Histoire écrite pour passer le temps. Je ne promets rien pour les mises à jour parce que je tiens rarement mes promesses ! J'essaierai d'être plus régulière que d'habitude (maintenant que j'ai internet "at home" ça devrait être plus facile !).
Bonne lecture et amusez vous bien !
Histoire dédiée à Sac à Puce qui entretient depuis toujours une folle passion pour Severus Snape, à Mirliton dont l'excellente fic' la photocopieuse m'a convaincu de l'énorme potentiel comique du Maître des Potion et à tous les auteurs de "fic voyage dans le temps" que j'ai toujours eu un immense plaisir à lire
PS: Je ne possède rien, tout est à la sublimissime JKR que je remercie pour ses merveilleus livres qui m'ont accompagnés de l'âge de 12 ans à celui de 21 ans...
CHAPITRE 1: DOUBLES ET SABLIERS
Dans les couloirs de Poudlard, un hurlement de rage retentit. C'était plus qu'un simple cri. C'était la colère de Merlin personnifiée, c'était le rugissement de la mer, c'était le beuglement du taureau qu'on castre, c'était la sirène des pompiers qui s'écoutait chanter, c'était... Affreux, horrible, insoutenable. C'était ... Snape...
-"POOOOOOOOOOOOOOOOOTEEEEEEEEEEEEEEEEEEERRRRRRR!!!!!"
C'était plus exactement un maître des potions hors de lui qui de sa voix douce et mélodieuse appelait son élève favori. Pour tout dire ça ressemblait beaucoup au chant nuptial de l'augurey. Une vraie sonate en do mineur.
Quand on parle de mineur... On en voit la cicatrice... Voici que débarque le Harry Potter qui répond au chant d'amour de son maître. Ici une minute de recueillement mes amis car vous êtes présentement en face d'une espèce en voix de disparition. En effet en raison de la recrudescence des prédateurs ( dont le plus virulent est le mangemort huppé), le Harry Potter ne compte plus qu'un seul exemplaire vivant dans le monde. Et cet exemplaire est justement en très grand danger. Parce que l'augurey Rogue raffole du Harry Potter en sauce. Et qu'aujourd'hui l'Augurey Rogue est en grand appétit...
Mais cher lecteur le timbre puissant et barytonnique du Snape en furie ne serait rien, si ne lui répondaient en contrepoint les accents suraigus et terrifiés d'un mustélidé en panique. De fait déboule dans le couloir un rat miteux poursuivi par un chat psychopathe lui même traqué par une brunette ébouriffée. La boule de poil fonce dans les noires robes du maître des potions, le félidé hystérique le suit, l'augurey Snape trébuche, tombe sur le Garçon-Qui-A-Survécu-Mais-Qui-Si-Ca-Continue-Va-Bientôt-Mourir, la jeune fille freine désespérément dans une odeur de caoutchoucs brûlé, oscille, vacille tandis que sous la conjonction centrifuge du vent dans sa broussaille de cheveux, un pendentif doré glisse de son cou, et voltige pour s'abattre sur les protagonistes. Bruit de verre brisé, sable et poussière. Le sol se met à tourner et bientôt rat, chat, augurey et Harry Potter sont emportés on ne sait où, sous les yeux terrifiés de Miss Broussaille.
-"POOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOTTEEEEEEEEEEEEEEEEERRRR!"
L'infâme cri retentit à nouveau. Toujours aussi musical. Peut-être plus, notre gracieux Maître des Potions sentant désormais une magnifique bosse lui pousser sur le crâne. Sa rage décuplée, l'homme noir des cachots fonce sur Celui-Qui-De-Toute-Façon-Est-Responsable-De-Tous-Les-Malheurs-Du-Monde-Y-Compris-De-Sa-Bosse, et se met à le secouer, tel un saule Cogneur de très mauvaise humeur, en lui hurlant toutes sortes de noms d'oiseau que le rating m'interdit de répéter ici.
Derrière ses lunettes les yeux noisettes de Potter brillaient d'incompréhension. Snape s'arrêta brutalement. Les yeux noisettes ? depuis quand Potter avait il les yeux noisettes ? N'était-il pas censé avoir les "magnifiques yeux émeraudes de sa mère" comme il l'avait lu dans Sorcière Hebdo récemment ? Il lâcha sa proie, tout comme vous cher lecteur qui lâchez votre souris, en découvrant que l'abominable habitant du sous-sol poudlardien lit un magazine féminin. A dire vrai, il lit surtout la rubrique potion. Mais il lui arrive aussi de s'attarder sur les articles... Voire sur le courrier du coeur... Histoire de voir si quelqu'un à répondu à son annonce (beau ténébreux, la quarantaine cherche âme soeur aimant les potions, les tatouages, et l'obscurité). Mais revenons à nos dragons. Nous ne sommes pas là pour faire étalage des déboires amoureux de Severus Snape aussi lamentables soient-ils. Donc Snape lâcha Potter qui resta immobile, sous le choc. Et puis soudain qui se mit à parler.
-"Non mais ça va pas la tête !"
Le coeur de Snape manqua un battement. Depuis quand Potter avait-il mué ? Hier encore, confortablement installé dans le seul fauteuil vert de la salle des professeurs, il faisait remarquer à Mc Gonagall avec un brin de malveillance la voix de fausset de son protégé (le fait qu'elle avait rétorqué qu'il avait exactement la même lorsque lui aussi avait treize ans était évidemment totalement hors de propos, bien sûr...)
-"Qu'est ce qui vous prend ?"
Cette voix grave... Nom d'une gargouille volante, on ne mue pas en cinq minutes, il était particulièrement bien placé pour le savoir ! On ne prend pas dix centimètres non plus, constata-t-il, horrifié, en détaillant Potter du regard.
-" Et vous êtes qui d'abord ?"
Les derniers neurones en état de marche de ce cher Severus effectuèrent un saut périlleux arrière avant de s'étaler lamentablement sur les molles parois de son cortex cérébral. Surtout on n'oubliait pas l'horrible, l'infâme, l'odieux, l'exécrable maître des potions. Particulièrement quand on s'appellait potter et qu'on était le fils de... Merlin ! James potter ? Comment diable ?... Et soudain la vérité lui tomba dessus avec toute la force d'un chaudron en fonte massive lancé du dernier étage de la Tour d'Astronomie. Est ce que ce n'était pas cette idiote de Granger qu'il avait vu dans la couloir? Granger qui avait manqué de les percuter? Granger et son... Snape avala péniblement... Retourneur de Temps ?
-"Vous allez répondre ?"
Les yeux écarquillé d'horreur Snape contemplait le garçon qui s'agitait devant lui. Ses yeux glissèrent sur son front. Pas de cicatrice. Le Maître des potions se trouvait devant Potter senior. Et tout d'un coup il fut pris d'une subite envie de pleurer.
