Et voilà le tout premier conte que je reprends, premier d'une longue série... Vous l'aurez compris, il s'agit de la très célèbre oeuvre de Lewis Carroll ! Bref je vous laisse à la lecture de cette petite histoire en espérant qu'elle vous plaira !

La mage aux clefs, assise sur son lit commençait déjà à somnoler, un livre à la main. Elle se leva péniblement dans l'intention de se changer, enfila donc sa légère robe de nuit bleutée avant de s'allonger confortablement sur son lit. Mais à peine s'était-elle endormie qu'un bruissement vint perturber son sommeil. Elle attendit quelques secondes, pensant avoir rêvé. Pourtant ce bruit persistait... Elle se redressa, quelque peu irrité d'être ennuyée en pleine nuit.

« Il y a quelqu'un ?

Aucune réponse.

Seul le fracas d'un flacon tombé au sol résonna dans le petit appartement.

Elle se précipita alors vers le lieu d'où provenait ce son soit dans la salle d'eau, pour y découvrir...

_ Wendy ?!

_ J'arriverai trop tard... marmonna-t-elle.

_ Qu'est ce que tu as dit ?

Non ce n'est pas Wendy songea la mage, mais elle lui ressemble tellement...

Stupéfaite, la blonde observait ce curieux personnage sans pouvoir faire un mouvement. De taille moyenne, de longues oreilles blanches, un petit museau rosé et une adorable queue touffue, ce lapin dont les traits du visage ressemblaient étrangement à la petite mage des vents avait dévasté la salle de bain. Elle sortit une montre à gousset de sa fourrure, s'affolant de plus belle.

_ En retard ! Je suis en retard ! s'exclama-t-elle, trébuchant à chaque saut.

_ Mais enfin calme toi ! s'égosillait Lucy.

À sa plus grande surprise, l'animal bondit sur son lavabos puis passa à travers le miroir accolé au mur.

_ Impossible... murmura la mage, désemparée.

Elle s'approcha à son tour et avança sa main vers son reflet. Celle-ci traversa la surface de verre avec une facilité déconcertante sous le regard ébahi de la blonde. Puis son bras suivi, et bientôt son corps entier fut aspiré malgré ses cris de protestation.

La mage ferma les yeux un instant, se sentant flotter. Elle attendait son inévitable atterrissage qui ne venait pas. Elle ouvrit un œil puis un deuxième pour constater qu'elle était toujours en pleine chute dans un étrange tunnel.

_ Si j'avais mes clefs j'aurai pu invoquer Aries... J'ai du traverser des kilomètres, ça risque de faire mal en bas ! s'exaspérait-elle. Quelle idiote pourquoi je l'ai suivi ! s'énerva-t-elle ensuite.

Un léger tic-tac vint interrompre ses plaintes. Elle se retourna alors pour constater la présence d'une immense horloge donc le balancier d'or venait de s'arrêter sans raison apparente pour reprendre son mouvement après quelques secondes. Elle s'aperçut ensuite que les parois de ce puis sans fin étaient ornées de nombreuses étagères et armoires. Quelques tableaux aux visages loufoques et plusieurs cartes du monde décoraient de temps à autre les lieux.

_ J'en ai assez je veux descendre ! s'impatientait la blonde.

Puis soudainement, elle se retrouva sur le sol sans la moindre égratignure. Elle dépoussiéra sa robe de nuit et s'avança dans la pièce qui comportait plus d'une dizaine de portes. Elle entreprit alors de les ouvrir sans grand succès jusqu'à-ce qu'il n'en reste qu'une seule, absolument minuscule.

_ Décidément j'ai vraiment pas d'chance... soupira-t-elle en s'asseyant. Aïeee ! Qu'est ce que...

La jeune femme s'était assise sur une petite fiole.

_ Hum un p'tit remontant ça peut pas faire de mal !

Elle en avala le contenu d'une traite sans même prêter attention aux indications étiquetées. Les yeux perdus sur les décors du plafond, elle remarqua qu'elle semblait s'en approcher.

_ Kyaaaaaaaaah ! Mais qu'est-ce qui m'arrive ! s'écria-t-elle alors que son corps s'agrandissaient soudainement. Me voilà gigantesque maintenant !

Complètement excédée et à bout de nerf, elle entra dans une colère monstre et s'attaqua aux portes qu'elle n'avait su ouvrir. Puis à force de taper du pieds contre les murs, ceux-ci finirent par s'effondrer pour le plus grand bonheur de la mage aux étoiles...

