Titre : Still Loving You

Fandom : Prince of Tennis

Personnages principaux : (Tezuka x Echizen (Ryoma de son prénom))

Type : Fanfiction en plusieurs chapitres (5 chapitres)

Position par rapport à l'œuvre : Dans une hypothétique suite après le dernier tome de la série « Prince of Tennis », donc tout ce qui se passe dans la suite « Shin Prince of Tennis » part aux oubliettes dans cette fanfiction.

Commentaires/Remarques/Rappels :

Petit avertissement : j'ai jamais vu l'anime et je ne me souviens pas s'il est fait mention dans le manga du résultat du tournois auquel Echizen a participé aux États-Unis, donc si ça diffère, excusez-moi. On va donc dire que ça sort complètement de ma tête.

Update 09/08/2015 :

Étant donné que cette fanfiction était restée incomplète pendant des années (et ce n'est pas des blagues, ça faisait vraiment des années que je l'avais abandonnée), j'ai décidé de la reprendre pour la finir. Comme je n'avais pas une idée vraiment poussée de quoi écrire quand j'ai commencé ma fanfiction, je n'ai pas vraiment eu plus d'idées pour la suite, mais j'ai essayé de faire de mon mieux. J'espère que ça vous conviendra.

Crédits : Les personnages et l'univers appartiennent à Takeshi Konomi.


Un soleil qui plombait à cause d'un ciel sans la moindre trace de nuage. Une chaleur écrasante qui se faisait sentir en chacun. Des gouttes de sueurs qui abondaient, retraçant les traits de tous. Un faible vent qui rafraîchissait à peine avant de disparaître, jouant la tentatrice qu'on maudissait autant qu'on bénissait. Le sang qui battait douloureusement dans les tempes tout en faisant résonner le rythme du cœur dans la tête. Des acclamations venant des tribunes pour ensuite faire place à un silence de plomb lorsque les joueurs allaient recommencer leur partie. Quelques commentaires lancés dans un chuchotement incessant qui aurait pu paraître dérangeant si les deux principaux personnages y portaient réellement de l'attention.

Un set gagnant. Un service décisif qui marquerait la fin du match. Il ne restait pas grand-chose pour décider de qui allait remporter la partie. Le plus petit des deux jeta alors sa balle en l'air avant de sauter pour la frapper, se mettant à sa hauteur tout en donnant toute ce qui restait de sa puissance dans ce coup. La balle alla d'un côté du terrain à l'autre, accompagnée du bruit de l'impact de la balle contre le tamis de chacune des raquettes.

Quelques secondes passèrent pendant lesquelles les deux joueurs se renvoyèrent la balle sans faiblir. Puis, elle finit par se stopper dans l'échange, faisant quelques rebonds sur le sol. Des exclamations fusèrent des gradins, tandis que les deux joueurs tentaient de reprendre leur souffle après cet échange des plus éprouvants.

Le plus jeune essuya alors d'un revers de main les gouttes de sueurs qui perlaient son front, tandis qu'un sourire satisfait naissait sur ses lèvres. Il replaça alors la casquette qui était vissée sur sa tête, totalement satisfait de sa victoire. Il avait eut plus de difficulté qu'il l'avait prévu, mais il était dans une compétition professionnelle, donc il n'y avait rien de plus normale.

L'arbitre annonça alors par le biais de son micro la victoire du petit brun sous les acclamations de la foule. Puis, les deux adversaires s'approchèrent alors du filet pour se serrer la main comme chaque joueur de tennis se devait de le faire à chaque partie, victoire ou défaite. Bloquant sa raquette sous son aisselle, le plus petit tendit la main à son aîné qui la serra.

« C'était un bon match. J'ai beaucoup appris sur ton jeu. Je serais ravi de pouvoir disputer un autre match contre toi. Belle victoire. »

Le plus jeune eut un petit sourire presqu'à la limite de l'arrogance, satisfait de lui-même comme il se devait bien de l'être, après tout. Le contraire aurait certainement été quelque chose de vexant pour son adversaire. Il abaissa sa casquette sur son visage, cachant en partie l'étincelle moqueuse qui brillait dans son regard et qui se reflétait dans son sourire. Ils se séparèrent finalement, le brun relâchant le premier la main de son adversaire. Ils allèrent chacun vers leur banc respectif, allant récupérer serviette et gourde d'eau fraîche.

