agenda.
Avec cette tâche, je gardais un peu le monopole sur sa journée, j'étais donc étrangement nostalgique. Cependant, je devais avouer que c'était un gain de temps, il n'avait pas besoin de m'appeler ou me laisser une note pour que je renseigne un rendez-vous qu'il aurait pris.
Comme j'en avais l'habitude avec Monsieur Volturi, je lui apportais après ma pause du midi, un café.
Il me demanda par la suite ce que je buvais, moi.
J'avais été surprise de cette question et avait répondu un moka.
Le lendemain à son arrivée à 9 heures comme si de rien était, il avait déposé un moka sur mon bureau.
1 mois
Nous n'avions toujours pas de nouvelle de mon ancien patron. Nous avions trouvé nos marques. C'était très différent de travailler avec lui, d'un côté il n'attendait pas vraiment de moi des tâches rébarbatives, il déposait lui-même son linge au pressing et tous les matins il me déposait mon café comme tous les après-midi je lui déposais le sien. Par contre, il me demandait également moins mon avis sur les gros dossiers, me positionnant réellement à une place d'assistante.
J'avais le sentiment qu'il n'avait plus besoin de moi en tant que telle, mais pourrais-je contacter Monsieur Volturi pour cela.
Non !
Je laissais les jours s'écouler, la charge de travail étant moins complexe mon esprit avait tendance à se dissiper vers le dieu de l'autre côté de la porte, jamais je ne m'étais autant fustigée.
3 mois
Ce matin en déposant mon café, il s'arrêta et me scruta intensément avant de me proposer.
-Miss Swan, je me disais que ça serait plus simple si nous nous appelions par nos prénoms, qu'en pensez-vous ?
-Euh, oui comme vous voudrez Monsieur Cullen, répondis-je machinalement.
Il me fit un sourire.
Il m'éblouit.
Je secouais la tête et me repris :
-Bien Edward.
-Merci Isabella, répondit-il taquin tout en se dirigeant vers son bureau.
6 mois
Nous étions passés au tutoiement.
Je devais avouer que Monsieur Volturi avait eu raison de lui faire confiance, il était plein d'idées, il imposait un certain respect du fait de son charisme et jamais il n'élevait la voix, il prenait tout avec philosophie et était d'humeur très constante.
C'était très reposant de travailler avec lui. Je n'avais pas la gorge serrée de venir au travail pour me dire dans quelle humeur serrait-il ? Ou encore si je m'étais suffisamment épuisée pour finir un dossier.
Non, il était compréhensif et empathique.
7 mois.
Ce matin-là je reçus un appel d'un notaire souhaitant parler avec Monsieur Cullen.
Je lui proposais l'appel qu'il prit sans hésiter.
Une heure après cela, il m'appela dans son bureau.
Il avait ses mains dans ses cheveux, j'aurais voulu aller le réconforter.
Il redressa la tête, ses yeux étaient voilés, il me dit péniblement.
-Mon oncle nous a quitté hier.
J'écarquillais les yeux.
-Non ! M'exclamais-je avant de me reprendre, toutes mes condoléances.
J'avançais d'un pas avant de me figer où voulais-je aller comme ça.
-Il sera enterré jeudi après-midi, j'aimerais lui rendre hommage en donnant congé à tous les employés pour ces quelques heures.
J'ouvris les yeux ahuris.
-Fais le nécessaire s'il te plaît. Il me congédia de la main.
Mon cerveau marchait à plein régime entre la perte de mon mentor et cette décision qui coûterait certainement des millions à l'entreprise. C'était comme un black-out total de quelques heures, il y aurait un manque à gagner considérable.
Je fis donc un plan d'action, un budget. Je réalisais tout un dossier pour montrer l'impact de cette décision. Je trouvais alors une solution alternativement permettant à chaque personne travaillant chez Volturi Corp de finir ce jeudi une heure plus tôt. Avec les différents quarts, les entreprises continueraient à fonctionner même si c'était en équipe réduite et les salariés pouvaient rendre hommage pendant ce temps.
J'allais trouver en fin de journée Edward et je l'informais des différentes répercussions en termes d'organisation et de déficit financier ainsi que ma solution alternative.
Il regarda mes différents documents et finit par relever la tête, ahuri.
-C'est toi qui as fait ça ?
-Euh oui.
Il me regarda suspicieux.
Il me tendit mes papiers en disant
-C'est parfait c'est une très bonne solution, tu as carte blanche.
-OK.
Je sortis de son bureau et fit faire les annonces dans tous les départements.
Le jeudi arriva vite, il régnait le matin une certaine morosité dans tous les bureaux, je n'avais pas réussi à demander clairement à Edward si je pouvais assister à l'enterrement.
C'est surprise voir abasourdie que j'accueillis ses mots :
-Vous êtes prête Isabella, il est temps d'y aller.
-Je … euh… oui.
Je me levais d'un bond et je me saisis de mon sac avant de lui suivre.
Depuis l'annonce de sa mort, je m'habillais en noir en respect pour sa mémoire.
Une voiture avec chauffeur nous attendait au pied de l'immeuble, c'est donc en silence que nous nous rendîmes aux funérailles.
Il m'avait guidé dans l'église m'installant à côté de lui.