C'est pas si mal de tout détruire je comprends un peu mieux Natsu maintenant !

Elle traversa les débris pour se retrouver dans une prairie verdoyante et fleurie.

_ Ennnnnnnnfin me voilà sortie ! se réjouit-elle en sautillant sur elle même, provoquant de grands tremblements autour d'elle. Voyant les dommages qu'elle causait faute de sa taille disproportionnée, autrement dit la chute de plusieurs arbres et la fuite des animaux, elle pensa qu'il vaudrait peut-être mieux ne pas être trop brutale...

La blonde marcha quelques pas à peine et se retrouvait déjà à l'entrée d'une forêt.

_ Dites donc la grande perche, pourriez vous arrêter de gigoter ! Juvia aimerai bien pouvoir dormir !

_ Juvia ?!

Elle se pencha vers une branche de l'arbre devant-elle.

_ Où est-ce que tu es, je n'te vois pas !

_ Ici espèce d'idiote !

La mage s'aperçut alors de la présence d'une petite chenille bleue perchée sur une feuille. Elle saisit la feuille entre ses grandes mains pour pouvoir observer cette petite bête d'un peu plus près.

_ Mais tu n'es pas Juvia !

_ Qui a dit que Juvia l'était.

_ Mais tu viens de le dire à l'instant.

_ Pas du tout ! répondit-elle sèchement alors que Lucy la pensait totalement folle. Voudrais tu me faire descendre au sol !

Si ce n'est pas elle, en tout cas elle me méprise autant que celle que je connais...songeait la jeune femme en la déposant sur un champignon.

_ Et toi qui es-tu ? demanda finalement la bleue.

_ Lucy bien sûr !

_ Assurément pas !

_ Comment ça, je sais qui je suis quand même !

_ Non tu ne sais pas. Je répète la question qui es tu !

_ Mais enfin je viens de te le dire, Lucy ! Certes j'ai beaucoup grandi mais je..

_ Ah ah ! Donc tu n'es pas Lucy, ou plutôt tu n'es plus la même !

_ Bon si tu l'dis!s'impatientait la blonde. Mais alors si je retrouve ma taille je serai bien Lucy.

_ Va savoir... Tu veux rétrécir ?

_ Tu sais comment je pourrais ? s'enthousiasmait-elle.

_ Évidement ! Un côté te fera grandir, l'autre te fera rapetisser.

_ Un côté ? Un côté de quoi ?

_ Du champignon voyons ! s'emporta l'autre.

La chenille bleue indiquait celui sur lequel elle était installée. Elle s'en retira pour se percher sur un autre. La blonde se saisit du champignon en question et, ne sachant pas quel côté serait le bon, croqua hasardeusement le petit aliment. Une fois, puis deux, puis trois...

_ Arrête tu en prends trop!s'écria la bleue.

Trop tard, la mage était maintenant aussi petite que la chenille.

_ Me voilà trop petite maintenant...

_ Comment ça ?!

_ Mais enfin avoir cette taille c'est vraiment peu...

_ Je trouve cette taille absolument parfaite ! répliqua la bleue, vexée.

_ E-euh oui c'est juste que.. je n'y suis pas habituée !

_ Ça suffit, tu n'es qu'une petite sotte ! J'en ai assez de t'entendre te plaindre ! Tu n'as qu'à manger l'autre côté du champignon ! cria-t-elle rouge de colère avant de se tourner pour grimper dans son arbre.

Froissée à son tour, Lucy prit de nouveau le champignon avant d'arracher violemment un morceau. Elle ferma les yeux de peur d'être à nouveau déçue mais quand elle les rouvrit, sa taille semblait être redevenue normale.

_ Géniaaaaaaal ! s'exclama-t-elle. Bon maintenant il faut que je parte d'ici !

La blonde s'engagea alors sur un sentier traversant les bois. Mais après quelques minutes de marche, le sentier était étrangement stoppé. Elle aperçut alors au loin un drôle de petit chien en train d'effacer le chemin en le balayant avec sa queue...

_ Hé mais arrête ça je vais me perdre !

Le chien s'enfuit après son cri alors qu'elle accourait vers la suite du chemin.

_ Bon sang mais c'est quoi cet endroit...murmura-t-elle en apercevant un canard à deux têtes.

