Torn.

Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas. Ils sont la propriété de Stephenie Meyer. Je les emprunte pour vous raconter cette petite histoire qui n'est qu'une pure fiction.

L'auteur reconnaît le statut de marques déposées et les propriétaires des marques suivantes, dont les noms sont mentionnés dans ce roman de fiction : Jack Daniels.

Notes : Si l'histoire vous paraît familière c'est normal car ceci est la republication d'un OS que j'avais offert à Anaïs pour un Noël ou un anniversaire, je ne sais plus. J'ai refait quelques arrangements notamment dans les dialogues. J'en ai profité pour en faire un three-shot puisque j'avais promis qu'un jour je ferais une suite. C'est désormais quasiment fait puisqu'à partir d'aujourd'hui je posterai chaque semaine pendant trois semaines afin de tenir mes promesses! :p

Merci à Lily et à Marie pour la correction, les relectures et la patience dont elles font preuve !

J'ai conscience que cette histoire va certainement beaucoup vous énerver et vous allez donc avoir envie de vouloir me pister pour me torturer donc j'ai investi dans un bunker super protégé... Inutile de me chercher ! Merci !

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Del Mar, Californie.

La Californie était vraiment un endroit cool ! J'avais aimé découvrir cette partie des États-Unis où il faisait tout le temps beau et où les gens étaient accueillants et ne passaient pas leur temps à bougonner. On pouvait très vite s'attacher à ce genre de région alors le mieux pour moi était de vite m'en aller…

Demain, je serai au Nouveau Mexique et j'espérai y faire d'aussi belles découvertes qu'ici. Avant mon départ, je ne pus m'empêcher d'aller boire un dernier verre dans un pub, "le Wolf", que j'avais découvert et tout de suite adoré. J'y avais trouvé tout ce que j'aimais : la solitude. Ma stature imposante, mes nombreux tatouages et mes piercings faisaient que personne n'osait me déranger. Je leur apparaissais comme un bad-boy prêt à tout casser si on l'énervait et cela m'arrangeait bien. Je n'avais besoin de personne. J'avais toujours vécu seul. Ou presque.

Des souvenirs remontèrent aussitôt dans mon esprit. Non ! Je ne voulais plus repenser à ça ! Il fallait que ça passe. Je devais tout oublier.

Il me fallait un verre et vite. Très vite.

Dès que je passai la porte, tous les regards se braquèrent sur moi. J'esquissai un sourire satisfait quand à leur attitude. Les mœurs ne changeaient pas beaucoup. Un mec tatoué roulant à moto et qui ne parlait à personne attisait la curiosité et faisait parfois peur.

- Salut Carlisle ! La même chose que d'habitude ? me demanda Paul, le barman.

- Ouaip' ! répondis-je du tac-au-tac.

Paul était un gars sympa, il était le seul à me considérer comme un type normal. Ce que j'étais au fond, même si personne ne me voyait en tant que tel. Sauf Paul, apparemment. Ma carapace était bien trop épaisse, je ne laissais rien filer de ma vraie personnalité, de mes émotions à fleur de peau. Bien au contraire, je me montrais dur et sauvage, même envers les femmes. Tout le monde était traité à la même enseigne, je ne faisais aucune exception.

Je m'assis au bar, un peu à l'écart des autres afin de profiter de mon verre de Jack Daniels avant mon départ. Le liquide ambré coula dans ma gorge et me fila des sensations plus qu'exquises... Je savourais pleinement ce moment quand...

- C'est ma place ici, dégage de là !

J'en recrachai presque mon whisky. Qu'est-ce que c'était que ce bordel ?

Le silence se fit dans le bar, tous les regards étaient braqués sur moi.

- T'as entendu ? Dégage l'étranger ! ordonna une petite voix autoritaire.

- Pour qui tu te prends pour me parler sur ce ton ? tonnai-je en me levant sans toutefois regarder la personne qui m'avait parlé.

Sans rien comprendre, je me retrouvai avec une main collée à la gorge, assez serrée pour me faire légèrement suffoquer. J'ouvris les yeux pour découvrir un petit bout de femme au regard noir et à l'air plutôt mécontent. Ses lèvres étaient pincées et ses sourcils froncés. Elle était belle et plutôt bien roulée mais pour le moment ce n'était pas ce qui m'intéressait le plus.

- Lâche-moi tout de suite ! sifflai-je entre mes dents.

- Ou bien quoi ? répondit-elle sans se laisser démonter.