« Mada mada dane, » souffla le plus jeune plus pour lui-même que pour que son adversaire entende, bien que ce dernier ne manqua pas de capter ses paroles.

Il grimaça à ses paroles qu'il ne comprenait pas bien qu'il se doutait grâce au ton que ce n'était pas un compliment. Il ne fit cependant aucun commentaire, continuant de serrer ses choses. De toute manière, quand il tourna la tête vers son cadet, celui-ci avait déjà mit son sac à dos rempli de raquettes sur son dos et était en train de partir. Le plus grand fut surpris de ne voir personne venir à sa rencontre. Aucun parent, aucun ami, aucun responsable ou entraîneur. Rien. Il se contentait de rentrer seul chez lui, ou bien à son hôtel. Qui sait. On n'avait pas plus d'informations sur le plus jeune joueur du US Open qui venait tout droit du Japon.

Après avoir payé le taxi qui l'avait ramené à l'hôtel où il logeait, Echizen entra dans l'établissement. Un autre match de fait, une autre victoire à mettre à son tableau et qui lui avait permit de parfaire ses capacités de joueur de tennis. Il leva alors quelque peu sa casquette de devant son visage, jetant un petit regard autour de lui. Dans la salle, il n'y avait que quelques personnes parlant sur les divans de l'entrée. Personne qu'il connaissait et encore moins qu'il désirait connaître.

Echizen allait justement se diriger vers l'ascenseur dans l'intention de retourner à sa chambre pour prendre une petite douche quand il se fit intercepter. Une jeune fille portant l'uniforme des employés de l'hôtel vint à sa rencontre, un sourire des plus professionnels collé à ses lèvres.

« Mr. Ryoma, vous avez reçu une lettre! » lança la responsable des courriers des clients de l'hôtel.

Echizen leva alors les yeux vers la personne qui l'avait interpellé, s'arrêtant de par le fait même pour se retourner quelque peu vers elle. Sans vraiment la remercier, se contentant de lui faire un petit signe de la tête sans plus, il attrapa sans réelle douceur la lettre qu'on lui tendait. La fille ne se vexa cependant pas de cette attitude un peu malpolie, habituée à ce genre de comportement de la part des clients. Elle quitta alors l'endroit pour retourner à ses affaires, ne se souciant déjà plus du jeune homme tout comme ce dernier ne se souciait plus d'elle depuis déjà un bon moment.

Tout en se dirigeant finalement vers l'ascenseur, il décacheta la lettre. Pendant un court instant, il regarda l'adresse de la personne qui la lui avait envoyée. Il haussa faiblement les sourcils, surpris et pour cause, ne s'attendant pas vraiment à recevoir une lettre d'eux. Et après avoir déplié la feuille en la secouant d'un coup dans les airs, il commença tranquillement à la lire juste après avoir appuyé sur le bouton pour faire descendre la cabine d'ascenseur.

« Cher Echizen,

... »

-°- Flash Back -°-

« … »

Tezuka s'arrêta d'écrire pendant un court instant, se demandant comment aborder la chose. Il porta alors son style à sa bouche, déviant son regard de la feuille pour fixer un point invisible devant lui, en état d'intense réflexion. Dison que ce n'était pas souvent qu'il écrivait des lettres et encore moins au plus jeune des membres de son club pour lui annoncer sa venue ainsi que celle des autres titulaires. Il ne savait donc pas trop quoi écrire dans la lettre et maudissait le fait que leur coach l'ait désigné pour faire la lettre. Il se disait qu'Inui ou même Oishi aurait certainement été un meilleur choix et qu'ils auraient sans doute été plus à l'aise à faire ce genre de chose.

En fait, c'était le coach Ryuuzaki qui avait eut la magnifique idée d'aller faire un tour aux États-unis afin d'aller rendre une petite visite au jeune pilier de Seigaku. Elle avait donné comme excuse au directeur le fait que c'était seulement pour pouvoir améliorer et parfaire les connaissances de ses étudiants en observant les matchs de diverses compétitions qui s'y déroulaient. C'était une bien jolie façon de maquiller le fait que le but principal n'était que de voir les progrès de Ryoma au US Open. De plus, ils pourraient peut-être même aussi en profiter pour l'encourager quelque peu bien que tout le monde était convaincu qu'il n'avait probablement pas besoin d'encouragement pour réussir à vaincre ses adversaires aussi forts soient-ils.

