Titre : The broken ones.
Auteur : Invente-moi.
Pairing : Saphael.
Disclaimers : Tout revient à Cassandra Clare, & aux producteurs de la série Shadowhunters.
Résumé : Simon a trahi Raphael. Raphael l'a chassé sans la moindre hésitation, mais Simon refuse d'y croire. Raphael ne peut pas lui demander de partir. Ils ont besoin l'un de l'autre. - OS.
Note : Bonsoir ! Ca fait un bail que je n'ai rien publié, mais ce soir, alors que je fangirlais sur Saphael avec ma grande copine Meg, elle m'a envoyé un photo montage où il était écrit « I didn't plan it, but you are the best thing that happened to me ». Alors, j'ai été inspiré et j'ai voulu écrire un petit truc, histoire de la faire rager un peu. Puis la romancière qui sommeille en moi s'est réveillée, mon inspiration s'est envolée, et me voici cinq pages words plus tard, le coeur serré et des larmes intarissables qui proviennent de cet instinct que j'ai eu de laisser mon inspiration guider mes doigts sans contrôler ce que j'écrivais. Et comme je sais que mon amie se plaint toujours du manque de ff sur Saphael, je publie celle-ci pour fournir un peu plus la catégorie! J'espère que vous ne m'en voudrez pas trop, je m'en veux déjà assez. Le bureau des réprimande, menaces et autres flagellations, c'est dans la boite à reviews, si vous voulez. Sur ce, je vous laisse, en espérant que vous apprécierez malgré tout cet os. Des bisous, IM, xx.
Chanson : Can't Take My Eyes Off You – Cary Brothers.
Il ne pouvait pas faire ça. Il ne pouvait pas partir et laisser Raphael comme ça. Pas après tout ce qu'il avait fait pour lui, pas après tout ce qu'il lui avait offert, pas après qu'il lui ai donné la chance d'apprendre à vivre malgré la mort. Il lui devait plus que ça, et il le savait parfaitement. Simon inspira profondément et se tourna vers Clary, déterminé mais effrayé tout à la fois.
_ Je dois y retourner, Clary.
_ Quoi ? Mais.. Non ! Ils vont te tuer !
_ Non, t'en fais pas. Je connais l'hôtel comme ma poche. Il faut que je.. Je dois voir Raphael. Pars sans moi.
Il ne lui laissa pas le temps de répondre et s'élança vers l'arrière du bâtiment à pleine vitesse. Même à son meilleur, Clary ne pourrait pas le rattraper, et elle ne connaissait pas l'existence du conduit qu'il allait emprunter. Il savait que c'était sans doute du suicide d'entrer à l'hôtel maintenant, avec Raphael encore si énervé de sa trahison, mais il savait qu'il avait besoin de le faire. C'était plus qu'un besoin, c'était.. vital. Discrètement, le jeune vampire déplaça une énorme caisse de bois et dévoila l'entrée d'un petit conduit, qu'il avait prit l'habitude d'utiliser pour aller rejoindre Clary en secret. Ironie du sort, il empruntait ce conduit pour fuir l'hôtel mais aujourd'hui, il le faisait pour y entrer. Se baissant prudemment, il inspira profondément et se lança dans la pénombre du passage.
C'était étrange de se dire qu'il n'était plus le bienvenu au DuMort. Mine de rien, cet endroit avait été sa maison, son foyer, l'endroit où il avait apprit à se contrôler et à comprendre qu'il n'était pas qu'un monstre. Il avait été son repère, et plus encore. C'était au DuMort qu'il avait rencontré Raphael pour la première fois. Et malgré son air distant et éternellement agacé, il savait qu'au fond, Raphael ne le détestait pas vraiment. Du moins, pas jusqu'à ce qu'il ruine les efforts de plusieurs années de travail en libérant Camille pour aider Clary..