J'étais très gênée, il avait de la famille, je ne me trouvais pas à ma place.
Mais personne n'en fit cas, alors je me concentrais pour me recueillir.
La cérémonie avait été touchante.
Après le cimetière, le chauffeur nous reconduisit à l'immeuble, nous montions à notre étage, il était déjà 18 heures passées.
Je ramassais mes affaires, prête à rentrer chez moi quand Edward me proposa :
-Isabella m'accompagnes-tu pour un verre ?
Je hochais la tête et je rentrais dans son bureau, j'allais m'asseoir sur le sofa.
-Que veux-tu ?
-Quelque chose de doux.
-Un verre de vin ?
-Parfait, merci.
Il me tendit un verre de vin, lui avait un large verre rempli d'un liquide ambré, du scotch, supposais-je.
Nous nous assîmes et commençâmes à discuter d'Aro.
Il me raconta ses souvenirs d'enfance de son oncle. Je lui parlais de son côté paternalisme qu'il avait avec moi.
Il me sourit avant de m'apprendre que son oncle faisait pareil avec lui.
Nous discutâmes, discutâmes, nous buvions. Le temps passait.
Après s'être servi un énième verre, il s'était affalé sur le sofa à côté de moi.
Il me regarda et me dit :
-Je ne sais rien de toi Isabella.
Je haussais les épaules.
-Il n'y a rien d'intéressant.
-Je peux en juger.
Je lui racontais brièvement mon enfance, mon père chef de la police, ma mère institutrice puis leur divorce, Phénix et Forks.
Il me regardait attentivement.
-Voilà, c'est tout, finis-je en haussant les épaules.
J'avais fait l'impasse sur mes études, mais ce n'était pas important à ce moment, ce qui était important c'est ses yeux émeraude qui m'appelaient.
Sans que je puisse réagir, ses lèvres vinrent se poser sur les miennes.
Je fus parcourue par un électrochoc.
Sa langue caressa ma lèvre inférieure et je me relevais interdite.
Non non, il était saoul, il allait tout gâcher.
Il me regarda surpris :
-Euh désolé, fit-il penaud.
-Euh, non, c'est moi, je devrais y aller.
Alors que j'allais franchir la porte, il me retient par le bras.
-Je suis désolé Isabella, je ne voulais pas te mettre mal à l'aise, je … euh…
Je me sentais vulnérable et je voulais mettre fin à ce malentendu, alors les mots sortirent de ma bouche sans que je comprenne vraiment ce que je disais.
-J'ai quelqu'un dans ma vie, je suis désolée. Nous n'aurions jamais dû boire autant avec le chagrin.
Il me regarda en inclinant la tête.
-Bien sûr murmura-t-il, encore désolé, ça ne se reproduira plus.
J'acquiesçai et sortit.
9 mois
Depuis la perte d'Aro, il voulait moderniser l'image de l'entreprise. Son oncle le lui avait légué. Il n'était plus seulement le PDG, il était également l'actionnaire principal.
Nous étions tous en réunion avec le service design et publicité pour réfléchir au nouveau logo.
Il nous faisait une première présentation, le produit final n'était pas terrible, trop éloigné de l'origine.
L'ancien logo avait des angles saillants et des couleurs neutres, le nouveau était criard et toujours aussi strict.
Je voyais que ça ne plaisait pas à Edward.
Toujours son côté diplomate, il ne disait pas carrément ce qu'il en était. C'était le département pour lequel j'avais mes prédilections et ça m'agaçait de voir leur manque de productivité et créativité, j'avais envie de les booster.
Sans que je m'en rende compte, je m'étais levée et j'avais rejoint leur maquette.
-Ce que Monsieur Cullen essaye de vous dire c'est que c'est de la merde ! Il faut moderniser notre image sans la changer pour laisser l'idée de respectabilité que monsieur Volturi a instaurée.
J'avais pris dans mes mains un stylo et j'avais mis la plaquette du logo à réactualiser et je commençais à le changer arrondissant les courbes, le reluquant comme ça d'un coup de tête.
-Il faut qu'il montre la souplesse de la modernité, j'accompagnais mes gestes avec mes paroles, il faut changer tout en conservant.
Je me saisis alors d'une palette de couleur et choisis une couleur chocolat avec un bleu turquoise.
-Les couleurs doivent être actuelles, contemporaines et agréables.
J'étais essoufflée, je me retournais avec la palette dans les mains et devant mon gribouillis improvisé.
Pas un mot n'était soufflé dans la salle, tout le monde me regardait avec des yeux ronds.
Je commençais à me mortifier suite à mon attitude.
Merde, j'étais allée trop loin.
Je mordis mes lèvres.
Edward se leva et s'approcha.
Merde merde merde !
Il se positionna à côté de moi et me prit la plaquette de couleurs des mains et regarda les collaborateurs et dit de sa voix de velours :
-C'est exactement ça que je veux ! Au boulot !
Ils quittèrent rapidement la salle de réunion emportant avec eux mon croquis.
Une fois partie, je me retournais vers Edward qui n'avait pas bougé.
-Je suis désolée, je n'aurais pas dû m'emporter.
Il me sourit.