Elle s'avança encore jusqu'à-ce que plusieurs bruits n'attirent son attention. Elle se dirigea discrètement vers les lieux de ce vacarme.

_ Abruti tu vas voir c'qu'il en coûte de me jete... HEEEE !

Une tasse venait de traverser le ciel pour atterrir sur un drôle d'individu. De la même manière qu'un peu plus tôt, cette personne ressemblait trait pour trait à Grey mais semblait déguisé en lièvre... L'autre protagoniste n'était autre que Natsu, riant à gorge déployée alors que son compagnon s'énervait. Le mage de feu était vêtue d'une veste décousue, raccommodée avec divers tissus de couleurs différentes et portait sur sa tête un grand chapeau gris. Une immense table était dressée, comportant des dizaines de théières, tasses et couverts.

Lucy s'approcha de cette table quand Grey lui cria :

_ Y'a pas d'place !

_ Comment ça y'a pas d'place ! Cette table est bien trop grande pour vous deux ! s'indigna-t-elle en s'installant sur un siège.

_ Bien veux-tu une tasse de thé ? proposa l'homme ressemblant à Natsu.

_ Hum pourquoi pas !

Le garçon saisit une tasse dont la moitié était coupée. Le liquide brûlant s'écoula alors sur la table.

_ Ahaha la flammèche t'es vraiment un crétin ! raillait le lièvre.

_ Qu'est-ce qu'il dit l'congelo ?!

_ Arrêtez tous les deux ! s'écria Lucy. Et ma tasse de thé alors !

_ Ben tiens la voilà ! railla Grey en lui lançant violemment une tasse qu'elle évita de peu.

Ils sont complètement fou ! songea-t-elle.

_ Mais qui tu es toi en fait ? s'enquit le chapelier.

_ Lucy ! Et vous alors !

_ Moi je suis le Lièvre de Mars, et lui ben une sorte de chapelier fou...

_ Tu vas voir qui tu traites de fou !

_ Ah ouai ? Viens j't'attends !

_ STOP !

_ Voudrais-tu un verre de vin?demanda Grey comme si de rien était.

_ Non et puis je ne vois pas de vin de toute façon !

_ Il n'y en a pas.

_ Alors pourquoi t'en propose abruti ! s'énerva Lucy. Tu sais ça n'est pas très poli de proposer quelque chose s'il n'y en a pas !

_ Tout comme ce n'est pas très poli de t'asseoir à une table où tu n'es pas invitée ! répliqua malicieusement le Chapelier.

La jeune femme en resta bouche bée. Natsu venait de lui clouer le bec et il allait le payer plus tard... Même si ce devait être le Natsu de sa réalité !

_ Dites moi pourquoi vous vous traitez de « flammèche » et « congelo » ?

_ Il boit toujours son thé froid, froid comme lui d'ailleurs, ricana Natsu.

_ J't'emmerde toi tu le boit brûlant c'est quand même plus inquiétant !

_ Bon bon calmez-vous c'était juste une question...

_ Sais-tu quel jour sommes nous ? demanda subitement le Lièvre à Lucy.

_ Humm dimanche je pense.

_ Pauvre fille elle a deux jours de retard nous sommes mardi ! rétorqua Natsu en sortant une montre de sa veste pour la lui montrer.

_ Mais ta montre … elle indique le jour ! Pourquoi pas l'heure ?! s'étonna Lucy.

_ Pourquoi le ferait-elle ? s'enquit Grey.

_ Pour connaître l'heure peut-être... souffla Lucy agacée.

_ Oh mais nous connaissons l'heure ! s'exclama le chapelier.

_ Voyez vous ça !

_ Parfaitement, poursuivit-il. Il est 18h. Il est toujours 18h !

_ J'n'y comprends rien...

_ Un jour lors d'une réception de la reine cet imbécile de Lièvre devait lui préparer un gâteau. Mais il l'a raté... Elle a ordonné qu'on lui tranche la tête !

_ Quoi ! Mais c'est horrible !

_ Hum... Depuis nous avons décidé de stopper le temps, qu'il serait toujours 18h !

La jeune femme les observa un instant, exaspérée.

_ C'est complètement débile... déclara-t-elle finalement. Ce n'est pas parce que vous décidez qu'il est 18h que c'est le cas !

_ Parfaitement au contraire ! répondit joyeusement Natsu.

