Bonjour mesdames et messieurs!
Titre: Sous mes doigts, les couleurs
Résumé: Comme dans chaque Eden, il y avait une pomme, une erreur, une tare qui pouvait tout gâcher. Et la sienne était de taille. Elle était étalée sur le lin, une tentation blonde aux yeux gris.
À disclamer: gna gna gna J.K Rowling gna gna gna pas à moi.
ATTENTION!: Les homophobes, j'ai une activité follement amusante à vous proposer! Vous allez voir, c'est délirant! Vous prenez votre souris d'ordinateur et... VOUS CHANGEZ DE PAGE INTERNET!!
N'est-ce pas fantastique?
Je voudrais, en premier lieu, faire des excuses publiques...
Je m'excuse à ma fan numéro un qui est, en ce moment, sur le bord de la dépression nerveuse car je traîne de la patte pour écrire mes fics et en ce moment même s'exaspère parce que j'ai encore écrit un OS. Si je continu comme ça, je vais finir pas avoir un fusil sur la tempe...
Je voudrais remercier ma toute nouvelle beta qui a eu la patience (je sais pas encore comment elle a réussi à rester saine d'esprit) de corriger toute mes tournures de phrase pas possible, mon orthographe délirant et toute mes affreuses erreurs d'inattention. D'ailleurs, c'est une excellente écrivaine et vous pouvez la lire dans le compte appelé MeyHell. (Mey, c'est ma beta!).D'ailleurs, Hell aussi est excellente.
Bonne lecture mais surtout... laissez des reviews!!
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Les yeux dans le vague, le jeune homme allait à la dérive parmi les passants.
Il était habillé de vêtements un peu écorchés qui lui donnaient un air voyou et plus jeune malgré ses dix-neuf ans. Il semblait erré sans but, mais, qui n'a pas de but dans ce monde?
Probablement lui.
Lui, Harry Potter, avait accompli depuis maintenant deux ans sa raison de vivre. Il avait tué son ennemi... puis il s'était évaporé du monde magique et même les médias (les insatiables fouines) en avaient perdu la trace.
Les seules personnes qui savaient à peu près où le trouver étaient ses deux indéfectibles amis... qui habitent maintenant l'Australie et élèvent une demi-douzaine de chenapans indomptables et roux, à leur grand bonheur.
Chacun son truc, se disait-il.
Lui avait disparu et les autres prospéraient.
Sans que personne ne le remarque, il se sépara de la foule et se dirigea vers une espèce de petit entrepôt qui semblait à l'abandon. Cependant, la porte n'émit strictement aucun son quand il la poussa pour rentrer chez lui.
Son chez lui depuis la première fois de sa vie.
Pas de dortoir plein, pas de Dursley, pas de quartier général, juste lui et sa passion.
D'ailleurs, les murs étaient complètement recouverts de ladite passion.
Quand la guerre fut finie, quand les massacres étaient derrière lui, Harry s'était trouvé un talent et un passe-temps.
La peinture. Lentement, pendant la première année de son exil, il avait appris à mélanger les couleurs, trouver une profondeur et calquer les mouvements.
Le passe-temps était devenu passion et maintenant il ne vivait que pour ça.
Pour se tenir debout devant une toile de lin et reproduire ses souvenirs. C'était maintenant un exutoire.
Il avait BESOIN de sortir toutes ses images de sa tête.
Durant la guerre, il avait développé une acuité dangereuse de ses sens. Chaque chose qu'il voyait restait fixée dans son cerveau pour toujours, chaque odeur qu'il sentait restant dans sa mémoire, chaque texture qu'il ressentait lui restait fixée sous les doigts.
Il avait besoin de les sortir de lui, c'était comme une pensine.
Il n'était que lui, dans son chez soi. Lui et sa passion.