-Vous êtes pleine de ressources Miss Swan me taquina-t-il. Vous m'impressionnez.
Était-ce le temps de lui avouer ce que son oncle n'avait pas eu le temps de lui dire que j'étais graduée et hautement plus capable que cette équipe de bras cassés.
Je le remerciai et reparti dans mon bureau résignée.
10 mois
Edward Cullen était intelligent et fourmillait d'idées innovantes, j'aurais tellement aimé pouvoir plus discourir avec lui, mais ce n'était pas ma place.
Je m'étais permis quelques interventions si mon patron n'en avait pas fait cas, j'avais vite vu les regards tueurs des responsables des autres départements.
J'avais donc appris à me taire.
Il me demandait quelques fois mon avis, mais toujours quand nous étions seuls.
J'essayais de ne pas être blessée.
Peut-être avait-il peur de faire du favoritisme.
Il prenait quelques fois comme son oncle un ton paternaliste avec moi quand nous travaillons sur un dossier épineux, c'est comme si à chaque fois il ne pensait pas que je serais capable de mener à bien ce projet.
À chaque fois, il me répondait avec un sourire : « vous m'étonnerez toujours Swan. »
20 mois
J'étais à mon bureau tapant le compte rendu d'une réunion, jamais ma vie n'avait autant stagnée, elle était morne et presque sans espoir.
Mon seul espoir résidait dans la conviction que tous les jours de la semaine je pouvais plonger mes yeux dans ses yeux qui étaient les seuls à m'insuffler un tant soit peu d'énergie.
De l'énergie il m'en fallait devant les relations terriblement platoniques que j'entretenais avec mon patron. Cependant, je n'avais pas encore la force de changer la situation, le voir même de cette façon était toujours préférable à ne pas le voir du tout.
Son attitude avait un peu changée, je le trouvais un peu plus énervé, il avait perdu un peu de son flegme, de son air si calme. J'avais comme l'impression qu'il se battait contre lui-même, qu'il était en conflit intérieur.
Je secouais ma tête tentant de le chasser de mon esprit. À chaque fois que je le laissais divaguer, je passais mon temps à décortiquer chacun de ses faits et gestes.
C'est à ce moment-là qu'une blonde siliconée se positionna devant moi.
-Faites dire à Monsieur Cullen que je l'attends.
Je la regardais, interdite, elle se prend pour qui elle ? Pas de bonjour, pas de s'il vous plaît.
-Bonjour Madame, dis-je poliment.
Elle me regarda tel un insecte.
-C'est mademoiselle.
-Bien sûr répondis-je dans un faux sourire.
Elle fronça les sourcils.
Je pris le téléphone en main et demandais d'une voix faussement mielleuse.
-Et qui dois-je annoncer ?
-Mlle Denali, Tanya Denali.
Je savais qu'Edward n'avait pas de rendez-vous ce matin. Oui j'avais constamment sur mon poste de travail, une fenêtre ouverte sur son emploi du temps.
Il répondit rapidement.
-Excuse-moi de te déranger Edward, mais une certaine Mademoiselle Denali insiste pour te voir.
J'avais craché le mademoiselle.
-Bien, fais là entrer, merci.
Quoi ? La faire entrer cette greluche, mais elle n'a même pas rendez-vous ?
J'acquiesçai avant de raccrocher et montrai la porte à la pimbêche.
Elle détourna sa longue chevelure et entra le torse bombé dans l'antre de mon patron.
Je me tapais la tête contre mon bureau.
Ma monotonie pouvait être encore pire que ce que je pouvais imaginer visiblement.
Ils ressortirent tous les deux quelques minutes plus tard.
Il se pencha vers moi et me demanda de déplacer tous ses rendez-vous de l'après-midi avant de proposer son bras à l'autre et de la diriger vers l'ascenseur.
21 mois
Je devais supporter deux fois par semaine cette peste qui venait chercher Edward pour déjeuner.
22 mois
Edward arrivait à n'importe quelle heure à présent, jamais il ne manquait une seule réunion ou rendez-vous, mais depuis qu'il avait son i-phone il consultait ses messages et son emploi du temps de n'importe où ne nécessitant pas explicitement sa présence.
Plus de moka pour moi le matin à son arrivée.
23 mois
Pour la première fois, depuis mon arrivée à Volturi Corp, je regardais les offres d'emplois.
Comment allais-je expliquer être restée plus de 2 ans à un poste subalterne?
Ma vie était fichue, ma carrière aussi, ma vie amoureuse qui avoisinait le désert abyssale.
Je me tapais la tête sur mon bureau, c'était devenue fréquent ces derniers temps, quand je fus sortie du cauchemar de ma vie par mon adonis.
-Tout va bien Isabella ?
-Euh oui.
Il s'assit sur mon bureau et me lança un regard bienveillant.
-Je suis peut-être en pleine histoire d'amour, mais je ne suis pas aveugle, je vois bien que ça ne va pas. Tu as rompu, c'est ça ?
Je le regardais, éberluée, comment avait-il pu en arriver à une telle conclusion?
Il posa son bras sur mon épaule compatissant.
-Si tu as besoin de parler ou de prendre quelques jours, tu peux.
Il se releva et partit.