Tandis qu'il réfléchissait toujours à quoi écrire, les titulaires du club de tennis entrèrent dans la pièce où se trouvait leur capitaine. Les pratiques étant maintenant terminées et même s'ils pouvaient normalement retourner chez eux pour se reposer, ils étaient tous venus voir ce que Tezuka avait écrit par simple curiosité pour la plupart d'entre eux.

Passant sa tête par-dessus l'épaule du capitaine, Oishi resta perplexe en regardant les avancements du capitaine... qui s'avéraient être inexistants et pas très concluants, pour tout dire. Après environ une heure passée dans cette pièce avec pour seule occupation d'écrire une lettre, il n'en était venu qu'à écrire un simple « Cher Echizen ». Rien d'autre. Finalement, il n'était peut-être pas très habile avec les mots. Quoique le contraire en aurait certainement étonné plusieurs vu l'attitude normalement réservée du jeune capitaine.

« Tu veux peut-être de l'aide, Tezuka? » proposa le vice-capitaine bien qu'il se doutait de la réponse.

« Je peux y arriver, » lui répondit le capitaine, agacé de voir qu'on sous-estimait sa capacité à écrire.

Oishi eut un instant de malaise. Il se retira alors avant de voir son capitaine reprendre son écriture de la lettre, ou plutôt essayer parce que son stylo restait en suspension au-dessus du papier. Il haussa faiblement les épaules à l'adresse de ses coéquipiers, leur faisant signe qu'il valait peut-être mieux ne pas le déranger. Malgré tout, ils restèrent tous dans la pièce comme s'ils attendaient de voir le résultat du dur labeur de Tezuka.

« ...Dans le cadre d'un apprentissage par observation, le coach Ryuuzaki nous envoie en Amérique pour assister à quelques matchs du US Open... »

« Tezuka, t'es trop formelle, nya, » commenta Kikumaru qui s'était glissé derrière le capitaine pour voir ce qu'il écrivait. « C'est pas amusant comment tu écris. Il va s'endormir en lisant ça. Laisse-moi écrire! »

L'acrobate se pendit alors à l'épaule de son capitaine, cherchant à lui faire lâcher le crayon qu'il avait entre les doigts. Pourtant, la seule réaction qu'eut Tezuka ce fut de lui lancer un regard froid de biais avant de donner un coup d'épaule dans les airs, se débarrassant par le fait même du jeune joueur de tennis. Ne s'y attendant pas, ce dernier fit une rencontre alors avec le sol quelque peu brutale.

« Tezukaaa...! » geignit Kikumaru.

Il allait se redresser pour retenter l'expérience quand Oishi prit la précaution d'attraper son coéquipier par le bras pour l'amener un peu plus loin. Ce n'était pas le temps de s'attirer les foudres du capitaine simplement par un petit caprice. Et puis, une lettre formelle, c'était peut-être ce qui convenait le mieux. Après tout, ils ne faisaient pas une fête de retrouvailles avec leur plus jeune joueur. Ils n'allaient que lui rendre une petite visite.

Tandis qu'Oishi tentait de calmer le caractère explosif de son coéquipier de Golden Pair, Inui et Momoshiro firent leur apparition derrière leur capitaine. Kaido restait quant à lui en retrait, ne voulant montrer aucun intérêt même si ce n'était pas très crédible vu sa venue dans l'endroit. Fuji et Takashi restaient aussi à leur place, sachant pertinemment qu'il était préférable de ne pas faire de commentaire sur l'écriture du capitaine, bien que la curiosité les empêchait de quitter la pièce.

Comme l'avait fait leurs deux coéquipiers précédemment, les deux jeunes étudiants regardèrent le texte écrit par Tezuka avec une mine perplexe. Cette simple mine commune à tous ceux qui avaient osé lire la lettre du capitaine prouvait bien que tous étaient d' accord pour certifier que leur aîné n'avait aucun talent d'écriture. Il n'avait vraiment aucun talent avec les mots. Enfin, sauf peut-être pour donner des ordres aux membres du club qu'il présidait.