Simon finit par sortir hors du conduit, et dépoussiéra une seconde ses vêtements avant de passer une main dans ses cheveux et d'inspirer. Il était juste sous les quartiers privés de Raphael. Y accéder allait être facile, il ne se douterait sûrement pas que le plus jeune oserait revenir après tout ce qu'il lui avait dit plus tôt. Mais pourtant, Simon était là. Il ne pouvait pas se résoudre à partir sans lui avoir parlé, vraiment parlé. Il ne pouvait pas laisser Raphael le détester, pas à ce point. Ca le rendait malade, il ne saisissait pas réellement pourquoi, mais il le savait, c'était tout.
En quelques secondes, le novice se trouva face à la porte des quartiers de Raphael, porte qu'il connaissait par coeur. Doucement, presque secrètement, ses mains vinrent effleurer la poignée, et il fut prit d'une hésitation. Et si Raphael le tuait sans lui laisser le temps de parler ? Si revenir était une erreur ? Non. Non. Ca ne pouvait pas arriver. Raphael ne le tuerait jamais, il le sentait au plus profond de lui. Actionnant la poignée, Simon déglutit et poussa la porte, découvrant sous ses yeux un véritable carnage.
La pièce principale avait été ravagée. Les tableaux de valeur étaient au sol, lacérés. Les canapés étaient éventrés, des plumes volaient dans tous les sens. Les lustres étaient brisés, les vases et les objets en verre aussi. Les débris de la table basse jonchaient au sol, mêlés aux plumes et au verre. On aurait dit qu'une tornade avait éclaté dans le salon. Seul un fauteuil avait réchappé à ce désastre. Sur ce fauteuil, Raphael. Désemparé. La tempête douloureuse de ses yeux reflétait le carnage qu'il venait de mettre dans son propre appartement, et tous les traits de son visage transpiraient la peine qu'avait provoqué en lui la trahison de Simon.
Lorsqu'il entendit la poignée de porte s'actionner, Raphael darda son regard sur la porte pour y découvrir un Simon choqué et hésitant. A sa vue, la douleur et la rage affluèrent dans les veines du vampire. Comment osait-il revenir ? Comment osait-il mettre un pied dans sa maison, dans son refuge après ce qu'il lui avait fait ? Comment osait-il le regarder avec tant de regrets dans les yeux ? Il ne parla pas, se contentant de montrer les crocs, alors que Simon se décidait à prendre la parole.
_ Raphael, je.. Il fallait que je t'expliques, je ne..
_ Tais-toi, gronda l'espagnol d'une voix sourde.
_ Je ne voulais pas, je te jure, c'était la seule solution, et..
_ Arrête, ordonna-t-il plus fort.
_ J'avais prévu d'enfermer à nouveau Camille quand elle aurait craché le morceau, mais..
_ LA FERME, SIMON ! Hurla Raphael en se levant de son fauteuil, la rage déformant ses traits.
Simon eut un mouvement de recul, puis son visage se fendit en une expression d'intense tristesse, alors qu'il referma la bouche sans terminer la phrase qu'il avait commencé. Raphael inspira profondément, il ne devait pas perdre le contrôle de lui-même. Il détourna les yeux de son ancien protégé et se dirigea vers le couloir qui menait à sa chambre. Il ne voulait plus le voir. Il devait partir. Mais c'était sans compter sur Simon qui, de sa vitesse surnaturelle, le rattrapa et retint son bras d'une poigne ferme.
_ Attends..
Raphael se dégagea d'un mouvement sec et se retourna face à Simon, plongeant son regard dans le sien, ne lui renvoyant que sa haine et sa déception au visage. Il était tellement blessé qu'il ne pouvait même pas supporter de le voir en face. Pas parce qu'il avait libéré Camille, mais parce qu'il l'avait trahi, lui. Parce qu'il avait fait passer cette bonne à rien de Clary Fairchild avant lui. Parce qu'il avait donné la priorité à cette bécasse qui n'avait rien fait d'autre que le trainer dans son monde et le faire souffrir, là où lui avait prit soin de Simon du début jusqu'à la fin. Malgré tout ça, il avait choisi la chasseuse d'ombres au lieu de le choisir lui. D'une voix vibrante de colère, il lança.