Jamais je ne m'étais sentie aussi pathétique.
J'appelais la standardiste pour la prévenir de mon absence et qu'elle ne passe pas d'appels.
Je lui envoyais un message rapide en disant que j'acceptais son offre.
Je pris mes affaires et je m'enfuis avant que mes larmes ne s'échappent de mes yeux.
Je n'avais plus d'avenir.
24 mois
Enfin, un poste intéressant et de direction en prime, cependant c'était un job pour la gloire dans un centre communautaire qui avait pour vocation de promouvoir les jeunes artistes ma fibre créatrice avait jouée en ma faveur avec mon sens de la logistique, j'étais en bonne place.
Le seul petit hic c'est que j'étais moins bien payé qu'ici.
Il fallait dire qu'Aro m'avait pris à un statut-cadre à faible échelon, plus l'assurance maladie, l'abonnement à un cellulaire, une carte de crédit de la compagnie pour divers achats comme les cafés, le pressing etc.
Là, je n'avais plus aucun avantage.
Je soupirais.
Il fallait que je m'éloigne de lui.
Je ne supportais plus l'air hautain de cette blondasse.
25 mois
J'étais pressentie pour le poste au centre.
Je rentrais de dîner avec mes deux cafés ne sachant pas si Edward serait là, mais bon, c'était une habitude.
Je tapais au bureau quand j'entendis un faible « entrez »
Edward était au téléphone et avait sa main sur le combiné pour étouffer ses bruits.
Il me fit signe de m'asseoir.
Je fronçais les sourcils.
-Je suis content d'avoir pu vous aider. Bonne journée.
Il raccrocha et me décrocha un regard noir.
-Tu ne devineras jamais avec qui j'étais au téléphone.
Je le regardais, incrédule attendant.
-Le centre des jeunes ressources de Pittsburgh.
Oh merde!
-Vois-tu, il voulait avoir des références sur ton travail, en discutant avec eux, j'avais un doute que nous parlions de la même personne. Du coup, je leur ai demandé de m'envoyer le CV.
Il tourna son écran et je vis mon CV s'étaler devant moi.
-Je ne sais pas si je dois plus t'en vouloir de ne pas m'avoir dit que tu cherchais ailleurs ou alors de me mentir depuis ses longs mois sur tes capacités.
-Je… euh…
-Sur quoi d'autre m'as-tu encore menti, lança-t-il.
Je rougis sans pouvoir m'empêcher.
-Tu m'as menti sur d'autres choses ? Se mit-il à crier.
Je baissais la tête. Il était très énervé, je ne l'avais encore jamais vu comme ça et je ne savais pas vraiment quelle attitude adoptée.
-Je te parle, hurla-t-il, réponds.
Je soupirais.
-Le soir des funérailles d'Aro, je n'avais personne dans ma vie.
Il recula d'un pas surpris, me fixa, cherchant à comprendre je ne sais quoi.
Je le vis plusieurs fois prêt à parler, sans rien dire, il se retourna et dit d'une voix froide :
-Sors d'ici.
Je ne demandais pas mon reste et sortis.
À mon bureau, je n'avais plus le choix.
Autant simplifier les choses pour tout le monde.
Je m'assis à l'ordinateur et tapais ma lettre, une fois signée, je frappais à sa porte.
-Je ne veux pas être dérangé, hurla-t-il.
Vraiment pas dans ses habitudes, j'ouvris malgré tout la porte.
J'avançais jusqu'à son bureau, déposai la feuille et fit demi-tour.
Ça y est c'était fini.
J'attrapais la poignée quand :
-Isabella.
Je me figeais sans me retourner, attendant.
-Retourne-toi.
Je baissais les épaules et fit le tour sur moi-même.
Il attendu que je lui fasse face pour déchirer ma lettre de démission prenant effet immédiatement.
-C'est irrecevable, cracha-t-il.
Je soupirais.
-OK, je ferai mes 15 jours de préavis en attendant que tu aies une nouvelle assistante, mais je pense qu'il ne faudra pas autant de temps pour me remplacer.
Il secoua son doigt en signe de protestation et se saisit du téléphone.
J'allais lui demander ce qu'il faisait, mais il m'intima le silence et brancha le haut-parleur.
À la deuxième sonnerie, quelqu'un décrocha :
-Service des ressources humaines, que puis-je faire pour vous ?
-Bonjour Sue, c'est Edward Cullen, je voudrais que vous trouviez le contrat de Mlle Swan s'il vous plaît.
-OK.
Silence.
-Euh, mais euh maintenant ?
-Oui j'attends.
Nous entendîmes un petit bruit sourd, je supposais qu'elle avait posé le téléphone, que cherchait-il à prouver à la fin. Après quelques longues secondes.
-Oui je l'ai.
-Pouvez-vous regarder s'il y a des clauses en cas de résiliation de contrat ?
Alors qu'on entendait les pages tournées, Sue dit :
-Je pense que comme toutes employées elle a un préavis de 15 jours, ah le voici.
Il y eut un petit silence, des pages qui se retournent.
-En fait, c'est bizarre, je n'avais pas remarqué Mlle Swan n'a pas un contrat d'assistante, mais de cadre. Elle a un préavis de 3 mois. Je vois également une annexe, à son contrat, pour une promotion, visiblement votre oncle n'a jamais eu le temps de la signer.