De mon autre main, je lui attrapai le poignet et serrai à mon tour. Elle ne cilla pas et, bien au contraire, resserra son emprise sur mon cou. Je baissai les yeux vers elle et découvris son tatouage, niché dans son décolleté, lequel était vraiment appétissant. Je me pris à m'imaginer en train se nicher ma tête entre ses seins et de suivre ces écritures étranges avec ma langue... Je souris rien que d'y penser.

Elle s'aperçut de mon petit manège et, en réponse à mon regard gourmand, resserra un peu plus son emprise sur moi. Merde, elle commençait à me faire vraiment mal ! Je n'allais tout de même pas me laisser faire par une gonzesse, putain ! J'avais une réputation à tenir !

Dans un élan de lucidité, je lui donnai un cou de pied dans le genou et profitai de sa faiblesse pour prendre le dessus. En quelques secondes, elle fut à terre et j'étais à califourchon sur elle, ma main autour de son cou. Elle n'avait pas peur, bien au contraire elle semblait légèrement amusée par la situation.

- On fait moins la maligne, ma jolie, grinçai-je.

- Lâche-la Carlisle, c'est une habituée.

- Mais...

- Lâche-la, c'est tout, ordonna-t-il.

La voix de Paul me fit réfléchir quelques instants et je décidai de la libérer, à contre cœur. Cela ne m'enchantait pas du tout de la laisser filer mais je n'avais pas le choix. Un rictus s'était formé sur son visage et ses yeux brillaient face à mon expression plus que déconfite. Elle avait gagné et elle me le faisait savoir à sa façon. Je me relevai, pris mon verre et allai m'asseoir plus loin pour reprendre mes esprits. Je jetai un regard dans sa direction, elle était désormais avec un autre type, riant avec lui comme si rien ne s'était passé. J'en profitai pour la mater de plus près. Si j'avais aimé ses seins, j'aimais ses fesses et ses jambes encore plus. La mini-jupe et les cuissardes qu'elle portait lui allaient à ravir et la mettaient parfaitement en valeur. J'étais complètement sous son charme même si je savais que je ne devais pas lui accorder d'importance. J'allai partir dans moins d'une heure et je n'allais plus jamais la revoir donc à quoi bon me prendre la tête ?

Paul m'apporta un second verre quelques instants plus tard, comme s'il avait senti que j'en avais vraiment besoin.

- Offert par la maison mon pote, me dit-il en me filant une claque sur l'épaule.

- Merci ! J'hésitai une seconde puis ajoutai : C'est qui cette nana ?

- Bella ? Une habituée, comme je te l'ai dit, me répondit-il en regardant vers elle.

- Tu en pinces pour elle ? demandai-je, l'air suspect.

- Non mais je n'aime pas les embrouilles Carlisle, dit-il plus sèchement.

- Ok, ok. Excuse-moi, vieux ! De toute façon, demain je serais loin, annonçai-je en buvant une autre gorgée de whisky.

- Bonne chance alors ! Tu es ici chez toi, reviens quand tu veux ! dit-il avant de s'éloigner et de reprendre son service au bar.

Paul était un chic type, toujours souriant et accueillant. Son bar était bien tenu, il faisait du bon boulot et je m'étais vraiment plu dans cette petite ville de Californie.

Mais rester ici serait contraire aux règles que je m'étais fixées pour ma vie future, à savoir « ne jamais revenir au même endroit, ne jamais m'engager quelque part, ne jamais tomber amoureux ».

La mort de mes parents avait été pour moi trop soudaine, trop violente et trop oppressante. J'avais été le seul survivant de cet horrible accident. Le seul témoin de cette atrocité sans nom qui avait bouleversé ma vie à tout jamais.

Depuis ce jour, j'avais tout laissé tomber, j'avais tourné le dos à tous mes amis, à tous mes proches restants. J'avais vendu la maison de mes parents ainsi que tous leurs biens et je m'étais payé une bécane flambant neuve, dans l'idée d'arpenter les États-Unis de long en large et de découvrir toutes les merveilles de ce pays avant de finir un jour comme eux. Je n'avais plus aucun pied à terre fixe, je n'avais plus aucun bien personnel hormis cette belle moto et quelques fringues qui tenaient dans un sac de voyage et je faisais de mes journées ce que bon me semblait. Je créchais où mes pas me guidaient, selon les boulots que je trouvais, au jour le jour.

Je m'étais construit, avec tout ça, une vraie carapace impénétrable.