« À avoir su, j'aurai certainement demandé à écrire la lettre, » commenta Momoshiro, plus pour lui-même que pour son capitaine qui n'avait d'ailleurs même pas levé les yeux vers eux.

« La probabilité que le texte soit fini à l'intérieur de quelques minutes et qu'il soit plus personnel aurait, en effet, un plus haut de succès si c'était le cas. »

« Si même Inui le dit..., » s'amusa Momoshiro en jetant un petit regard à son sempai.

« Par contre, il est certain qu'environ le sept huitième de son contenu ne serait pas très important, » compléta le joueur en replaçant ses lunettes sur son nez.

D'un seul coup, Momoshiro perdit toute sa conviction. Il posa un regard mi-découragé, mi-désespéré à l'adresse de son aîné qui les avait ainsi, lui et ses capacités d'écriture, descendus en flèche devant le capitaine. Il aurait au moins put omettre d'ajouter ce petit commentaire. Il aurait certainement paru comme étant plus capable, alors que maintenant il n'aurait certainement aucune chance d'hériter de la tâche d'écrire la lettre à Echizen.

La critique de ses compétences d'écrivant n'avait cependant probablement pas une très grande importance. Après tout, il était plutôt bon au tennis et c'était sa priorité. Le reste était bien futile en comparaison même si ça faisait toujours mal de se faire rabaisser. Surtout que la personne qui l'avait fait ne semblait même pas s'en rendre réellement compte des conséquences de ses paroles sur son moral.

« Si vous n'êtes là que pour faire des commentaires négatifs quant à ma façon d'écrire, alors partez, » lâcha sèchement Tezuka en suspendant sa main au-dessus de la feuille. « Je ne la finirai jamais si vous n'arrêtez pas de m'interrompre à tout bout de champ. »

Il leva alors ses yeux vers les deux jeunes joueurs. Ces derniers esquissèrent de faibles sourires peu convaincus. Ils ne tardèrent cependant pas à s'effacer en reculant quelque peu. Ils ne tenaient pas plus qu'il ne le fallait à faire face au regard glacial de leur capitaine peu commode et de mauvaise humeur, il semblait bien. Mieux valait ne pas trop insister dans ce cas. Ils n'avaient pas vraiment envie de faire quelques dizaines de tours de terrain simplement pour les commentaires qu'ils lançaient à leur capitaine.

Ce dernier les regarda alors s'en aller tranquillement, tout de suite suivit de leurs autres camarades. Il tourna finalement ses yeux sur la feuille toujours où son texte devait encore être fini. Il fit alors de nouveau aller son stylo à encre bleu marine sur la feuille et ne tarda pas à la remplir correctement afin de pouvoir enfin l'envoyer à Echizen.

« ...Nous aurons certainement l'occasion de t'y retrouver... »

« On va te laisser alors, » fit tranquillement Fuji qui était le dernier à sortir en lui adressant un petit sourire énigmatique comme il savait si bien les faire. « Bonne chance, Tezuka. Et si tu as besoin d'aide, n'hésite pas. »

C'est à peine si le capitaine hocha brièvement de la tête en signe d'approbation, bien content que les jeunes joueurs finissent par se décider à le laisser tranquille. Déjà que ce n'était pas vraiment une chose facile à faire alors qu'il avait le silence complet et que rien ne le dérangeait... Avec la présence de ses amis dans la pièce, c'était un véritable enfer.

« Mais Tezukaaaa...! » se plaignit encore Kikumaru qui était revenu, tandis que son partenaire le traînait de nouveau hors de la pièce.

-°- Fin Du Flash Back -°-

Echizen eut un petit ricanement avant de replier la lettre et la remettre dans son enveloppe. Il entra alors dans la cabine d'ascenseur qui était finalement arrivée. Puis, une fois entré et adossé à l'une des parois de la cabine, il poussa un petit soupir. Avec la présence de ses amis et coéquipiers, ça n'allait pas être de tour repos. Surtout si Kikumaru faisait parti du lot, ce qui était certain. Avec lui, il n'aurait aucune chance de rester tranquille, aucune chance d'avoir un petit instant de répit. Il était cependant bien heureux de les revoir, et l'un d'eux en particulier.