-Merci Sue.
Il raccrocha furieusement sans aucune autre forme de cérémonie.
Il souffla et releva la tête encore une preuve de mes mensonges.
Nous nous dévisageâmes un instant.
-Pourquoi ? Lâcha-t-il alors.
-Je ne sais pas, répondis-je minable.
Il s'assit à son bureau, il se frotta la tête entre ses mains, il avait l'air épuisé à cet instant et je m'en voulais d'en être responsable.
Je restais quelques secondes à le contempler, que pouvais-je dire ?
Il se sentait floué et je pouvais comprendre, je n'avais jamais été honnête avec lui que ce soit sur mes compétences, mes sentiments.
Je devais l'avouer, si je n'avais rien dit, c'était sûrement pour pouvoir profiter plus longtemps de ses petites marques d'attention.
Oui et quand la seule fois, il s'est laissé aller, tu as encore menti.
Oui, mais il était saoul.
Je quittais le bureau.
Il ne me retient pas cette fois-ci.
26 mois.
J'avais déposé ma démission et Edward n'avait rien ajouté.
Je n'avais pas en charge de recruter ma remplaçante, mais je n'avais vu à ce jour aucune annonce pour me remplacer, à quoi jouait-il ?
Il était un courant d'air dans les locaux, évitant ma présence par tous les moyens, c'était insupportable.
27 mois
Une blonde arriva me regardant de haut.
-Tu dois être Isabella, cracha-t-elle.
-Euh oui et vous êtes ?
-Rosalie Hale.
Silence.
-Je suis la nouvelle assistante de Monsieur Cullen et la meilleure amie de sa fiancée.
Ma mâchoire se décrocha à cette révélation.
J'avais loupé un ou plusieurs épisodes.
Merde !
Pourquoi mon cœur me faisait si mal, pourquoi si j'avais le sentiment qu'il était piétiné avant là il venait de subir une déchirure.
Il était fiancé et m'avait remplacé.
Si j'avais encore des doutes sur ma place dans la société, je n'en avais plus aucun.
Le mois a formé Rosalie Hale, meilleure amie en chef de la peste de Miss Denali, fut le pire de toute ma vie.
28 mois
Je quittais Volturi Corp sans croiser Edward, sans avoir la possibilité de lui dire au revoir et m'expliquer.
1 an après
Aujourd'hui, je prenais la résolution de tourner la page, définitivement.
1 an et demi après
Tous les journaux titraient sur le mariage d'Edward Cullen et Tanya Denali.
2 ans après
Aujourd'hui, je prenais la résolution de trouver un homme
2 ans et demi après
Je rencontrais Alec, un homme ambitieux qui était venu à une inauguration. C'était un très bon avocat, plein d'avenir.
3 ans après
Je pouvais nous définir lui et moi comme un couple. Nous ne vivions pas ensemble, cependant, nous construisions quelque chose.
Ce soir, il avait un client de dernière minute, il m'avait demandé de passer le prendre à son bureau pour que nous puissions être à l'heure à notre réservation au restaurant.
La porte de l'ascenseur s'ouvrit à son étage et je me statufiais.
Edward Cullen était là à côté de lui.
Je ne bougeais pas trop abasourdie, laissant les portes se refermer.
C'est mon petit ami qui réagit en les retenant :
-Mon cœur, te voilà.
Je bredouillais un bonjour en m'avançant.
Il tendit son bras pour m'entraîner contre lui dans une brève étreinte.
-Monsieur Cullen, voici ma tendre moitié…
Il ne lui laissa pas finir.
-Bonsoir Isabella.
-Bonsoir bredouillais-je.
Il fit l'aller-retour de lui à moi surpris.
Je me concentrais sur mes pieds.
Il devait dévisager Edward, car il lui précisa.
-Isabella était mon assistante quand j'ai commencé chez Volturi Corp.
-Bella Assistante ? répéta-t-il entre un mélange d'étonnement et d'incrédulité.
Je le vis secouer la tête, il n'aimait pas qu'une situation lui échappe d'autant plus quand il n'avait pas toutes les données en main.
-Monsieur Cullen, je vous appelle demain comme convenu, bonne soirée.
Mon ancien boss sembla hésiter avant de pénétrer dans l'ascenseur.
Je sentis le regard d'Alec sur moi une fois les portes refermées.
-C'était quoi ça ?
Je haussais les épaules.
Il attendait, je n'allais pas y échapper.
Je soupirais.
-J'étais son assistante quand j'en ai eu marre d'être à un poste subalterne, j'ai cherché ailleurs, sauf qu'il n'a pas apprécié être contacté par le centre avant que je lui en parle, bref je suis partie un peu en froid, fin de l'histoire.
-OK
Il me dévisageait cherchant sûrement à voir si j'étais sincère.
Je lui disais la vérité même si je ne me perdais pas dans les détails.
À son contact j'avais appris une chose : la meilleure défense c'est l'attaque.
Alors que nous rentrions dans l'ascenseur, je lui demandais.
-Pourquoi a-t-il besoin de tes services ?