À seulement vingt-cinq ans, j'en paraissais beaucoup plus. Les femmes aimaient assez mon côté bad-boy, mes tatouages et le reste. Je les laissais m'approcher et je jouais avec elles, constamment. Je ne voulais pas me fixer avec quelqu'un, je voulais rester libre et vivre ma vie comme bon me semblait. Je voyais bien que Bella voulait s'amuser ce soir et loin de moi l'idée de lui en vouloir mais je sentais que si je l'approchais ne serait-ce qu'un peu, j'en voudrais plus. Je sentais chez cette fille quelque chose de spécial qui pourrait me changer définitivement.

Et au jour d'aujourd'hui, je ne voulais pas de changements dans ma vie. Je voulais faire le tour des Etats-Unis à moto, seul, et surtout, qu'on me fiche la paix.

Je vidai mon verre et me levai. Il était temps de partir d'ici, la nostalgie me guettait et ça n'avait rien de bon.

Je passai devant Bella qui me regarda partir en haussant un sourcil. L'air de rien, elle me provoquait encore. N'en avait-elle pas eu assez ? Je pus capter dans ses yeux une lueur amusée qui brillait avec une intensité déconcertante alors que je m'avançais vers le bar pour saluer mon ami.

- Salut Paul ! À bientôt peut-être... hurlai-je pour couvrir la musique.

- Bonne route Carlisle ! lança-t-il avant de remplir une pinte de bière pour un client. Sois prudent surtout !

Je lui fis un signe de tête et m'éclipsai dehors. L'air était doux, c'était très agréable. Une envie pressante me prit mais je n'avais pas envie de retourner à l'intérieur. Je ne voulais pas la recroiser. Heureusement pour moi, le bar était situé à la lisère d'un bois. Ce serait suffisant.

Quelques instants plus tard, alors que je reboutonnais mon pantalon et m'apprêtais à rejoindre ma moto, je tombai nez-à-nez avec Bella.

- Qu'est-ce que tu fous là ? crachai-je en continuant malgré tout ma route.

- Finir ce qu'on a commencé ! déclara-t-elle en se plantant devant moi, ses petits poings serrés sur ses hanches.

- Je ne me battrai pas avec toi. Mon ton était ferme. Elle me laissa passer mais dès que j'eus le dos tourné, elle me lança, d'un ton mi-amusé mi-menaçant :

- Mauviette !

C'était certainement sa façon à elle de me provoquer mais je ne lui répondis pas et sortis les clés de ma bécane.

- Joli joujou, dit-elle en émettant un sifflement admiratif.

Elle observait ma moto avec des étoiles plein les yeux, comme si elle s'y connaissait vraiment et qu'elle désirait la toucher, voire la conduire.

- Ouais, maugréai-je. Mais ne la touche pas, dis-je alors qu'elle s'approchait d'un peu trop près.

- Ça va je vais pas la casser. C'est un modèle récent ?

- Ouais, répétai-je. Après tout, qu'est-ce qu'elle y connaissait ?

- Tu me déposes ? proposa-t-elle, mutine. Je n'habite pas loin.

Je me retournai pour lui faire face. Elle avait toujours cette lueur amusée dans les yeux. Ce qu'elle pouvait être agaçante ! Et craquante...

- Dans - tes - rêves ! Articulai-je lentement en ne lâchant pas son regard noisette, lequel s'était adouci depuis notre premier affrontement.

- C'est quoi ton problème, mec ? s'offusqua-t-elle. De nouvelles flammes de colère apparurent dans ses yeux.

- TU es mon problème ! Casse-toi ! Hurlai-je plus fort que je ne le voulais.

- Écoute, je suis désolée pour tout à l'heure, d'accord ? C'est juste que je n'aime pas qu'on vienne perturber mes petites habitudes, dit-elle en serrant les dents.

- Moi non plus, c'est pour ça que je ne parle pas aux emmerdeuses figure-toi ! lui lançai-je, glacial.

Elle resta muette, stupéfaite par ma réaction. Elle était si abasourdie que, en y réfléchissant à deux fois, je me suis dit que j'étais peut-être allé trop loin. Merde, d'habitude, je ne faisais pas autant dans la dentelle, qu'est-ce qu'il me prenait bon dieu ? Je devrais plutôt l'envoyer balader !

- Désolé... J'y suis allé un peu fort... me surpris-je à m'excuser.

- T'en fais pas, j'ai l'habitude de me faire recaler... ça arrive à tout le monde. Même si elle tentait de le cacher, je pus déceler de la tristesse dans sa voix.

Se faire recaler ? Mais qu'est-ce qu'elle racontait ? Cette nana était vraiment… bizarre !