C'était un vieil entrepôt en ciment du plancher aux murs et le plafond bas était recouvert de plâtre. Harry avait élevé une cloison mince pour définir un espace à part qui lui servait d'atelier. Un simple lit de camp trônait dans un coin, et dans l'autre une petite cuisinière électrique était simplement appuyée sur le mur. Une porte dans le fond donnait sur des toilettes.
Des centaines de toiles étaient appuyées contre les murs, accrochées quelques parts ou alors empilées.
Le résultat de deux ans de création sans interruption ou presque.
Les murs et le plafond avaient servit de toile à l'artiste et des paysages incroyables s'étalaient partout dans la maison de Harry. On voyait des forêts, des montagnes, des parcs, une ville dans le noir, mais surtout un immense château donnant sur un lac proche d'une forêt profonde et on pouvait voir une petite cabane proche de ladite forêt.
On avait l'impression de pouvoir marcher sur les toits de la ville, de pouvoir sauter dans les feuilles mortes et de voir la cime des arbres se balancer au rythme du vent dans la forêt, de voir les rides sur l'eau s'agrandir lentement. Le plafond était incroyable aussi. On avait l'impression de marcher sous une voute formée par les arbres en plein automne et que les feuilles voltigeaient au dessus de nos têtes. On pourrait presque sentir le vent vagabonder entre elle.
Partout, à part sur le plancher blanc maculé de taches de couleur, il y avait au moins deux millimètres d'épaisseur de peinture. On pouvait sentir sous ses doigts le moindre coup de pinceaux en reliefs.
Harry entra dans son havre de paix. Pour rien au monde il ne le quitterait.
Il entra dans l'enclos qui lui servait d'atelier, regarda son oeuvre et soupira.
Comme dans chaque Eden, il y avait une pomme, une erreur, une tare qui pouvait tout gâcher.
Et la sienne était de taille.
Complètement pris par ses pensées, il n'entendit pas tout de suite les coups à la porte. Il finit cependant par relever la tête et, soupirant, il cria à la personne dérangeante qu'elle pouvait entrer.
Un homme de taille moyenne, châtain, vif d'esprit, habillé en voyou, sourire malicieux aux lèvres, entra comme chez lui et marcha jusqu'à l'atelier.
« Alors beau gosse, ça avance les toiles? » S'exclama l'intrus tout en se tordant le cou pour regarder l'œuvre posé sur le chevalet.
« Autant que ma tranquillité me le permet » Répondit simplement l'artiste en tournant légèrement le chevalet pour soustraire à la vue de son agent sa création.
Eh oui. Il avait un agent.
Il lui faisait faire des expositions et des ventes. Il fallait bien qu'il se paye à manger et de quoi peindre.
« Pffffff!! Je suis certain que tu adores que je vienne te voir, tu es tellement antisocial! »
« Mike...As-tu déjà réfléchit au fait que c'est peut-être... volontaire? »
« Non. » lui répondit l'autre jeune homme en se tordant encore plus le cou pour peut-être apercevoir ce qui était posé sur le support de bois qu'Harry tourna encore un peu plus. « Bon sang, laisse-moi voir!! »
« Non »
L'autre se mit à bouder. « Dans ce cas, je ne te dirai pas se que je suis venu te dire, et NA!»
Harry leva un sourcil, amusé. « Tu ne tiendras pas trois secondes. »
« ...»
« 3»
« ...»
« 2»
« Je t'ai eu une exposition à toi tout seul maintenant montre la mouaaaaaa!! » Le jeune homme se jeta sur le chevalet sans qu'Harry ne fasse un seul geste pour le retenir.
Le visage de Mike passa de l'impatience à l'admiration, puis à l'inquiétude.
« Ooooohh…. »
« …»
« Encore lui…»
« …»
« Je comprends…et comme ça en plus. »
Comme dans chaque Eden, il y avait une pomme, une erreur, une tare qui pouvait tout gâcher.
Et la sienne était de taille.
Elle était étalée sur le lin, une tentation blonde aux yeux gris.