-Il divorce, ça risque d'être une affaire compliquée vu que lui-même admet que depuis plusieurs années maintenant il a des problèmes d'humeurs. Dès le lendemain de son mariage, il ne supportait plus les manies de sa femme, il n'a jamais rien fait pour arranger les choses.
Je ne savais pas comment interpréter ses informations, c'était si loin de l'homme que j'avais connu.
Il changea à son tour très vite de sujet.
Nous franchîmes les portes quand je fus interpelé.
Je me retournais face à Edward qui se tenait là, toujours l'air hésitant.
-Excusez-moi de vous déranger, mais euh Isabella je voulais que tu saches qu'il y aura toujours une place pour toi chez Volturi Corp, le département de la publicité aurait bien besoin d'être boosté, me dit-il dans un sourire.
J'étais abasourdie, je sentais mon compagnon qui perdait un peu patience, il se retenait sûrement parce que c'était son client, autrement je pense qu'il l'aurait déjà fait dégager.
Voyant mon hésitation, il me tendit sa carte.
-Appelle-moi, si tu changes d'avis.
Alors qu'il glissait sa carte dans ma main s'attardant plus qu'il ne fallait.
Il nous souhaita une bonne soirée et parti.
Je tenais fermement sa carte.
Je n'avais toujours rien dit.
-Je t'ai connu plus loquace, me reprocha Alec.
-Euh, c'est juste que je suis surprise, tentais-je.
-Ouais et je vais faire semblant de te croire.
-C'est quoi ses sous-entendus? M'impatientais-je.
-Je ne suis pas aveugle Bella, j'ai bien vu comment il te regardait.
-Mais … commençais-je à protester.
Lui était visiblement très agacé.
-Tu étais quel genre d'assistante dis-moi ? Le genre à se glisser sous le bureau pour soulager son boss.
Sans que ni lui ni moi ne prévoyions ma réaction, ma main était partie s'abattre sur sa joue.
Nous nous dévisageâmes un moment, je respirais fortement avant de tourner les talons et de monter dans le premier taxi.
Je courus jusqu'à chez moi et je resserrai ma main sur la carte que m'avait donnée Edward.
C'était le même style de carte que je lui commandais. Je la retournais et au dos était inscrit :
« Appelle-moi 555-0358 ».
Je soupirais, jamais je n'aurai la force de le faire.
Je rangeais sa carte dans mon sac à main.
Il fallait que je referme cette parenthèse au plus vite, pour mon bien.
Les jours passèrent. Chaque matin, je recevais un bouquet de mon ancien amant qui me demandait pardon.
J'avais beaucoup réfléchi et compris qu'il n'était pas mon âme sœur. Je méritais l'amour, je devais arrêter cette mascarade avant que nous en fassions les frais ou pire des enfants en fassent les frais.
Je me sentais vide, je n'arrivais pas à sortir d'Edward de ma tête. Je repensais en boucle aux paroles d'Alec sur le comportement exécrable de mon précédent patron.
Je n'avais pas gardé de contact au sein de Volturi Corp et je le regrettais, j'aurais aimé savoir comment ça se passait.
Si le mariage d'Edward avait fait un tapage, son divorce aussi.
Il redevenait le célibataire en vue le plus convoité.
C'est sans entrain que je travaillais quand je reçus un pli par Fedex.
J'ouvris et trouvais à l'intérieure une coupure de presse pour un poste d'assistante chez Volturi Corp. Il y avait un mot avec :
« C'est seulement quand on perd ce que l'on a que l'on comprend la valeur des choses, tu as toujours été irremplaçable. »
Je n'avais pas su quoi répondre, alors je n'ai pas répondu.
Trois jours après, je reçus un nouveau pli avec une note à l'intérieur :
« Pourquoi m'as-tu menti ?
PS : Le livreur ne partira pas sans une réponse, désolé »
Je soupirais en me prenant ma tête dans mes mains.
Que pouvais-je lui dire, que je préférais me taire et rester travailler à ses côtés, que j'avais aimé passer chaque minute avec lui.
Je grognais m'empêchant de crier.
Je pris un crayon et inscrivis : « un café ? »
Ça serait nettement plus simple de lui parler de vive voix.
Par contre, je ne m'attendais pas qu'une heure après il fasse irruption dans mon bureau avec des cafés. Il entra et me tendit un gobelet :
-Toujours un moka ?
-Euh, oui merci.
Il s'assit face à mon bureau, un silence s'installa alors que nous sirotions nos cafés.
-Alors pourquoi ? Coupa-t-il le silence.
Je me perdais dans mon café.
-S'il te plaît, j'ai besoin de comprendre, ça fait plus de 3 ans que j'essaie de comprendre pourquoi tu ne m'as jamais dit la vérité, je pensais que nous nous respections, que nous avions confiance l'un en l'autre, que…
Il souffla et me dévisagea.
-Je… bredouillais. Je… ça me permettait de rester proche de toi, lâchais-je dans un murmure.
J'étais fatiguée de me battre depuis si longtemps avec mes sentiments. Il m'avait toute acquise à son premier regard, à quoi bon se mentir, de toute manière ce n'est pas comme si nous nous côtoyons.
-Alors pourquoi m'avoir menti le soir de l'enterrement d'Aro ?