Je n'eus pas le temps de réfléchir très longtemps à ce qu'elle venait de dire car, sans prévenir, elle se jeta sur moi. Sa bouche se retrouva collée à la mienne, sa main agrippée à mes cheveux pourtant coupés courts. Son corps se frottait impunément contre le mien, m'appelant à la luxure et à la débauche. Je réagis instantanément en reprenant le dessus sur elle, la plaquant contre le mur du bar et approfondis notre baiser. Je franchis la barrière de ses lèvres sans lui demander son avis et elle ne désapprouva pas, bien au contraire. Elle joua avec moi avec autant de ferveur que j'aurais pu l'espérer et pour une fois j'étais bien content de trouver une fille qui pouvait me résister un tant soit peu.

Après quelques minutes de bataille intense entre nos deux langues, je mis fin à notre baiser et murmurai dans son oreille :

- Personne ne m'a jamais défié comme tu l'as fait tout à l'heure dans le bar ! Encore moins une gonzesse et devant toute une assemblée par dessus le marché ! Et je n'aime pas du tout ça ! Pas du tout, tu comprends ?

Elle acquiesça lentement. Mon ton s'était voulu légèrement menaçant, ce qui la fit trembler comme je l'avais espéré. Je souris de satisfaction et l'embrassai de nouveau, la dominant entièrement. Désormais, elle n'était plus qu'une poupée de chiffon entre mes mains habiles et joueuses. Elle ne montrait plus aucune résistance.

Adieu, Bella la dure à cuire !

Elle se détacha de moi lorsque le besoin de respirer se fit ressentir et j'en profitai pour glisser mes mains dans ses cheveux puis sur ses joues et enfin dans son cou et son décolleté. Je traçai du bout de mes doigts ce tatouage que j'avais entraperçu plus tôt dans la soirée. Il était magnifique et j'aurais beaucoup aimé en connaître la signification. Ces écritures étaient étranges et je ne les connaissais pas... Malheureusement, je n'avais pas le temps pour ça. J'avais d'autres plans pour la soirée.

- Viens ! lui ordonnai-je sans lui donner d'explications et en attrapant sa main.

Elle se mit à rire comme une adolescente et je devais avouer que ce son me plaisait assez. Je l'entraînai dans un endroit plus tranquille, derrière le bar.

- On sera mieux ici, lui soufflai-je dans le creux de l'oreille, tout en la plaquant à nouveau contre la paroi du bâtiment. Ce coin-là était plus sombre, à l'abri des regards.

Elle m'embrassa de nouveau, comme pour approuver ce que je venais de dire. Elle attrapa mon blouson et le fit glisser le long de mes épaules tandis que je faufilais mes mains sous son débardeur et choyais ses seins fermes et tendus par l'excitation. Elle émit un petit gémissement qui me fit accélérer mes mouvements et, bientôt, mes mains et ma bouche furent partout sur elle. Son odeur m'enivrait et m'excitait tellement que je pouvais à peine me contrôler. Sa mini-jupe se retrouva rapidement retroussée jusqu'à la taille, m'offrant ainsi une vue imprenable sur son intimité. Ce fut presque sans surprise que je découvris qu'elle ne portait qu'un minuscule string qui ne cachait presque rien de son sexe. Elle était encore plus belle que je ne me l'étais imaginé...

Je calai une de ses jambes sur ma hanche et, tout en continuant à la dévorer de baisers, je me mis à la caresser avidement, cerclant mes doigts autour de son clitoris. Elle n'était plus qu'un pantin entre mes mains et je la manipulais comme bon me semblait. Elle était à ma merci, je la maîtrisais complètement à présent.

Lorsque mes doigts glissèrent en elle, elle poussa un petit cri, lequel fut aussitôt étouffé par mes baisers. La sensation était exquise, je prenais du plaisir à lui faire autant de bien. Je n'avais pas rencontré de femme aussi réceptive à mes caresses depuis bien longtemps et même si je n'osais me l'avouer complètement, je sentais que c'était différent avec Bella. Ma queue était dure dans mon pantalon, prête à exploser à tout moment.

Comme si elle avait lu dans mes pensées elle choisit ce moment pour arracher les boutons de mon jean et plonger la main dans mon boxer pour me caresser à son tour. Il ne m'en fallut pas plus pour jouir entre ses doigts experts tout en étouffant un juron face à la facilité avec laquelle elle avait retourné toute la situation.

Elle rit en me voyant si stupéfait et j'en profitai pour ralentir la cadence entre ses jambes. Elle colla son bassin contre ma main en ronronnant pour me supplier d'aller et venir plus rapidement et plus profondément en elle mais je ne lui obéis pas. Bien au contraire, je baissais le rythme pour la faire languir davantage.