L'être respirait la grâce et la sensualité. Étendu sur un divan en chemise blanche et pantalon noir, une main sur le ventre et l'autre au-dessus de sa tête, la créature qui osait l'obséder le regardait avec des yeux rieur et mystérieux dans une teinte de gris jusqu'alors inconnue.
Des mèches dorées lui tombaient devant les yeux et soulignaient son visage aristocratique, chatouillant ses épaules. Sa peau plus banche que blanche ressortait presque violemment sur le fond vert et noir.
On aurait presque dit une photo tant les détails étaient hallucinant.
« C'est … merveilleux! Comme toujours. Mais j'imagine que tu veux encore la détruire…»
Harry acquiesça, plutôt mourir que de la mettre dans une des ses expositions. Ou pire : la vendre.
« Mike, elle est où l'exposition? »
« Hum? Oh, dans le centre ville, au muséum d'art, dans la section découverte. »
« QUUUUOOOOUUAAAAAAAA?! »
« Tu as jusqu'à demain pour choisir les toiles! Il m'en faut 150! Bon ben moi je m'en vais. Bye bye! »
Les yeux exorbités, il regarda son agent partir en gambadant.
C'était peut-être un être parfois irritant et immature, mais c'était un être irritant et immature compétent.
Il regarda de nouveau sa toile. Son démon personnel l'appelait avec un sourire moqueur et une posture aguicheuse.
Il n'avait pas pu s'empêcher de la peindre. Ça faisait un mois qu'il n'en avait pas fait mais le gong de la déchéance et de la rechute avait sonné quand il avait vu un couple tendrement enlacé dans un parc.
Il soupira encore une fois, la prit et marcha vers le mur opposé de la salle.
Ledit mur était un peu spécial. Ce n'était pas un paysage, mais plutôt un portrait qui y était peint. Son propre portrait.
Son lui murale était étendu sous un arbre et regardait le lac de Poudlard, une lueur mélancolique sur le visage, un cahier à dessin entre les mains.
L'arbre et lui étaient de taille réelle et un poème ornait le mur à auteur des yeux :
Embrasser les étoiles
Embraser de couleurs les toiles
Sentir le vent sur mon visage
Graver les paysages
Dans mon cahier à dessins
Mes rêves sont vivants, enfin
Harry mit sa main sur lecahier à dessin et on pu entendre un déclic.
La peinture se craqua pour former un rectangle parfait de la taille d'une porte. D'ailleurs c'était une porte qui justement s'ouvrit lentement.
C'était un peu magique, mais à peine. Juste de la dissimulation.
La pièce était un ancien congélateur industriel, une salle froide. Les murs en métal n'étaient pas peints cette fois mais recouverts d'œuvres magiquement suspendues. Il marcha dans un couloir étroit, où des yeux gris, des mains blanches et des silhouettes flous semblaient le narguer et l'appeler, puis il déboucha sur une grande salle. Il faisait un peu froid mais il avait retiré le système de refroidissement pour mettre un système de ventilation.
Si Mike sous-entendait tout le temps qu'il détruisait des chefs-d'œuvre, Harry ne démentait pas, mais l'agent était dans le tord. La salle était pleine à craquer de jeune homme blond aux yeux gris dans toutes sortes de circonstances où de positions apposées sur les membranes blanches des toiles.
Harry accrocha magiquement sa dernière toile fraîchement faite à côté d'une toile où le spectre de Drago, d'un air malicieux, enserrait de ses mains légère la tête d'un Harry aux yeux clos, endormit dans un fauteuil de Griffondor.
Il soupira…ca qu'il le faisait beaucoup en ce moment, puis se tourna vers le chef-d'œuvre de sa collection.
C'était une toile d'environ deux mètres sur trois qui le représentait lui et sa némésis.
Ils étaient assis côte à côte sur un banc dans un parc, proche d'un lac et d'un château Poudlardien. Le petit Harry était gêné et le petit Drago ne semblait pas s'en apercevoir, car il regardait le magnifique paysage avec un sourire tendre.