_ Qu'est-ce que tu veux ? Je t'ai dis que je ne voulais plus te voir. Tu n'es plus le bienvenu ici, tu ne fais plus parti de notre clan. Je t'ai banni, je t'ai chassé, j'ai voulu ta mort et je la veux encore. Pourtant tu es revenu, tu as pris le risque que je te tue. Qu'est-ce que tu es venu chercher, hein ? Une dernière faveur pour ta chère Clary ?
_ Non, je.. Ca n'a rien à voir avec Clary, je suis revenu.. pour toi, termina Simon d'une voix incertaine.
_ Pour moi ? Pour moi quoi? Tu crois que tu n'en as pas assez fait comme ça ?
_ Parce que je ne pouvais pas partir en sachant que tu me haïssais. Parce que je ne veux pas que tu crois que je t'ai trahis parce que c'est toi. Parce que je ne voulais pas m'en aller sans au moins t'avoir remercié pour tout ce que tu as fait pour moi. Tu n'imagines pas combien je suis désol..
_ CA. SUFFIT ! Tu es désolé ? DESOLE ? Tu oses venir me dire face à face que tu es désolé après avoir ruiné des années et des années de travail, Simon ?! Tu t'attendais à quoi ? Tu crois que je vais te sauter dans les bras comme un chiot tout heureux ? Ca ne marche pas comme ça, bon sang ! Le monde n'est pas tout rose, et je ne peux pas tout pardonner. Tu nous as trahi, tu M'AS trahi MOI. Tu l'as choisi elle plutôt que moi.
_ Qu.. Quoi ? De quoi tu parles ? Fit Simon, confus par la tournure que prenait la discussion.
_ Dios, tu sais très bien de quoi je parle ! Elle ne t'a apporté que du malheur, ta Clary. Une amie, tu parles. C'est à cause d'elle que tu en es là aujourd'hui. Elle détruit tout ce qui t'entoure, ouvres les yeux ! Elle est nocive ! Et tu l'as choisi elle plutôt que moi alors que c'est moi qui t'ai toujours aidé et soutenu ! C'est moi qui t'ai sauvé la vie, c'est moi qui t'ai aidé après ta transformation, c'est moi qui t'ai offert un toit et une famille, c'est moi qui ai accepté une alliance à ta demande et c'est moi, moi et encore moi qui n'ai pas cessé de te protéger tout ce temps ! Et tu me remercies en me trahissant pour cette idiote ! Dios mio Simon, ne viens pas me parler d'excuses alors que tu as fait le mauvais choix et que tu sais pertinemment que tu vas le regretter, que peut-être même tu le regrettes déjà.
Raphael se tut et inspira profondément, ignorant le tremblement compulsif de ses mains. Il contourna Simon pour rejoindre à nouveau le seul fauteuil ayant survécu à sa crise de colère précédente, et s'y installa, prenant sa tête entre ses doigts pour tenter de reprendre ses esprits. Il ne devait pas se montrer aussi faible et aussi blessé devant lui. Il n'aurait pas du lui dire tout ça. Ca ne changerait rien, dans tous les cas. L'imbécile était fou amoureux d'une autre, il n'avait aucune idée de tout ce qu'il avait provoqué dans sa tête de vieux vampire cynique et désabusé. Il n'avait aucune idée du feu qu'il avait allumé dans ses veines, de la chaleur qu'il avait crée dans son corps, du tourbillon qu'il avait actionné dans sa tête. Il n'avait aucune idée combien Raphael aurait donné n'importe quoi pour lui, à quel point il tenait à lui, à quel point il l'aimait.. Il l'aimait. Raphael soupira en entendant les pas de Simon se rapprocher de lui, jusqu'à ce qu'ils soient juste devant lui. Le plus jeune s'assit en tailleur à ses pieds, et délicatement, il vint poser ses mains sur les siennes pour les lui faire lâcher sa tête et forcer leurs regards à se rencontrer.