- Fais-moi jouir Carlisle, j'en ai tellement envie, me supplia-t-elle en rapprochant de nouveau son bassin de manière suggestive.

- Un peu de patience ma jolie, dis-je très sournoisement.

Elle gémit de frustration alors que j'accélérai mes mouvements pour les ralentir aussitôt qu'elle se mettait à trembler de plaisir. Je la laissai alors pantelante quelques secondes et recommençai mon manège pour mieux la faire rager. J'usai de ce stratagème plusieurs fois de suite et je vis dans ses yeux qu'elle commençait à vraiment perdre patience. Tout son corps suggérait qu'elle était au bord de la jouissance mais je savais que je ne la laisserai pas chavirer. Je ne le devais pas. Elle devait savoir ce que c'était de défier Carlisle Cullen !

Tout en arborant mon plus beau sourire, lentement, je sortis mes doigts de son antre, posai sa jambe encore tremblante à terre et remis sa jupe en place. Je me reboutonnais rapidement et lissai mon débardeur. Elle planta son regard dans le mien, hagarde et interrogative.

- Que… Qu'est-ce que tu fais ? bredouilla-t-elle, encore essoufflée par toutes les sensations que je lui avais procurées. Je n'ai pas…

- Je sais Bella, je sais. Mais je dois m'en aller, il est déjà tard, expliquai-je doucement en ramassant mon blouson.

- Mais... Putain, Carlisle ! jura-t-elle.

- On ne me défie JAMAIS, Bella. Jamais ! Ou on en paye le prix.

Je lui adressai un petit sourire et tournai les talons, la laissant là, pantelante et frustrée, au bord des larmes. Je savais que j'agissais en salaud mais tant pis, j'assumais. De toute façon, je n'allais plus jamais croiser sa route alors à quoi bon m'en faire ?

Lorsque je revins vers le devant du bar, Paul était dehors en train de fumer une clope.

- Hey Carlisle, toujours pas parti ? demanda-t-il en levant un sourcil interrogateur.

- Non, j'avais une affaire à régler avant, mentis-je.

- Tu n'as pas vu Bella ? Elle a quitté le bar précipitamment juste après toi.

Il semblait bien curieux tout à coup. Je devais quitter cette ville au plus vite avant qu'il ne s'aperçoive de quelque chose. S'il apprenait que je l'avais fait souffrir, il me mettrait sûrement une raclée ou nous serions obligés de nous battre, ce que je nous voulais pas.

- Non, désolé mec. Je suis désolé mais cette fois, je dois vraiment y aller, éludai-je rapidement.

- Bonne route alors mon pote !

- Merci, répondis-je en mettant mon casque en place.

Mais alors que j'allais démarrer, je remarquai qu'un sous-bock était fiché dans mon rétroviseur. Je le pris, très curieux de savoir ce qu'il faisait là et le retournai. Là, était inscrit un numéro de téléphone et un petit mot que j'imaginais très bien être de Bella :

« Si tu veux finir ce que tu as commencé, n'hésite pas...»

Je réfléchis un moment, jetai un coup d'œil vers le bar et je la vis. Elle avait encore cette lueur amusée dans le regard, ce qui m'agaça prodigieusement. A priori, elle se remettrai vite de tout ça. Elle était forte. Elle aussi avait une solide carapace impénétrable comme la mienne. Je me demandais bien ce qu'elle avait pu traverser.

Je fermai les yeux quelques instants pour me reprendre. Je devais arrêter de penser à elle et à ses états d'âme. Je ne devais pas me laisser démonter par ses caprices alors, devant ses yeux abasourdis et encore humides, je froissai le petit bout de carton, le balançai par terre et démarrai enfin pour le Nouveau Mexique.

Peut-être que je le regretterai un jour mais je partis sans même me retourner ni même jeter un coup d'oeil dans le rétroviseur.

Au jour d'aujourd'hui, j'avais d'autres envies et d'autres besoins que Bella. Peut-être que ça changerait et qu'alors il serait trop tard mais j'avais pris ma décision et je n'en changerai pas.

OoOoOoOoOoOoOoOoO

A suivre...

Notes : Comme je l'ai dit, je suis planquée dans un bunker hyper protégée, donc inutile de me chercher ! La deuxième partie est déjà écrite mais je vais attendre de finir la troisième partie est d'en être satisfaite complètement pour publier la deuxième partie. Il devrait s'écouler une semaine entre chaque publication.

A bientôt !