Le plus touchant, était que le Harry de la peinture tendait timidement une main vers celle du blond mais sans oser la prendre et qu'il prenait un position honteuse.
La lumière dans la toile était fantastique et le petit Drago se repaissait du soleil qui faisait briller sa chevelure et sa peau.
Une sorte de frontière invisible les séparait car si du côté à Drago, il faisait beau et chaleureux, le côté du petit Harry était sombre et triste.
Le vrai Harry caressa du bout des doigts la joue blanche du petit Drago puis se détourna de son obsession et sortit de la pièce. Derrière lui, la porte se fondait de nouveau dans le décor et la peinture se ressouda comme par magie.
Comme dans chaque Eden, il y avait une pomme, une erreur, une tare qui pouvait tout gâcher.
Et la sienne était de taille.
Il n'était que lui, dans son chez soi. Lui et sa passion. Lui et sa peinture… son Drago.
Il commença à fouillé la salle pour trouver ces foutues cent cinquante toiles qui auraient l'honneur de se présenter dans le Muséum d'art de Londres.
Pourquoi ce crétin de Mike ne l'avait-il pas prévenu avant?
Harry commençait à se sentir mal. Très mal.
Il avait la bête impression d'être un lapin au milieu d'une meute de chacal. Ou alors un peintre un peu marginal et taciturne parmi une meute de grands riches avec des bouches empruntées aux culs des poules qui inspectaient le moindre de ses coups de pinceaux en s'extasiant, en hypocrite, sur la technique de bla bla bla pour avoir l'air intelligent et connaisseur.
Bien entendu, Harry n'avait jamais même entendu parler de ses soi-disant techniques. Il ne travaillait qu'à l'instinct.
Mike, lui, était comme un poisson dans l'eau et papotait avec tout le monde de tout et de rien.
L'artiste, lui, espérait avoir la même couleur que le mur et passer inaperçu. Il n'avait jamais aimé être en public.
Discrètement, il s'était mit un sort de dissimulation mineur. Seul Mike pouvait le remarquer, pour les autres, il était du vent ou alors juste un gars comme les autre que personne ne remarquait jamais. Ce qu'Harry avait espéré être toute sa vie…
Son d'agent qui l'obligeait à rester là, gambada joyeusement jusqu'à lui :
« N'est-ce pas fantastique? »
« Euh… non. Pas vraiment. »
« Ne sois pas si grognon, petit prodige. » s'exclama Mike en lui ébouriffant les cheveux, faisant fi des protestations de son protégé. « J'ai déjà douze promesses d'achats! Et j'ai une surprise pour toi! »
« Merde. »
« Ne sois pas vulgaire » rigola-t-il « Je t'ai peut-être trouvé un sponsor! »
« HEIN? »
« Eh oui! J'ai eu un contact par téléphone avec lui et il avait entendu parler de tes œuvres alors il va venir faire un tour, tu vas être gentil avec lui, comme ça il va te sponsoriser! »
« Génial ton plan, et si je n'avais pas envie? »
« Quand vas-tu enfin te rendre compte que tu manque d'argent? Dans deux semaines, tu n'auras plus rien pour peindre! Ce gars-là est inespéré! Alors tu vas le séduire et te le mettre dans la poche! »
Harry grogna mais finit par accepter. Il n'avait pas vraiment le choix.
Mais après la rencontre, il filait directement chez lui. Son cerveau était saturé d'image d'aristocrate et leurs odeurs lui agressaient le nez.
Il pouvait dire qui portait exactement chaque parfum et c'était très désagréable.
Soudain, le relent d'un parfum particulier vint lui chatouillé les narines et il se figea. Cette odeur…
Ce n'était pas la première fois qu'il la sentait.
Il respira à plein nez, espérant en retrouver la trace.
Un souvenir en lui se débattait pour émerger, mais il ne savait pas où il avait pu….