_ Clary est ma meilleure amie, Raphael. J'ai grandis avec elle, elle a été mon seul repère pendant des années. Elle a été là pour moi quand on se moquait de mes lunettes rondes en primaire, quand j'ai fais mon premier concert au collège, quand je me suis cassé le bras en seconde parce que j'ai fais le malin sur mon vélo pour impressionner une fille, quand il fallait m'apporter mes devoirs et de la soupe et les coffrets dvd des films marvel quand j'étais malade parce que je suis une plaie quand j'ai la grippe. Je ne peux pas lui tourner le dos, je n'ai pas le droit. D'accord, elle n'a peut-être pas toujours fait les meilleurs choix et oui, elle m'a brisé le coeur probablement. Mais elle reste ma meilleure amie. C'est comme ça, c'est indéfectible. Tu ne peux pas me demander de choisir entre elle et toi par..
_ Parce que ce sera toujours elle, pas vrai ? L'interrompit Raphael d'une voix cassée, défaite. La détresse dans ses yeux ravagea ceux de Simon.
_ Non. Parce qu'elle compte pour moi, mais que toi aussi, tu as ta place dans l'équation. Tu crois que je ne vois pas tout ce que tu as fait pour moi, tous les principes que tu as sacrifié pour me protéger. Mais je le vois, et je t'en suis immensément reconnaissant. Je te serais toujours loyal, du mieux que je le pourrais. Je ne voulais pas te trahir de cette façon, et je donnerai tout ce que j'ai pour renfermer Camille dans cette foutue boite si ça pouvait effacer mes actes, mais je ne le peux pas alors.. Je suis revenu vers toi, encore, parce que je.. Je ne voulais pas que tu me haïsses. Peut-être que je suis égoiste, mais la seule perspective de savoir que tu me détestes au point de vouloir ma mort me donne envie de m'arracher le coeur. Je ne supporte pas l'idée que tu me repousse. Et je ne voulais pas.. je voulais croire que j'avais encore une chance pour que tu me dises que tu voulais encore de ma présence. Parce que sans toi pour me guider.. Je ne suis pas sûr de pouvoir continuer très longtemps à vivre cette vie-là.
Raphael détourna son regard de celui de Simon. Il sentait ses mains trembler entre les siennes, et sa tête était prise dans un tourbillon d'émotions. Il ne s'attendait pas à ce que Simon lui dise une chose pareille, c'était clair pour lui depuis le début qu'il n'y avait que Clary, qu'il ne le voyait pas lui. Il ne savait pas comment réagir à ça, à cet étalage d'affection que lui témoignait Simon. L'espagnol inspira et ferma les yeux, contractant sa mâchoire. Pourquoi fallait-il qu'il fasse quelque chose d'impardonnable pour enfin lui dire qu'il remarquait sa présence ? Pourquoi fallait-il qu'il le trahisse pour enfin lui montrer qu'il tenait à lui ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi après tout ça ? Raphael sentit sa gorge se serrer, à la fois de colère et de tristesse. C'était pire de savoir ce que Simon venait de lui dire. Tellement pire. Il savait très bien qu'il n'y avait rien, là dedans, d'une déclaration d'amour et de fidélité éternelle. Il n'y avait rien de plus que le témoignage d'une profonde amitié, qu'il avait décidé de montrer au plus mauvais des moments. Au seul moment où Raphael serait incapable de lui pardonner. Lentement, il replongea son regard dans celui de Simon, et prit la parole d'une voix lasse.
