Bonjour, bonsoir !

Alors je suis un peu une débutante en matière de fanfics sur ce fandom (soyons sérieux, "Le Saut de la Foi" ne compte pas vraiment, je ne jouais pas encore quand je l'ai écrite, celle-là) et c'est donc avec un recueil de drabbles que je débute.

Ce recueil, nommé Fragments, va suivre ma progression dans Assassin's Creed 3, brosser quelques scènes et évoquer certains passages, plus ou moins développés dans le jeu, les passages qui m'inspirent. Certains seront peut-être plus longs que d'autres, je n'en sais rien, je viens juste d'accoster à Boston, preuve que je n'en suis pas loin.

Évidemment, Assassin's Creed et l'univers des jeux ne m'appartiennent pas le moins du monde, puisqu'ils appartiennent à Ubisoft et je ne retire absolument aucun bénéfice à l'écriture de cette fanfic, si ce n'est le plaisir d'écrire.

Voilà, j'espère que ces scénettes et instants choisis vous plairont !


Fragments – 1

Le Nouveau Monde. Kenway ne tremblait même pas face à cette étendue de terres nouvelles, que les hommes avaient conquis si longtemps auparavant. Accoté à la balustrade du bateau, il observait les hommes aller et venir, attentif au moindre détail, le visage fermé et l'attitude hautaine des gens qui savent trop long pour être totalement honnêtes. Et il ne l'était pas, honnête.

Il ne pensait pas à ce qu'il s'était passé à l'opéra, cette mission avait été presque trop facile pour lui. Pas plus qu'il ne réfléchissait à ce qu'il ferait une fois sur place, à Boston. Tous les éléments étaient déjà en place.

Le tricorne qu'il portait sur la tête était un peu penché, ombrant ses yeux et donnant davantage de force à son regard dur et froid, déjà obscurcis par ses traits bruts et taillés à la hache.

Kenway sentait l'air du large lui fouetter le visage, faisant voleter doucement ses vêtements qui lui attiraient tant de réflexions, en forme de messe basse, de la part de l'équipage. Sans doute devrait-il en découdre avec eux afin de leur rappeler qu'il n'était pas nécessaire de lui chercher querelle.

Mais ça non plus, il n'y pensait pas.

Si le passager mystérieux restait immobile, comme plongé dans ses pensées et inaccessible, c'était juste qu'il tentait de faire refluer le mal de mer qui menaçait de le submerger et de lui faire rendre ses tripes à tout moment.