« … et là le gars était trop soûl pour marcher et il s'est écrasé le visage dans la…. Eh? Tu m'écoutes? »
« Hum… euh quoi, Mike? »
« Tu m'exaspère! Bon maintenant, tu viens rencontrer le sponsor avec moi et si tu feins encore une malaise pour prétexté un départ rapide, je te rattrape par les cheveux! »
« Attends, je dois retrouver celui qui porte le parf… »
Mais il ne put continuer parce qu'il se fit réquisitionner par son agent qui le traîna vers le lieu de rendez-vous, comme radotait son foutu kidnappeur.
Harry frémit quand l'odeur revint folâtrer sous son nez mais il n'arrivait pas à se souvenir…
Soudain, il eu une illumination et s'immobilisa, totalement tétanisé. Il savait qui.
« Bon sang! Grouilles-toi, on est presque arrivé! »
« Je n'avancerai pas un seul orteil de plus. »
Sa voix était atone, presque traumatisée frôlant l'hystérie. Mike soupira et se tourna vers l'endroit où ils devaient rencontrer le futur sponsor. Un jeune homme, qui portait la marque de reconnaissance qu'ils s'étaient fixés, attendait devant la toile numéro 36, comme ils l'avaient décidé au téléphone. Pourquoi son foutu protégé s'obstinait à détruire sa carrière?
« Non, pas cette fois! Tu vois, il est juste là! » S'exclama Mike en le pointant du doigt.
Harry le regarda mais se détourna aussitôt, comme si ses yeux l'avaient brûlé.
« Fais le partir! »
« Pas question! »
« Fais le partir ou je m'en vais! »
Mike se sentait à deux doigts de s'arracher les cheveux. L'autre jeune homme qui les attendait n'était pas un dragon pourtant!
Il n'était seulement que le 5ième plus riche homme de Londres, héritier d'un empire financier, blond aux yeux gr….
Intrigué, il le regarda de plus près. Il servit un sourire carnassier à son petit protégé aux bords de la panique totale.
« Dis-moi, mon petit chéri, tu peux me dire pourquoi ce gars est complètement identique aux toiles que tu fais? »
« Fais le partir, Mike, s'il te plaît. » Le supplia l'artiste au supplice. « On va se trouver un autre sponsor, n'importe qui, mais pas lui! Je vais même danser nu sur le bureau du maire si tu veux mais fais le fuir!! »
« Ouais, complètement identique, je parierais même, à voir ta réaction, que c'est vraiment le gars de qui tu es amoureux fou. »
Harry avait les yeux qui lui brûlaient. La vision de Draco avait imprégné sa rétine d'or et de peau blême.
Il voulait partir en Alaska, déménager sur Mars, il voulait s'enfoncer sous terre. Tremblant de tout son corps, le peintre était prêt à tout pour encore faire disparaître de sa vue ce jeune riche qui l'obsédait depuis trop longtemps.
Mike, lui, rigolait.
« Viens, clébard, on va aller lui parler à ce fils de r…. »
Interloqué, il regarda sa main vide.
Une seconde auparavant, il avait pris celle d'Harry pour le tirer dans son chemin de croix. Il regarda tout autour. Pas de Harry.
Il s'était tout simplement évaporé.
Harry atterrit dans son atelier.
Ça faisait une éternité qu'il n'avait pas transplané, mais c'était une question de vie ou de mort.
Il tomba à genoux, la tête entre ses deux mains, gémissant. Des images le torturaient :
Un homme de taille moyenne aux yeux bruns, parfum à la vanille, une voix grave.
Une femme aux cheveux noirs, yeux bleus, voix crispante, ne s'était pas lavée.
Un aristocrate coincé draguait une femme, il était habillé de complet noir à cravate verte.
Sa tête l'élançait de plus en plus.
Trop de gens, trop d'odeur, trop de bruit dans sa tête.
Et puis soudain une odeur de parfum magique, celle de rose sauvage et de muguet des champs.
Sa vision le fit gémir encore plus. Encore et toujours lui. Dans sa tête.