La blonde souffla devant tant de naïveté alors que les deux compères reprenaient leur jérémiade. Elle se leva finalement de table en voyant que la nuit commençait à tomber.

Il faut absolument que je trouve la sortie avant la nuit, et c'est pas en restant avec ces deux idiots que je vais avancer...

Elle s'enfonça alors plus profondément dans cette sombre forêt, tressaillant à chaque crissement. Même si elle n'y voyait pas grand chose, cet endroit restait quand même très étrange. Les arbres semblaient la suivre du regard tandis que les animaux nocturnes s'animaient. Ces animaux n'étaient d'ailleurs pas ordinaire... Des oiseaux gris dont le bec n'était que trompette sifflotaient des airs effrayants alors que devant elle venait de passer un troupeau de sangliers aussi grands que des chevaux sans parler de ce minuscule hibou qui se tenait sur des pattes gigantesques pour traverser les bois ou cette fleur jaune qui venait de lui dire bonjour...

_ Serez tu perdu Lucy ? résonna une voix.

_ Qui a parlé ?

_ C'est moi voyons !

Un petit chat au pelage bleu venait d'apparaître sur une branche au dessus d'elle.

_ Happy !

_ Aye !Lui même ! Alors comme ça tu es perdu ! pouffa-t-il.

_ Hummm un peu … Tu ne voudrais pas me porter au dessus de cette forêt pour que je vois où je suis ?

_ Non !

_ Pourquoi !?

_ Trop lourde ! se moqua-t-il en s'envolant.

_ Reviens ici sale chat volant !

_ Pourquoi faire ?

_ Tu sais comment on peut faire pour partir d'ici ?

_ Où veux tu aller ?

_ N'importe tout sauf ici.

_ Dans ce cas tu peux prendre n'importe quel chemin ! railla-t-il.

_ Te fous pas d'moi !

_ Si tu veux partir d'ici, il faut d'abord en parler à la reine !

_ Et où puis-je trouver la reine ?

_ Il y a un raccourci mais je préfère te laisser chercher un peu...

_ Happy !

_ Bon d'accord ! Tu peux passer par là !

Le chat bleu indiquait le tronc d'arbre devant lequel elle s'était arrêtée. Une petite porte s'ouvrit sur un luxueux jardins. Elle s'y engouffra immédiatement alors que son ami avait disparu comme par magie.

Perdue dans ce grand dédale elle déambulait dans les jardins, tentant désespérément d'atteindre le grand château blanc et rouge dressé un peu plus loin. Un bruissement derrière elle la fit sursauter, puis elle aperçut ce fameux petit lapin blanc ressemblant à Wendy.

_ Tu es en retard ! s'écria la petite.

_ En retard pour ?

_ Le repas de la reine bien sûr !

Le petit lapin agrippa alors la manche de sa robe de nuit pour l'entraîner à travers le jardin et se diriger vers le grand bâtiment. Elles arrivèrent rapidement à l'entrée et se précipitèrent à l'intérieur. Alors que la petite s'éloignait vers une table, Lucy observait silencieusement les lieux. L'extérieur représentait peut-être un château de pierre, mais l'intérieur ressemblait à un simple château de carte qui pourrait s'ébranler au moindre mouvement. Des soldats semblant tout droit sortis d'un jeu de carte, rappelant étrangement celles de Cana, s'affairaient à répartir différents plats sur la table quand soudain des trompettes retentirent, annonçant l'arrivée de sa majesté.

Totalement abasourdie, la mage aux clefs contempla la reine dont la robe blanche comportait un immense cœur rouge au niveau du décolleté. Un cœur aussi rouge que les cheveux de celle qui la portait... Erza, les cheveux épinglés en chignon surplombait la salle depuis son estrade.

_ Er-Erza !? s'écria Lucy sans le vouloir.

La jeune femme au regard démoniaque porta ses yeux sur elle.

_ QUI EST-ELLE ?! COMMENT CONNAIT-ELLE MON NOM ?! hurla-t-elle.

_ Ca-ca-ca-calmez vous m-ma reine ! tenta le Roi derrière elle.

La blonde eut tôt fait de remarquer qu'il s'agissait de ce pauvre Gerald, martyrisé par sa femme qui attendait une réponse...

_ Je suis Lucy ! Pardonnez moi si je vous ai offensé, si je connais votre nom c-c'est parce que.. vous êtes très populaire majesté !

