Chapitre 1
En ce 14 juillet, le froid et la pluie régnaient, de gros nuages cachaient le crépuscule de ce fameux jour passé malheureusement trop vite. Dans ce Paris inondé par le tonner et les averses, peu habitué à ce climat humide en plein été mais complètement excité par les festivités de la journée, la métropole brillait de milles feux. Même si aucuns bouquets n'embrassait le ciel, car le temps maussade avait causé l'annulation des feux d'artifices, la tour Eiffel, elle, n'avait jamais s'emblée aussi lumineuse.
Assis, seul, à la terrasse d'un fameux restaurant avec vue sur son monument le plus célèbre, un jeune blond qui venait de prendre un an de plus observait de ses yeux clairs, perplexe la vue qui s'offrait à lui. Paris s'accorde visiblement à mon humeur aujourd'hui, pensa-t-il en lâchant un lourd soupir. Son anniversaire, Francis avait décidé de le passer seul, dégouté à l'idée de vieillir et frustré que personne ne veuille de lui pour une soirée des plus "divertissantes". Il préférait de loin fumer et boire un bon vers de vin rouge, au frais, en regardant la pluie clapoter sur les toits des maisons et sur les larges pavés de pierre. Après un repas léger et raffiné dans le plus grand art français , le serveur lui fit parvenir, d'un anonyme, un bouquets de roses rouges avec un petit mot :
" L'amour est une sottise faite à deux"
- Napoléon Bonaparte
- Ce gamin stupide ne changera jamais, utiliser mon plus grand souverain pour se foutre de moi… A voie basse, ces quelques mots lui échappa et un petit sourire joueur se dessina sur son visage, même si une petite touche d'amertume lui resta en travers de la gorge. L'écriture soignée ne lui laissait aucuns doutes sur la provenance du présent, cette insolence n'est aussi développée que chez une seule personne.
En rangeant le morceau de papier dans la poche de sa veste, il laissa échapper son regard dans la grande avenue et se focalisa sur un jeune couple, partageant un petit parapluie rose. Ils étaient serte trempés de la tête aux pieds mais leur grand sourire béa, emplis d'innocence et de tendresse lui fit l'effet d'une claque monumentale. Avait-t-il déjà eu une relation semblable ? Lui, le pays de l'amour, avait-t-il déjà aimé ? Oui… il avait déjà aimé mais il s'était toujours retrouver dans des histoires aussi frustrantes que douloureuses.
Sa montre affichait 22 heures passées, il quitta le restaurant tranquillement, en abandonnant derrière lui le bouquet qui l'embarrassait plus qu'autre chose. N'ayant pas de parapluie à disposition, Francis avait décider de prendre un taxis pour Fontainebleau, la petite farce d'Arthur lui avait donné envie de retourner dans la demeure que son illustre empereur avait habité.
Attendant son chauffeur à l'abris, il s'alluma une clope. Le regard perturbé, il scrutait les environs, maintenant qu'il était complètement seul et dans l'attente, son esprit s'emporta tristement.
Un pays a-t-il seulement le droit d'aimer ou doit-t-on vivre infiniment dans la solitude ? En tant d'année, ai-je seulement été apprécier de quelqu'un ? Pourquoi dois-je toujours voir les personnes auxquelles je tiens vieillir et mourir dans l'indifférence ?! Être un pays aussi prospère sois-t-il est une telle malédiction….
15…20 minutes passèrent, peut être plus et toujours personne, les question se succédaient et devenais de plus en plus profondes, de plus en plus noir… Il repensa à son enfance, son adolescence, à tous les moments difficiles qu'il avait surmonté… il repensa à la belle Jeanne d'Arc, disparue bien trop tôt et dont le seul souvenir de son nom était pour lui si douloureux qu'il avait l'impression qu'on lui poignardait le coeur…
Le clapotis de la pluie n'avait toujours pas cessé et sans vraiment y penser, le jeune blond ce mis à chanter d'un voie un peu étouffée une chanson sur son amour de jeunesse…
Toi, la bergère de Domremy,
Des vois te disaient, Dieu ta choisie
Comme Marie, ton coeur a dit oui
La terre de France…, tu l'as secourue…
Sans…haine et… sans craintes, tu t'es …battue ...