Chancelant, il se mit debout et s'empara de ses pots de peinture et d'une toile vierge.
Son petit remède miracle maison. Après avoir fébrilement créé les couleurs et les nuances, d'une main sûre, il commença à recréer l'image.
Une tache claire ici, puis dans le fond. Un visage pâle, entouré de visage plus foncé, des fines lignes dorées et d'autre colorées et complexifiées savamment.
Proche d'une toile rouge, orange et bleu. Le col de la chemise blanche à trois millimètres de la dernière mèche couleur soleil et l'homme d'à côté parle à la femme qui lisse son habit bleu avec un foulard jaune en matière rugueuse.
Pas une seconde sa main n'arrêta de danser. Chaque couleur avait exactement sa place, sans aucun doute possible, reproduisant plus sûrement qu'une photo la réalité.
Tout était fin et logique, découlant de son esprit trop chargé, le libérant enfin.
Debout dans la salle bondée, le jeune héritier Malefoy regardait paisiblement un tableau.
Car un Malefoy regarde et n'admire pas. Elle représentait simplement les ondes sur l'eau comme si une goutte y était tombée. Mais les reflets sur l'eau, complètement distordu dans une masse lustrée de couleur harmonieuse, représentaient l'automne.
Ce qui éveillait vaguement son intérêt, c'était qu'il lui semblait apercevoir dans le paysage étiré et déformé une masse sombre ressemblant à un château.
Le tout était assez beau, cependant (Car rien n'est parfait s'il n'est pas Malefoy). Du coin de l'œil, il aperçu un hurluberlu qui se dirigeait vers lui.
Une seconde, il espéra que ce n'était pas le peintre qui avait produit ça. Ça gâcherait tout le charme de penser que des mains moites et sales l'avaient créé.
« Bonjour! Je me nomme Mikael Grandbois et je suis l'agent d'artiste qui à eu un contact téléphone avec vous. »
« Bonjour, Drago Malefoy » lui répondit-il, presque soulagé.
« Alors, il n'est pas fantastique mon petit protégé? »
Son interlocuteur releva un sourcil. Quel manque de bonne manière d'entrer si vite dans le vif du sujet sans les paroles d'usage et, en plus, d'utiliser un langage si familier. Décidément, il ne venait pas de la haute société ou alors, il manquait cruellement d'éducation.
« Pas trop mal. Il a peut-être du potentiel, mais il manque de technique et de rigueur. »
En réalité, il devait avouer qu'il aimerait bien quelques toiles pour son manoir, mais il ne l'admettra pour rien au monde.
Ou alors pas maintenant.
L'écervelé ouvrit de grands yeux paniqués et commença à débité un grand monologue sur le talent et le coté unique de son cher artiste.
« ..….. et si vous voulez, vous pourriez venir avec moi et je vais vous montrez le summum de ses œuvres! »
Drago, qui avait cessé d'écouter, se tourna vers lui, interressé sans l'avouer.
« M. Le Peintre n'a pas mit ses chef d'œuvre ici? »
« Il n'aurait pas pu! Les meilleurs sont étalés sur ses murs, chez lui! S'il-vous-plaît, venez avec moi, je vais vous montrer! » Le supplia presque l'échevelé.
Décidemment, Drago aimait se faire supplier et, malgré qu'en apparence il soit blasé, il accepta avec une pointe de curiosité gardée secrète.
Lentement, Drago parcouru le hangar vide. Si un Malefoy n'admire pas, eh bien il ne se sentait pas très Malefoy en ce moment.
Ces yeux miroir reflétaient toutes les couleurs des murs alors autant dire qu'ils étaient complètement multicolores.
Mike, tout fier comme un paon, jouait le commentateur en présentant les murs, le plafond, les toiles empilé partout, les croquis parfois pendant que Drago essayait de ne pas montrer son intérêt.
Ce n'est jamais bon en affaire de faire comprendre qu'on désire la marchandise.
Car oui, le jeune Malefoy voulait cet artiste pour lui.