_ Hummm... souffla la reine de cœur. Lucy tu dis. Mon Roi, cette jeune fille est-elle invitée ?

Devant le regard suppliant de la mage aux clefs et par peur de la fureur de sa femme, Gerald ne put qu'acquiescer.

_ Et bien vous êtes en retard ma chère ! reprit finalement Erza.

_ Oh c'est ma faute ma Dame ! déclara timidement le petit lapin blanc.

_ Ta faute ! rugit la reine. Qu'on lui tranche la tête !

_ Attendez, intervint Lucy. C'est aussi ma faute je n'ai pas été assez rapide pour la suivre !

La rousse s'avança dans la salle vers la pauvre blonde, la toisant des pieds à la tête.

_ Je vois. dit-elle simplement. Dites moi en voilà un drôle d'accoutrement pour assister à ma royale réception !

En effet Lucy portait toujours sa robe de nuit bleue...

_ C-c'est pour que vous restiez la plus élégante ! Je ne voudrais pas vous faire de l'ombre ! répondit poliment Lucy après un temps de réflexion.

Pour la première fois depuis son arrivée, la reine sourit, satisfaite par sa réponse et compliment. Soulagée, la mage stellaire la suivit jusque la table où Erza l'invita à s'asseoir. Des dizaines de gâteaux étaient disposés sur la nappe rouge. La rousse semblait d'ailleurs y chercher quelque chose...

_ OÙ EST MON FRAISIER !

Le Roi a côté d'elle en fit tomber la part de gâteau de ses mains. Il déglutit en s'apercevant qu'il n'y en avait pas, pour leur plus grand malheur à tous...

_ Quelqu'un en a peut-être mangé ? suggéra doucement Gerald.

_ QUOII !

Lucy se raidit en voyant la colère de la reine. Même dans ce monde totalement fou, si Erza n'avait pas son fraisier, ils étaient tous en danger...

_ Qui...rumina-t-elle. Qui a osé !?

Toutes les personnes présentes se turent, tétanisées devant le ton menaçant qu'elle avait employé.

_ Serait-ce vous ? Ou vous ? s'écria-t-elle en pointant du doigt différents invités. Ou peut-être … Vous ? finit-elle en fixant Lucy.

La jeune femme frissonna et ne put émettre un son tant la reine l'effrayait. Celle-ci prit d'ailleurs son silence pour un oui, maintenant certaine que cette blonde était la coupable. Elle entra alors dans une colère noire alors que Lucy qui avait reprit ses esprits essayait tant bien que mal de se défendre.

_ J-je vous assure je n'ai pas mangé votre fraisier, je viens tout juste d'arriv...

_ Sornette ! Je suis convaincue que c'est vous !

_ Non attendez !

_ QU'ON LUI TRANCHE LA TÊTE !

Le Roi derrière sa femme semblait faire de grands signes à Lucy, lui indiquant qu'il valait mieux partir sur le champ... Elle se redressa de sa chaise pour fuir les lieux mais les gardes lui barraient la route. Plusieurs d'entre eux l'attrapèrent par les bras pour l'immobiliser. La reine tendit un sac au Roi. Celui-ci déglutit puis s'avança vers la mage, le regard désolé avant de poser le sac sur sa tête.

_ Arrêtez ! hurla-t-elle.

Soudainement, plus aucune pression sur ses bras, plus un seul bruit, plus rien. Le noir total et complet. Elle porta les mains à son visage, sa tête était belle et bien sur ses épaules. Ses yeux commençaient peu à peu à s'accoutumer à la noirceur environnante.

Puis elle réalisa. La jeune femme se trouvait dans son lit, dans sa chambre, bref dans son monde.

Ce n'était qu'un rêve.

Elle se jeta en arrière dans son lit, soulagée que tout ceci n'ait été que le fruit de son imagination. Elle tourna alors son visage vers sa table de chevet où reposait le livre qu'elle avait lu.

_ Plus jamais, plus jamais je ne lirai de conte avant de me coucher !

Œuvre originale : Alice au pays des merveilles, Lewis Carroll

Bon et bien j'attends vos avis ! Pourquoi pas même des suggestions, une histoire qui vous tient à cœur, des conseils, des critiques en bref vos réactions! A bientôt pour une autre histoire ! (Si toute fois ce premier conte vous plait!)