Chanter maintenant…, chanter "ça", tout était une mauvaise idée, il se sentait encore plus seul, encore plus tout tourmenté, abandonné, misérable … et il détestait ça. … Il partit à pied, en proie à la pluie. L'humidité sur ses joues n'avait rien à voir avec les averses, Francis devait ce calmer, ça ne lui ressemblait pas d'être aussi faible.
D'une démarche incertaine, il arriva bientôt au croisement de l'avenue, le feux de signalisation pour piéton s'illuminais de rouge ce qui le fit s'arrêter net. Il leva la tête vers le ciel, laissant la pluie couler sur son visage, nettoyant ce qu'il restait de liquide salé. En fermant les yeux, il se pinça la raye du nez nerveusement.
-Arthur, tu n'es qu'un beau enfoiré… Eu-t-il à peine le temps de grogner sa phrase qu'un gros quatre-quatre ne déboule en trombe sur la route. Il passa a toutes allure juste à coté du blond qui n'eu qu'une fraction de seconde pour faire un petit pas en arrière mais bien trop tard, la voiture avait fait comme un ras-de-marée avec la bouche d'égout. Il se pris le mur d'eau nauséabonde et boueuse en pleine face, glissant sur un vieux journal, il se retrouva, sans rien comprendre, les quatre fers en l'aire, le cul douloureux et allongé de tout son long sur le trottoir.
-M'ssieur, vous allez bien ? De derrière lui, bien que dure, une voie féminine l'avait interpellé et bientôt, une main se tendait à lui, de longs ongles noirs se planta dans sa peau claire tendis qu'une force presque sur-humaine le redressa. Cette femme, en espérant ne pas se tromper, avait le même look que l'autre aux sourcils durant sa période punk, ses très nombreux piercings et tatouages la rendait impressionnante mais ce qui perturba le plus France fut sa chevelure. Ses cheveux rougeoyants, courts et rasés sur un coté lui rappelais quelqu'un… quelqu'un de très proche de lui à une période, mais le temps et les conflit avait fini par mettre de la distance entre eux… Oh mon très chère Allistor… L'Ecossait avait vraiment beaucoup comté pour lui, il avait été là contre Angleterre, il avait été là quand Jeanne… Comment avait-t-il pu ne pas le revoir depuis si longtemps ?! Surtout, comment se racheter de cette si longue absence… La jeune femme, visiblement pressée lui reposa la question, ce qui le fit sortir de ses réflexions. Acquiesçant timidement de la tête, très embarrassé il la laissa partir après l'avoir remercié d'une révérence et d'un baiser sur le dos de la main.
Maintenant à nouveau seul, aussi trempé et puant que si il serait allé nager dans la Seine il se demanda comment il allait faire pour revoir son ancien allié. Francis voulait le revoir, il le sentait de tout son être, il le voulait comme un fou et ça n'avait rien de sexuel… ou presque, il désirait juste l'avoir à ces côtés. Le blond ne savait pas si ce n'étais qu'un simple caprice mais il avait besoin de lui et ce sentiment de manque affectif, il ne l'avait encore jamais ressentis, du moins, pas d'une telle intensité.
Pensif, il regarda nerveusement sa montre, il était 23h30 passé, ce n'était pas trop tard quand il aperçut une cabine téléphonique dans laquelle il accouru. L'odeur de pisse était insupportable et les tags vulgaire qui d'habitude le répugnait ne l'impressionait même pas, il "le" voulait "lui" et rien d'autre n'avait d'importance. Au moment où il commença à composer le numéro, une énorme boule le pris à l'estomac, il avait peur, il stressait et si il ne voulait plus de lui… "biiiiip… biiiiiiip… biiiiiiiiiiip" Ces quelques secondes semblaient durer des heures, "biiiiiiip"sa respiration devait lourde due à la tension "biiiiiiiiip"et au moment ou il allait abandonner pour fuir ses responsabilités il entendu un grognement aussi roque que familier et une ribambelle d'insultes dont il ne comprenait pas un traitre mot.