Il voulait se l'acheter, peu importe la manière, et avec lui refaire la décoration de son manoir.
Il l'engagerait tel un Michel-ange pour la chapelle Sixtine, pour qu'il peigne en entier les murs froids et mornes de sa demeure.
Il était presque jaloux de la chaleur de ce foyer très spartiate, mais il se dit, toutefois, qu'il manquait de classe.
Un être humain, pour lui, était une marchandise au même titre qu'un chaudron, et cet humain, il le voulait.
Mike, complètement ignorant des pensées du, peut-être, futur sponsor (qui justement, pensait plus à s'emparer de son protégé, allant jusqu'à le kidnapper), annonça précipitamment qu'il devait aller au toilette et laissa le conspirateur sur place.
Le 5ième homme le plus riche de Londres (et le énième plus riche de beaucoup d'endroit) continua sa petite promenade jusqu'à l'atelier.
Il contempla les murs de la petite place, s'extasiant secrètement des paysages, jusqu'à ce que ses yeux tombent sur la toile posée sur le chevalet.
Elle n'était, de toute évidence, pas finie mais elle était presque achevée.
Il se pencha un peu pour mieux voir et fut soufflé.
Il connaissait cette scène.
Il avait discuté avec la femme dans le fond et avait débattu de politique avec l'autre homme qui était à côté de lui.
Ils étaient presque trente personnes représentées et ils étaient tous parfaitement recréés, sans une mèche de travers.
Parfaitement identique, pas une tache de trop, toutes les formes parfaites.
Sa propre image lui coupa le souffle. L'artiste semblait mettre l'emphase sur sa personne et il ne pouvait qu'admettre qu'il était beau.
Il se l'admettait souvent, mais aucun peintre au monde n'avait réussi auparavant à bien saisir le sens même de son éclat, son charme et sa prestance.
Une flamme brûlante naquit dans ses yeux.
Cet homme serait à lui ou alors, il ne sera à personne.
Un Malefoy a toujours ce qu'il veut même s'il doit tuer pour. Décidé, il sortit de l'atelier et s'arrêta brusquement (avec grâce). Le mur, qu'il n'avait pas vu en entrant car il était derrière lui à ce moment là, arborait un portrait.
Un portrait spécial. En s'approchant, il détailla le Potter du mur. Comme le reste, il était magnifique, même si c'était Potter.
Potter n'avait jamais su s'arranger, sinon, il aurait été splendide.
En réalité, il l'a toujours été, à sa manière.
Les vers inscrits le troublèrent un peu, même si un Malefoy était dur à troubler.
Ils le troublèrent car ils étaient écrits à la première personne, au Je. Et ce Je était l'artiste, mais on aurait dit que c'était Potter qui les prononçait.
Embrasser les étoiles
Embraser de couleurs les toiles
Sentir le vent sur mon visage
Graver les paysages
Dans mon cahier à dessins
Mes rêves sont vivants, enfin
C'est alors qu'il vu le cahier entre les mains du Potter mural et il comprit.
C'était donc lui, celui qui avait disparut depuis tellement longtemps. Ce peintre et le combattant ne faisait donc qu'un.
Il tendit la main pour frôler le fameux cahier à dessin, où les fameux rêves du survivant étaient vivants.
Quels étaient ces rêves si mystérieux?
Il entendit un déclic et la peinture sur le mur se craquela pour livrer passage au blond avare de connaître le contenu de la pièce, mais surtout … les rêves de son ancien ennemi.
Harry se dirigeait vers sa demeure, impatient de finir son œuvre. Il avait dû sortir pour acheter de la peinture doré pour finir les cheveux de ….
Bref.
Il se sentait mieux maintenant. Sûrement que Mike, avec son célèbre talent de Casanova, avait fait déguerpir le dragon et que maintenant, il pouvait vivre sans la honte d'être découvert.
Joyeux, il pénétra presque en gambadant dans le petit entrepôt et marcha quelques mètres avant de s'immobiliser.