_ Je ne l'avais pas prévu, mais tu es la meilleure chose qui me soit arrivée, Simon. Tu as réveillé mes instincts humains, tu m'as rappelé ce que ça fait de chérir, de protéger, d'aimer quelqu'un. Tu as rallumé la chaleur de mes veines qui s'étaient éteintes. Tu as ravivé quelque chose en moi de plus que la vengeance, tu m'as donné une mission, un but. J'aurais fait n'importe quoi pour te garder près de moi. Tu n'imagines pas à quel point tu comptes pour moi, et à quel point je voudrais que tu restes.. Simon s'autorisa un sourire, mais Raphael reprit en dégageant ses mains des siennes. Mais tu ne peux pas. Parce que tu as beau être la meilleure chose qui me soit arrivée, tu es aussi la pire. Tu m'as trahis, qui me dit que tu ne le referas pas encore ? Tu m'as pris le fruit de ce combat de plusieurs années, tu as laissé la condition de ma liberté s'échapper, tu m'as mit en danger, moi et tout mon clan. Tu n'as pas suivi les ordres, tu as renié tout ce que je t'avais offert ici. Tu m'as blessé, tu vois. Et ce n'est pas parce que tu viens t'excuser avec un joli discours que je vais oublier combien ça fait mal quand ton coeur est piétiné par un imbécile qui ne sait pas voir ce qu'il a juste sous son nez. Raphael fit une courte pause, inspira profondément et serra les poings en reprenant. Je suis désolé, Simon. Je ne reviendrais pas sur ma décision. Tu as fait une erreur, et elle est impardonnable, cette fois. Ca me fait mal autant qu'à toi, sûrement plus encore, mais je n'ai pas le choix. Tu n'es plus le bienvenu au DuMort. Tu ne fais plus parti de mon clan, tu ne bénéficies plus de ma protection. La prochaine fois que je te prend à venir ici, je te plante moi-même un pieu dans le coeur. C'est terminé, maintenant. Mais rassures-toi, je suis sûr que ta jolie Clary va vite te retrouver un toit, et un bon guide.. A moins qu'elle ne t'oublies, comme elle le fait toujours.
Raphael se releva et inspira profondément avant de tourner le dos à Simon, encore sonné par la réponse de son mentor. La sentence flottait encore dans le silence, alors que les pas de Raphael s'éloignaient en direction du couloir menant à sa chambre. Toujours assit sur le sol, Simon se contenta de fixer le vide, perdu dans le vague, ressassant les derniers mots de Raphael en boucle dans sa tête. S'il avait été humain, il était à peu près sûr qu'il aurait pu entendre l'éclatement de son coeur en milliers de morceaux. Sa tête se mit à bourdonner, et son corps se mit en pilote automatique.
Raphael l'avait définitivement chassé. Il n'aurait plus sa place près de lui. Il ne pourrait plus l'embêter, lui emprunter ses costumes, aller le réveiller en pleine journée juste pour lui raconter une blague stupide, le forcer à regarder tous ses films préférés pour essayer de lui arracher un éclat de son rire si mélodieux, sentir sa peau sous ses doigts chaque fois qu'il osait le toucher ou l'effleurer juste un peu. Il n'aurait plus le droit à tout ça, à toutes ces choses qu'il aimait tant et face auxquelles il avait été si aveugle. Comment avait-il pu être si aveugle ? Pourquoi avait-il fallut qu'il le perde pour comprendre ?
Tandis qu'il marchait d'un pas mécanique jusqu'au conduit qui le mènerait hors de l'hôtel pour la dernière fois, Simon s'insulta mentalement, alors que les larmes lui montèrent aux yeux. Comment avait-il pu être assez stupide pour ne pas comprendre qu'il était tombé pour Raphael, à l'instant même où leurs regards s'étaient croisés ? Pourquoi avait-il fallut qu'il s'acharne à se voiler la face et à se réfugier dans ses confortables et familiers sentiments pour Clary ? Sans même savoir comment, il émergea du conduit et se releva, contemplant d'un regard vide le bâtiment qui s'étendait face à lui. La gorge nouée, il replaça la caisse en bois, la fixa un moment, puis écrasa son poing dessus, brisant le matériau à la force de ses doigts. Une fois, deux fois, trois fois, Simon se déchaina sur la caisse, sans refréner les larmes qui coulaient sur son visage.
Il avait merdé. Il avait tellement merdé qu'il avait laissé passer sa seule chance d'avoir quelqu'un à ses côtés pour l'aimer le temps de l'éternité.
Du haut du bâtiment, à sa fenêtre, Raphael observa Simon détruire sa caisse de bois, et son estomac se noua. Il finit par détourner le regard. Il devait cesser de se faire encore plus de mal en restant le regarder comprendre son erreur. C'était trop tard, leur chance était passée.. C'était terminé, pour de bon.