J'espérais trouver la bonne réponse dans mon café et je me résignais en lui disant :
-Tu étais saoul, tu aurais regretté.
-Ça tu n'en sais rien, haussa-t-il le ton.
-Tu étais saoul et je… je ne voulais pas prendre le risque…
Je ne réussis pas à finir ma phrase, non jamais je n'aurais pris le risque à ce moment-là de le perdre.
Toujours dans la contemplation de mon café, je sentis mon fauteuil pivoter. Edward s'accroupit devant moi, je n'arrivais toujours pas à lui faire face.
-Pourquoi ne pas m'avoir juste repoussé ? Pourquoi anéantir tous mes espoirs en me disant que ton cœur était déjà pris.
-Je… je… je n'ai pas trop réfléchi, c'était moins gênant comme ça.
Quoi ! Quoi ! Retour en arrière qu'a-t-il dit ? « Anéantir ses espoirs » ?
Je relevais les yeux, les siens étaient intenses.
-Isabella, sa main s'était posée sur ma joue, son pouce traça le contour de mes lèvres.
Je me perdais dans ses prunelles.
Mue d'une force inconnue, je m'approchais irrémédiablement de lui.
Jamais je n'avais été si proche de lui, je pouvais sentir son souffle chaud sur mon visage.
Je fermais les yeux appréciant cette proximité quand je sentis tel un papillon ses lèvres se poser sur les miennes.
Je me saisis de sa nuque, ses lèvres étaient douces contre les miennes, jamais plus je ne voulais le lâcher.
D'un mouvement souple, il me fit lever, il passa ses mains sur mes hanches et rapprocha mon corps du sien.
Je me moulais instinctivement contre lui, c'était là ma place.
Il demanda l'accès à bouche que je lui donnais désespérément, notre baiser se fit passionné, nos langues bataillant l'une contre l'autre, il y avait si longtemps que j'attendais ce baiser que j'avais eu le malheur de refuser ce soir-là.
Je devais arrêter de penser à tout ce qui se serait passé si je ne l'avais pas stoppé, peut-être n'aurions-nous pas perdu autant de temps, peut-être aurait-il encore moins apprécié mon mensonge sur mes compétences. Quoi qu'il en soit, j'étais là dans ses bras en ce moment et c'est tout ce qui importait.
Il remonta ses mains le long de mon dos, me faisant frissonner avant de prendre mon visage en coupe.
-Si tu savais combien de fois j'ai rêvé de cet instant.
-Edward, gémis-je comme seule réponse, désespérée de ce temps perdu, de ne pas le sentir au plus près de moi.
Il embrassa doucement mes lèvres, chastement appréciant cet instant magique où nous nous découvrons intimement, nous nous dégustons.
Il posa son front sur le mien, haletant.
Je sentais qu'il allait s'éloigner de moi, reprendre le contrôle, mais j'avais besoin de lui, trop besoin de lui.
Alors je resserrais ma poigne sur sa nuque pour l'attirer vers moi et me saisir de ses lèvres.
Je pus le sentir sourire à mon attitude.
Je me collais à lui autant que je pouvais, je ne me reconnaissais pas, je voulais une seule chose, me frotter à lui, mes sens étaient en ébullition.
Tout doucement il me fit pivoter pour que je pose mes fesses sur le bureau.
D'instinct j'écartais les jambes tout en l'attirant vers moi.
Il dévia ses lèvres des miennes pour s'aventurer dans mon cou, je penchais la tête pour lui laisser un meilleur accès.
-Mmm Edward, soupirais-je.
-Tu me rends fou, haleta-t-il sur ma peau.
Je ne le contredis pas même si c'était moi qui étais au bord de l'apoplexie par ses baisers.
Alors qu'il se détachait de moi, tout en reprenant ses esprits, je me redressais et je m'attaquais aux boutons de sa chemise, j'avais besoin de sentir sa peau, j'avais besoin de plus.
-Isabella, dit-il d'un ton hésitant.
-Bella le corrigeais-je.
Il me regarda, incrédule, je haussais les épaules, sans m'arrêter dans ma tâche.
Une fois sa chemise ouverte, je passais mes mains sur ses flancs, trop heureuse de pouvoir faire ce geste intime que de rapprocher son corps.
Je pensais à toutes les fois où je m'étais permise de resserrer sa cravate ou arranger son col, c'était tellement plus jouissif de pouvoir lui enlever tout ça.
Je parsemais des baisers sur son torse, il avait posé ses mains sur mes hanches, j'en voulais plus, toujours plus.
Je posais alors mes mains sur ses épaules et fit glisser sa veste. Il me regardait de son regard interrogatif, une fois sa veste au sol, j'en fis de même avec sa chemise.
-Es-tu sûre ?
-Oui nous avons assez perdu de temps, répondis-je.
Je le poussais un peu, j'étais résolue comme jamais, je me remis bien stable sur mes jambes et je commençais à me déshabiller devant lui.
Ses yeux s'agrandirent alors qu'il n'en perdait pas une miette. Une fois mon chemisier à terre, je l'entendis jurer avant qu'il se jette sur moi.
Il enroula ses bras autour de moi tout en saisissant mes lèvres, il me serra fort dans son étreinte, me transmettant toute sa passion et son urgence du moment.