Lentement, avec effroi, il fit un tour sur lui-même de 180 degré.
Comme son cerveau l'avait photographié du coin de l'œil, la porte de son ignominie personnelle était ouverte.
Son cœur cessa purement de battre quand il vit, au fond du couloir, l'incarnation de son obsession détailler les preuves de son opprobre avant de tourner vers lui des yeux où brillait une lueur de compréhension.
Il a comprit, se dit Harry, il a tout vu.
Le dragon n'eut que le temps de voir son allure de voyou, sa chevelure ébouriffée ainsi que ses yeux terrorisé empli de douleur avant que celui-ci ne transplane. Le pot de peinture en verre se fracassant sur le sol.
La seconde d'après, le blond aussi avait mystérieusement disparu.
Quand Mike sortit des toilettes, trente secondes plus tard. Il ne comprit rien, sauf qu'une porte était apparue sur le mur et que son génialissime Harry avait encore massacré un pot de peinture neuf.
Des heures et des heures après le drame, Harry refranchit courageusement la porte de son antre. Son cœur lui faisait mal, très mal.
S'il avait su, se disait-il, il aurait préféré ne pas survivre à Voldemort.
La porte plus-si-cachée-que-ça était encore béante et elle semblait l'accuser de tout.
Il en avait encore plus mal.
Les yeux encore rougis de larmes, il avait pris une décision difficile.
Il avait trop traîné à Londres, comment avait-il pu croire qu'il n'allait jamais se faire découvrir. Il devait partir.
Il avait pensé rejoindre Ron et Hermione, mais avait rejeté l'idée aussitôt. Ils étaient trop heureux pour avoir à supporter un être depuis trop longtemps détruit et silencieux. Non, il ne savait plus où se rendre.
Peut-être en Espagne. Il avait toujours voulu voir l'Espagne.
En réalité, non. Il n'avait voulu voir l'Espagne que depuis trente minutes, mais c'était largement suffisant.
Il réduisit son argent (en nombre beaucoup plus important que Mike ne le croyait) et son matériel d'art pour les rentrer dans sa poche.
Durant la guerre, il avait trafiqué le matériel de détection de la magie des Aurors pour qu'ils ne le tracent plus, c'était plus pratique pour passer incognito mais en plus, maintenant, il n'était pas handicapé comme un moldu.
Il prit quelques toiles aussi et, en voulant sortir, il hésita. Les émotions encore embrouillées, il s'interrogea. Oui? Non?
Il lâcha, encore une fois, un soupir.
Il savait qu'il le regretterait, peu importe la décision. Eh bien tant pis, il y allait.
Il entra lentement dans la salle secrète. Son cœur saigna à chaque toile qu'il vit, et elles étaient des centaines. Des plus petites aux plus grandes.
De grandes toiles très détaillées avec des Drago aguicheurs jusqu'aux simples souvenir ou petites toiles minuscule ne contenant qu'un œil ou une main, un geste de tous les jours.
Il voulait en emporter quelque unes. Il savait qu'il en souffrirait mais il ne pouvait pas vivre sans…
Quand il arriva dans la salle au bout du couloir, il frissonna. Une enveloppe verte sur le sol, détonait furieusement avec le métal. Les mains tremblantes, il déchira maladroitement le papier et lut fébrilement les deux seuls mots de la page.
Je reviendrai.
Faible soudain, il tomba à genou.
La fatigue, la douleur et la tristesse, en plus du fait qu'il n'avait pas mangé depuis une éternité (il avait l'estomac tout retourné depuis l'exposition) lui donnait un air maladif.
Un choc de plus et il était K.O.
Et comme annoncé, il tourna de l'œil quand il remarqua un trou de deux mètre sur trois dans sa mosaïque de peinture dragoniennes.
!! T-H-E-! !-E-N-D !!
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Une ch'tite reviews?
P.S: Ne me harceler pas pour une suite! J'aime trop les fins qui laissent place à l'imagination!