Je mis fin à ce baiser pour repartir à l'attaque de sa ceinture.
Je défaisais sa boucle, il détacha mon soutien-gorge.
J'étais tellement impatiente de pouvoir le voir nu, j'avais tellement fantasmé sur son corps, personne ne portait mieux le costume que lui parce qu'il n'y avait pas mieux foutu que lui.
Je pouvais maintenant très clairement sentir le désir qu'il avait pour moi, je m'en mordis les lèvres d'anticipation.
Nous étions tous les deux torses nus haletants, prêts à dévoiler le reste de notre corps, mais nous avions comme une retenue, cet instant où plus aucun retour en arrière ne serait possible.
Il sembla hésiter, alors j'entrepris moi-même d'enlever ma jupe et mon sous-vêtement à mes pieds, il en fit de même sans me lâcher des yeux.
Nous offrions l'un à l'autre notre nudité dans un moment parfait.
-Tu es magnifique, me souffla-t-il tout en se rapprochant de moi
Nos peaux rentrèrent en contact m'envoyant mille frissons, je posais mes mains sur ses épaules parfaites, sans être bodybuildé chaque muscle était dessiné. Je contemplais sa plastique parfaite quand je sentis son pénis tout aussi parfait caresser mon centre brûlant.
Il posa ses mains sur mes hanches et me déposa sur mon bureau tout en m'embrassant avec infinie douceur.
Ses mains passèrent sur mes fesses puis remontèrent sur mes seins.
Il tournait une de mes pointes alors que de son autre main il prit l'autre en coupe et le porta à ses lèvres le suçotant.
J'haletais sous la sensation mon bassin cherchant plus de contact avec sa verge.
Je l'attirais sur moi avec toute ma force sans grand succès.
-Serait-on impatiente? Me taquina-t-il.
Je souris espiègle.
-Ça fait déjà plusieurs années que j'attends.
Une étrange lueur passa dans ses yeux alors qu'il me rapprocha de lui, une de ses mains passa dans mes plis trempés, ne lui laissant plus de doute sur mon propre désir et le fait que j'étais plus que prête pour lui.
Il passa ses mains sous mes fesses me rapprochant du bord du bureau alors que mes cuisses remontaient le long de ses jambes et il me pénétra d'un coup de reins parfait.
Je criais sous la merveilleuse intrusion, alors que mon amant émit un râle.
Une de ses mains remonta à mon visage, le faisant lever face au sien.
Il me dévisagea toujours enfoncé au plus profond de moi.
Il embrassa mes lèvres tout en effectuant un va-et-vient doux.
Je m'accrochais à ses épaules telle une naufragée, mes jambes s'étaient liées dans son dos ne lui laissant que peu de latitude dans ses mouvements.
Il me regarda intensément :
-Ça fait si longtemps que je rêve de te faire mienne.
-Oh oui, gémis-je, incapable d'élaborer plus ma pensée. Il m'embrassa avant de partir dans mon cou, derrière mon oreille m'envoyant mille frissons.
Il me poussa légèrement sur mon bureau pour que je m'allonge.
Il détailla mon corps offert devant lui.
-Magnifique murmura-t-il.
Il détacha doucement mes jambes de sa taille et les releva pour les poser contre son torse.
Il se saisit de mes hanches et imprima un rythme soutenu.
Je perdis la boule face à cet assaut si viril, bestial, extraordinaire, j'en perdais mes mots.
Je me mordais les lèvres pour ne pas crier à pleins poumons, mon bureau était rempli de mes gémissements étouffés, son souffle se faisait erratique.
Je le sentais au bord de son plaisir, magnifique, alors que j'étais au bord du mien prête à basculer.
Je sentis sa main se faufiler entre nous, accentuant la caresse sur mon clitoris, mon dos s'arque bouta sous les sensations.
Je l'entendis à peine susurrer.
-C'est ça, jouie pour moi ma belle.
Je partis dans le plus fabuleux des orgasmes m'envoyant côtoyer les étoiles.
J'entrouvris juste à temps les yeux pour le voir se tendre à son tour et se répandre en moi alors qu'il était transporté dans l'extase.
Je le vis vaciller sur ses jambes, il s'affala sur mon fauteuil tout me tirant à lui et me serrant dans ses bras, assise sur ses genoux.
Nous restâmes un long moment nos têtes enfouies dans la nuque de l'autre à reprendre nos souffles.
Je m'enivrais de son odeur trop peu souvent sentie, je pouvais enfin le respirer de tout mon soûl.
J'entendis une sonnerie de téléphone, mais ni lui ni moi ne bougions, pour rien au monde nous voulions nous couper de notre bulle de bonheur.
Seulement quelques minutes après la sonnerie reprit.
Edward soupira.
C'était son cellulaire, mais il le laissa sonner encore une fois.
Il se décala de moi, passant mes cheveux derrière mon épaule. Il me regarda avec tellement de tendresse que je me sentais défaillir avec un seul de ses regards.
Il me sourit et j'étais ébahie.
Il embrassa mon cou et me murmura à l'oreille.
-Puis-je espérer que tu reprennes ton poste à mes côtés ?
